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HEYNLIN — HICKEY

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Virginis Mariée per quemdam Meffreth nuncupalum collectes desl traits quid in hac maleria senliendum ac tenendum s it, cf. Scrmones Me/ fret, édit. de Nicolas Kessler, Bàle, 1488, t. m ; Main, Reperlorium, n. 11006. On regrette la perte de plusieurs ouvrages de Heynlin signalés par Trithène et les bibliographes allemands, parmi lesquels se trouvaient un Sommaire de la Passion, un livre traitant des qualités du bon prêtre, un recueil de lettres, etc. Un traité de Heynlin fort utile aux prêtres, intitulé : Resolulorium dubiorum circa celebralionem missarum occurrentium, eut un grand succès aux xve et xvi c siècles. Il y eut six éditions in-4° ou in-8°, s. 1. n. d., dont cinq indiquées par M. Hain, op. cit., n. 9899-9903, et une autre, in-4°, notée dans le catalogue 98e, du libraire de Munich, Rosenthal, n. 1130 ; viennent ensuite les éditions antérieures à 1501, enregistrées par Hain, n. 9904-9918, avec les suivantes : Cologne, Quentell, 1501, 1504, 1506, et Jean Landen, 1506 ; Paris, 1502, 1508, s. d. (1510 ?), 1514, 1521, 1659 ; Venise, 1513, 1516 ; Cracovie, 1519 ; Strasbourg, 1520 ; Tolède, 1527 ; Dillingen, 1558, 1559 ; Bologne, 1566 ; Brescia, 1567 ; Constance, 1596, 1598 ; Padoue, 1599 ; enfin, il convient de rapporter tout le titre de l’édition faite, en 1498, à Périgueux, qui paraît avoir été le premier ouvrage imprimé dans cette ville : Resolutorium dubiorum circa celebralionem missarum occurrentium per vencrabilem patrem dominum Johannem de Lapide, doctorem theologum Parisiensem, ordinis carlusiensis, ex sacrorum canonum probatorumque doctorum sententiis diligenter collectum. Impressum Pelragoricensis per magislrum Johannem Carant-, 1498, in-8°, caractères gothiques, gravure xylographique. Cette rarissime édition a échappé aux recherches de M. Hain. Le P. Possevin, traitant de J. Heynlin (de Lapide) dans son Apparatus sacer, dit que ce docteur écrivit aussi des ouvrages concernant les humanités ou les belles-lettres. Voici quelques titres : Inlroductorium grammaticee, inédit ; Dialogus de arte punctuandi, publié plusieurs fois, cf. Panzer, Annales, t. i, p. 296, 297, 478 ; t. ii, p. 218, 216 ; t. iv, p. 135, 222 ; t. ix, p. 223 ; Gasparini Barzizii Pergamensis epistolarum opus, imprimé au moins douze fois, cf. Hain, n. 2668-2679 ; Laurcntii Vallée elegantiee linguee latinee, imprimé plusieurs fois à Paris et à Cologne ; l’Abrégé de Tite-Live, la conjuration de Catilina de Salluste, les œuvres de Térence, de Virgile, de Cicéron et des autres auteurs classiques imprimés en la maison de Sorbonne. Cf. Auguste Bernard, De l’origine et des débuts de l’imprimerie en Europe, IIe partie, Paris, 1853 ; Taillandier, Résumé historique de l’introduction de l’imprimerie à Paris, Paris, 1837 ; Alfred Franklin, La Sorbonne, ses origines, sa bibliothèque, les débuts de l’imprimerie à Paris, 2e édition, Paris, 1875, et tous les auteurs qui traitent de l’établissement des premiers imprimeurs dans la maison de Sorbonne, à Paris.

Jean Heynlin, comme beaucoup d’autres savants de son époque, fut consulté au sujet d’un aérolithe qui, le 7 novembre 1492, tomba près d’Ensisheim, en Alsace. Il rédigea une dissertation intitulée : Conclusiones aut propositiones physicales de lapide insigni, pondère duorum centenariorum cum dimidio, qui 7 id. non. 1492 ex nubibus magno cum fragore prope Ensisheim, oppidum Suntgoyæ Alsatiæ superioris, decidit et dein effossus in ejusdem oppidi templo catena in loeum subliment suspensus est. Dans cette étude, Heynlin réunit les hypothèses qui pourraient éclaicir cet événement, mais il paraît qu’aucun des savants consultés ne satisfit l’attente du peuple, puisque l’on voit encore l’inscription placée sur l’aérolithe ainsi formulée : De hoc lapide multi multa, omnes aliquid, nemo salis. La dissertation de Heynlin semble avoir été imprimée. Cf. Alhenas Rauricas et la Biographie universelle de Michaud, au mot Pierre (Jean de la Pierre).

