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FILS DE DIEU

diaire de la révélation et du culte doit être dépasse par ie sage si celui-ci veut arriver jusqu’à Dieu. Cf. lirehier, op. cit. ; Tixeront, Conférences, loc. cil

c) D un logos si complexe, il faut maintenant rechercher quelle est au juste la nature intime : intermédiaire réel ou abstraction personnifiée (attribut divin) ou vague conception incohérente et contradictoire ? Depuis longtemps on discute là- dessus et ^’"op’^ ^"f^""*^ lo’" de s’entendre. Zeller, op. cit., t. v, p. àUb 377, et à sa, suite Schurer, op. cit, t m p. o54 ; Caird, op. cit., t. ir, p. 201 ; Prat, loc’cil.’; Hemze, op. cit., p. 294 ; Aal, op. cit., p. 213, etc. rouvent dans le philonisme des éléments irréductibles, contradictoires, cela dans ses textes (voir les descriptions que nous venons de faire) et dans le lond de sa pensée : vouloir unir le monde à un Dieu transcendant intangible par des intermédiaires, c’est mettre nécessairement en ceux-ci ou la contradiction d être des créatures et de toucher Dieu intangible, ou d être Dieu et de toucher la créature. M. Bréhier’/oc^a/., insistant toujours sur le mysticisme dePhilon, admet la contradiction spéculative du philonisme, nais résolue en unification mystique pratique. M. Leu im oL f’P- 1^9-183 (pour les puissances) ; p. 199-205 (pour le logos) avec Felten, loc. cit-’OnU, Untersiiclmngen iibcr die Enlslehung des vierten Evamjclnms, Tubingue, 1902, t. i, p. 140 sq., après’Drummond, op. cit., t. „, p. 223 sq., croit que les intermédiaires platoniciens ne sont au fond que des abstractions personnifiées. Les fluctuations mêmes ce la pensée de Philon. seraient incompréhensibles Philon avait prêté aux puissances (et au logos) une personnalité ferme et consistante ; elles se comprennent jDlus aisément si elles n’ont été pour lui que des abstractions, personnifiées à l’occasion pour

Pstï^f, ’"'. V°" ^^^^’^- " C*^ caractère impersonnel est évident lorsque les puissances et le logos sont représentes comme des pensées de Dieu ou comme

fréouenr ""’l^’"' ^I"’'’^ ^- ^-^^i-Zl ^T- ?’"" ! ’^"^ lorsqu’ils sont identifiés avec édit lîl’^r’" ^’'^^’^l^^^ione lingaarum, 136, lOui p. o81 ; De somniis, i, 163, ibid., p. 645 etc cf. Drummond, op. cit., t. ii, p. loi sq. ; et surtout pour le logos. De opiflcio mundi, 13, t i, p 3 ûJ sacnflens Abel et Caïn, 65, ibid., p. 175, 6 Xoro : ioZ

d’e.rPh-’T "’^*^’"' "’"^’^ l’opération même de iD.eu. Philon affirmememe que toutes ces distinctions de puissances en Dieu sont logiques et non réelle De Abmiuun, 119, 121, 122, 131, t. ii, p. 18-20 etc"

Phi-îon n’"* r°"f P^’*™P P^^^^’- les textes où Philon personnifie les puissances et le logos Que ne personmfie pas Philon, en effet, par habïlude d’exége. eou de style ? Cf. Lebreton, op.cit., p. 200-’^03 En par.cuber, si Philon appelle le logos « fils de Dieu « fils premier-né » , De agricultura, 51, t. i, n 308-De confusione linguamni, 63, 146, ibid, p 414 4’)7 ; ^e somniis, i, 215, , 7././., p. 653 ; De fuga, ’109, ’ibïd’56^, cela signifie simplement que le monde, d’abord e monde intelligible qui est le logos, puis le monde sensible est d’une certaine façon engendré par D eu génération métaphorique qui peut être simplement logique pour le logos, idée divine exemplaire Et PhZ r ^ ?f " "PP’^^ °’eu, second Dieu, par r 99’i ?, "’^rf’', "’'° P- 128 ; De somniis, i, 229, ibui, p. 605 ; In Gen., ii, 62, dans Eusèbe Prœpar. evang., VI, 13, édit. Mange ;, t. ii, p 695 peut-être dans un passage conservé seulement "en arménien, In Gen., iv, 110, édit. Aucher, p. SSlcela ne lu. arrive que ces trois ou quatre foi^ ;, . il ^ é ame..é par le texte qu’il commente à employer cet e appellation qu’il considère comme un abus de lâiS^ (voir plus haut) et qu’il atténue le plus qu’il peu !

