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EUCHARISTIE DU XVP AU XX" SIECLE


tradition est très développée, le plus souvent encore avec une pointe polémique, lors même que la polémique ne fait pas l’objet unique des préoccupations de l’auteur.

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sacriftcio, 3e édit., Rome, 1879 ; Bongardt, Die Eucharistie, der ISIittelpunkl des Glaubens, des Gotlesdienstes und des Lebens der Kirche, 2e édit. Paderborn, 1882 ; Mgr Rosset, De eucliaristiæ mystcrio, Ratishonne, 1886 ; HolTmann, Die ^'ereltrung und Anbetung des Sakraments des Altars geschichtlich dargestellt, Kempten, 1887 ; Einig, De SS. eucharistiæ nujsterio. Trêves, 1888 ; Reinhold, Die Lehre von der ôrllichen Gegenwcvl Christi, Vienne, 1893 ; Cappellazani, L’eucoJ’istia corne sacramentoe come sacriftcio, Turin, 1898 ; Laliousse, Tractatus dogmatico-moralis de SS. eucharistiæ mys(e ;  ! 0, Bruges, 1899 ; Mgr Béguinot, La très sainte eucharistie des douze premiers siècles, 2 vol., Paris, 1903 ; P. Batiffol. Éludes d’histoire et de théologie positive, 2° série. L’eucharistie, la présence réelle et la transsubstantiation, Paris, 1905 ; 3e édit., 1906 ; A. Struckmann.Die Gegenwart Christi in der hl. Euch(U-i.stie nach den schriftlichen Quellen vornizdnischen Zeil, Vienne, 1905 ; Mgr Hedley, The holy eucharisl, Londres, 1907 ; trad. franc., Paris, 1908. On trouvera à l’art. Eucharistiques (Accidents) Tindication des ouvrages relatifs à la doctrine cartésienne sur l’eucharistie IL Doctrine. — - Il n’est pas nécessaire de l’exposer : c’est la doctrine de l'Église catholique ; c’est en particulier celle du concile de Trente, qui est expliquée et défendue contre les attaques sans cesse renouvelées des protestants. Il suffira de caractériser brièvement la manière dont elle est présentée et prouvée, en y joignant l’indication des quelques points sur lesquels se sont produits des sentiments divergents et celle des actes par lesquels l’autorité ecclésiastique est intervenue pour sauvegarder l’intégrité et la pureté de la foi catholique.

Existence de la présence réelle et de la transsubslantiulion.

Les théologiens catholiques ont eu à

la démontrer contre les protestants qui niaient soit la présence réelle, soit la transsubstantiation seulement. Ils l’ont fait diversement, les uns polémiquement en discutant directement les arguments des adversaires, les autres par démonstration positive, en faisant valoir les preuves favorables à la thèse, mais en visant aussi les protestants soit dans la pointe qu’ils donnaient à leur argumentation, soit en résolvant les objections accumulées contre le dogme. La polémique a ainsi envahi plus ou moins tous les traités, même les plus scolastiques, et a donné à la théologie eucharistique une allure nouvelle. Il fallait suivre, en effet, les protestants sur le terrain sur lequel ils avaient porté la discussion. Or, ils argumentaient contre la présence réelle et la transsubstantiation en partant de l'Écriture et de l’enseignement de l'Église primitive. Il était donc nécessaire de montrer que l'Église et la tradition ecclésiastique n'étaient pas d’abord contraires à la doctrine catholique des derniers siècles, des scolastiques et du concile de Trente, mais que, bien plus, elles contenaient cette doctrine, réellement fondée sur les bases authentiques de la foi chrétienne. Tous les théologiens catholiques insistaient donc sur les preuves scripturaires et patristiques ; tandis que les scolastiques s'étaientcontentés d’invoquer quelques textes de l'Écriture ou des Pères, les théologiens postérieurs multipliaient les citations et en faisaient valoir la portée, que les objections des protestants n’aboutissaient pas à ruiner. Quelques-uns composèrent même des monographies, dans lesquelles ils étudiaient spécialement certains textes du Nouveau Testament, par exemple, celui de la promesse de l’eucharistie en saint Jean, ou les témoignages de l'Église primitive. L’enquête patristique alla en se développant constamment, au fur et à mesure que les écrits des Pères étaient mieux édités et mieux étudiés, et on en arriva à montrer par une série imposante de témoignages concordants la perpétuité de la foi catholique sur le sujet de l’eucharistie. Ratramne n’avait pas innové, et la doctrine définie à Trente était celle de Notre-Seigneur, celle des apôtres et celle de l'Église sans interruption. Les premiers articles de ce