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1893
1894
GUALDO — GUERANGER


il existe de lui deux œuvres de jeunesse assez curieuses : Carmen philosophicum, id est conclus ioncs ex universa philosophia depromptæ et exametro carminé decantatæ, in-4°, Padoue, 1704, auquel fait pendant un Carmen theologicum, du même genre, ibid. ; réédités en 1710 et 1712.

Giornale de’letterali d’italia, Venise, 1710, t. i, p. 357 ; t. xxxi, p. 430 ; t. xxxii, p. 555 ; Innocent Savonarola, Memorie del P. Gabrielle Gualdo, dans la Miscellanea di varie opérette du P. Joseph Marie Bergantini, Venise, 1744, t. viii, p. 426 ; Antoine François Vezzozi, Scrittori de’clerici regolari detti teatini, Rome, 1781, t. i, p. 425-432 ; G. Melzi, Dizionario di opère anonimee pseudonime di scrittori ilaliani. Milan, 1748-1759 ; Hurter, Nomenclator, t. IV, col. 1639-1640.

P. Edouard d’Alençon.

    1. GUARINI Jean-Baptiste##


GUARINI Jean-Baptiste, jésuite italien, né à Païenne le 9 décembre 1719, admis au noviciat le 7 décembre 1733. Il enseigna la philosophie à Païenne, puis la théologie à Messine. Son traité de droit naturel : Juris naturse et genlium principia et officia ad christianæ doctrime regulam exact’i, Palerme, 1758, plusieurs fois réimprimé, lui acquit une réputation méritée. Cf. Zaccaria, Thésaurus theologicus, t. iv, p. 304 sq. ; t. viii, p. 1-62. L’ouvrage est reproduit intégralement dans le Cursus theologiae de Migne, t. xv, col. 345 sq. Après la suppression de la Compagnie en 1773, le P. Guarini, tout en s’adonnant avec le plus grand succès à la prédication, poursuivit avec ardeur ses travaux théologiques et, préoccupé tout particulièrement des besoins de l’époque, il publia sous le titre de Ragionamenti filosofici, Rome, 1785-1786, quatre volumes de dissertations sur les matières de la théologie fondamentale attaquées alors par le parti des philosophes. Dans la tourmente qui suivit en Italie la Révolution française, le P. Guarini s’éteignit obscurément ; d’après Gusta, il mourut à Rome en 1795.

Sommervogel, Bibliothèque de la C’e de Jésus, t. iii, col. 1899-1901 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1913, t. v, col. 500 ; Zaccaria, Raccolta di dissert, di storia eccles., t. viii, p. 238 sq.

P. Bernard.

    1. GUENEE Antoine##


GUENEE Antoine, controversiste, né à Étampes le 23 novembre 1717, mort à Fontainebleau le 25 novembre 1803. D’une famille pauvre, il vint à Paris, et après avoir achevé ses études, il embrassa l’état ecclésiastique. En 1741, il fut nommé professeur d’éloquence au collège du Plessis. Il conserva cette fonction pendant vingt ans, puis libre de tout autre soin, se mit à travailler pour la défense de la religion attaquée par les philosophes. Il connaissait le grec et l’hébreu et il profita de voyages en Allemagne, en Angleterre et en Italie pour apprendre la langue de ces pays et s’inspirer des travaux apologétiques qui y étaient publiés. L’évêque d’Amiens, Mgr d’Orléans de La’Motte, lui donna un canonicat de sa cathédrale et le cardinal de La Roche-Aymon, grand aumônier, l’attacha à la chapelle royale de Versailles. En 1778, il fut appelé à prendre place parmi les membres de l’Académie des inscriptions. Peu après, le comte d’Artois le choisit comme sous-précepteur de ses enfants, et en 1785 il reçut l’abbaye de Loroy dans le diocèse de Bourses. A la Révolution, il se retira dans une petite propriété qu’il possédait près de Fontainebleau, et pendant la Terreur il fut emprisonné dans les prisons de cette ville. Rendu à la liberté après dix mois de détention, il retourna vivre à la campagne, puis s’établit à Fontainebleau, où il mourut. En 1769, pour répondre aux attaques perfides de Voltaire contre les saintes Écritures, l’abbé Guénée publia Lettres de quelques juifs portugais, allemands et polonais à M. de Voltaire, in-8°, Paris. Il y réfute avec autant de modération que de savoir, d’esprit que de force les assertions erronées de ce philosophe et fait ressortir les beautés de l’ancienne

loi, de cette loi donnée par Dieu, mais qui n’était que l’attente d’une loi plus parfaite émanée de la même autorité, la loi de Jésus-Christ. Les éditions de cet ouvrage se succédèrent rapidement. La dernière publiée du vivant de l’auteur fut la 5e et parut en 1781,

