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HIPPOLYTE (SAINT)

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Texte dans l’édition de Lagarde, p. 68-73 ; mieux dans Holl, Fragmente vornicànischen Kirchenvàter aus den Sacra Parallela, Leipzig, 1899, p. 137-143, dans Texte und Untersuchungen, t. xx, fasc. 2.

2. L"Ano8eixTWT) -po ; ’IouSaiou ; n’est garantie que par le témoignage des mss qui la donnent, et son authenticité est loin d’être admise par tous. Harnack y verrait volontiers un fragment d’un ouvrage d’Hippolyte, mais remanié par un monophysite.

Texte dans de Lagarde, p. 63-68.

3. L’ArdoeiÇiç Ix xôiv àyûov ypaçûv Jtepî Xp’.atou xal zepï tou’AvTi/pîaxou, ou par abréviation le traité sur V Antéchrist, mentionné par saint Jérôme et Nicéphore, utilisé par Apollinaire de Laodicée, par André de Césarée, cité par Germain de Constantinople, P. G., t. xcviii, col. 417, est le seul ouvrage d’Hippolyte qui nous ait été conservé au complet. Il semble avoir été composé en 202, au moment où parurent les premiers édits de persécution de Septime-Sévère. Beaucoup de chrétiens s’imaginèrent alors que la fin du monde était proche, et que l’Antéchrist allait bientôt se manifester. Un ami d’Hippolyte a consulté le docteur sur ces points difficiles. Le livre est la réponse à cette consultation. C’est l’exposé le plus complet, relativement à l’Antéchrist, ’de toute l’ancienne littérature chrétienne. Il faut en distinguer soigneusement le traité Ilepl quvTsXêîaç tou xo’au.ou, De consummatione mundi, compilation tardive.

Les anciennes éditions sont toutes dépassées par celle de Berlin, t. i b, p. 1-47. Pour l’établissement du texte, il conviendra de tenir compte de divers fragments arméniens, syriaques, arabes et grégoriens, signalés ultérieurement. Recension dans Bardenhewer, Altkirchliche Litteratur, t. ii, p. 522, et Achelis, Hippolytstudien, Texte und Vntersuchungen, p. 90-92. Texte du De consummatione mundi, dans l’édition de Berlin, t. i b, p. 289-303.

4. Dans la partie la plus douteuse de l’inscription st signalé un Ilepl Qsoù xal aapxo ; àvaatâaEto ; que connaissent également saint Jérôme et Nicéphore, et dont Anastase le Sinaïte donne un court fragment. P. G., t. lxxxix, col. 301. Six fragments en ont été conservés dans divers mss. syriaques où ils se donnent comme extraits d’un sermon à l’impératrice Mammée sur la résurrection des corps. Autant qu’on en peut juger par ces courts extraits, Hippolyte répondait dans cet ouvrage aux questions de son auguste correspondante, qui lui avait demandé des éclaircissements sur ce point important de la dogmatique chrétienne.

Le texte au mieux dans l’édition de Berlin, 1. 1, p. 251-254.

5. On a voulu identifier avec l’écrit précédent le npoTpsTï-uxôç Jjpôç EeSripeïvav, signalé lui aussi par la statue. La distance qui sépare ces deux titres ne permet guère de les identifier ; la découverte des fragments syriaques du LTepl àvaaxâaeo^ a achevé de ruiner l’hypothèse de l’identification. Il ne subsiste rien du lIpoTpETTTixoç.

6. Dans son catalogue Ebed-Jesu mentionne un titre qu’on a traduit en grec Ilepl oîxovoui’aç et qu’Assémani avait commenté en lisant : De dispensaiione, hoc est de ceconomia Christi in carne seu de mysterio incarnationis. Aucune autre attestation.

7. Un manuscrit géorgien de Schatberd, découvert par Man, contient, entre autres traités d’Hippolyte attestés par ailleurs, une dissertation « sur la foi » dont l’authenticité est loin d’être établie. Le texte géorgien est une traduction de l’arménien ; il a été traduit en russe par Karlelar, du russe en allemand parBonwetsch. C’est sous cette forme qu’on le trouvera dans Texte und Untersuchungen, t. xxxi, fasc. 2, Die unler Hippolyts Namen uberlieferle Schrifl ùber den Glauben.

DICT. DE THÉOL. CATH.

