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HAUNOLD

HAUZEUR

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Sommervogel, Bibliothèque de la C’° de Jésus, t. iv, col. 140-143 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. IV, col. 621 sq. ; J. Modérer, Annales Académies Ingolstadtensis, Ingolstadt, 1782, t. iii, p. 66.

P. Bernard.

    1. HAUSER Berthoid##


HAUSER Berthoid, jésuite.allemand, né le 13 juillet 1713 à Wildenberg, en Bavière, admis au noviciat le 28 septembre 1729, enseigna d’abord les humanités, puis la philosophie et les mathématiques pendant près de vingt ans à l’université de Dillingen. La grande œuvre de sa vie fut un traité de philosophie qualifié par lui d’élémentaire, mais qui comprend, en 8 in-8° d’une moyenne de 800 pages chacun, une somme de toutes les questions qui se rattachaient alors à la philosophie : Elemenla philosophiæ ad ralionis et experientise ductum conscripta atque usibus scholasticis accommodata, Inspruck, 1755-1764. Les derniers volumes ont été publiés après sa mort survenue le 14 mars 1762.

Sommervogol, Bibliothèque de la C de Jésus, t. iv, col. 148 sq. ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. iv, col. 1331 ; J. Mederer, Annales Academice Ingolstadtensis, Ingolstadt, 1782, t. iii, p. 236.

P. Bernard.

    1. HAUTEVILLE (Nicolas de)##


HAUTEVILLE (Nicolas de), théologien français du xviie siècle. On le croit originaire d’Auvergne. Docteur en théologie, il publia un ouvrage intitulé : Théologie angélique, in-8°, Lyon, 1658 ; il le dédia à l’évêque de Genève, Charlesvuguste de Sales, qui lui donna un canonicat de sa cathédrale. Les autres ouvrages de ce théologien sont : Les caractères ou les peintures de la vie et de la douceur du B. François de Sales, in-8°, Lyon, 1661 ; Explication du traité de saint Thomas des attributs de Dieu pour former l’idée d’un chrétien savant et spirituel, et L’art de bien discourir suivi de l’Esprit de Raymond Lulle, in-12, Paris, 1666 ; L’histoire royale ou les plus belles et les plus curieuses questions de la Genèse en forme de lettres, in-4°, Paris, 1667 ; Actions de saint François de Scdes ou les plus beaux traits de sa vie en neuf panégyriques avec des remarques tirées de ses manuscrits et qui n’ont point encore vu le jour, in-8°, Paris, 1668 ; Origine de la maison de Sales, soit la maison naturelle, historique et chronologique de saint François de Sales, divisée en trois parties, in-4°, Paris, 1669 ; réimprimée à Clermont la même année, in-4°, sous le titre : Histoire de la maison de saint François de Sales ; L’examen des esprits ou les entretiens de Philon et de Polyalte où sont examinées les opinions les plus curieuses des philosophes et des beaux esprits, in-12, Paris, 1772 ; in-4°, Paris, 1776 ; L’art de prêcher, ou l’idée du parfait prédicateur, in-12, Paris, 1683.

Giraud et Richard, Bibliothèque sacrée, t. xiii, p. 2 ; Feller, Dictionnaire historique, 1848, t. iv, p. 324.

B. Heurtebize.

HAUT1N Jacques, jésuite flamand, né à Lille le 12 juillet 1599, entra au noviciat le 6 octobre 1617 et fut chargé de l’enseignement de la philosophie à Douai, puis à Lille. Il mourut le 24 décembre 1671 après une vie consacrée à la prédication et aux études de théologie et d’ascétisme. Voici la liste de ses ouvrages : Angélus cuslos seu de mutuis angeli custodis et clientis angelici offîciis tractatus. Anvers, 1620, ouvrage qui eut plusieurs éditions et que le P. Lahier rendit populaire par sa belle traduction parue à Tournai en 1643 ; Lytrum animarum purgatorii. Douai, 1642 ; Sacramenium amoris eucharistia, in-fol., Lille, 1650 ; Advocalus purgatorii, Cologne, 1659, traduction de l’ouvrage du P. Marc de Bonnyers ; Patrocinium defunclorum, in-fol., Liège, 1664 ; Novurn opus de novissimis, Lille, 1671.

Sommervogel, Bibliothèque de la C ie de Jésus, t. iv, col. 154 sq. ; Hurter. Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. iii, col. 314.

