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FORME DU CORPS HUMAIN


voci ty, ; y£Évvt) « Éau-ôv âicoSetxviifft. Saint Athanase exprime la même idée en plusieurs passages de son Contra Apollinarium, 1. I, n. 19 ; 1. II, n. 4, P. G., t. xxvi, col. 1125, 1138. Cf. pseudo-Chrysostomc, In diclum apostoli : Quod non volo, facio, n. 5, P. G., t. lix, col. 671 sq. ; S. Jean Damascène, De fide orlhodoxa, 1. III, c. vi, P. G., t. xciv, col. 1005. Aussi, les Pères définissent-ils couramment l’homme un animal raisonnable : "AvBpioitoç -ui’ji vosprfv. Pseudo-Athanase, De communi essenlia Patris et Filii et Spiritus Sancti, n. 53, P. G., t. xxviii, col. 77 : "E<7x ; xofvuv Xovtxbv

U.£V, ffVvdSTOV 05 ^ô>OV Kv6p(l>7EOÇ, tI. -t-jyy, : 3ï]XoV<)Xt /.xi : f, : èmx^pou : av : r ( ; /.xi yv-.Îvï ;  ; axpxd :. S. Cj’rille d’Alexandrie, /n Joa., 1. I, c. r, 14, P. G., t. lxxiii, col. 160. Voir Ame, t. i, col. 980. Cf. De resurrectione, vin, P. G., t. vi, col. 1585 ; S. Augustin, De quantilaie anima’, c. xxv, n. 47, P. L., t. xxxii, col. 1062.

2. Les Pères considèrent dans l’apollinarisme. connue une erreur fondamentale, la distinction réelle que ces hérétiques placent entre l’âme et l’esprit. Voir l’exposé de cette erreur, « renouvelée de Plotin par Apollinaire, » dans Nemesios, De natura lwminis, c. i, /’. <i., t. xl, col. 503. Saint Athanase, op. cit., 1. I, n. 14, démontre la fausseté de la trichotomie adoptée par Apollinaire’par la punition du péché qui ne peut s’adresser qu’à deux éléments, corps et âme, corruption pour le corps, mort éternelle ou damnation pour l’âme. P. G., t. xxvi, col. 1117-1120. Gennade de Marseille s’exprime ainsi. De ccclesiaslicis dogmatibus, c. xv : Neque duas animas esse dicimus in uno homine… unam animalem qua animetur corpus, et immixta sit sanguini, et altérant spirilalem quæ ralionem ministret ; sed dicimus unam esse eamdemque animam in homine, quse et corpus sua societale vivificet, et semetipsam sua ratione disponat. Iiabens in se liberlalem arbitrii, ut in nue tubslantise eligat cogilalione quod vult. P. L., t. lviii, col. 984. Saint Grégoire de Nysse, voir Ami ;, t. i, col. 1001, signale, Advenus Apollinarem, n. 8, que cette tripartition de l’homme en corps, âme et esprit n’est vraie qu’à la condition de ne point distinguer réellement ce qui réellement ne fait qu’un ; c’est parce qu’on n’a é toujours cette règle qu’on est tombé dans l’erreur, que favorisait certainement une telle façon de parler. /’. G., t. XIV, col. 1140.

3. En restant toujours dans les limites de la contro verse apollinariste, les Pères ne voient pas. dans l’âme

Intellective, une nature complète, une hypostase,

une simple partie de la nature, de Phypostase.’Épiphane, op. cit., n. 23, est formel sur ce point.

L’évêque apollinariste Vital accordait que le Christ

n pris l’âme, ^/v, mais non l’esprit, voûv ou

Il faudrait donc, riposte Épiphane, faire de

it une substance séparer, distincte, ce qui est

it détruit l’identité de la nature humaine dans

hChrist et dans le reste des hommes : T( yàp : ttiv 6’tovTov [vai £v T » .. zvOpûitiu ;

rxiv d i’vépioitoç. Et il conclut, n. 21 :

uftiaTounc 6 voû ;  : xii j. xcvt|<ti ; rfjç

i) « T-âie » D ;, xt -, Kpiorôv icatà

el n 34,.. Ki -.<, , voûv - ; -i ^(tltspov

-r, ; ’V.’././r’ji-x ;,

. : Augustin a clairement <x piim / ;. civitate Del, 1. Mil. r. xiv,

n. 1.2 : Hune igitur formation hominan <i<- terne pulvere

mimait corpus factum < apottolw, mm

animam ai ; // tidemoerum est, quod non tôt us bomo, jed pars m. Moi honiinis anima lotus

Homo en ; nferior homlntt pars rsi : §ed mm

trumque confunctum ilmul, habet homlntt nomen. P. /-, t xii, i 19. Ct Retract., I. l, c. xv, p. /, ., t. xxxii, col. 608 sq. i, , n Dainascéne, /"

fide orlhodoxa, 1. II. c xii, /’… t. x < : iv. col. 924.

4. Les Pères identifient le principe pensant (mens, vo-jç) et l’âme (i-j/r, ) vivifiant le corps. En parlant d’âme raisonnable, on désigne donc, d’après cette doctrine, et le principe pensant et le principe, vital. Voir S. Athanase, Contra Apollinarium, 1. I, n. 20 : YJwi/oc…

Sfvif/u^ov /c’ysTai, £ ?'o> Èv-jîiocrrâTd) ; to xr, ; b-jyjr^ sspsxat ovo|xa. Xfofxa oï iv8p<i'>7ro, j "Kêyexai, xai où <7<iifj.a, É’xspov 7îpô ; srepov ô’v, xo’jtéo-t’. k/zZu.x itpoç <7û>(j.a, P. G., t. xxvi, col. 1128 ; S. Grégoire de Nysse, De anima et resurrectione : U’uyr, èortv oùaia Yewr, xrç, oùo-c’a ^Sw, vospâ, <7w|iaxi ôpyavixcô xat aluô/irtxû, Svvapuv £<imxY|v /.ai Tâiv alo*61)Tb>v âvxiXY)ttrixv)v 81’eaux ?] ; èvio-j<ra, £’<> ?

