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508, 712 ; Le Quien, Oricns christianus, Paris, 1740, col. 278279, reproduit dans /'. G., t. cxl, col. 593-594 ; Fabricius, Bibliotheca græca, édit. Harles, t. xi, p. 162-171, reproduit dans P. G., t. cxl, col. 593-602 ; Démétracopoulos, Grsecia orthodoxa, 1872, p. 38-43 ; Sathas, Bibliotheca græca med., Constant inople, 1873, t. ii, p. 5 ; M. Gédcon, 1 laTptap-/xol 7tîvaxEç, Constantinople, 1890, p. 383-387 ; Krumbacher, Gcschichte der byz. Literatar, 1897, p. 174 ; Hcfele, Histoire des conciles, trad. Leclercq, Paris, 1913, t. v, p. 1565 sq. ; Fcchtrup, Kirchenlexikon, Fribourg, 1888 ; Sokolof, Bogoslovskaia entsiclopedia, Saint-Pétersbourg, 1903. Voir plus haut, t. iii, col. 1388.

F. Cayré. GERMON Barthëlemi, jésuite français, né à Orléans le 17 juin 1663, admis au noviciat le 31 décembre 1679, professa les humanités, la rhétorique et la philosophie à Orléans avec une grande réputation de science, tout en s’adonnant à des études fort approfondies, mais trop peu méthodiques parfois, de paléographie et de critique historique. Lorsque parut l’ouvrage d’Adrien Baillet, De la dévotion à la sainte Vierge et du culte qui lui est dû, Paris, 1693, le P. Germon intervint aussitôt, au nom de la théologie et de l’histoire, pour relever les interprétations inexactes des textes et des faits dans son livre : Trois lettres du P. Germon d’Orléans, jésuite, à M. Hideux, curé des Saints-Innocents, sur l’approbation qu’il a donnée au nouveau livre de la dévotion à la sainte Vierge, 1693. Il lit preuve également d’une érudition déjà sûre dans la Remontrance chrétienne à l’auteur de la traduction des homélies de S. Chrysoslome, s. 1., 1693. L’auteur de cette traduction en sept volumes était Nicolas Fontaine, qui accueillit d’ailleurs les observations qui lui étaient faites, notamment sur quelques passages relatifs à l’exégèse de l'Épître aux Hébreux. Une lutte plus vive s’engagea à propos de l’Histoire des congrégations De auxiliis publiée par le P. Serry, dominicain, sous le pseudonyme de l’abbé Le Blanc. Le P. Germon, qui avait la partie belle, entra en lice par sa Lettre à M. l’abbé *** Sur la nouvelle histoire des disputes De auxiliis qu’il prépare, Liège, 1698. Le P. Serry se défendit vigoureusement dans une brochure publiée deux ans plus tard. Mais le P. Germon, s’en tenant aux faits et aux textes, lui opposa coup sur coup deux ouvrages décisifs : Questions importantes à l’occasion de la Nouvelle histoire des congrégations De auxiliis, Liège, 1701 (cf. Mémoires de Trévoux, juillet 1701, p. 118-124 ; mai 1702, p. 17-22) et Errata de l’Histoire des congrégations De auxiliis composée par l’abbé Le Blanc, et condamnée par V Inquisition générale d’Espagne, Liège, 1702, où le savant critique n’eut pas de peine à mettre dans son plein jour la vérité. Cf. Journal îles savants, 1702, p. 428-433 ; Mémoires de Trévoux, juin 1702, p. 133-140 ; Acla cruditorum, 1702, p. 442449. Le P. Germon fut moins heureux dans la polémique engagée a propos du De rc diplomalica de Mabillon, malgré les incontestables qualités d'érudition et de pénétration qu’il déploya dans cette longue et ardente controverse inaugurée par sa première dissertation, De velcribus regum Francorum diplomatibus et arle secernendi anliqua diplomaia vera a falsis, Paris, 1703 (cf. Mémoires de Trévoux, janvier 1701. p. 107-119 ; Journal des savants, janvier 1704, p. 3 sq.), suivie de la Disccpledio secunda, Paris, 1706. Les savants prirent parti pour et contre. Mais la diplomatique bénédictine eut pour elle les suffrages les plus autorisés, ceux de l’abbé Fontanini, professeur d'éloquence à Rome, de l’abbé Lazzarini, de Giatti, jurisconsulte de Plaisance. Dom Coustant intervint sur la question des manuscrits de saint Augustin, et dom Ruinart sur les principes de la diplomatique. Le P. Germon publia de nouvelles Disceptaliones, Paris, 1707, et un curieux ouvrage : De velcribus hæreticis ccclesiasticorum codicum corruptoribus, Paris, 1713, et se retira de la discussion, fortement ébranlé, semble t-il, par les raisons de ses adversaires. Une lutte plus grave et plus âpre s’engageait alors dans l'Église même à propos de la bulle Unigenilus. Le P. Germon crut plus utile de tourner ses armes contre les jansénistes. Des divers travaux entrepris par lui dans ce but, il ne reste qu’un Traité théologique sur les 101 propositions énoncées dans la bulle Unigenilus, publié après sa mort, Paris, 1722. Le P. Germon mourut à Orléans le 2 octobre 1718.

