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HÉBREUX


Eusèbe, H. E., vi, 41, P. G., t. xx, col. 605. Saint Pierre d’Alexandrie cite aussi Heb., xi, 32, comme parole de l’apôtre. Epist. can., 9, P. G., t. xviii, col. 485. D’après saint Épiphane, Hær., lxvii, 2, P. G., t. xlii. col. 173. Hiéracas, le chef de la secte des hiéracites, citait Heb., xii, 14 ; xiii, 4, sous le nom de saint Paul. Voir aussi Théognoste (fin du iiie siècle), Fragm., 3, P. G., t. x, col. 241. Au ive siècle, saint Alexandre cite Heb., i, 2, comme de Paul. De ariana hærcsi, Epist., i, 6, P. G., t. xviii, col. 557 ; Epist., n. 4, col. 576. Cf. Socrate, H. E., i, 6, P. G., t. lxvii, col. 49. Saint Athanase compte quatorze Épîtres de saint Paul, et parmi elles r| jtpoç’E6pai’ou ;. Epist. fest., xxxix, P. G., t. xxvi, col. 1437. Aussi la cite-t-il sous son nom. Sermo contra arianos, ii, 1, P. G., t. xxvi, col. 148-149. Didyme cite l’apôtre à propos de Melchisédech. De Trinitate, i, 15, P. G., t. xxxix, col. 320-321. Saint Cyrille d’Alexandrie cite Heb., i, 2, 3, sous le nom de Paul. Thésaurus, De Trinitate, ass. 4, 7, P. G., t. lxxv, col. 37, 93. Euthalius, au ve siècle, admet quatorze Épîtres de saint Paul, et il a rédigé les xetpocXaîa de l’Épître aux Hébreux. H. von Soden, Die Schriftendes N. T., Gœttingue, 1902, 1. 1, p. 663, 664. Le pseudo-Euthalius connaît les doutes sur l’origine paulinienne de l’Épître, mais il les résout en répétant les arguments de Clément d’Alexandrie et d’Origène. Ibid, , p. 653. La Synopsis Scriplurse sacrée, attribuée à saint Athanase, mais qui est du vie siècle, admet quatorze Épîtres de l’apôtre Paul. P. G., t. xxviii, col. 292-293. Saint Isidore de Péluse cite plusieurs passages de l’Épître sous le nom de Paul ou de l’apôtre. Epist., 1. I, epist. vii, xciv, cdlxxviii ; 1. III, epist. lviii, clxxxiv, ccxxv, cclx, cccxxxv ; 1. IV, epist. xxvi, cxiii, cxlvii ; 1. V, epist. xci, ccxli, P. G., t. lxxviii, col. 184, 248, 444, 769, 873, 908, 941, 993, 1077, 1184, 1232, 1377, 1480.

b) En dehors d’Alexandrie. — En 264, les Pères du concile d’Antioche, pour réfuter Paul de Samosate, citent Heb., xii, 2, comme étant de l’apôtre Paul. Mansi, Concil, t. i, col. 1085. Saint Grégoire le Thaumaturge, Exposilio fidei, P. G., t. x, col. 1121, cite Heb., ii, 3, 4 ; iii, 7-11, comme de Paul.

Eusèbe de Césarée nomme l’Épître aux Hébreux à côté des lettres de saint Paul, mais en la distinguant d’elles. H. E., ii, 17, P. G., t. xx, col. 180. Il reconnaît quatorze Épîtres de l’apôtre ; il sait toutefois que quelques-uns ne veulent pas reconnaître l’Épître aux Hébreux, parce que l’Église de Rome la rejette comme n’étant pas de Paul. Aussi rapportera-t-il à l’occasion ce que les anciens en ont dit. Ibid., iii, 3, col. 217. C’est à lui que nous devons la conservation des témoignages de Pantène, de Clément d’Alexandrie et d’Origène. Plus loin, iii, 25, col. 268, il ne la distingue pas des Épîtres de l’apôtre, mais il ajoute que quelques-uns la rangent au nombre des apocryphes ; elle pourrait donc être classée parmi les écrits contestés du Nouveau Testament. Plus loin encore, iii, 38, col. 293, il dit que Paul a écrit aux Hébreux dans leur propre langue, et que la version grecque est attribuée par les uns à l’évangéliste Luc et par les autres à Clément de Rome, ce qui lui paraît plus vraisemblable, étant donnés les emprunts faits par cet écrivain à la lettre. Pour son propre compte il cite cette Épître sous le nom de Paul ou de l’apôtre. Dem. ev., iv, 15, 16, 17 ; In ps., ii, 6 ; xiv, 1, P. G, t. xxii. col. 300, 317, 324 ; t. xxiii, col. 85, 152. Bien qu’il connût les doutes de quelques-uns, Eusèbe admit l’origine paulinienne de l’Épître aux Hébreux.

Saint Cyrille de Jérusalem reçoit aussi quatorze Épîtres de saint Paul, Cat., iv, 36 ; x, 18 ; xvii, 20, P. G., t. xxxiii, col. 500, 684, 992, et il attribue expressément l’Épître aux Hébreux à cet apôtre. Cat., x, 28, col. 912. Saint Épiphane affirme, contre les marcionites, qu’aucun manuscrit du Nouveau Testament ne l’omet, et

qu’elle occupe le 10e ou le 14e rang parmi les lettres de saint Paul, Hier., xlii, 12, P. G., t. xli, col. 812, et il la cite comme œuvre de l’apôtre. Hær., xxvi, 16, col. 357.

