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HILTON OU IIYLTON WALTER — HINCMAR


trad. anglaise par le R. P. Guy, Londres, 1869 ; par le P. Dalgairns… Morozzo appelle cet ouvrage Scala spirilualis et dit qu’il se trouve ms. à Oxford, au collège de la Madeleine. Cependant Baie et Fabricius ont marqué ces deux traités spirituels comme étant des ouvrages distincts ; 2° De castitale et munditia sacerdotum, lib. I, ms. à Gand chez les dominicains et dans l’abbaye Isaacensi, d’après Morozzo. Il y a trois éditions d’un ouvrage anonyme ayant le même titre et faussement attribué à saint Bonaventure : Liber de castitate et munditia saccrdotum et cœterorum altaris ministrorum, Leipzig, 1491, 1498 et 1499. Cf. Hain, Repertorium, n. 3504-3505 ; Opéra S. Bonaventuræ, Quarracchi (Florence), t. viii-(1898), Prolegomena, p. cxvi.n. 18 ; 3° W. de Hilton Epistohv, recueil ms. du British Muséum de Londres, indiqué dans le Dictionnaire des manuscrits de Migne, t. ii, col. 123, n. 115 ; 4° Traciatus de nobilitate animæ, divisé en deux livres, dont le I er a 93 chapitres et le IIe en a 47 ; une copie ms. sur papier, datée de 1498, se trouve à la bibliothèque publique de Marseille, sous le n. 729 ; 5° Episiola magislri W. Hilton de utilitale et prærogativis religionis, et præcipue ordinis carlusiensis ad magislrum Jo. Torpe. Cette lettre se trouve à présent réunie à plusieurs autres traités de W. Hilton, dans le codex ms. du collège de la Madeleine d’Oxford, n. 2234.93. Elle a été mal intitulée par les anciens bibliographes. Ainsi Fabricius donne le titre : De origine religionis d’après Pits, et deux fois De utilitale religionis selon Baie ; Morozzo la partage en trois livres divers intitulés : De origine religionis, De utilitale ejusdem, De prserogativa religionis et a noté les bibliothèques où, de son temps, on pouvait les trouver ; 6° A dévote book, ms. de 1608 existant à la bibliothèque royale de Bruxelles, dite de Bourgogne, sous le n. 2545, et contenant la traduction anglaise d’un traité ascétique de W. Hilton dont le titre n’a pas étéautrementspécifié ; 7° De consolalione in tribulationibus ad magislrum Joannem Torpe ; 8° De remediis contra lentalioncs carnis. Dans un recueil ms. in-fol. de la Bibliothèque nationale de Paris se trouve l’ouvrage de W. Hilton intitulé : Liber doctrinal contra tribulaliones et carnis lentationes, qui probablement a été formé par la réunion des deux livres précédents. Cf. l’art. Hilton, dans la Biographie universelle de Michaud ; 9° Baculus contemplalionis, ms. latin ; 10° De conlemplalione ad mulierem quamdam devotam, ouvrage anglais et peut-être aussi en latin, ms. au collège Saint-Benoît, à Cambridge ; 11° Pro sacris imaginibus, ou De tolerandis imaginibus, ms. au collège de Lincoln à Oxford ; 12° De modo sancte vivendi, ms. à Zutphen, chez les frères mineurs ; 13° De communi vita ad laicum ; 14° De ascensionibus spiritualibus ; 15° De idolo cordis ; 16° De musica ecclesiastica, et plusieurs autres traités qui, selon Morozzo, se trouvaient ms. à la bibliothèque publique d’Oxford. L’ouvrage De musica ecclesiastica commence comme le I er livre de l’Imitation par les paroles de l’Évangile : Qui sequitur me, etc., et, en Angleterre, les manuscrits cartusiens de Y Imitation ne donnent à cet ouvrage d’autre titre que celui de Musica ecclesiastica. Cependant ces codices anglais ne contiennent pas uniformément les quatre livres de l’Imitaiion, comme on peut le voir dans la liste suivante. Sur le continent, il y a un autre manuscrit, également carlusicn, qui renferme les trois premiers livres. C’est le codex appelé Burgensis II, c’est-à-dire second ms. de l’Imitation provenant de r ancienne chartreuse du Val-de-Grâces, près de Bruges, en Belgique. Il se trouve à présent à la bibliothèque royale de Bruxelles, dite de Bourgogne, sous le n. 15131 ou 15138. Quoi qu’il en soit des droits de W. Hilton au titre d’auteur de l’Imitation ou de la plus ancienne traduction anglaise de ce livre, divers critiques les lui ont attribués.