Sébastien Brant, ami de Heynlin, écrivit, en son honneur, des poésies dévotes et un petit poème sur saint Bruno et l’ordre des chartreux, et à l’occasion de sa mort, il composa une élégie qui a été publiée dans le recueil de ses Varia ctrmina, Bâle, 1498.

De vita, conversatione, seriptis et obitu domini Joannis de Lapide, sacrm pagina ; doctoris : c’est le c. iv de la continuation de la Chronique de la chartreuse de Bâle par dom Georges Zimmermann, publiée par MM. Vischer et Stern, Basler Chroniken herausgegeben von der historischen Gesseischaft inBasel, etc., Leipzig, 1872 ; Die Reformations Chronik des Karthàusers Georg, etc., Bâle, 1849 ; F. Fischer, J. Heynlin, gennant a Lapide ; akademischer Vortrag, in-8°, Bâle, 1851 ; Une visite à la bibliothèque de l’université de Bàle, par un bibliophile lyonnais, Lyon, 1880 ; Nicklês, La chartreuse du Val Sainte-Marguerite à Bâle, in-8°, Porrentruy, 1903 ; Trithemius, Sienlerus, Possevin, Petrejus, dans la Bibliotheca cartusiana ; Morozzo, Thealrum chronol. S. ord. ntrtit*. ; Le Vasseur, Ephemerides ord. cartus., t. i ; Félibien et Lobineau, Histoire de la ville de Paris, Paris, 1725, t. n ; Gabourd, Histoire de Paris, Paris, 1864, t. n ; Biographie universelle de Michaud et la Biographie générale de Didot, aux mots Fichet, Pierre (Jean) et Gering (Ulric) ; Kirchenlexikon, t. v, p. 2003 ; Allgemeine deulsche Biographie, t. xii, p. 379 ; Realencyclopddie fiir protestanlische Théologie und Kirche, t. viii, p. 36-37 ; P. Féret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres. Moyen âge Paris, 1907, t. iv, p. 162-165 (sous le nom de Jean delà Pierre) ; Hurtcr, Nomenclator, Inspruck, 1906, t. ii, col 10271030.

, S. AUTORE.

HICETES A la suite des hérésies dont il avait emprunté la liste à saint Épiphane, et avant d’énumérer celles dont il eut une connaissance personnelle parce qu’elles lui étaient contemporaines, saint Jean Damascène, puisant à une autre source, signale celle des hicètes, î/.étou. Hser., lxxxvii, P. G., t. xciv, col. 756. C’étaient, dit-il, des moines, d’ailleurs orthodoxes, qui avaient pour habitude de danser et de chanter avec des moniales, dans le but d’imiter le chœur formé par Moïse et Marie après le passage de la mer Rouge. Exod., xv, 1, 20, 21. Mais dans ce cas, ce n’est point hicètes qu’ils auraient dû s’appeler, car îxérai, de « muai, signifie prier, supplier ; ils auraient dû s’appeler plutôt yopeuTaî, danseurs, ou <J » âXTai, chanteurs. Le mot Uérat évoque bien mieux le souvenir de la secte des massaliens ou euchites. Quoi qu’il en soit, l’unique caractéristique qu’en donne saint Jean Damascène ne justifie pas l’inscription des hicètes au nombre des hérétiques ; elle marque simplement un usage fort peu recommandable et fort dangereux au point de vue moral, que l’exemple de Moïse ne saurait suffire à justifier, surtout parmi les moines. L’existence de ces hicètes est postérieure à l’empereur Marcien (450-457) et antérieure à l’empereur Héraclius (610-641).

S. Jean Damascène, Hser., lxxxvii, P. G., t. xciv, col. 756 ; Migne, Dictionnaire des hérésies, Paris, 1847, t. i, col. 759, au mot Hélicites ; Smith et Wace, Diclionary of Christian biography, Londres, 1878-1882, t. iii, p. 23.

G. Bareille.

    1. HICKEY (Hiquæus) Antoine##


HICKEY (Hiquæus) Antoine, frère mineur réformé, originaire de la baronnie d’Island dans le comté de Clare en Irlande, naquit en 1586. Le 1 er novembre 1607, il revêtait l’habit religieux au collège irlandais de Saint-Antoine à Louvain, où il trouva comme maîtres Hugues Mac Bhaird, Wardeus et Hugues Mac Caghwell, Cavellus. A son tour il professa la théologie à Louvain et à Cologne. Il enseignait dans cette ville en 1619, quand son célèbre compatriote, Wadding, le demanda à son ministre général pour l’aider dans les travaux qu’il se proposait d’entreprendre. Hickey se rendit à Rome, où, au couvent de Saint-Piene in Montorio d’abord, puis au collège de SaintIsidore, il collabora fidèlement avec son savant ami, qui nous a laissé de