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GUADAGNOLI — GUALDO

1892

les Considerationes ad Mahomeltanos eum rcsponsiune ad objectiones Ahmed, etc., in-4°, Rome, 1649. On rapporte que le fils de Zin Alabedin fut converti par la réfutation île Guadagnoli. Dans la préface des Considerationes l’auteur disait avoir achevé" une version arabe de la Bible, à laquelle il travaillait depuis vingt-sept ans ; mais il croyait utile de faire précéder l'édition des Livr s saints par celle des Considerationes. La Biblia sacra arabica Sacra' Congregationis de Propaganda fide jussu édita, 3 in-fol., ne parut qu’en 1671 : la traduction de Guadagnoli avait été revue par Abraham Echellensis († 1664), voir t. i, col. 116, et par Louis Maracci. Celui-ci, croyons-nous, écrivit la Préface, dans laquelle l’idée première de la traduction est attribuée à l’archevêque de Damas, Serge Risi († 1638), et la date de 1625 fixée comme celle de la commission donnée à plusieurs orientalistes, bien que Guadagnoli dise avoir commencé son travail en 1622. Tout en le poursuivant, il avait aussi édité les Brèves arabicæ linguæ ins'.iluliones, in-fol., Rome, 1642, et composé un Dictionnaire arabe qui était conservé manuscrit dans son couvent de Saint-Laurent in Lucina ainsi que d’autres ouvrages inédits, mentionnés par Léon Allatius dans les Apes Urbanse.

Nicolas Toppi, Bibliotheca Napolitana, Naples, 1678, p. 85 ; Moréri, Dictionnaire historique ; Hœfer, Nouvelle biographie universelle ; Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, Paris, 1898, t. viii, col. 1337.

P. Edouard d’Alençon.

    1. GUALANDI Jean-Bernard##


GUALANDI Jean-Bernard, Florentin, avait embrassé la cléricature ; il ne voulut toutefois accepter aucune des dignités auxquelles sa vaste culture lui ouvrait le chemin, afin de se consacrer entièrement à ses études. Bien que comme élégance il soit inférieur à d’autres, il est demeuré surtout connu par ses traductions de la Vie d’Apollonius de Tijanc par Philoslrate, in-8°, Venise, 1549 ; du Traité des monnaies (Deasse)de Guillaume Budé, in-8°, Florence, 1562 ; et des Apophtegmes de Plutarque, Venise, 1567. La vie de Gualandi est demeurée assez inconnue : un concours de circonstances, qu’il ne précise pas, l’avait conduit, à sa grande frayeur, au milieu des batailles qui se livrèrent dans le Milanais, entre Français et Italiens sous François I er. In Iwrtis nostris, ex valle Ticini, il dédiait au duc de Milan François II Sforza, le 13 août 1523, un Dialogus de oplimo principe, édité plus tard avec un autre Dialogus de liberali inslilulione, dédié à Côme de Médicis le Jeune (1531) et un discours, plus académique que religieux, prononcé in epulo au palais ducal, Oralio in honorem divum Cosmæ et Damiani, in-8°, Florence, 1561. Gualandi publia encore un Tractatus de vero judicio et providentia, in-8°, Florence, 1562.

Jules Negri, Istoria degli scrillori fiorentini, Florence, 1742, p. 254 ; Barthélémy Gamba, Série dei lesti di lingua italiana, Venise, 1828 ; Hœfer, Nouvelle biographie universelle. P. Edouard d’Alençon.

    1. GUALDO Gabriel##


GUALDO Gabriel, né à Vicence, de la famille des Gualdi-Mori, vers 1657, entra jeune chez les théatins de sa ville natale le 8 juillet 1674. Environ dix ans après, ses études achevées, il fut envoyé à Padoue pour y enseigner la philosophie ; on le chargea ensuite du cours de théologie qu’il professa de longues années ; enfin, usé par les ans et les travaux, il y mourut plus qu’octogénaire, le 9 mars 1743. Gualdo fut bon théologien et canoniste ; probabilioriste pour lui-même, il était probabiliste pour autrui, car il voyait là un moyen efficace de travailler au salut des âmes ; il se fit donc un des plus ardents champions de l’usage de l’opinion probable, qu’il défendit dans une foule d'écrits, publiés pour la plupart sous des noms d’emprunt, Guy Bellagra, Ange Cupezioli, Nicolas Pégulet. Sous le premier il publia la Risposla all’aulore dell' Apologia de' Santi Padri, in-12, Salzbourg (fausse indication), 1701.