Le 60e canon du concile de Laodicée (entre 343 et 381) énumèreles quatorze Épîtres de saint Paul. Hefele, Histoire des conciles, trad. Leclercq, Paris, 1907, t. i, p. 1026. Le 85e canon apostolique admet aussi les quatorze Épîtres de l’apôtre. P. G., t. cxxxvii, col. 212 ; Mansi, Concil., t. i, col. 48. Théodore de Mopsueste explique pourquoi saint Paul n’a pas inscrit son nom en tête de cette lettre : écrivant aux juifs convertis, il ne pouvait se présenter à eux comme leur apôtre ni leur parler comme il parlait aux gentils, auxquels il avait été envoyé. In Epist. ad Heb., arg., P. G., t. lxvi, col. 952. Il cite l’Épître sous le nom de Paul. In Ose., iv ; In Jonam, prol. ; In Zach., i, ibid., col. 149, 321, 505. Saint Chrysostome reçoit la lettre comme l’œuvre de saint Paul, et il l’a commentée dans des homélies prèchées à son troupeau. In Epist. ad Heb., arg., P. G., t. lxiii, col. 9 sq. Théodoret reconnaît quatorze Épîtres de l’apôtre, qui a adressé aux juifs celle qui est intitulée aux Hébreux. In omnes S. Pauli Epist., arg., P. G., t. lxxxii, col. 37, 44. Les amis de la vérité ont toujours lu cette Épître à l’ôglise ; contre les ariens qui la rejettent, Théodoret en appelle à Eusèbe de Césarée. Paul n’a pas mis son nom en tête, parce qu’il n’était pas l’apôtre des juifs, et il s’est contenté de leur exposer sa doctrine. Il l’a écrite en hébreu. On dit que Clément l’a traduite en grec. In Epist. ad Heb., arg., col. 675-677. Junilius reste fidèle à l’école d’Antioche à laquelle il se rattache, et il reçoit quatorze Épîtres de saint Paul. Instituta regularia, P. L., t. lxviii, col. 1920. Voir aussi la Synopsis sacras Scripturæ attribuée à saint Chrysostome, P. G., t. lvi, col. 317.

En Cappadoce, saint Basile cite l’Épître sous le nom de Paul. Advcrsus Eunomium, i, 4 ; iv, 6, P. G., t. xxix, col. 345, 679. Saint Grégoire de Nysse l’attribue à l’arôtre. De bealitudinibus, orat. viii, P. G., t. xliv, col. 1297 ; Advcrsus Eunomium, I, P. G., t. xlv, col. 369. Saint Grégoire de Nazianze compte quatorze Épîtres de saint Paul, Carm., xxxiii, 35, P. G., t. xxxvii, col. 474, ainsi que saint Amphiloque. Iambi ad Seleucum, ibid., col. 1597. Ce dernier toutefois sait que quelques-uns disent que l’Épître aux Hébreux n’est pas authentique, mais il n’approuve pas leur sentiment. Tite de Boslra cite l’Épître comme de l’apôtre. Advcrsus manichœos, iii, 4, P. G., t. xviii, col. 1220. Bref, tout l’Orient grec, sauf les ariens, Théodoret, In omnes S. Pauli Epist., arg. P. G., t. lxxxii, col. 673, 676, qui pourtant se servent de cette Épître et reconnaissent parfois son origine paulinienne, S. Épiphane, Hser., lxix, 14, P. G., t. xlii, col. 221, et sauf Marcion qui ne l’avait pas dans son Apostolicon, reconnaissait l’Épître aux Hébreux pour l’œuvre de saint Paul.

L’Église syrienne faisait de même. Aphraate cite souvent cette Épître sous le nom de l’apôtre. Dcmonsl., i, 16 ; ii, 14 ; vii, 11 ; viii, 7 ; xi, 11 ; xiii, 12, 13 ; xx, 16, 17 ; xxi, 22, 23 ; xxiii, 2, Patrologia syriaca de Mgr Grafïîn.t. i, p. 37, 77, 332, 372, 410, 568, 572, 920, 924, 985, 989 ; t. ii, p. 5. Saint Éphrem fait de même. In Gen., xxi ; In Jud., xi ; In I Reg., vii, 21, Opéra syriaca, t. i, p. 160, 322, 460 ; Sermo in secundum Domini adventum, Opcra greeca, t. il, p. 203 ; De pœnilenlia, ibid., t. iii, p. 165, 202 ; Serm., i, dans Th. Lamy, S. Ephrsemi hymni et sermones, Malines, 1889, t. iii, p. 155.

2. En Occident.

a) A Rome. — A la fin du wsiècle, le canon dit de Muratori ne catalogue pas l’Épître aux Hébreux, et il paraît même l’exclure en disant que saint Paul a écrit à sept Églises qu’il nomme, à moins qu’il ne la range parmi les lettres privées. Il ne la men-