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HAVENS — HAY


in sensu Scrtplurse sacræ, in-8°, Cologne, 1620 ; ce discours avait été d’abord ajouté par dom Théodore Petrejus, chartreux de Cologne, à l’ouvrage suivant que Havens avait préparé pour l’impression, mais qui parut après sa mort ; 4° Fasciculus pœnitenliæ, paraphraslicam videlicet septem psenitentialium, ut vocant, Psalmorum intcrprdationem, neenon et Eusebium de fugienda impsenitenlia dialogum complectens, in-12, Cologne, 1610 ; 5° De præstantia vitse solilariæ, ouvrage ms. annoncé par l’auteur même dans son Exhortatio ad Cartusianos de observantia disciplinée regularis vitœque solilariæ commendalione, qui a eu plusieurs éditions. 6° Dom Havens revit et retoucha le style de l’ouvrage du chartreux dom Maurice Chauncy sur le martyre subi en Angleterre, sous Henri VIII, par dix-huit enfants de saint Bruno et publié, la première fois, à Mayence, en 1550. Son travail fut imprimé en 1608 simultanément à Gand, à Wurzbourg et à Cologne. L’édition de Gand comprend deux autres opuscules de dom Havens, à savoir la relation latine du martyre de douze chartreux de Ruremonde arrivé en 1577 et l’exhortation indiquée plus haut. Ces deux opuscules, avec un titre particulier, furent mis dans le commerce aussi séparément. Voici les titres des trois éditions : Conunentariolus de vitse ratione et martyrio octodecim cartusianorum, qui in Anglia sub rege Henrico VIII ob Ecclesise defensionem ac ncjarii schismatis detestationem crudeliler trucidati sunt…. una cum historica rclalione duodecim marlyrum cartusianorum Rurœmundensium, etc., in-8°, Gand, 1608 ; Innocentia et conslantia victrix sive Conunentariolus, etc., in-8°, Wurzbourg, 1608 ; Historia martyrii XVIII cartusianorum Anglorum, sub rege Henrico VIII annis 1535, 1537 et 1541 crudeliler inlerfecti (sic), etc., in-8°, Cologne, 1608. En 1753, le célèbre imprimeur P. Foppens fit paraître à Bruxelles une nouvelle édition du texte revu par Arnold Havens, augmentée de quatre appendices : Historica

relatio Permissu superiorum, 1608 (pour 1753), in-8°,

s. 1. ; 7° Commentarius de erectione novorum in Belgio episcopatuum, deque iis rébus quse ad noslram hanc usque œlalem, in eo prseclare gestæ sunt, in-4°, Cologne, 1609. Dans cet ouvrage, dom Havens traite plus particulièrement de la vie des deux derniers évêques de Ruremonde, Guillaume Lindanus et Henri Cuyckius.

Petrejus, Bibltotheca eartustana, 1608, p. 15-18 ; Aubert Le Mire, Valère André et Foppens dans leurs ouvrages sur jes écrivains belges ; Morozzo, Theatrum chronol. S. ord. mrtus., p. 131, n. 161 ; dom Léon le Vasseur, Ephemerides ord. cartus., 1891, t. iii, p. 73-75 ; Arnold Raisse, Origines cartusiarum Belgli, Douai, 1632, p. 87-89 ; Hartzheim, Bibltotheca Coloniensis, 1747, p. 23 et 329 ; Teller, etc.

S. Autore.

    1. HAWARDEN Edouard##


HAWARDEN Edouard, théologien et controversiste anglais, né à Croxteth, dans le Lancashire, le 9 avril 1662, fit de brillantes études au collège anglais de Douai, où il fut ordonné prêtre en 1686 ; il y enseigna ensuite la philosophie pendant deux ans. Lorsque Jacques II eut résolu de rendre aux catholiques Magdalen Collège à Oxford, il y fut nommé professeur de théologie, mais il n’y put demeurer que deux mois ; il dut fuir lors de la révolution de 1688, et il revint à Douai, où il occupa la chaire de théologie, tout en étant vice-président du collège. Les doctrines thomistes sur la grâce étaient fort en honneur dans cet établissement, ceci fut cause que les professeurs, et en particulier le vice-président, furent accusés à Rome de jansénisme. Après examen par des juges compétents nommés par le nonce de Bruxelles, l’accusation fut reconnue sans fondement, mais Hawarden crut devoir se retirer devant l’orage, et en 1707 il revint en Angleterre. Après avoir travaillé quelque temps comme missionnaire, il s’établit à Londres, et fut nommé controversiste en titre. Les ouvrages qu’il écrivit alors eurent beaucoup