Cette apologie des saints Pères, Bassano, 1696, avait eu I our auteur un conventuel, le P. Bernardin Ciafîoni de Sant-Eplidio († 1684), qui, sous prétexte de défendre les Pères contre l’abus que les probabilistes faisaient de leurs doctrines, attaquait ceux-ci et les jésuites en copiant les Lettres provinciales. Déjà le P. De Benedetti, S. J., avait répondu par La scimmia del Montalto, Gratz, 1698. Ces deux livres furent condamnés par décret du Saint-Ofïice le 14 septembre 1701. Gualdo publia ensuite, sous le nom de Nicolas Pégulet, son Tractatus probabililatis ex principiis antiquorum compositus, in quo probabilitas in génère, œqualis et minor per ea quse docuerunt antiqui slabiliuntur, in-4°, Louvain (en Italie), 1707. Cet ouvrage, qui est le principal du savant théatin, fut condamné parla S. C. de l’Index, le 13 mai 1710. Bientôt après, sous le pseudonyme d’Ange Cupezioli, Gualdo fit paraître : Baplisma puerorum in ulcris exislentium ilerum assertum, disserlatio medicotheologica, in-8°, Padoue, 1710 ; 1712 ; où il reprend et développe ce qu’il avait écrit sur cette question dans le Tractalas probabililatis. Le Giornale de' lelterati d’Italia, Venise, 1710, 1. 1, p. 357, avait fait de ce livre, un grand éloge qui déplut au P. Chrysostome Se. rfa, basilien de Naples, et sous le nom de Crisofano Scardiecletti, il fit imprimer une addition, Giunta al primo tomo del Giornale de' letlerati, Naples, 1712, dans laquelle il attaquait Gualdo et faisait grand cas du livre condamné de Ciafîoni et d’autres. Le théatin répondit par la Difesa del P. D. Gabrielle Gualdo al fignor Grisofnoa Cardieclelli. Operella d’Angelo Cupezoli, 1712. Cette défense parut de nouveau avec d’autres opuscules dans le Bajitisma puerorum… tertio assertum… auctore Angelo Cupetioli, in-8°, Venise, 1723. Un confrère de Gualdo, le P. Scarella, réédita encore ce livre, in-4°, Udine, 1769. Les antiprobabilistes accusaient leurs adversaires de résoudre les cas de conscience par laseule raison : notre théatin répondit pour les justifier dans une Disputatio an liceal solis rationibus naturalibus quæstiones theologicas dirimere, in-8°, Padoue, 1717. Il écrivit contre le Rituel d’Alet de Nicolas Pavillon une Disserlatio an liceat peccalores statim posl con/essionem absolvere, in-8°, Padoue, 1719 ; il en publia une autre, De auctoritale D. Auguslini, ibid., 1720, contre Henri Noris ; une troisième, An melus inferni expeltere possit voluntatem peccandi, ibid., 1721. Dans sa 3e édition du Baptisma puerorum, 1723, il donna de nouveau une Disputatio an aucloritates Patrum, quas in médium proferunt probabiliorislæ, efficaciler probent majorem probabilitatem esse sequendam (Padoue, 1719), contre les décisions de l’Assemblée du clergé de France en 1700 ; une autre, An reccnliores aliquid invenerinl quo aliqui ex ipsis ab opinione Magislri, Alensis, Alberli Magni, D. Thomæ, D. Bonaventurse, Scoli et aliorum antiquorum in materia de pœna peccato originali débita merilo discedere poluerunt, qui est relative au sort des enfants morts sans baptême ; enfin une Brève dijesa del probabilismo. Le P. Jacques-Hyacinthe Serry, dominicain, ayant attaqué Gualdo, qu’il traitait d'écrivain masqué, au sujet d’un texte de saint Augustin sur les enfants morts sans baptême, celui-ci ré.liqua par une Larvali scribillatoris brevissima defensio ab injuriis ac falsitatibus aliisque auctoris Vindiciarum Ambrosii Calharini, Padoue, 1727, et par une Altéra defensio. Il en fit encore paraître une autre sous le nom de Cupezioli : Defensio ab aliquibus objectis contra probabililalem in libro cui tilulus Elementa moralia reperds, in-4°, Padoue, 1730. Arrive à une heureuse vieillesse, le P. Gualdo donna pour couronner son œuvre un im sortant ouvrage, qu’il avait poursuivi au milieu de ses polémiques en faveur du probabilisme : Theologia conlemplativa et moralis D. Aurelii Augustini Hipponensis episcopi, auctore Angelo Cupetioli, 3 in-fol., Venise, 1737. Le docte et laborieux théatin avait aussi cultivé la poésie et