Jac.-Ph. Lallemant, Histoire des contestations sur la diplomatique, Paris, 1708 ; C. Beretti, Istoria délia guerra diplomatica. Milan, 1729 ; J. P. Ludwig, De bellis diplomalicis, Paris, 1708 ; J. P. Ludwig, De bellis diplomalicis in Gallia excitatis, Leipzig, 1720 ; J. Selnvabe, Kurze Erzàhlungen der Streiligkeilen iiber die alten Urkunden, Meidelberg, 1785 ; Journal des savants, 1713, p. 209-219 ; Mémoires de Trévoux, 1713, p. 795-817 ; 1716, p. 989-998 ; P. Daniel, Histoire de France, Paris, 1755, t. i, p. clxxxv sq. ; Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1351-1357.

P. Bernard. GÉROCH, né à Polling (Bavière) en 1093, après avoir fréquenté diverses écoles d’Allemagne, fut mis par l'évêque d’Augsbourg à la tête de l'école de son Église. Il prit tout d’abord rang parmi les défenseurs des droits du pontife romain et les promoteurs de la réforme ecclésiastique. II censura courageusement les mœurs du clergé, au milieu duquel il vivait, et il se sépara de l'évêque Hermann, qui soutenait l’empereur Henri V et son antipape Bourdin contre Calliste II. Il dut se retirer à Reitenbuch, monastère de chanoines réguliers du diocèse de Ratisbonne. Il fut nommé en 1132 prévôt de la collégiale régulière de Reichesperg, fonction qu’il remplit jusqu'à sa mort (1169). Ce fut, en Allemagne, un émule de saint Bernard, travaillant à la réforme ecclésiastique et à la défense du Saint-Siège par son action personnelle et par ses écrits. Eugène III et ses successeurs lui témoignèrent une grande confiance. Il entreprit plusieurs fois le voyage de Rome. Le cardinal légat Gui se fit accompagner par lui dans sa mission en Allemagne (1143). Les empereurs le trouvèrent toujours hostile à leurs entreprises schismatiques.

Géroch fut l’un des écrivains les plus féconds de son temps. Ses écrits relatifs aux conflits entre les empereurs et les souverains pontifes ont été réédités parSackur dans les Libelli de lile imperatorum et pontificum sœeulis si et xii eonscripti, Hanovre, 1897, t. iii, p. 136-525, des Monumenta Germanise liislorica. Ce sont des extraits du Liber de œdificio Dci ; Epislola ad Innoccnlium sur le clergé séculier et régulier ; I.iber de simoniacis ou De eo quod princeps hujus mundijam judicatus est ; De ordinc donorum Spirilus Sancti ; Contra duas hæreses ; De novilalibus hujus temporis ; De invesligatione Anlichristi ; De gloria et honore Filii hominis ; Opusculum ad cardinales ; De quarla vigilia noclis ; des extraits du Comment, in ps. i . Le recueil complet de ses œuvres se trouve P. L., t. cxciii, exciv. Ce sont, outre les travaux cités déjà, ses lettres, son Comenlarius aureus in psalmos et canlica jerialia ; son commentaire du ps.LXiv est traité avec plus d’ampleur ; il est devenu le Liber de corruplo Ecries ise statu, dédié au pape Eugène III. On lui doit encore : Epislola ad Eberhardum, episcopum Bambergensem sur l'égalité du Père et du Fils ; Opusculum de gloria et honore Filii hominis ; Beatorum abbalum Formbacenseium Berengeri et Wirntonis, ordinis sancti Bcnedicli, Vitse. L’auteur de la Chronique de Reichersperg, publiée par Ludwig dans sa Bibliotheca historica medii œvi, lait connaître les services que Géroch a rendus à son monastère et ses efforts pour la restauration de la discipline religieuse.

Noble Gerhoh im ReicherspergLin Bild ans dem Lcben