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FABHICIUS (JEAN-ALBERT) — FACUNDUS


der eigenschajlen reiclicn Ausiheilung iind Bewegniuj der Wasser, die Mensichen zur Licbe und Bvwiindeninçi des gulisgslen, weisesten, nidchiigslrn Schopfcrs zur ermunlern, in-S", Hambourg, 1734, ouvrage traduit en français sous le titre : Théologie de l’eau ou essai sur la bonté, la sagesse et la puissance de Dieu manifestées dans la création de l’eau, in-S » , La Haye, 1741 ; Pijrotheologie, oder Versuch durcli nàltrere Belrachtung des Feuers die Mensichen zur Liebe und Beivunderung ihres gutisgsten, weisesten, mdchtigsten Schopfcrs anzustammen, in-S", Hambourg, 1734. Il publia en outre en 1728 et en 1730 une traduction allemande des deux ouvrages de l’Anglais Guillaume Dehram : Attrotheologij, in-8°, Londres, 1714, et Phijsicotheologij, in-S", Londres, 1713 ; S « /(i/a/is Lex Evangelii toti orbi per divinam gratiani exoriens, sive nolilia hisiorica, chronologica, literaria, et geographica propugnatoruni per orbem totum christianorum sacrorum, in-4'>, Hambourg, 1731 ; mis à l’index donec corrigatur, le 23 mai 1735 ; Bibliothcca latina mediæ et infiniæ setatis, 5 in-S » , Hambourg, 1734-1736, ouvrage terminé sur les notes de Fabricius par Christian Schoettgen qui y ajouta un vi « volume en 1746 : une bonne édition avec de nombreuses additions en fut donnée par Mansi, 6 in-4, Padouc, 1754 ; elle a été réimprimée à Florence, 6 in-8°, 185?^. J.-A. Fabricius écrivit en outre un grand nombre de dissertations pour différents recueils : les plus importantes ont été réimprimées sous le titre : Opusculorum historico-critico-litlerariorum Sylloge, in-40, Hambourg, 1738.

S. Reimar, Commentarins de vita et scriplis J. A. Fabricii, in-8°, Hambourg, 1737 ; D.' i ita et scriplis J. A. Fabricii, en tête de la Bibliolbeca lalina, 6 in-8°, Florence, 1858 ; Waleli, Bibliotlieca thologica, in-8°, léna, 1757-1765, t. i, p. 115, 702, 703, 741 ; t. ii, p. 435 ; t. iii, p. 43, 87, etc. ; t. IV, p. 224, 375, 818 ; Encyclopidie des sciences religieuses, in-8°, Paris, 1878, t. iv, p. 667.

B. Heirtebize.

    1. FACINO d’Aste##


FACINO d’Aste, religieux augustin du xive siècle, docteur de l’université de Paris, a publié plusieurs commentaires sur les écrits philosophiques d’Aristote, et un commentaire sur les 11° et I II <= livres des Sentences. Il a été un des défenseurs du dogme de l’immaculée conception.

Possevin, Appaialiis sacer, Venise, 1606, t. i, p. 478 ; Ossinger, Bibliotlieca augiisliniana, Ingolstadt, 1768, p. 325, 326 ; De Rolandis, Notizie siigli scrillori asligiani, Asli, 1839, p. 105 ; Lanteri, Postrenia sœcula sex religionis augnstinianie, Tolenlino, 1858, 1. 1, p. 272-273 ; Ilurter, Nomenclator, t. II, col. 608, 609.

A. Palmieri.

FACTO (IPSO) est une expression employée en droit ecclésiastique pour signifier cju’un effet juridique est produit, dans un cas donné, en vertu de la seule loi et sans nouvelle intervention de l’autorité. Ainsi on dit qu’un bénéfice vaque ipso facto par l’acceptation d’un autre bénéfice incompatible avec le premier. Dans ce sens on dit aussi bien ipso jure : c’est l'équivalent de cette expression du concile de Trente à propos d’un cas, d’ailleurs, différent : cdia eliam declaratione non scruta. Sess. XXIII, c. i. De reform. Toutefois l’expression ipso jure a souvent un sens plus étendu. Mais c’est surtout en matière de peines ecclésiastiques et de censures que l’expression est employée. On dit aussi d’une excommunication, d’une suspense, d’un interdit, qu’ils sont encourus ipso facto : ils sont la conséquence d’une sentence portée préalablement dans la loi, que l’on nomme pour ce motif latæ sententiæ. La sentence est portée d’avance, et la peine sera pour ainsi dire déclanchée par le seul fait que l’acte prohibé est commis. Commettre un acte frappé d’une censure latæ sententiæ dans les conditions prévues par le droit fait encourir ipso facto

