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EUCHARISTIE DU IX « A LA FIN DU XP SIÈCLE


I

Rômische Quartalschrift, t. xxiii et xxiv’(1909-1910), p. 3-112, 51 sq. ; le t. ii traitera surtout des monuments ; Funk, Der Kommunionritus, dans Kirchengeschichtliche Abhandlungen und Untersudningen, Paderhorn, 1897, t. i, p. 293-308 ; Grisar, Un graffdo eucarislico in un templo pagano — il calice del vino consecrato nelFarte antica — le rapprcsenlazioni dei pani eucarislici, dans Civiltà cailolica, Rome, 1897, 16" série, t. ix, fasc. 1122, p. 721-731 ; Hoppenot, La messe, Bruges ; Lammens, Les formules épigraphiques : Christus hic est et Xjpto ; i/OàSî zy-or^Ev, dans la Revue de l’Orient chrétien, 1902, t. vii, p. 668 sq. ; Liell, Fractio panis oder Cœna ca ; Zesiis, Trêves, 1903 ; Marucchi, Die Katakomben und der Prolestantismus (trad. de l’italien), Ratisbonne, 1905, p. 34-30 ; Id., Le dogme de l’eucharistie dans les monuments des premiers siècles, dans la collection Science et foi, n. 14, Bruxelles-Paris-Rome, 1910 (reproduit dans YUniuers, 23, 26, 27, 29 juillet 1911) ; Picrse, T/ie mass in the infant Church, Dublin, 1909, p. 107-137 ; Raible, Der Tabernakel einst und fetzt, édit. de Krebs, Fribourg, 1908 ; Rohault de Fleury, La messe, études archéologiques sur ses monuments, 8 vol., Paris, 1883-1889, particulièrement, t. I, IV, v ; De Rossi, Roma sotterranea, t. i et ii ; Id., BuZZeHmo di orc/ieoZoji’a cris<ia ; ia, Rome, 1864 sq., passim ; Id., Jnscriptiones christianæ urbis Romee, Rome, 1888, t. lia, p. XII sq. ; Rouquette, Le poisson eucharistique dans une tombe africaine, dans le Bulletin archéologique, Paris, 1907, p. 454-458 ; Scheiviler, X>ie Elemente der Euchaj ristie in den erslen drei Jalu-hundcrten, Mayence, 1903 <dans Forschungen zur christlichen Lileralnr und Dogmengeschichte de MM. lîhrhard et Kirsch), t. iii, p. 119-124 ; Schermann, Die Fractio panis in S. Priscilla, Realismus i und Symbolik, dans Historisch-Polilische Bldtter, 1906, | t. cxxxvii, p. 338-354 ; Schilfgaarde, Waszklewicz van, Hct dogma lier heilige Eucharistie in de Romeinsche Catacomben, Amsterdam, 1906 ; Sehnyder, Die Darstellungen des euchcu-istischen Kelches auf altchristlichen Grabschriften Roms und deren Bedeutung in der sepulUralen Symbolik, dans Expii^àTiov Kf/K.r//, „Yix., , Mitteilungen dem zweiten internationalen Congress fur christliche Archàologie 7u Rom gerwidmet vom Collegium des dentschen Campo santo, Rome, 1900, p. 97-118 ; Id., Das altchristliclie Symbol des Fisches und sein Beziehung zur Eucharistie, dans Schiveizerische Kirchenzeitung, Lucerne, 1905, p. 230 sq., 237 sq., 246 sq. ; Sieglin et Schreiber, Die Xekropole von Kôm-esch-Schukâfa, Leipzig, 1908 (le ch. v traite de la catacombe Wescher à Alexandrie) ; Swoboda, Dber den lilwgischen Erlrag von Wilperts neuen Katakombenfunden, dans Jalirbuch der Leogesellschaft, Vienne, 1895, p. 76-82 ; A. de Waal, Il simbolo nposlolico illuslrato dalle iscrizioni, Rome, 1896, p. 44-49 ; Wieland, Mensa und Confessio, t. I, dans Vertiffentlichungen aus dem kirchenhislorischen Seminar Mùnchen, n. 11, Municli, 1906 ; Wilpert, Dos Opfer AbraJicuns, dans Riimische Quartalsclirifl (1887), 1. 1, p. 126-160 ; Id., Principienfragen der christlichen Archàologie, Fribourg, 1889 ; Id., La Fractio panis rappresentata in affresco cimiteriale delta prima meta del sccolo ii, dans Memorie délia pontif. Accademia romana di archeologia, Rome, 1894 ; Id., Die Fractio panis, die atteste Darslellung des eucharistischen Opfers, Fribourg, 1895 ; Fractio panis, la plus ancienne représentation du sacrifice eucharistique, trad. franc., Paris, 1896 ; Id., Die Malcreien der Sakramentskapellen, Fribrmrg, 1897 ; Id., Ilvalore dommatico délie piMureccme/eriaZi, Home, 1897, p. 10-17 ; Id., Die Malereien der Kniakomhen, Fribourg, 1903, p. 45-47, 282-308, 388.

H.-S. BOUR.

IV. EUCHARISTIE DU IX° A LA FIN OU Xl° SIÈCLE.

— I. Les travaux. II. Les résultats.

I. Les travaux.

Écrivains latins.

