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FABIEN — FABRI (HONORÉ)


de l’eucharistie, celle des ordinations sacrées, etc. P. L., t. X, col. 175-202.

Hamack, Geschichte der altchristl. Literaiur, p. 389, 648 ; Id., Die Chronologie der altchristl. IJterntnr, t. ii, p. 32, 48, 209. 340, 400 ; Bardenliewer, Geschichte der alikirchl. Literatttr, t. Ii, p. 576-577 ; AUard, Histoire des persécutions, t. Ii, p. 275 sq. ; Duchesne, Histoire ancienne de r Église, Paris, 1906, t. i, p. 323, 370, 409.

P. Godet.

    1. FABRE Jean-Claude##


1. FABRE Jean-Claude, littérateur, né à Paris le 25 avril 1668, mort dans cette ville le 22 octobre 1753. Il entra à l’Oratoire et y enseigna la philosophie et la tliéologic. Des articles qu’il publia dans le Dictionnaire de Richclet le contraignirent en 1709 à quitter cette congrégation, où il fut admis de nouveau en 1715. Outre divers ouvrages sur les auteurs païens, J.-Cl. Fabre publia : Generalis dictionarii lalino-gallici epilome, in-8°, Lyon, 1715, 1726, 1740, 1759 ; Entreliens de Christine et de Pélagie, maîtresse d’école, sur la lecture des épîtres et évangiles des dimanches et fêtes, in-12. Douai, 1717 ; Appendix de diis et heroibiis poeiicis, ou Abrégé de l’histoire poétique qui traite des dieux et des héros de la fable, avec des notes qui servent d’explication au texte Icdin et aux principales difficultés qui s’y trouvent, mises en français pour la facilité des conimençanls, in-12, Paris, 1726. Son œuvre principale fut : Histoire ccclésiaslique pour servir de continuation à celle de l’abbé Fleuri ;, 16 in-40 et in-12, Paris, 1734. Dans ces volumes peu estimés, J.-Cl. Fabre traite de la période qui va de 1414 à 1595 et il y introduit presque toute l’histoire profane. Il y fait preuve d’un gallicanisme outré, aussi l’auteur dut-il, par ordre, laisser son ouvrage inachevé. Il collabora ; » la traduction française de l’Histoire universelle du président de Thou qui parut en 1734 et eu ht les tailles, et à l’édition qui fut publiée en 1733, 2 in-fol., Paris, des Résolutions des cas (le conscience de Delamei et Fromagccm. Il avait aussi entrepris la table du Journcd des savants qui fut aclicvée par l’abbé de Claustre.

Goujat, Journal de Verdun, janvier 1754 ; Alexandre de SaintJean de la Croix, trad. latine de l’Histoire ecclésiastique, t. XXV, p. XLii ; Quérard, La France littéraire, t. iii, p. 52 ; Giraud et Richard, Bibliothèque sacrée, 1823, t. x, p. 4.58 ; Feller, Dictionnaire historique, 1848, t. iii, p. 461 ; Ingold, Supplément à la bibliocjraphie oratorienne.

B. Heurtebizi ;.

2. FABRE. PALAPRAT Bernart-Raymond, né à Cordes, dans le Tarn, le 20 mai 1775, mort en 1838. Neveu d’un curé du iliocése de Cahors qui l’éleva, il étudia au séminaire de cette ville. On a prétendu qu’il avait été ordonne prêtre par un évêque constitutionnel. Ce qui est certain, c’est qu’il était en relations suivies avec plusieurs prélats intrus, parmi lesquels Grégoire et Mauviel. Quoi qu’il en soit, nous le trouvons après la Révolution marié et exerçant la médecine à Paris. S’étant fait agréger à l’ordre des Templiers, il fut sacré évêque du rite joannite par le templier Arnal, et, dit-on, évêque du rite catholique par l’évêque constitutionnel de.Saint-Dominique, Mauviel, "’qui appartenait également à cette société. En 1803, P’abre-Palaprat, dit Raymond de Spolète, succéda à ce dernier comme grandmaître des Templiers et prit le titre de patriarche et souveraiii pontife des chrétiens catholiques primitifs ou de la religion primitive. En cette qualité, il fit tout d’abord peu parler de lui ; mais en 1830, il se rencontra ave ::l’abbé Chatel, fondateur de l’Église française, auquel les évêques constitutionnels avaient refuse la consécration épiscopale. Le 4 mai 1831, F"abre-Palal )rat l’admit avec plusieurs de ses disciples dans la milice du Temple, puis le nomma évêque-primat de l’Église française, le faisant sacrer par un soi-disant évêque joannite. L’accord ne fut pas de longue durée