KV r, 8ï)XTtXÏ| TOVJTWV G"Uvéo"XÏ]XE çÛfflÇ, P. G., t. XLVI,

col. 29 ; S. Jean Damascène, De fide orthodoxa, 1. II, c. XII : Vux^ T0 J’Iffttv o-joix £(5<ra, âuXi} xod àaaitxaxo ; , owp.axixoî ; ôjpÔaXjjioî ; xxx’otxetav qsv<71v âôpaxo ; àââvaxoç, Xoyixr, xs xii vospâ, à7yY)[j.dcTiaxo ;, opyavr/.to /.î/pr^Évi, tjùj(iaxi, xa xo-Jx(i> Jw, ; a-JÇ^uscô ; xs xal aiT6-/, T£<i) : v.ai yîv/^TKoc TtapEy.xtxr, o-J/_ é’xepov È’/o’jaa Tiap’ioc-jxr, v xôv voûv, à)J.à (ilpor a-jxr, ; xb xa8ap(i'>xaxov, P. G., t. xciv, col. 924 ; cf. 1. III, c. vi-vii, col. 1005, 1009. Cf. S. Grégoire de Nysse, De hominis opificio, c. xiv, xv, P. G., t. xliv, col. 176-178 ; Gennade, De ecclesiasl. dogmatibus, c. xiv-xv, P. L., t. lviii, col. 984. On ne peut être plus explicite ; ct c’est presque textuellement la définition d’Aristotc, qui sera reprise plus tard par les scolastiques. La même doctrine ressort de tous les textes où les Pères professent que le Verbe a pris une chair humaine, par le moyen de l’âme raisonnable, que sa spiritualité rapproche de Dieu, ct qui, de sa nature, est unie au corps. Voir S. Grégoire de Nazianze, Oral., n (i), n. 17 ; xxix (xxxv), n. 19, P. G., t. xxxv, col. 426 ; t. xxxvi, col. 100 ; S. Augustin, De civitate Dei, 1. X, c. xxix, n. 2, P. L., t. xli, col. 308.

5. Les Pères enseignent expressément que de l’âme raisonnable et du corps résulte une seule nature, et expliquent ainsi l’union du Verbe avec l’humanité. La plupart des textes que nous avons signalés jusqu’ici reflètent cette doctrine. En voici cependant quelques-uns plus explicites encore : saint Cyrille d’Alexandrie, qui, à maintes reprises, confesse tov l’tôv xoû 0so-j… 0ebv xéXeiov, -/.ai avGptonov Ti/ôiov èx’V-r/.v Xoyixîi ; xai o-a>u.axo ;, Epist., xxxiv, P. G., t. LXXVll, col. 176, explique l’unité de la personne en deux natures par la comparaison de l’unité de la nature humaine formée de deux substances incomplètes : Ap’o-Jy Sv «  ^n.’11’i tov /.xO’r t ii. : x ; vooû|A£vOv avôpcoTCOV, "/.ai [J.c’av ocjtoC ç-jtiv, xætoi to [xovoEiSèc oOy ï/ovto :, ouvTs8eiT)lvou ôk (xâXXov iI. ôjoi, ’! /j/ ?, ;, >iyo) xa (Koftaxo ;. Quod unus sit Christus, P. G., t. i.xxv, col. 1292. C’est la formule même que nous retrouvons au symbole dit d’Athanasc. Voir égale m<nl Xeincsios, De nulurahominis.c. iii, P. G., t. xl, col..V>2. 593 ; S. Athanase, Contra Apollinarium, 1. II, c. i, n. 1. P. G., t. xxvi, col. 1133 ; S. Grégoire de Nysse, Adversus Apollinarem, n. 2, /’. G., t. xlv, col. 1128 ; S. Jean Damascène, De fide orthodoxa, 1. III, c ii, xii. /’. G., t. xciv. col. 985, 1028. Parmi 1rs Pères latins, saint Vincent de I.érins. après avoir exposé et condamné l’erreur d’Apollinaire, Commonilorium, xii, conclut, xiii : In homine. iiliud caro aliud anima, srd unus idemt/ur homo anima et caro. P. L., t. i., col. 854, 655. Cf. s. Augustin, De civitate Dei, I. Mil, c xxiv, n. 2. P. /.., t. xli, col. 399.

8. Enfin les Pères disent expressément que l’homme n’est composé que de deux éléments essentiels, âme ci corps. Plusieurs des textes déjà cités présentent i ; i doctrine catholique sous cette forme s. Cyrille, toc. ait., el Homil., mai, n. l. /’.., t. ixxsn, col. 24 ; s. Athanase, Contra Apollinarium, 1. I, n. 14, P. (, ., t. xxi. col. 1117-1120 ; S. G goire de Nysse, toc. rit. : i) yjp {>. ^-j/r, ; votpa ;, xai To’joaxo : eVVÉ9TT)Xt&Ci Ïv8p « i)7t0<’/ ?-/£T5c : …’AvOpo’i-o-j Y*P