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FIN DERNIÈRE — FIN DU MONDE

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t. VI, p. 12-56 ; Suarez, De ullimo fine hominis, Paris, 1856, t. IV, p. 1-156 ; Lessius, Desummo 60no, 1. 1, c. i-iv. Le temps des Sommes et de leurs commentaires fini, on sépara la théologie en traités dogmatiques et moraux divers. Pour exposer d’ensemble la doctrine de la fin dernière, il n’y eut bientôt plus que les conférenciers : P. Janvier, Conférences, t. I, La bcatilude, Paris, 1903, avec index détaillés ; Mgr d’Hulst, Conférences, Paris, 1891, Les fomlemenls de la moralité, spécialement conf. iv et v et retraite ; P. Félix, La destinée, 4e édit., Paris, 1898 ; de Ravignan, Conférences, LU' conf., Paris, 1860, t. iii, p. 367-391.

II. Notions philosophiques — Aristote, II Physic, c. m ; V Metaphijsic, c. ii ; I Ethic. ; S. Thomas, loc. cit., spécialement commentaires de ces passages d' Aristote ; les commentateurs d' Aristote et de saint Thomas, cités plus haut et de plus Sylvester Maurus sur Aristote ; Jean de Saint-Thomas, Pliilosophia naturalis, part. I, q. xiii, Paris, 1883, t. ii, p. 2-11-257 ; Cosmo Alamanno, Siwvna philosophiæ, Physic., q. xii, Paris, 1891, t. ii, p. 115-124. Panni les manuels modernes, D. Mercier, Ontologie, 5e édit., 1910, p. 460-487, 509-524, 574-580 ; E. Hugon, Cursus philos, ihornisticæ, Paris, 1907, t. vi, tr. IV, q. ii, a. 6, 7, p. 179-205 ; Th. de Régnon, La métaphysique des causes, Paris, 1886, I. VI, p. 393-444, etc. Voir aussi G. Fonsegrive, Éléments de philosophie, S'édit., Paris, t. ii, La morale, leçons ii, m, IX ; Th. Harper, The melaphysics of Ihe school, Londres, 1884, t. III, part. II ; Sully-Prudhomme et Ch. Richct, Z-e proMcme des causes finales, 3e édit., Paris, 1907 ; P. Janet, Traité des causes finales ; N. Kautmann, Étude de la cause finale et son importance au temps présent, trad. Deiber, Paris, 1898.

III. Dogme.

Les théologiens dogmatiques, étudient ous la fin dernière naturelle dans le traité De Deo

créante, et la fin surnaturelle à propos de l'état dans lequel riiomme a été créé, par exemple, L. Janssens, De Deo creatore, Fribourg-en-Brisgau, 1905, p. 48-65 ; D. Palmieri, De Deo créante et élevante, Rome, 1878, thés. ix-xi, p.95-118 ; C. Mazzella, De Deo créante, 2e édit., Rome, 1880, disp. I, a. 9. p. 116-138 ; disp. IV, a. 7, p. 589-638 ; disp. VI, a. 1, 2, p. 826-860 ; H. Hurter, Theologiæ doymaticie compendiiim, 11e édit., Inspruck, 1903, t. ii, p. 2Il sq. ; J. Hermann, Institutiones theologiæ dogmaticæ, Rome, 1897, t. ii, part. I, c. ii ; M.-J. Scheeben, 1m dogmatique, 1. III, c. il, t. iii, p. 55-74 ; J.-B. Terrien, La grâce et la gloire, t. Ii, 1. IX-XI (béatitude surnaturelle concrète), p. 137-357, etc. Voir la bibliographie de l’art. Création.

IV. Morale et pastorale.

Ad. Tanquerey, Synopsis theologiæ moralis, 3e édit., Paris, 1908, t. Ii, p. 2-39 ; J. Didiot, Morale surnaturelle fondamentale, Paris, 1896, c. i, p. 2389 ; Bouquillon, Theologia moralis fundamentalis, 3 édit., Bruges, 1903, p. 141-155 ; Fin des actes humains, dans le Dictionnaire de théologie morale de Migne, t. i, cul. 11281138 ; cf. De la Barr.-, La morale d’après S. Thomas et les théologiens.scolastiques, part. II, Paris, 1911 ; Dr. W. Stockums. Die Unuerdnderlichkeit des niiturlichen Siltengesetzes in der scholastiken FAhik. Fribourg-en-Brisgau, 1911 (de S. Augustin aux nominalistes). Tous les manuels de philosophie morale ont un premier chapitre sur la fin ultime, par exemple, Goudin, Pliilosophia moralis. Paris, 1869, t. IV, p. 6-53 ; Cosmo Alamanno, op. cit.. Moralis. t. iii, p. 13-18 ; Schifïïnj, Disputationes philosophiæ moralis. 1891, t. I, p. 11-71 ; Meyer, Institutiones jiiris naturalis. Fribourgen-Brisgau, 1885, t. I, p. 35-80 ; Costa-Rossetti, Philosophia moralis, Inspruck, 1886, p. 3-54 ; Cathrein, Philosophia moralis, 1e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1911, part. I, c. i. Voir encore A. Farges, La liberté et le devoir, Paris, 1902, p. 221-251 ; Kauffmann, La finalité dans l’ordre moral, dans a~Reuue néo-scolastiquc, 1899, p. 280-299, 351-370 ; SDepbige, Le conflit de li morale et de la sociologie. 2e édit., Louvain, 1912. Pour la pastorale, voir A. Desurmont, La charité sacerdotale, part. I, c. m ; Ilurtcr, op. cit., p. 218-221 ; A. Nègre, Cursus theologiæ dogmaticæ, Paris, 1898, t. ii. p. 510-511.