de succès et de vogue, et l’évêquè Milner le signale comme un des plus profonds théologiens et des plus habiles controversistes de son époque. Lorsque Samuel Clarke (voir t. i, col. 4) publia en 1719 la seconde édition de son ouvrage : Scriplure doctrine of the Trinily, la reine Caroline désira qu’une conférence publique eût lieu entre l’auteur arien et Hawarden : le théologien catholique eut la victoire dans cette dispute, et quelques années plus tard il publia : An auswer lo Dr. Clarke and Mr. Whiston concerning the divinity of the Son and of the Holy Spirit, 1729, ce qui lui valut les félicitations de l’université d’Oxford. Il mourut à Londres, le 23 avril 1735.

Outre l’ouvrage mentionné plus haut, nous avons de lui : The Irue Church of Christ, showed by concurrent testlmonies of Scriplure and primitive tradition, Londres, 1714-1715 ; Discourses of religion, between a minister of the Church of England and a country Gentleman, 1716 ; The rule of faith truly stated in a new and easy melhod, Londres, 1721 ; Charity and trulh, or Catholicks not uncharitable in saying thaï none are saved oui of the Catholick Communion, because the rule is not universal, Bruxelles, 1728 ; Catholick grounds, or rational account of the unchangeable orthodoxy of the Catholick Church, 1729.

Dictionary of national btography ; Gillow, Bibliographtcal Dictionary of Engltsh calholks, t. iii, p. 167-182 ; Butler, Memoirs of the caiholics, 1822 ; Buaton, The life and Urnes of blshop Çhalloner, Londres, 1909, Hurter, Nomenclator, 1910, t. iv, col. 1056-1058.

A. Gatard.

HAY Jean, controversiste écossais, de la famille de Hay de Dalgety, né à Dalgety en 1546, admis au noviciat de la Compagnie de Jésus à Rome le 25 janvier 1566. Il fut le compagnon de saint Stanislas Kotska du 28 octobre 1567 au 25 janvier 1568. Envoyé en Ecosse pour y défendre la foi et soutenir le courage de ses frères, il s’embarqua le 23 décembre 1578 à Bordeaux et débarqua à Dundey le 15 janvier 1579. Lee plus hautes influences ne purent obtenir pour lui de Jacques I er une autorisation de séjour. Il dut quitter l’Angleterre avant le 1 er octobre 1579.

Professeur de philosophie, de mathématiques et de théologie à Pont-à-Mousson, à Bordeaux, à Paris et à Tournon, il s’était de bonne heure rendu célèbre par une discussion publique soutenue à Strasbourg en 1576 contre Jean Pappus, puis par ses polémiques avec les calvinistes d’Ecosse et de France, notamment avec Jean de Serres, Pineton de Chambrune et Théodore de Bèze. Son premier écrit : Certain demandes concerning the Christian religion and discipline, proposed lo the ministers of the new pretended Kurk of Scotland, in-8°, Paris, 1580, ouvrage plusieurs fois réimprimé, traduit en français par le P. Coyssard, en allemand par Sébastien Werro, excita parmi les réformés de vives colères. C’était un défi que le P. Hay portait à la Réforme ; les ministres de Genève, de France et d’Ecosse répondirent par des violences : L’esprit et conscience jésuitique. Première preuve et eschantillon. Pour expresse découverte de l’esprit de calomnie et sa suite, les blasphèmes imposés aux églises réformées en la personne de feu Jan Calvin, par Jan Hay, moine jésuite, au libelle de ses demandes. Le tout vérifié par les actes et produits de l’accusateur. Par Jaq. Pineton, de Chambrune, Nîmes, 1584. Jean de Serres entra en lice avec la même virulence avec sa Défense de la vérité catholique et troisième anti-jésuite de Jean de Serres, Nîmes, 1586, et la lutte s’étendit dans les milieux protestants. Quelques thèses défendues à l’université de Tournon et dont le P. Hay était l’auteur provoquèrent de nouveaux assauts et amenèrent l’intervention de Théoaore de Bèze inquiet et irrité de la tournure que prenaient les débats. Ces thèses, envoyées par l’auteur aux ministres de