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ÉZÉCHIEL (LIVRE D')

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Gnininuttik des jiid.-palâslinischen vraindisch, Lcii)zig, 1896, p. 22.

4. Version syriaque.

Dans Ézéchicl, elle sui( de très près le texte hébreu, mais quant au sens seulement ; car elle se montre fort libre dans la construction, l’emploi des particules et de la copule, du pronom suflixe et quelques autres particularités gramniaticalos ; elle simplilie les locutions liébraïques de forme rcduplicative, ]jrocédé qui nuit parfois au sens ; elle] ajoute aussi non rarement au texte, usant même de circonlocution et de périphrase ; elle conjecture eu maint endroit obscur ou difhcile, et le contresens s’y rencontre en quelques passages. Cornill, op. cit., p. 148153. Cette version a été influencée par celle des Septante, ibid., p. 153-154, et le targum de Jonathan, p. 154-155. Bien que, dans ces conditions, elle ne soit pas à utiliser sans quelque précaution dans la critique du texte hébreu, « elle offre néanmoins quantité de bonnes leçons, se montre souvent, à rencontre de la tradition (textuelle) tout entière, la seule originale, et dans les passages corrompus, d’un tact sûr à rechercher le sens primitif. » Ibid., p. 156.

Voiidans Cornill, op. cit., p. 137-145, la comparaison des textes de la Polyglotte de Paris, de l'édition de S. Lee, de la collation des trois manuscrits d’Ussher (xviie siècle), de Pococke, de Cambridge (1066) dans la Polyglotte de Londres, t. VI, et du codex Anibrosiaiius de Milan.

5. Vulgate latine.

Saint Jérôme traduisit Ézéchiel de l’hébreu entre l’année 392 et 393, en même temps que, Iob, le ? autres Prophètes et les Psaumes, bien que la traduction latine courante de ce livre (vulgata ejus cditio) ne lui parût pas « tant diverger du texte hébreu » (non miillum distat ab hebraica). In Ezecli. præf., P. G., t. xxviii, col. 938. Afin d’en f ;. cil. ter la lecture et l’intelligence, il l'écrivit per cola et commala (lignes de sens), comme il avait fait de celle d’Isaïe. Ibid.

Versions dérivées.

1. Ancienne latine. —

Fragments d'Ézéchiel dans le codcv Wcinyartensis (v siècle), publiés par E. Ranke, dans Fragnienta l’crsionis ante-hieromjmianæ, Vienne, 1868 (xvi, 52XVII, 6 ; XVII, 19-xviii, 9 ; xxiv, 25-xxv, 14 ; xxvi, 10XXVII, 7 ; xxvii, 17-19 ; xxviii, 1-17 ; xlii, 5, 6, 14 ; XLiii, 22-XLiv, 5 ; xliv, 19-xlv, 2 ; xlvi, 9-xlvii, 15 ; XLViii, 22-30) ; Antiquissimu V. T. versionis latinæ fragmenta, Marbourg, 1888 (xvin, 9-17 ; xx, 18-21 ; xxvii, 7-17 ; xxxiii, 24-30 ; xxxiv, 6-12) ; et par P. Corssen, dans Zwei neue Fragmente der Weingarlener Proplu’lenliandschrift, Berlin, 1899 (xxxiii, 711). Cf. Cornill, op. cit., p. 26-27. Fragments du même dans un palimpseste de Wurzbourg (Hcrbipolis), du v<e siècle, publiés par E. I^ankc, dans Par palimpsestorum Wirccburgensiiim, Vienne, 1871 (xxiv, 4-21 ; xxvi, 10-xxvii, 4 ; xxxiv, 16-xxxv, 5 ; xxxvii, 19-28 ; xxxviii, 8-20 (hors de place) ; xl, 3-xlii, 18 ; xlv, 1xLvi, 9 ; xLviii, 28-35). Comparaison des parties communes, Cornill, p. 30-32. Rapport de ces textes avec VAlcxandrinus et le Vaticanus, ibid., p. 32-35 : « L’ancienne latine est issue d’une rccension grecque relativement proche de VA(lcxandriniis). Un fait à considérer, c’est que Vll(erbipolensis) révèle une parenté plus étroite avec V.{lextindriius) quc le eingartensis). »

