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HABITUDINAIRES — HACKER


prioris aetus excluditur per aclum conlrarium subsequentem. Sicut enim vere cucunit qui poslea sedet ; ita vere pœnituerit qui poslea peccat. Sum. theol., IIP, q. lxxxiv, a. 10, ad 4°, n. Il avait, ailleurs, exprimé le même sentiment : Quod fuluriim est non potest esse de subsluntia vel de inlegrilate alicujus virtutis, nisi secundum quod est præsens in apprehensione vel voluntate, quia virius, quantum ad habitum, non expeclat aliquid in fulurum. Habitas enim virtutis est de permanentibus, non de successivis : unde totam perfeclionem su. un habet simul in instanti, quse Iota simul in unum actum potest eflluere, et sic quod fulurum est non est de inlegrilate vel essentia ipsius. Unde quum pœnitenlia sit virius, et, secundum quod est sacramentum, non se extendat ultra actum virtutis, non est de integritate punitentiae essenliedi fuluri continuatio, nisi ut sit in proposito ; et ideo potest esse vera pœnitenlia, et lamen ab ea poslmodum aliquis excidel. In IV Sent., 1. IV, dist. XIV, q. i, a. 4, q. iv, 1.

Suarez dit de même : In lus non est scrupulose procedendum… quia non oportet ut confessarius judicet alium amplius non peccalurum ; sed salis est quod judicet illum in præsenli habere taie propositum, et jacere quod moralil°r potest ut efficax sit. Nec hujusmodi humanæ fragililates efjicacius curari ab homine possunt. De rcligione, tr. V, 1. III, c. viii, n. 7 ; De sacramento pœnitentiæ, disp. XXXII, sect. ii, Opéra omnia, t. xiv, p. 694 ; t. xxii, p. 675 sq.

Voir aussi Sanchez, Præcept. Decalogi, 1. II, c. xxxii, n. 45, 2 in-fol., Venise, 1614 ; Reifîenstuel, Theologia moralis, tr. XIV, dist. VIII, 2 in-4°, Bassano, 1773 ; Elbel, Theologia moralis decalogalis et sacramentalis, part. II, conf. IV, § 2, n. 595 sq., t. iii, p. 195 sq. Ces auteurs, et beaucoup d’autres de la même époque, quoique visant plus directement les récidifs, peuvent être allégués, à plus forte raison, pour la thèse analogue au sujet des simples habitudinaires.

Parmi les récents : Marc, Institutions alphonsianæ, part. III, tr. V, De sacramento pssnifentiæ diss. III, c. iii, a. 1, n. 1897, t. il, p. 336 sq. ; Lehmkuhl, Theologia moralis, part. II, 1. I, tr. V, De sacramento peeniienliæ, sect. iii, c. iv, § 2, n. 490 sq., t. ii, p. 349 sq. ; Ojetti, Synopsis rerum moralium et juris pontifieii alphabelico ordine digesla, au mot Consueludinarius, 2 in-4°, Prato, 1905, 1. 1, p. 469 ; Bucceroni, Instilutiones theologicæ morales, tr. De sacramento pœnilenliæ, sect. xii, n. 809, 2 in-8°, Rome, 1907-1908, t. ii, p. 306 sq. ; Noldin, Summa theologiæ moralis, tr. De sactff.men.tis, 1. V, De pœnitenlia, c. ni, q. ni, a. 5, n. 408, t. iii, p. 473.

4° On ne saurait opposer à cette doctrine enseignée par tant de théologiens des plus recommandables, soit parmi les anciens, soit parmi les modernes, la soixantième proposition condamnée par Innocent XI et qui est ainsi conçue : Pœnilenti habenti consuetudinem peccandi contra Isgem Dci, naturæ, aul Ecclesiæ, i ! si emenilalionis spes nulla appareat, nec est neganda, nec difjerenda absolutio, dummodo ore proférât se dolere, et proponere emendationem. Denzinger-Bannwart, n. 1210. Cette condamnation prouve seulement qu’on ne peut absoudre l’habitudinaire qui n’offre aucune espérance d’amendement, nulla spes emendalionis, quoiqu’il dise, de bouche, avoir la douleur de ses péchés et la résolution de se corriger. Mais, s’il y a quelque espérance d’amendement, quoique aucun amendement ne se soit encore produit, on peut absoudre ce pénitent. Par cette proposition condamnée, dit saint Alphonse, n’est pas écarté absolument de l’absolution le consuéludinaire, en tant que tel, utcumque talis ; mais seulement celui qui ne présente aucun espoir d’amendement. Theologia moralis, 1. VI, tr. IV. De sacramento pœnitentiæ, c. i, dub. iii, a. 1, n. 459, t. iii, p. 469. Il faut tendre la main à ceux qui sont faibles,

et, loin de les décourager, les aider à marcher, à l’exemple du Sauveur, qui, selon les paroles des prophètes, n’est pas venu pour achever le roseau à demibrisé, ni pour éteindre la mèche encore fumante. Matth., xii, 20 ; Is., xlii, 3.