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Lebreton, op. cit., p. 520 ; enfin si le lo’^os est la’oar’c^i^’r’^""P’""^ du monde, cette al^pellation’par catachrese, se conçoit facilement Ainsi la pensée de Philon serait ramenée à l’unité

Iso imenT’-l"’'V’?""’^'P’^ "’'’t’-scendancê absolument intangible de la divinité. Finalement judaïsme et hellénisme l’auraient conduit a distiXer

délaS ; ?"t^%^"^ P"-’^^’^ ^I"’nousdépate ! atteint et’iWiiT/^’pensée et d’efiicience) qui nou atteint et 1 éclat (dans son œuvre) qui nous frappe De nicme l’âme religieuse sent tout autour d’ele e’t

l"r de à"ir"’"'"’f’ ^^"^^^’'"^’^ elle pressent

oVnnt r’°T^ infiniment profonde et paisible

d où out découle. » Lebreton, op. cit., p. 183 Mais

mtetn’/ f-’- ^’^" ’^^ ^-l^I^es réserves à cette un.ficat.on métaphysique profonde du philonisme, et nous préférerions conclure avec J. Tixeront Lonerenees, toc. cit., p. 333-334 : « Personnahté ou abstrac lon ? Ni l’une ni l’autre. Philon viva t a u moment et dans un milieu où il était d’usage couran de ransformer les dieux personnels de la mythologie

lanZlT’"Pf^"t^^’« - allégoriques des -forces de a nature ou des notions de la morale. Dans cette

IZTT’"IY’""" P-^^’^^’-^’^t leur personnal e ferme, pas entièrement toutefois et ils se présentaient a lespr.t comme des êtres mi-ab.straits, mi-concrets voulait r’" ? """"i"""^ ^" ^’^ « "’^'^e la réalité qu’Iml^n’Sn s^^t "’"' "- ^"’^^^"^ le Logos de i’biion. On se tromperait en disant qu’il est une personne concrète, mais on exagérerJt en disant ^a Lr^mol%^" abstraction. La pensée ancienne

ImTTuMr^ ""’" P°’"'’^' "^^^’^'""’^ imprécision que la notre ne saurait admettre. » Cf Bréhier op. cit., p. 107 ; Lebreton, op. cit, p 204- 05

En résumé, la philosophie grecque semble avoir évolue vers une théologie et une cosmologie pré parant les voies à la dogmatique chrétienne du dfv’n .n ermed.aire de la création, de la révélation et J culte qu’est le Verbe-Dieu ; cela surtout ap es so contact avec le judaisme, contact opéré à Alexa. dd Mais ce sont là des apparences et la lutte avec le ?eTte nT ?’^^’efayera d’adapter le christianisme à cette philosophie le démonti-a bientôt. D’un mot i-, spéculation alexandrine cherchait un interméd^i e (ou des intermédiaires), ni Dieu ni créature, en re Dieu, inaccessible, et la créature mauvaise, du.nous .partie ; le christianisme révélera un médialeur a a fois Dieu et homme personnellement, pour élevei’tous les hommes à Dieu personnellement possédé rJ’i MV’^-’"^ TEST.iME.YT. _ xNc faisant ici que de la théologie trinitaire et non de la christologie, nous n ayons qu’à rechercher dans le Nouveau Testament comment Jésus-Christ, puis ses apitres ont achevé a révélation de la seconde peiLnne divine, le 1 ils de Dieu. Nous supposerons’résolues ailleurs toutes les questions de critique historique Bien plus, comme la divinité de Jésus-Christ doft êtree ud : ee à fond au point de vue christologiqu al art. jEsus-CHmsx, et pour ne pas faire deux lois le même travail, nous ne ferons présentement que retracer rapidement les diverses phases d^ la i-evelation définitive du Fils de Dieu dans leurs cléments essentiels. ^

En fait c’est en se manifestant personnellement que le Christ a révélé ce Fils de Dieu ^t non eu dS tant systématiquement à la façon des scribes Ss ou même des anciens prophètes. Ses claires déclarations, authentiquées par ses miracles et son autorité irréfragable, découvrent dans son unique persoin la té ou « mo, ..un homme et un Dieu ? l’unique D eu évidemment du monothéisme absolu. Dans sa intûré humaine il ne peut ne pas être soumi.s. dépendant obéissant, priant en face de la divinité, bie.i qu’elle