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HARPHIUS — HASARD


sur Geschlchte der kôlnischen Franziskaner Ordensprovinz, Cologne, 1904 ; Zum Leben des Franziskaners 11. Harp, dans Der Katholik, Maycnce, 1905, t. il, p. 46 ; Blùltenlese aus den Werken rheinischer Franziskaner, Aix-la-Chapelle, 1907 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1906, t. ii, col. 10861087.

P. Edouard d’Alençon.

    1. HARPSFIELD Nicolas##


HARPSFIELD Nicolas, théologien catholique, né à Londres vers 1519, mort en cette ville le 18 décembre 1575, appartenait à une vieille famille qui se fit remarquer par sa courageuse fidélité à l’Église romaine. Ses premières études terminées à Winchester, il alla à l’université d’Oxford. Ayant pris ses grades, et étant entré dans les ordres, il devint en 1544 principal de White Hall, et deux ans plus tard fut nommé par Henri VIII professeur de grec. Exilé sous Edouard VI, il rentra en Angleterre sous la reine Marie et fut choisi pour archidiacre, puis doyen de Cantorbéry. Après l’avènement d’Elisabeth, le docteur Nicolas Harpsfield fut un des théologiens chargés de défendre la doctrine catholique dans une conférence avec les protestants ordonnée par la reine. Il le fit avec force et courage. Aussi peu de temps après fut-il jeté à la Tour de Londres pour avoir refusé de reconnaître la suprématie spirituelle du souverain. Il mourut en prison laissant divers écrits presque tous composés pour la défense de la religion catholique. Ont été imprimés : Supputatio temporum a diluvio ad annum 1559, Londre ~, 1560, ouvrage en vers latins ; Sex dialogi contra summi pontiflcatus, monasticse vitse, sanctorum et sacrarum imaginum oppugnatores et pseudomartyres, in quibus magdeburgensium, auctorum anglicanse apologiæ, pseudomartgrologorum nostri temporis, maxime vero Jonnnis Foxii mendacia dcteguntur, in-4°, Anvers, 1566 et 1573 : ouvrage publié par les soins du docteur Alain Copus pendant que son auteur était emprisonné à la Tour de Londres ; A treatise on the pretended divorce bctween Henry VIII and Catharine of Arragon, by Nicholas Harpsfield, LL. D., now first printedfroma collation of four mss., by Nicholas Pocock, M. A., laïc Michæl Fellow of Quccn’s collège, Oxford, in-4°, Camden Society, 1878. Il composa aussi une Historia anglicana ecclesiastica, publiée par Gibbons, Douai, 1662.

Dictionary of national biographg, t. xxiv, p. 431-432 ; J. Gillow, Bibliographical dictionary of the English cailiolics, in-8°, Londres, t. iii, p. 134 sq. ; Hurter, Nomenclator, 1907, t. iii, col. 108.

B. Heurtebize.

    1. HARSCHER Jean##


HARSCHER Jean, controversiste allemand, né à Radolfzel, dans le duché de Bade, en 1603, entra au noviciat de la Compagnie de Jésus en 1621. Professeur de littérature et de philosophie, puis de controverse, il publia sur les sources de la doctrine protestante une série d’études critiques et historiques, fruit d’un immense labeur : Parallela cvangelicorum trium priorum sseculorum quibus ad fontes suos referuntur dogmata luthcrana et calviniana, Fribourg, 1 645 ; Parallela cvangelicorum quarli et quinti sœculi, ibid., 1645 ; Parallela cvangelicorum sexti et septimi sœculi, ibid., 1645. Christophe Luthard publia a Berne en 1646, sous le voile de l’anonymat, une Parallelorum cvangelicorum castigatio, que le P. Harscher réfuta dans un savant traité que la mort ne lui permit pas de publier. Jacques Schûler, doyen de la collégiale de Saint-Nicolas à Lausanne, le remplaça dans la lutte et défendit ses positions dans V Hercules catholicus, in-4°, Fribourg, 1651. Georg, dans V Allgemeines Bilcher-Lexicon, au nom de J. Harscher, cite encore du même auteur : Catholische Glaubens-Artikel, in-8°, Dillingen, 1697 ; Catcchismus SS. Patrum, Augsbourg, 1697, L’authenticité de ces deux ouvrages reste douteuse. Le P. Harscher mourut à Fribourg-en-Brisgau le 22 octobre 1650.

DICT. DE TnÉOL. CATHOL.