Pour l’absolution des habitudinaires qui seraient retombés dans Ja même, ou les mêmes fautes, après s’en être confessés une ou plusieurs fois, voir Récidifs.

T. Ortolan.

H ABRICK Alexis, bénédictin, né le 26 juillet 1736 à Budwitz, en Moravie, mort à Raigern le 27 mars 1794. Après avoir étudié à Brunn et à Olmutz, il entra à l’abbaye de Raigern où il fit profession le l or janvier 1758. Ordonné prêtre en 1763, il eut à remplir diverses charges dans son monastère dont il devint prieur, chancelier et archiviste. Ses écrits assez nombreux sont presque tous restés manuscrits. Ne furent imprimés que les ouvrages suivants : Asserliones theologicas scholaslico-posilivæ et morales de fide, regulis fidei, actibus humanis et bealitudine, in-4°, Brunn, 1759 ; Asserliones theologico-canonico-morales de conscienlia, jure objectivo et subjectivo, in-4°, Brunn, 1760 ; Posiliones theologico-dogmalicæ de gratia Salvatoris neenon de incarnalione, in-4°, Brunn, 1760 ; Jura primœva Moravise collegcrunt ac nolis illuslrarunt benedictini Raigradienses, in-8°, Brunn, 1781.

Scriptores ordinis S. Benedicti in imperio Austriaco-Ilungarico, in-4°, Vienne, 1881, p. 161 ; dom M. Kinter, Vitæ monachorum qui ab anno 1613 in monasterio Raikradensi in Moravia professi in Domino obierunt, in-8°, Brunn, 1908, p. 55-5’J ; Hurter, Nomenclator, 1913, t. v, col. 1665.

B. Heurïebize.

HACH ou HACK.E François, jésuite allemand, né à Mittelberg, le 12 mars 1650, entra au noviciat de Mayence le 20 novembre 1669 et enseigna la grammaire, les humanités et la rhétorique à Bamberg de 1671 à 1676. Doué d’un remarquable talent oratoire, il fut de bonne heure appliqué à la prédication et opéra des fruits insignes de conversions à Mayence, à Bamberg, à Erfurt. Devenu professeur à l’université de Wurzbourg, il occupa pendant douze ans la chaire de théologie dogmatique et s’efforça surtout de donner à son enseignement un caractère pratique. C’est dans ce but qu’il composa son Ethica mariana, publié après sa mort, Mayence, 1731, recueil de matériaux scripturaires et théologiques sur les vertus de la sainte Vierge spécialement destinés aux prédicateurs. Il reste de lui une foule de sermons publiés sans nom d’auteur et quelques plaquettes poétiques qui n’ont plus d’intérêt que pour l’histoire locale de Bamberg et pour l’histoire de la pédagogie au xviie siècle. Le P. Hach mourut à Wurzbourg le 15 juillet 1702.

Sommervogel, Biblioibèque de la C" de Jésus, t. iv, col. 9 sq. ; Adelung, Forlselsung und Ergànzungen, Leipzig, 1792, t. ii, col. 1707.

P. Bernard.

    1. HACKER Jacques##


HACKER Jacques, théologien allemand, né à Ethingen, professeur de théologie à Fribourg-en-Brisgau, vivait dans la première moitié du xviie siècle. En 1609 il avait publié un écrit sur la prédestination qui fut attaqué par le cordelier André de Urciano, sous le nom de Daniel Neidenger. Pour se défendre, il fit imprimer à Fribourg : Disputationes de prædeslinationis causa, falso et ementilo autore Daniele Neidengero, vero autem et germano ejus fabro Fr. Andr. Urciano, ord min, obs. reg., in urbe Mantuano nuper éditée… in quatuor ex quibus coaluit elementa, mendacia, hsereses, aut ilogias, sordes sermonis analysis. Jacques Hacker publia en outre des Commentaria theologica ad menlem docloris angelici touchant la Trinité et les anges, la béatitude, les actes humains, les lois et la grâce, 2 in-4°, Fribourg, 1619-1621.