ladite censure : une sentence de condamnation n’est pas requise de la part du juge ; tout au plus celui-ci peut-il déclarer la censure ou porter une sentence dite déclaratoire, qui n’inflige pas la censure, mais qui la déclare encourue, par conséquent, du jour où l’acte délictueux a été commis. Par suite, cette peine, le juge, en la déclarant encourue, ne peut ni l’aggraver ni la diminuer. D’autre part, tant que la peine encourue ipso facto n’a pas été déclarée, elle peut être ignorée du public, et les fidèles ne sont pas tenus de traiter le coupable comme l’ayant encourue. Il y a enfin une règle du droit qui dit qu’ordinairement quand, pour une peine, l’exécution extérieure est requise, le coupable n’est pas tenu de s’infliger lui-même cette exécution : il peut attendre la sentence déclaratoire.

A. ViLLIEN.

    1. FACUNDUS##


FACUNDUS, évêquc d’Hermiane en Byzacène, champion ardent et irréductible du concile de Chalcédoine, prit une part très active dans le vi'e siècle à la controverse des Trois Chapitres. On le voit, à Constantinople, dès avant l’arrivée du pape Vigile, préparer avec plusieurs de ses collègues africains, en faveur des Trois Cliapitrcs, un mémoire justificatif, d’où sortira son premier ouvrage ; puis, assister, en 547 ou 548, aux conférences de la commission épiscopale consultée par Vigile sur la question des fameux anathèmes, et s’y révéler grand débuter par la connaissance précise de la difllculté, par la clarté et l’ordre de la discussion, par la netteté des affirmations. Deux pensées maîtresses, celle de l’incompétence doctrinale de l’empereur, et, plus encore, celle de l’atteinte portée fatalement, selon Facundus, à l’autorité du concile de Chalcédoine au profit du monophysisme, dominent, à ses yeux, tout le débat et décident de tout ; il s’y heurtera toute sa vie. Le Judiealuin du pape Vigile, en confirmant l'édit impérial le Il avril 548, souleva des tempêtes dans l'Église latine et en particulier dans l'Église d’Afrique, où un concile plénier de 550 osa retrancher le pape de la communion catholique. Facundus choisit ce moment pour donner au public et pour offrir à Justinien l" l’ouvrage en douze livres qu’il avait sur le métier depuis quelque temps, Pro defensione trium eapitulorum, et qui fit un bruit prodigieux. A travers les assertions hasardées et contestables, tant sur l’attitude vraie du concile de Chalcédoine à l'égard des trois personnages incriminés, que sur l’irrégularité de la condamnation d’un évêque mort dans le sein de l'Église, le prélat africain ne laisse pas de garder quelques ménagements pour Vigile et semble ne pas désespérer absolument du succès de ses idées. Mais, quand il verra ses espérances s'évanouir, il lancera, dans une bien autre disposition d’esprit, son livre Contra Mocianum schotasticuni. Invective violente, cjui éclatera entre le Judicatuni de Vigile et le Constitutum du même pape, en date du 14 mai 553, et dans laquelle seront dénoncées et flétries les manœuvres de Mocianus en Afrique, pour y faire députer au prochain concile général de Constantinople des évêques complaisants, sinon serviles. Nonobstant l’intervention scandaleuse des pouvoirs publics, la voix de Facundus ne resta pas sans écho dans la province. Pour sa sûreté personnelle, il jugea prudent de quitter Constantinople et de s’enfermer dans une profonde retraite. Mais en vain s'élèveront plus tard dans l'Église des appels à la concorde et au rétablissement de l’unité. L’intraitable Facundus y demeurera sourd et tiendra bon devant les menaces et les rigueurs. En 564, il sera interné dans un monastère de Constantinople. Il s'évertuera toutefois dans un nouveau pamphlet, Epistola fîdei cathoUcæ in defensione trium eapitulorum, à montrer que le schisme des Trois Chapitres n’entraîne avec lui ni