2. Autres versions.

a) Arabe. — a. Texte de la Polyglotte de Paris, traduit d’un texte grec fort apparenté à celui de l’Ale.randrinus, Cornill, p. 52-54, mais d’une forme plus pure de la recension égyptienne. Jbid., p. 54-55. — b. Texte d’un manuscrit d’Oxford, traduit de la version syriaque, Cornill, p. 56-57, et dont un passage seulement, xxiv, 6b -27, manquant dans le texte de la Polyglotte de Paris, a été publié dans la l’olyglolte de Londres. — b) Arménienne. — Édition de J. Zohrab, Venise, 1805. — r) Coptes. —

a. Boliairii/ue (memplùlique). — Issue des Septante, d’une recension mêlée, inlluencée par le texte massorctique. Cornill, p. 35-36. Publiée dans II. Tattani, Propitetæ majores in dialeeto linguæ œgyptiacæ memphitiea seu roptiea, Oxford, 1852, t. ii. Voir ms. copte 2 A à la Bibliothèque nationale de Paris. L. Delaporte, dans la Revue de l’Orient clirétien, 1909, p. 419-420.—

b..Sdliidique (tliébaine). — Faite sur le texte antchexajjlaire et ayant subi ensuite l’influence des Hcxaples. I.oisy, Histoire critique du texte et des versions de la Bible, Paris, 1893, t. ii, p. 228. Fragments de la collection du musée Borgia, iv, 14-viii, 3 ; xviii, 21-xxi, 20 ; XXI, 32-xxii, 16 ; xxii, 31-xxiv, 19 ; xxvi, 20-xxx, 13 ; xxxii, 13-xxxiv, 7 ; xxxvi, 16-29 ; xl, 1-xliii, 3 ; xlvi, 1-7 ; xlvii, 2-9, publiés par A. Ciasca, dans Særorum Bibliorum fragmenta copto-sahidiea musei Borgiani, Rome, 1889, t. ii ; de la Bibliothèque nationale, i, 1-10 ; iii, 23-iv, 14 ; xi, 17-xiii, 17 ; xv, 6XVI, 63 ; xxvii, 6-15 ; xxix, 8-16, publiés par G. Maspero, dans les Mémoires publiés par les membres de la mission arclwologiqac du C(/(/c, Paris, 1892, t. vi, et E. Amélineau (xxxvii), dans Recueil de travaux rekdifs à la pliilologie el à l’archéologie égyptiennes…, Paris, 1889, t. x, p. 85 ; du lectionnaire de la Bodléicnne, Hunt. 5, XXI, 14-17 ; xxviii, 1-19 ; xxxvi, 16-23, publiés par A. Erman, dans Bruchstiicke der oberâgyptisclien Ucbersetzung des A. T., Gœttingue, 1880. Noir Hyvernat, Étude sur les versions coptes de la Bible, dans Va Revue biblique, Paris, 1896, t. v, p. 559 ; 1897, t. VI, p. 53, 56 sq.

d) Éthiopienne. — Ézéchiel non publié. Étude de r " ancienne recension » issue des Septante et de la plus récente » , remaniement de la précédente d’après le texte hébreu, dans Cornill, op. cit., p. 36 sq.

e) Syro-hexaplairc. — Texte de VAmbrosicmus, photographié dans Ceriani, Monumenta sacra et profana, Milan, 1874, t. vu ; publié par Norberg dans Codex syriaco-hcvaplaris, Lund, 1787.

II. Caxomcité.

Si l’on en croit certains traités du Talmud de Babylone, quelques antinomies relevées entre plusieurs passages des c. xl-xlviii d'Ézéchiel et les ordonnances du Pentateuque (voir plus loin) attirèrent l’attention des docteurs juifs contemporains du Christ et de saint Paul. Elles sont toutes énumérées et jugées insolubles par le traité MenaIxiwth, 45 « ; Élie à son retour sur cette terre devait seulement les expliquer. Cependant, afin d’empêcher quelques-uns de « cacher » le livre, c’est-à-dire de le détourner de l’usage liturgique, ce qui équivalait à un rejet implicite du canon, Ananias benÉzéchias, contemporain de Gamalicl P^ entreprit d’expliquer ses " contradictions d’avec la Loi. » Il y parvint, non sans y dépenser, parait-il, maintes veilles laborieuses. .Scliabbath, 13 b : Kluigigah. 13 « . Voir J. Furst, Der Kanon des Allen Testaments næh den Ueberliefcrungen in Talmud und.V/f/rasc/i, Leipzig, 1868, p. 24-25, 53 ; G. Wildeboer, De la formation du canon de l’Ancien 2'fs/amen/, p. 49-51. Depuis lors nul doute ne s’est élevé. dans la synagogue touchant la canonicité d'Ézéchiel. L'Église chrétienne a toujours reçu et reçoit encore ce livre comme canonique. « S’il ne se trouve pas cité expressément dans le Nouveau Testament, de fréquentes allusions aux prophéties et aux allégories qu’il renferme y sont pourtant faites. » Cf. Ezech., xxxiv, Il sq., et Joa., x, Il sq. (le bon pastcur) ; Ezech., xvii, 23, et Matth., xiii, 32 (le grain de sénevé) ; Ezech., xxvii ; xxxviii ; xxxix ; xlvii ; xlviii, et Apoc, xviii-xxi. Cornely, Introductio, t. ii, 2, p. 461 sq. Pour la comparaison complète, voir W. Dittmar. Velus Testamentum in A’oco, Gœttingue, 1903, p. 324-326.

III. AiTTEtn ET DATE. StYLE. I. AUTEUR ET

uiii.j, — Le livre s'énonce à la première personne.