Écrits exégêliques.

Hippolyte est le plus ancien

des grands exégètes de l’Occident, il semble que sa sagacité se soit exercée sur presque tous les livres de la Bible. Malheureusement, c’est aussi la partie de son œuvre qui a le plus souffert du temps ; sauf le Commen taire, sur Daniel, il ne nous reste que des fragments informes de cette énorme production exégétique. Ils peuvent suffire à la rigueur à caractériser la manière d’Hippolyte. Comme le remarque fort justement Photius, il ne pratique pas encore l’exégèse qui s’attache à expliquer mot par mot le texte sacré. Ses commentaires seraient plutôt une suite de dissertations sur les passages principaux des Livres saints. Sans craindre l’allégorie où se complaisait à la même époque l’école alexandrine, Hippolyte témoigne cependant de plus de sobriété, et s’attache davantage au sens grammatical et historique. Voici la liste des titres, des fragments ou des ouvrages conservés.

1. Ancien Testament.

a) Des parties de la Genèse ont été certainement commentées par Hippolyte, bien qu’il semble prématuré de parler d’une exposition complète de ce livre. Bardenhewer croit pouvoir ramener à quatre les passages sur lesquels s’est exercé notre exégète : a. la création ; b. le paradis et la chute ; c. la bénédiction d’Isaac ; d. la bénédiction de Jacob. De tout ceci, il ne reste que des fragments, réunis au mieux dans l’édition de Berlin, t. i b, p. 49-81, 87-97, mais qui doivent être complétés par les morceaux arméniens et géorgiens récemment découverts. Ils sont dans Bonwetsch : Drei georgisch erhallene Schri/ten von Hippolytus : Der Segen Jakobs, der Segen Moses’, die Erzàhlung von David und Goliath, dans Texte und Vntersuchungen, t. xxvi, fasc. 1. Le texte grec de la bénédiction de Jacob a été retrouvé sous le nom d’Irénée et publié dans la même collection, t. xxxviii, fasc. 1, par Diobonoutis, Constantin etBeïs, Hippolyts Schrijt ùber der Scgnungen Jakobs.

b) Saint Jérôme mentionne un commentaire sur l’Exode ; mais il a pu se tromper et traduire d’une manière inexacte l’expression d’Eusèbe sîç ti Liera £ ?ar)’[iEpov. En fait, il ne reste actuellement aucune trace d’un commentaire sur ce livre, pas plus que sur le Lévitique. Eusèbe pensait probablement à des explications sur les Nombres (c. xxii-xxiii, épisode de Balaam) et sur le Deutéronome (c. xxxiii, bénédiction de Moïse), dont il subsiste quelques fragments ; on les trouvera aux mêmes endroits que les fragments sur la Genèse : édit. de Berlin, t. i b, p. 82-84, 97-119 ; Bonwetsch, p. 47-78.

c) On y trouvera également un fragment sur Ruth : ex T7Jç âpixrivsiaç’PoûO, découvert récemment par Achelis dans un ms. de l’Athos : édit. de Berlin, t. i b, p. 120.

</) Du commentaire sur les Rois, il subsiste quatre citations relatives à l’épisode d’Elcana et d’Anne, conservées par Théodoret ; une fort belle homélie sur David et Goliath, que viennent de nous rendre des versions arménienne et géorgienne ; un fragment sur la pythonisse d’Endor, sîç ÈYyajTpi(j.uOov, mentionné par la statue et retrouvé dans les Chaînes. Textes dans l’édition de Berlin, ibid., p. 121-123, et, pour les nouvelles découvertes, dans Bonwetsch, /oc. cit., p. 79-93.

e) La statue signale également un commentaire sur les Psaumes, dont parlent aussi saint Jérôme et Nicéphore, et dont Théodoret a tiré plusieurs citations. Ces passages sont tout ce qui nous reste de certainement authentique. La plupart des scolies recueillies dans les Chaînes par Bandini (1764), de Magistris (1795), Pitra (1883) et mises sous le nom d’Hippolyte ne peuvent être conservées. Pour l’examen de ces passages, édition de Berlin, ibid., p. 127-153, et Achelis, Hippolytstudien, p. 124-137.

/) Un commentaire surles Proverbes, IlEpi IIapoiu.’.c3v, est mentionné par saint Jérôme, Nicéphore et Suidas,

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