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FLOREZ — FLORIN


in scliolis versantur, di/Jlcullatibus brevilale et clarilale possibili illustrata, t. I, De proœmialibus theologiæ, de Deo, ejus altributis, visione, scientia et voluntate, Madrid, 1732 ; t. ii, De providentiel Dei, prædestinalione, reprobatione et SS. Trinitads myslerio : accessit etiam index omnium librorum et tractaluum qui in operibus M. P. Augiisiini continental-, Madrid, 1733 ; t. iii, De angelis, de ullimo fine hominis, de bealiludine, voluniario et involuntario, et de bonitate et malitia acliium humanorum, Madrid, 1735 ; t. iv, De virtutibus et peccatis, de gratin, juslificatione et merito, ac objecio formali et maleriali fidei, Madrid, 1736 ; t. v, De injallibililatc, obscuritale et liberlale fidei divines ; de spe, churitate et incarnalione, Madrid, 1783 ; 2° Medallas de las colonias, municipios, y pueblos antiguos de Espana, 3 vol., Madrid, 1757, 1758, 1773 ; 3° Espana sagrada : theatro geographico-hislorico de la Iglesia de Espana ; origen, divisiones y lerminos de lodas sus provincias : antiguedad, traslaciones, y elado antiguo y présente de sus Sillas, en todos los dominios de Espana y Portugal : con varias dissertaciones crilicas, para ilustrar la Historia eclesiastica de Espana. Le i er vol. de cet admirable recueil parut à Madrid, en 1747 ; 2e édit., 1754 ; 3e édit. par l’Académie royale d’histoire à Madrid, 1879. Ce volume et les trois qui le suivent, Madrid, 1747, 1748, 1749, traitent de l’histoire générale de l’Église catholique en Espagne ; les t. vi-vm (1750-1752), de l’archevêché de Tolède et de ses sièges suiïragants ; les t. ix-xxix (1752-1775) traitent d’un grand nombre de diocèses espagnols et portugais. h’Espana sagrada, continuée par les augustins Risco, Merino et De Canal, a été rééditée en 17541824 ; 4° Clave geographica para aprender geographia, Madrid, 1759 (plusieurs éditions) ; 5° Clave historial con que se abre la puerta a la historia ecclesiaslica y politica, descubriendo las ci/ras de la chronologia, y frases de la historia, Madrid, 1743 ; 18 éditions ; la dernière, Madrid, 1854 ; 6° Viage de Ambrosio de Morales por orden del rcy don Phclipe II à los reynos de Léon, y Galicia, y principado de Aslurias, para reconocer las reliquias de sanlos, sepulcros reaies, y libros manuscrilos de las cathédrales y monasterios, Madrid, 1765 ; 7° Modo praclico de tener oracion mental, anadido al libro de los suspiros de S. Augustin, Madrid, 1754 ; 8° Tolius doclrinse de generatione et corruptione, de cœlo et mundo, et de anima compendiosa tractalio, juxta menlem docloris angelici D. Thomse Aquinatis, Lyon, 1727 ; c’est un supplément à la 2e édition de la Summa philosophica du P. André de Sierra ; 9° Obras varias, y admirables de la Madré Maria de Ceo, religiosa francisca, y abadesa del convento de la Esperanza de Lisboa, 2 vol., Madrid, 1744 ; 10° Vindicias de la virtud y escarmienlo de virluosos, en los pûblicos castigos de los hypocritas, dados por el tribunal del Santo Oficio, 2 vol., Madrid, 1742, 1754 ; traduction d’un ouvrage portugais du P. François de l’Annonciation, augustin ; 11° Memorias de las reynas catholicas, Madrid, 1761 ; 12° De ornando theologiæ studio, libri IV collecli ac resliluti per Laurentium Villavicentio, Madrid, 1768 ; le P. Florez a corrigé la 3 U édition de cet ouvrage et y a ajouté une notice littéraire sur le P. Villavicencio ; 13° De sacris concionibus, seu de interpretalione Scripturarum populari, Madrid, 1768, ouvrage du même écrivain, dont Florez n’a été que l’éditeur ; 14° Delacion de la docirina de los iniitulados jesuilas sobra et dogma y moral, hecha à los Ilmos. Senores Arzobispos y Obispos de la Francia, Madrid, 1768 ; 15° Sancti Beati presbyteri hispani Liebanensis in Apocalypsim ac plurimas utriusque fœderis paginas commentaria, ex velcribus non nullisque desideralis patribus, mille rétro annis collecta, nunc primum édita, Madrid, 1770 ; 16° Trabajos de Jésus, escritos en portugues por et Yen. Pader

Fr. Thomé de Jésus, del orden de S. Agustin, rslando cautivo, y preso en Berberia ; y en caslellano por el R. P. Fray Henriquc Florez, del mismo orden, 2 vol., Madrid, 1763.

Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt, 1768, p. 349-354 ; Moral, Catalogo de cscrilores augustinos, espanoles, porlugueses, y americanos, dans Ciudad de Dios, 1903, t. lxi, p. 582-584, 651-657 ; t.i.xii, p. 45-53, 130-148, 215-232 ; Hurter, Nomenclator, t. v, col. 135-137 ; François Mendez, Noticias de la vida y escritos del Rmo P. Fr. lienrique Florez de la orden del Gran P. S— Aguslin, con una relacion individal de los oiajes qw Itiz ? à las provincias g ciudades mas principales de Espana, Madrid, 1780, 1860 A. Palmieri.

    1. FLORIN##


FLORIN, hérétique du IIe siècle. C’est à quelques lignes de saint Irénée échappées à l’oubli et à quelques renseignements consignés par Eusèbc, H. E., v, 15, 20, P. G., t. xx, col. 464, 484, 485, que nous devons de connaître un peu l’existence et le rôle de ce personnage. Tout enfant, Irénée avait connu Florin, « ÊV.wpïvo ;, en Asie, comme un brillant officier, £v r » ) pauO.r/.f, a-j>.r„ peut-être attaché à la suite de Titus Aureliùs Fuivus, le futur Antonin, qui fut proconsul d’Asie en 135 ; il l’avait vu fort assidu auprès de saint Polycarpe de Smyrne, dons il cherchait à gagner la bienveillance. On le retrouve ensuite à Rome où, devenu prêtre, il fut déposé du sacerdoce pour avoir trempé dans des erreurs contraires à l’enseignement de l’Église. Dans sa chute, il avait entraîné plusieurs fidèles. Eusèbe, H. E., v, 15, col. 464, ne spécifiepas quelles étaient ces erreurs, mais, selon toute apparence, elles devaient être d’origine gnostique. A en juger par le titre de la lettre que saint Irénée écrivit contre Florin, et dont le texte ne nous est point parvenu, Ilepi (xovap/t’a ; ou 1 1 s. p t toû (J.T) slvxt tôv 0ebv tccutïv’y.ay.àiv, c’était ou bien l’erreur de Cerdon et de Marcion, qui admettaient deux dieux, l’un bon, auteur du bien, l’autre mauvais, auteur du mal, ou bien l’erreur plus grave encore d’un seul et même Dieu, cause du mal et du péché. Cette dernière hypothèse est suggérée par saint Augustin, De hier., 66, P. L., t. xlii, col. 42, d’après lequel Florin aurait enseigné que Dieu est réellement l’auteur du mal, parce qu’il a créé des natures et des substances mauvaises en soi, c’est-à-dire en tant que natures et substances ; et elle est autorisée par cette remarque importante de saint Irénée, dans Eusèbe, H. E., v, 20, col. 485, que personne, même parmi les incroyants et les hérétiques, n’avait encore osé soutenir ce que Florin professait. D’autre part, saint Philastrius, Hær., 57, P. L., t. xii, col. 1172, parle des floriens comme d’une branche des carpocratiens ; les erreurs qu’il leur attribue sont en effet bien dignes de cette secte infâme. Et Gennade, De eccl. dogmatibus, 76, P. L., t. lviii, col. 998, qui l’appelle Florianus, l’accuse d’avoir soutenu que la chair est la cause du mal ; c’est bien là une opinion erronée de la plupart des gnostiques, mais qui ne s’accorde guère avec les données de saint Irénée.

Ce qu’il y a de certain, d’après le seul passage du Ilepi u.ovap-/i’a ;, conservé par Eusèbe, H. E., v, 20, col. 485, c’est qu’Irénée, après avoir réprouvé les erreurs de Florin comme étrangères à la sacrée doctrine, comme contraires à l’enseignement traditionnel de l’Église et ne pouvant que conduire à l’impiété, essaya de toucher son cœur, en lui rappelant, entre autres souvenirs de sa jeunesse, l’attitude que prenait son maître Polycarpe et l’indignation qu’il manifestait chaque fois qu’il entendait émettre des propositions hétérodoxes. « Je puis protester devant Dieu, lui écrivait-il, dans H. E., v, 20, col. 485, que si cet homme apostolique et ce bienheureux évêque eût entendu parler de quelque erreur semblable aux vôtres, il eût aussitôt bouché ses oreilles