1. Première

controverse cucimristique : /.t" et xe siècles. — a) Au ixe siècle. — La littérature eucharistique du ixe siècle est abondante. S’ils s’occupeiit lieaucoup de rcucharistie, les contemporains de Cliaricmagnc ne spéculent « uèrc ; ils sont orientés plutôt vers la ))ratiquc. La communion et la liturgie attirent et alisorbent presque leur attention. Ici, comme en toutes choses, Cliarlemagne est l’excitateur. Entre divers actes, il jinblie, ; " » Aix-la-Chapelle, en 809, un capitulaire sur la réserve euchriristique en vue de la communion des malades, adultes et petits enfants, /’. L., t. xcvii, col. 326, qui passa dans la plupart des recueils de décrets composés du ix" au xiiie siècle.

Cf. L. Andrieux, Le viatique et l’extrême-onction des enfants, dans la Revue pratique d’apologétique, 15 juillet 1911, p. 562-564. Il demande, en 812, à l’épiscopat de l’empire une explication des cérémonies du baptême ; la dernière question du programme est la suivante : eur [catecliumenus] corpore et sanguine dominico confirmatur. Voir sa lettre à Odilbert de Milan et àAmalaire, P. L., t. xcviii, col. 933 ; t. xcix, col. 892. La réponse d’Arnon de Salzbourg, qui sortit vainqueur de cette sorte de concours, cf. H. Zeissberg, Arno erster Erbiscfiof von Salzburg, Vienne, p. 57, est perdue. Mais nous possédons un assez grand nombre de ces réponses, quelques-unes avec leur nom d’auteur, les autres anonymes, cf. P. de Puniet, Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, Paris, 1910, t. ii, col. 2613 ; tontes s’expliquent sur la question relative à l’eucharistie, en particulier celles de Leidrad de Lyon, c. ix, P. L., t. xcix, col. 866867, et de Théodulphe d’Orléans, c. xviii, P. L., t. cv, col. 2, 39-240, plus détaillées et importantes. Surtout Charlemagne imprime à la réforme liturgique inaugurée par Pépin le Bref un élan tel que, longtemps encore après sa mort, il n’avait point faibli. Il a, pour le servir dans cette campagne, le concours de son auxiliaire habituel, Alcuin, dont le rôle liturgique « lui assure le premier rang parmi les hommes de son temps. » F. Cabrol, Dictionnaire d’archéologie cfirétienne et de liturgie, Paris, 1904. t. i, col. 1073. Deux disci]iles d’Alcuin, Hélisachar et Amalaire, et les deux adversaires d’Amalaire, Agobard et Florus de Lyon, sans parler de Raban Maur, etc., complètent l’œuvre d’Alcuin. Cf. H. Netzer, L’introduction de la messe romaine en France sous les Carolingiens, c. iv. Les grands liturgistes du LX'e siècle, Paris, 1910, p. 4971, et, dans le Dictionnaire d’archéologie cfirétienne et de liturgie, Paris, 1904, t. i, F. Cabrol sur Alcuin, col. 1072-1092 ; E. Debroise sur Amalaire, col. 13231330, et sur Agobard, col. 971-979. Ils corrigent et composent, en partie, les divers livres liturgiques, spécialement le sacramentaire, et, avec un mérite inégal, étudient les offices ecclésiastiques, principalement les cérémonies de la messe.

On vit de l’eucharistie, et, selon la remarque de J. Bach, Die Dogmengeselùehte des Mittelallers, Vienne, 1874, t. I, p. 160, la doctrine des anciens théologiens n’est claire que pour celui qui ne l’oublie pas et a constamment devant les yeux la pratique liturgique de l’Église dans l’offrande du sacrifice eucharistique ; li’i est la base sur laquelle ils étayent leurs théories. Ces théories n’apparaîtront qu’un peu plus tard ; dans les écrits qui se rattachent à l’influence de Charlemagne, non seulement la présence réelle est toujours supposée, mais elle est souvent alïîrmée de façon expresse, et la transsubstantiation même est, sinon formulée d’une manière comiiléte, du moins clairement indiquée. Cf. les livres carolins, 1. II, c. xxvii, P. L., t. xcviri, col. 1093-1096 ; voir Carolins (Livres), t. II, col. 1797 ; Théodulphe d’Orléans, De ordine baptismi, c. xviii, P. L., t. cv, col. 240 : ut… panis et vinum in corporis et sanguinis Domini transeant dignitatem ; Alcuin, Epist., xli, /’. L., t. c, col. 203 : eo lemfmre opportuno qiin panem et vinum in substantiam corporis et sanguinis Christi’eonsecraveris ; Epist., xc, col. 289 ; surtout Confessio fidei, part. IV, c. i-vii, P. L., t. CI, col. 1085-1092, d’une force d’expression remarquable (l’attribution ix Alcuin est fort douteuse).

L’auteur de la Confessio ftdei ne se borne pas à affirmer la présence réelle et à dire, c. iii, col. 1088, cpie fmnis et vint creatura in sacramentum carnis cl sanguinis ejus, ineffabili Spirilus sanctificatione, Iransfertiir ; il ajoute : Omnes manducani ex ro (le Christ), sed unusquisque lotum mnnducal. Dividitur per »arles, scd lotus in partibus. Mnnducains ab omni