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FLAVIUS — FLEURY


l’estât des âmes après le trespas et comment elles vivent cslans du corps séparées et des purgatoires qu’elles souffrent en ce monde, et en l’autre après icelle séparation, in-8°, Paris, 1570, 1584 ; Douai, 1606. Le protestant Dithmar Blefîkenus publia contre ce livre : Refrigerium ex fonlibus lsrælis desumptum adversus purgalorium Melchioris Flavini monachi, in-8°, Arnhem, 1610. On a encore du P. de Flavin un opuscule : De la préparation à la mort en trois traictez…, Paris, 1581. C’est une réédition, car à cette date l’auteur était mort, et déjà un de ses disciples avait publié l’S Résolut iones in IV libros Sententiarum Joannis Duns sive Scoli, sub R. P. Melchiore Flavio, ordinis minorum gardiano magni convenlus Tholosani… per Joannem Forsanum ejusdem ordinis, in-8°, Paris, 1579 ; elles furent encore rééditées par le conventuel Salvatoi Bartolucci, à la fin de chaque volume des Quæstiones scripti Oxonicnsis super Sententiarum libros de Scot, 4 in-8°, Venise, 1580. Dans ses Resolutiones, le P, Flavin fait mention d’un ouvrage De orbis lerræ concordia, qu’il publia à Bâle en 1570, et qui parut aussi traduit en italien. Le sec >nd livre de cet ouvrage était consacré à la réfutation de l’Alcoran qu’il avait traduit de l’arabe. On vantait en effet sa connaissance des langues, pour laquelle il était fort estimé, ainsi crue pour sa science et la sainteté de sa vie. Aussi quand le P. Melchior mourut au couvent de Sainte-Marie-des-Anges, dans les environs de Toulouse, on l’ensevelit près du fameux Olivier Maillard et la cour du parlement assista à ses obsèques. s « s contemporains lui attribuaient le don de prophétie pendant sa vie et celui des miracles après sa mort.

G mzague, De origine serap’iicm religionis. Rime, 1587, p 7 _>."> ; G mssaincourt, Martyrologe des chevaliers de S.Jean il’— Jérusalem, Paris, 1648, p..’539 ; Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1650 ; Arthur du Mousticr, Marlyrologium franciscanum, Paris, 1653, au 17 mars ; Sbaraloa, ’upplementum et casligatio ad scriptores ord. minorum, Rome, 1805.

P. Edouard d’Alençon.

    1. FLEURY ciauda##


FLEURY ciauda, historien ecclésiastique, né à Paris en 1610, mort dans la même ville, en 1723.

Fils d’un avocat au conseil, Claude Flcury, qui avait fait ses études au collège de Clennont, entra d’abord au barreau et exerça une dizaine d’années Durant période de s, i vie. il étudia non seulement le droit français et le droit canonique, mais encore l’histoire religieuse et profane, les belles-lettres et les institution ! de l’antiquité ; il se lia aussi avec Bossuet qu’il rencontrait chez le premier président Guillaume imoignon, dans la société que les contemporains appelaient l’Académie de M. de Lamoignon ; enfin il commença à écrire : c’est alors qu’il écrivit YUisloirc du droit français et V Institution au droit ecclésiastique, qu’il publiera seulement quelques années plus tard, et un Dismurs sur Platon qu’il lut à l’Académie de M de Lamoignon, où il établissait les rapports de la

morale socratique et de la morale évangélique.

Vers 1672, en des circonstances mal connues, il Ile année même Hossuel le faisait

r à la cour Fleurj devait y demeurer presque jusqu’à sa mort, sauf deux interruptions, l’une très brève fie 1684 a 1689, l’autre de 1706 a 1715. Kn 1672, tel l’avait fait accepter de Louis XIV comme pré-UT des jeunes princes de Conti, dont l’éducation lui fort a celle du Grand Dauphin, pont l’émulation de celui-ci ; Henry remplaçall le janséniste Lan celol qui avait démissionné afin de n’avoir pas à oraédie i n 1680, cette

terminée, il devenait, toujours sur la recoin

liquidation de Bossuet, précepteur du comte de Verandois, tus légitimé de m’de la Valliére’i jeune