V. Ascétique.

J. Tissot, La nie intérieure simplifiée, 9e édit., Paris, 1903, p. 25-253 ; A. Hamon, Ascétisme, dans le Dictionnaire apologétique de la foi catholique. 1909, t. i, col. 293-300 ; Saint-.Jure, L’homme spirituel. -pavl. M. " iil ; De la connai.'isance et de l’amour de Noire-Seigneur JésiisClirist, 1. I, c. i ; Le Gaudier, De la perfection de la vie spirituelle, part. V, sect. vi ; Guillemon, La vie chrétienne, part. I, I. I, c. ii ; part. II, 1. I, c. ii, et les premières méditations de Chaignon, des Exercices de saint Ignace, etc.

VI..pologétique. — Pour l’histoire. Le Bachclet,

Apologétique et apologie, dans le Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, t. i, col. 191-223 ; Ad. Tanquerey, Synopsis theologiæ dogmaticæ. 14e édit., Paris, 1911, t. i, p. 26-58 ; J. Martin, L’apologétique traditionnelle. Paris, 1905 ; Zôckler, Geschichte der Apologie des Cliristentums, Gutersioh, 1907 ; G. Michelet, Dieu et l’agnosticisme contemporain, Paris, 1909. — Pour l'étude de la doctrine, voir Janvier, op. cit., m" conférence et retraite ; GarrigouLagrange, Dieu, dans le Dictionnaire apologétique, t. i, col. 1058-1061 ; A. de Poulpiquet, L’objet intégral de l’apologétique, Paris, 1912 ; A.-D. Sertillanges, Les.sources de la croyance en Dieu, Paris, 1908, c. vii-xiii, p. 239-434 ; abbé de Broglie, La morale sans Dieu, Paris, 1886 ; Les preuves psychologiques de l’existence de Dieu, Paris, 1905 ; L. Ollé-Laprune, Le prix de la vie, 12e édit., Paris, 1904 ; M. Sérol, Le besoin et le devoir religieux, Paris, 1908 ; X. Moisaut, Dieu et l’expérience en métaphysique, Paris, 1907 ; L. Roure, Eu face du fait religieux, Paris, 1908 ; Gondal, Religion, Paris, 1890, p. 53-93 ; Ad. Tanquerey, op. cit., p. 88-95 ; A. Weiss, Apologie du christianisme, trad. CoUin, Paris, 1894, t. i, p. 311-336 : t. ii, p. 247-369.Voir la bibliographie de l’art. Expérience religieuse, col. 1866-1868.

P. Richard.

2. FIN DU MONDE. L'Église catholique croit et enseigne que le monde actuel, tel que Dieu l’a formé et tel qu’il existe, ne durera pas éternellement. L’ensemble des créatures visibles, qui a été créé par Dieu dans le temps, voir t. iii, col. 2042 sq., cessera d’exister et prendra fin, transformé qu’il sera en une création nouvelle. — I. Certitude. II. Mode. IIL Époque.

L Certitude. — Elle résulte de différentes preuves, affirmée qu’elle est par l'Écriture, la tradition et la théologie catholiques et confirmée par la science moderne.

Preuves scripluraires.

Indiquée déjà dans

l’Ancien Testament, la fin du monde actuel est clairement enseignée dans le Nouveau.

1. Ancien Testament.

La fin des principales créatures du monde visible est signalée en pass ;  ; nt en quelques endroits de l’Ancien Testament. Job, XIV, 12, dit que l’homme, une fois mort, ne s'éveillera pas et ne sortira pas de son tombeau « tant qu’il y aura des cieux » ou, selon la traduction de saint Jérôme, « jusqu'à ce que le ciel soit broyé. » L’expression hébraïque marque une longue durée, une durée indéfinie. L’auteur ne parle ici que du retour à la vie première dans les conditions passées, qui n’aura jamais lieu ; il ne nie donc pas la résurrection des morts, qu’il espère ailleurs, xix, 25 ; il dit seulement que, tant que les cieux actuels existeront, l’homme dormira du sommeil de la mort. On peut en conclure qu'à son sentiment, quand les cieux ne seront plus, les hommes ressusciteront. H. Lcsêtre, Le livre de Job, Paris, 1886, p. 101 ; J. Ivnabenbauer, Comment, in librum Job, Paris, 1886, p. 124. Un psalmiste, ps. Lxxi, 5, 7, annonce prophétiquement que la dynastie davidique dans sa descendance messianique durera autant que le soleil et la lune, de génération en génération, et que la justice et l’abondance de la paix apparaîtront aux jours du Messie jusqu'à ce que la lune soit détruite. Éthan rapporte les paroles que Dieu a dites à David dans une vision : Dieu a promis à ce roi d'établir sa race pour la suite des siècles et son trône « pour les jours des cieux, » c’est-à-dire pour une durée sans limites. Ps. lxxxviii, 30. Il est vrai que le Seigneur, leur créateur, a établi pour toujours et pour les siècles des siècles le soleil et la lune, les astres lumineux, les cieux des cieux ou les cieux sidéraux et les eaux qui sont au-dessus du ciel atmosphérique ; il leur a posé des lois et il ne passera pas outre. Ps. cxlviii, 3-6. Mais il s’agit encore de leur durée indéfinie et de la persévérance des lois naturelles, qui ne s’opposent pas à la transformation de ces créatures célestes à la fin des temps. H. Lcsêtre, Le livre des psaumes, Paris, 1883, p. 687. Un autre