P. Bernard.

    1. HAUZEUR Matthias##


HAUZEUR Matthias, frère mineur récollet de la province de Flandre, naquit à Verviers en 1589 et revêtit la bure à l’âge de 20 ans. Lecteur de philosophie et de théologie pendant de longues années, cinq fois ministre de sa province, le P. Matthias mourut à Liège le 12 novembre 1676, après soixante-sept ans de vie religieuse, laissant de nombreux ouvrages dont les premiers furent des traités de polémique acerbe et violente avec divers protestants. A la suite d’une controverse publique avec Gabriel Hotton, qui avait duré trois jours, il en publia le compte rendu sous ce titre : Accusation et conviction du sieur Hotton et de tous ses complices, par F. Matthias Hauzeur, qu’ils ne sont que novaleurs perturbateurs et calomniateurs de l’Église romaine d’aujourd’huy luy imputant à idolâtrie plusieurs pratiques au service de Dieu et spécialement V invocation des saints, in-4°, Liège, 1633. Une traduction latine parut la même année au même lieu. Hotton ayant répliqué, son adversaire publia à son tour : Exorcismes catholiques du maling esprit hérétique, apparoissant en un monstre de mensonges et de blasphèmes avorté entre les rabbins de Leyden, 1634, soub le nom de Godefroia Hotton, et dire de response et apologie contre toute vérité publique du faict et de la doctrine des conférences de Lymbourg, pour V invocation des saints : anatomizé, confit et déconfit comme un serpent long de 300 pages, en l’antidote des sections suivantes, in-8°, Liège, 1634. La même année, le fameux et fécond écrivain Samuel des Marets publiait à Groningue sa Monachomachia, dans laquelle il prenait nommément à partie le P. Hauzeur, qui lui répondit par son Equuleus ecclesiaslicus, aculeatus exorcismis xxiii, in ncquissimum Pythonem hsereticum Samuelis Des Marctz, pseudo-ministri Traiectensis, in-8°, Liège, 1635. Dans le même but de polémique il avait déjà publié un recueil des textes de saint Augustin, les plus propres à combattre les erreurs de cette époque : Præjudicia augustissima D. Augustini episcopi pro vera Christi Ecclesia, una, sancta, calholica, aposlolica anlonomaslicôs, id est romana : contra omnes sui nostrique temporis hærelicos ac eorum objectiones, calumnias, fraudes, violentias, cœterosque mores genuinos, in-8°, Liège, 1634. Ce livre fut bientôt suivi d’un abrégé en français : Résolution de tous les différents présens louchant la vraye Église de Jésus-Christ, d’où dépendent tous les autres, par son grand et incomparable docteur, sainct Augustin, hors de la parole de Dieu mesme, ibid. Pour compléter les ouvrages précédents, qu’il avait réunis en un seul, le P. Matthias y ajouta : Livre de ce grand docteur S. Augustin du soing qu’il faut porter pour les morts, très suffisant à convaincre et convertir le faussaire minislreau Des-Marets, avec tous ses complices et sectateurs d’opiniastreté hérétique en tous leurs erreurs, et particulièrement en cest et semblables traits de sa Monachomachie, ou cloaque très puante de ses Marets propres, ibid., ainsi qu’une traduction flamande du traité de saint Augustin sur l’utilité de croire : Een seer costelyk ende salich boccxke nofte brief des H. Augustini lot Honoratum, van het profyt des gheloovens. Ce recueil portait pour titre : Colluctationes minorum exorcistarum non adversus carnem et sanguinem, sed contra spirilualia Ma nequitiæ seu ncquissimum illud genus dœmoniorum quæ per suos minislros hæreseos ab anno 1632 intra et circa Trajectum et Lymburgum iterum frustra infeslaverunt domum Dei, in-8°, Liège, 1636. Sous l’anagramme de Ranutii Higati le P. Ignace Huart, cistercien belge, avait publié un livre dans lequel il s’efforçait de détourner de son vrai sens la doctrine de saint Bernard, pour la rendre favorable aux jansénistes : D. Bernardi tractatus de gratia et libero arbitrio. Le P. Hauzeur lui opposa sa Correctio fralerna Ranutii Higati, anagrammatice I. H. contra ejus commentum in S. Bernardum de libero arbitrio (1651). Huart répondit par les Vindicim pro