prince mourait trois ans après et Louis XIV nommait Fleury abbé de Loc-Dieu au diocèse de Rodez. De 1684 à 1689, il aida Bossuet dans l’administration de son diocèse, et c’est alors qu’il se lia avec Fénelon ; puis après la révocation de l’édit de Nantes, il fut un des missionnaires qui évangélisèrent à la suite de Fénelon laSaintongeetlePoitou.En 1689, Fénelon, devenu précepteur du duc de Bourgogne, fil nommer Fleury sous-précepteur. Il exerça ces fonctions auprès des trois enfants de France, les ducs de Bourgogne, d’Anjou et du Berry, jusqu’en 1706 ; les deux derniers lui avaient été successivement confiés, ainsi qu’à Fénelon. en octobre 1690 et en août 1693. En 1698, il avait failli être compris dans la même disgrâce que Fénelon ; il fallut l’intervention de Bossuet pour le sauver ; Bossuet répondit de lui. Voir une Lettre de Bossuet à son neveu du 30 juin 1698. En 1706, l’instruction des princes terminée, Louis XIV donna le prieuré de Notre-Dame d’Argenteuil à Fleury qui l’accepta, mais résigna son abbaye de Loc-Dieu, pour ne pas cumuler. Le régent le rappela à la cour en 1715 comme confesseur de Louis XV ; « il eut peine à consentir, » si l’on en croit Saint-Simon. Mémoires, édit. Chéruel, t. xiv, I p. 107. Deux années plus tard, il mourait. Depuis 1696. I il était de l’Académie ; il avait remplacé La Bruyère ; i ce fut lui qui reçut Massillon en 1719.

Fleury a laissé de nombreux ouvrages. Son Histoire du droit français parut sans nom d’auteur en 1674, in-12, Paris. Dupin en donna une nouvelle édition, et la continua jusqu’en 1789 dans son Précis historique du droit français, in-12, Paris, 1826. En 1677, Fleury donna son Institution au droit ecclésiastique, sous ce titre : Institution…par feu M. Charles Iloncl. docteur en droit canon à Langres, revue avec soin par M. de Massac, ancien avocat au Parlement, in-12, Paris. Il en publia, sous son nom cette fois, une édition augmentée en 1687. Il y eut deux traductions espagnoles au début du xviue siècle. Puis parurent les ouvrages composés par Fleury pour l’instruction de ses élèves, mais qui restèrent jusqu’au milieu du xix c siècle entre les mains de tous : Les mœurs des Israélites, in-12, Paris, 1681. dont M. Chérel a publié des extraits, in-12, Paris, 1912, en faisant à Fleurj le mérite d’avoir eu le premier une conception profondément originale et d’avoir, avant Voltaire, traité, non des faits, mais des m cuis : Les m eurs des chréiiens, in-12, 1682, tableaux des traits édifiants répandus dans la Bible, dans l’Évangile et dans l’histoire des origines chrétiennes ; ces deux ouvrages ont été réunis sous ce titre : Les mœirs des Israélites et des chrétiens, .’i in-12, an XI ; enfin le Grand catéchisme historique, in-12, 1683, qui raconte la suite de la religion, de la création à la paix de l’Église, Il en parut une traduction latine en 1705 el une traduction espagnole en 1722. Enfin, en 1675, il exposait « par l’ordre d’une personne à laquelle il devait l’obéissance, » Bossuet probablement, ses vues sur renseignement et des critiques assez hardies sur les programmes et les procédés de Son temps dans un Truite du choix et de la méthode des éludes, in-12. mais il ne le publia qu’en 1686 Ce livre fut bientôt traduit en italien et en espagnol. Dans la même période Heury t raduisit en lai in. sous la direc tion (h Bossuet, l’Exposition de la foi catholique ; cotte traduction parut en 1678, in-12, Anvers ; elle fut réim primée en 1680, avec un Avertissement île Bossuet, lement en latin. Il composa encore un traité intitulé : Devoirs îles maîtres et des domestiques, in-12, qui ne parut qu’en 1888 et OU se trouve le r glement que le peu premiers élevés, le prince de Coati, janséniste télé, avait ilonnc aux gens de sa maison Apres sa pie

altère retraite, il écrivit une Vie de Marguerite d’irbosvu,

e et réformatrice de l’abbaye du Val de Grâce, Paris, 1685, livre très Utile, au jugement de Hossuel.