et Chatel ne tarda pas à refuser avec éclat de se soumettre à l’autorité du grand-maître des Templiers dont il tenait cependant et ses titres et ses ornements pontificaux. Voir t. ii, col. 2340. En 1832, Fabre-Palaprat tint de solennelles réunions de l’ordre des Templiers où il paraissait revêtu d’un riche costume et entouré de nombreux olliciers. Puis le silence se fit peu à peu sur son nom et il mourut oublié dans un village du midi de la France. Les quelques écrits qu’il a publiés sont teus remplis de haine contre l’Église catholique. Voici les principaux : Lcvitikon, ou Exposé des principes fondamentaux de la doctrine des chrétiens ccdholiques primitifs : suivi de leurs évemgiles, d’un extrait de la Table d’or et du rilucl-cérémoniairc pour le service religieux… et précédé du statut sur le gouvernement de l’Église et la hiérarchie lévitique, in-8°, Paris, 1831 ; Épître du souverain pontife et patriarche de la religion chrétienne cullwlique primitive à iM. l’archevêque de Paris, in-8°, Paris, 1831 ; De l’Église chrétienne primitive et du catliolicisme romain de nos jours par une réunion d’ecclésia-^tiques, in-8, Paris, 1833 ; Jérusalem et Rome. Débats entre les journalistes protecteurs du catholicisme romain de nos jours et les conservateurs du christianisme de l’Église primitive pour faire suite cm livre : De l’Église chrétienne primitive et du ccdlwlicisme romain de nos jours, in-S » , Paris, 1834 ; une lettre au rédacteur de l’Univers religieux insérée dans ce journal le 18 février 1834 ; une lettre au rédacteur des Études religieuses sous la date du 16 janvier 1831. A ces lettres, l’Univers religieux répondit le 22 février, le 13 mars, le 26 avril et le 26 juillet de cette même année 1834. On attribue encore à Fabrc-Palaprat : Recherches historiques sur les Templiers et leurs croyances religieuses, par J. P., ancien élève de l’École polytechnique, in-8°, Paris, 1835.

[Rocli, abbé], Sciences historiques des prétendus réformateurs, Chatel, Au : ou, Fabrc-Palaprat et Roch, in-18, Paris, 1834 ; L’ami de la religion, 30 juin 1831, 26 avTil 1832, 9 août 1833, 8 mars 1838 ; Pierre l’Ermite (abbé L)iUil), dans les Contemporains, 15 avril 1894 ; Feller, Dictionnaire historique, 1848, t. iii, p. 463.

B. Heurtebize.

    1. FABRI Honoré##


1. FABRI Honoré, né à Vivien-le-Grand (Bugey), le 5 avril 1607, entra dans la Compagnie de Jésus en 1626. Il enseigna pendant quatorze ans, avec beaucou]) de succès, la pliilosophie et les sciences, spécialement à Lyon. Appelé à Rome en 1646, il fut nommé penitencier de Saint-Pierre ; il en remplit les fonctions pendant plus de trente ans et devint même recteur de ce qu’on appelait le collège des pénitenciers. Tout en s’acquittant de son important ministère, il continua à s’intéresser aux sciences naturelles, correspondant avec les principaux savants du temps et pubhant divers ouvrages de physique, de mathématique, etc., que nous n’avons pas à relever ici. Il avait découvert la circulation du sang, indépendamment de Harvey. Mais il se mêla surtout activement aux controverses théologiques. Les Congrégations romaines demandèrent souvent son avis, principalement sous le pontificat d’Alexandre VII. Les jansénistes lui attribuèrent, non sans fondement, une réelle influence sur les mesures prises par le saint-siège contre leur liérésie. Au commencement de l’année 1669, on vit se répandre en France et à Rome des copies d’une lettre soi-disant adressée de Lyon par un Français à un de ses amis romains, en date du 8 janvier 1669. La paix de Clément IX, récemment conclue, y était présentée comme le résultat de manœuvres par lesquelles les jansénistes avaient indignement trompé le pape. Cette lettre fut brûlée par ordre du parlement de Paris, le 26 mars 1669. Le P. Fabri, qui était revenu à Lyon en septembre 1668 et y resta jusqu’en octobre 1669, passa pour être l’auteur de la pièce, mais il la désa-