Henri Warthon, Usserii de scripluris vernaculis Auctarium, 1690 ; le docteur Lee, dans la préface de sa traduction anglaise des opuscules de Thomas a Kempis, 1710 ; "Woldebrand Vogt, Conjecturée de auclore libri De imitatione Christi, dans l’Apparalus lillerarius Socielatis colligentium, collectio II ; Weckel, 1. 118, p. 376 sq. : cf. Mgr Puyol, L’auteur du livre de V Imitation de Jésus-Christ, ne section, Paris, 1900, p. 151 ; Fabricius, Bibliolheca latina médise et inflmæ œtalis, t. iii, p. 108 ; Coolidge, Notes and queries, mars 1881 ; cf. Mgr Puyol, loc. cit., p. 153 ; Jean-Charles Ingram, dans son étude sur les trois plus anciennes traductions anglaises de l’Imitation, Londres, 1893, a attribué à W. Hilton la plus ancienne des versions faites en Angleterre. Cf. Puyol, op. cit., i re section, Paris, 1899, p. 341. Selon M. de Grégory, il y a eu autrefois des imitât ionistes qui n’ont attribué à W. Hilton que le seul IVe livre de l’Imitation, en s’appuyant sur le titre suivant d’un des deux codices mss appartenant au monastère de Saint-Micbel de Venise, et signalés par Mittarelli : Incipit dévolus traciatus de sacramento altaris a quodam monacho ordinis cartusiensis.

Mgr Puyol a publié la liste des manuscrits qui contiennent l’Imitation sous le titre de De musica ecclesiastica. Descriptions bibliographiques des manuscrits… du livre De imitatione Christi, Paris, 1898.

Outre les imitationistes, Pits, Baie, Possevin, Gesner, Petrejus, Morozzo, Oudin, Fabricius, les Biographies de Michaud et de Didot.

S. Auto re.

    1. HINCMAR##


1. HINCMAR, archevêque de Reims, naquit vers l’an 806. Il appartenait à une ancienne et noble famille de France. Sérieux et bien doué, l’enfant fut envoyé à l’abbaye de Saint-Denis où, sous la direction de l’abbé Hildwin, il reçut une éducation remarquable. A la cour de Louis le Pieux, où il avait suivi Hildwin, Hincmar s’initia à l’an de gouverner. Mais ce n’est qu’en 834, après avoir accompagné son protecteur dans son exil en Saxe, qu’il entra officiellement au service de l’empereur.

A la mort de Louis le Pieux, il s’attacha à la fortune de Charles le Chauve, dont il resta toujours un sujet dévoué et incorruptible. Sa loyauté vis-à-vis de son roi devait lui valoir l’hostilité tenace de l’empereur Lothaire. Au sujet de cette longue lutte, voir Lesne, Hincmar et l’empereur Lothaire, étude sur l’Église de Reims au j.re siècle, Paris, 1905.

Cependant, malgré certaines oppositions, Hincmar fut élu au siège métropolitain de Reims, vacant depuis la déposition d’Ebbon, par les évoques des provinces de Reims et de Sens, réunis au concile de Beauvais (18 avril 845). Aussitôt il mit sa jeune énergie à réformer l’Église soumise à sa juridiction, surtout au concile de Meaux (847), à réorganiser son diocèse et à reconquérir les biens ecclésiastiques aliénés.

L’opposition qu’il ne cessa de manifester aux prétentions de l’empereur, dès le début de son épiscopat, lui causa de graves ennuis. Lothaire, en effet, désirant avoir à Reims, dont dépendait une partie de son territoire, un homme gagné à son ambition, voulut déposséder Hincmar de son siège. On trouva facilement un prétexte. Hincmar avait déposé un certain nombre de clercs, comme illégitimement ordonnés par Ebbon après sa réintégration anticanonique de 840. Ebbon se saisit de cette occasion pour remettre en question la légitimité de sa déposition et les clercs réclamèrent contre la mesure qui les frappait. Les prétentions d’Ebbon ne trouvèrent point d’appui à Rome et les évêques de la Gaule les repoussèrent. Quant aux réclamations des clercs, elles aboutirent à la déclaration du concile de Soissons (853), que leur ordination était invalide et leur déposition régulière. Léon IV refusa de sanctionner cette décision, mais elle obtint l’appro-