Sommervogel, Bibliothèque de la C"e de Jésus, t. iv, col. 117 sq. ; von Heller, Bibliotheca heluetica, t. iii, p. 178 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1907, t. iii, col. 1022.

P. Bernard.

    1. HARTZHEIM Joseph##


HARTZHEIM Joseph, jésuite allemand, né à Cologne le Il janvier 1694, admis au noviciat le 3 mai 1712. Après avoir enseigné les humanités à Luxembourg, où il se distingua par ses poésies françaises et latines, cf. Patrum S. J. ad Rhenum infer. poemata du P. Fr. Reifïenberg, Cologne, 1758, t. iv, p. 167 sq., il fut chargé de la chaire de langues orientales à Milan. De retour dans sa patrie, il enseigna la philosophie, puis la théologie à Cologne, tout en se livrant aux savantes recherches d’archéologie, de numismatique et d’histoire qui devaient illustrer les origines de la ville et du diocèse de Cologne. Ses trois dissertations historique, canonique et critique se trouvent consignées dans le De inilio metropoleos ecclesiasticæ Colonise Claudise Augustse Agrippinensium, Cologne, 1731 et 1732, et dans YHistoria rei nummariæ Coloniensis, ibid., 1754. Cf. Mémoires de Trévoux, 1733, p. 15071534 ; Acta eruditorum, 1757, p. 193-201. De ses études théologiques, le P. Hartzheim ne publia que des fragments sans lien commun, sous forme de thèses : De jure naturse et gentium ex hisloria sacra Veteris et Novi Testamenti, Cologne, 1742 ; Theologia naturalis ex S. Jobi régis et prophétie libro explicata, ibid., 1745, etc. Tout l’effort de son labeur portait désormais sur le recueil et la discussion des textes des conciles tenus à Cologne. De son côté, Fr. Schannat s’était livré à de patientes recherches sur les textes conciliaires de la Germanie et personne après sa mort ne se trouvait en état d’achever et de publier ce long et minutieux travail. Le chanoine Jean Moritz prit sur lui les frais de l’édition, et le P. Hartzheim fut chargé de mettre en ordre les documents, de les compléter et d’en faire la critique. En 1758, cet immense travail était assez avancé pour qu’il pût tracer le programme détaillé et précis d’une édition des conciles germaniques : Programma de edenda collectione conciliorum Germanise, Cologne, 1758. L’année suivante parut le I er volume de cette collection où les premiers matériaux recueillis par Frédéric Schannat et enrichis par Hartzheim non seulement de nombreux textes inédits, mais de notes et de commentaires qui attestent la main d’un maître, n’entraient plus que pour une part secondaire. Il n’est pas étonnant que le nom seul de Hartzheim reste attaché à la savante collection des Concilia Germanise. Le I er volume comprend les premiers conciles jusqu’à l’an 716 ; le iie va de 716 à 1000 ; le m°, de 1000 à 1290 ; le ive, de 1290 à 1300 ; le v*, de 1300 à 1500. Ils parurent à peu près régulièrement de 1759 à 1763. Hartzheim ne put achever son œuvre : il mourut le 17 janvier 1763, laissant au compagnon de ses travaux, le P. Hermann Scholl, le soin de poursuivre cette tâche écrasante. Les trois volumes suivants furent édités par lui ; ils comprennent les conciles du xve siècle et ceux du xvie jusqu’en 1590. Les t. ix et x, de 1610 à 1747, sont l’œuvre du P. Neissen. La table des matières et de riches index sont dus au P. S. Hesselmann. Cf. Acta eruditorum, 1759, p. 227-234 ; 1760, p. 97-101 ; 1762, p. 441-457, 561-591 ; 1753, p. 41-51. La collection desconciles de la Germanie a été continuée par Binterim

Sommervogel, Bibliothèque de la C ie de Jésus, t. IV, col. 125-132 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1910, t. iv, col. 1517-1520 ; Concilia Germaniv, t. v, p. i-xx ; Notice sur le P. Hartzheim par le P. Hermann Scholl. Tiibinger Quartalschrift, 1849, p. 331 sq. ; 1844, p. 493 sq.

P. Bernard.

    1. HASARD##


HASARD. — I. Mot. II. Définition. III. Hasard et causalité. IV. Réduction du hasard.

I. Mot.

Français, hasard ; bourguignon, asar ; provençal, espagnol et portugais, azar ; italien, la zara,

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