3 in-12. La 6° parut en 1805, 3 in-8°, et 4 in-12, par les soins du baron de Sainte-Croix qui la fit précéder d’une notice sur la vie et les œuvres de l’abbé Guénée par M. Dacier. M. Beuchot donna la 8e sous le titre : Lettres de quelques juifs portugais, allemands et polonais à M. de Voltaire avec un petit commentaire extrait d’un plus grand à l’usage de ceux qui lisent ses œuvres, et Mémoires sur la fertilité de la Judée, in-8°, Versailles, 1817. Cette édition, revue et corrigée avec soin, est augmentée de notes afin de mettre l’ouvrage en rapport avec les œuvres de Voltaire publiées à Kehl. On y a ajouté les quatre Mémoires que l’abbé Guénée lut à l’Académie les 4 mai 1779, 1 er août 1782 et 16 mars 1784 et qui se trouvent au t. l des Mémoires de l’Académie royale des inscriptions, in-4°, Paris, 1808, p. 142. Ils sont réunis sous le titre : Recherches sur la Judée, considérée principalement par rapport à la fertilité de son terrain, depuis la captivité de Babylone jusqu’à notre temps. L’édition par M. Beuchot a servi de base à toutes celles qui ont été faites au cours du xixe siècle. L’abbé Guénée publia en outre : La religion chrétienne démontrée par la conversion et l’apostolat de saint Paul, traduit de l’anglais de lord Lyttelton et suivi de deux Dissertations sur l’excellence de l’Écriture sainte, traduites de Seed, in-12, Paris, 1754 ; Observations sur l’histoire et sur les preuves de la résurrection de Jésus-Christ, traduit de l’anglais de West, in-12, Paris, 1757. Il donna la seconde édition de l’ouvrage : Les témoins de la résurrection de Jésus-Christ examinés suivant les règles du barreau, traduit (par Lemoine) de l’anglais de Sherlock, in-12, Paris 1753.

Annales littéraires et morales, in-8°, Paris, an XIII-1804, p. 321 ; Mémoires de l’Académie royale des inscriptions, in-4°, Paris, 1808, t. l, p. 246 ; Quérard, La France littéraire, t. iii, p. 504 ; Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. iii, col. 356 ; Hurter, Nomenclator, 1912, t. v, col. 578-579.

B. Heurtebize.

    1. GUERANGER Prosper-Louis Pascal##


GUERANGER Prosper-Louis Pascal, liturgiste et théologien, né à Sablé, dans le diocèse du Mans, le

4 avril 1805, mort à Solesmes le 30 janvier 1875. Ses études terminées au collège royal d’Angers, il entra au séminaire du Mans et devint le secrétaire de l’évêque, Mgr de i a Myre-Morry. Il fut ordonné prêtre à Tours le 7 octobre 1827. L’année suivante, il entrait en relations avec l’abbé de Lamennais, lui demandant conseil pour des études historiques qu’il pensait entreprendre ; mais s’il c toya quelque temps l’école mennaisienne, il ne fut cependant jamais, à vrai dire, un des disciples du maître de La Chesnaie. Le 8 septembre 1829, Mgr de La Myre mourait à Marolles dans le diocèse de Meaux, et l’abbé Guéranger était nommé par Mgr de Quelen administrateur de la paroisse des Missions Étrangères. A cette époque, il donna au Mémorial catholique quelques articles parmi lesquels on remorqua les Considérations sur la liturgie catholique, 28 février, 31 mars, 31 mai, 31 juillet 1830. Les tenants du gallicanisme s’en émurent et M. Picot, dans Y Ami de la religion, 9 juin 1830, crut devoir relever les liturgies particulières du discrédit qu’un écrivain anonyme avait voulu leur infliger. L’abbé Guéranger répliqua par une Défense des Considérations sur la liturgie catholique, publiée dans la Revue catholique, 15 juin 1830. A la suite des événements de juillet, il revint au Mans et publia dans Y Avenir, 24 et 28 octobre, un article intitulé : De la prière pour le roi. L’année suivante, il faisait paraître un volume : De l’élection et de la nomination des évêques, in-8°, Paris, 1831. Au printemps de cette année, l’ancien prieuré bénédictin de Saint-Pierre de Solesmes