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DISCERNEMENT DES ESPRITS — DISPARITÉ DE CULTE


tandis que cette fonction est principalement et presque exclusivement l’objet du don infus du discernement des esprits. Cf. J.-A. Chollet, De la contribution de l’occultisme à l’anthropologie, Paris, 1908.

Outre les ouvrages cités dans l’article, consulter : Ludolphe le Chartreux, Vita Jesu ChriSti, 1. I, c. xxii, Paris, 1870 ; Gerson, De examinatione doctrinarum, Opéra, Anvers, 1706, t. î, p. 7 ; De probatione spirituum, p. 37 ; De distinctione verarum visionum a falsis, p. 43 ; Centilogium de impulsibus, t. iii, p. 146 ; Tr. de diversis diaboli tentationibus, p. 589 ; Sermo de tentatione, p. 1062 ; S. Laurent Justinien, De solitaria vita, Brescia, 1506 ; Venise, 1755 ; S. Ignace de Loyola, Le livre des E.rercices, et ses commentateurs ; Acontius (Giacomo Canlio), De slratagematibus Satanx libri VIII, Baie, 1555 ; Amsterdam, 1674 ; Robert du Triez, Les ruses, finesses, et impostures des esprits malins, Cambrai, 1563 ; Crespet, La haine réciproque de l’homme et du diable, Paris, 1500 ; Pierre Thyræus, Loca infesta, Iwe est, de infestis ob molestantes dmmoniorum et defunclorum hominum spiritus locis liber anus, Cologne, 1598 ; Lyon, 1599 ; De obsessis a spiritibus dsemoniorum hominibus liber unus, deux éditions ; De apparitionibus spirituum ubi de apparitionibus Dei et Christi, angelorum, dœmonum et animarum humanarum agitur, Cologne, 1600, 1602, 1605 ; Disputationes theologicæ variie de apparitionibus spirituum, 1582 ; Suarez, De gratia, prolegomenon III, c. v, Opéra, Paris, 1857, t. vu ; De incarnalione, In III"’part., q. vii, a. 8, t. xvii, p. 614 ; De mysteriis vilx Christi, In 111"" part., q. xxxviii, a. 4, t. xix, p. 310 ; De relijione Societatis Jesu, I. IX, c. VI, t. XVI, p. 1035 ; Louis Dupont, Le guide spirituel, trad. Brignon-Gaydou, tr. I, c. xx-xxiii, Paris, 1863 ; R. P. Hadriani, De divinis inspirationibus, Cologne, 1601 ; Alvarez de Paz, De inquisitione pacis sive studio urationis, 1. V, De perfecta contemplatione, et De discretione spirituum, Opéra, Lyon, 1617, 1619, 1623 ; Mayence, 1619 ; Cologne, 1620, 1628, t. m ; Maldonat, Traité des anges et des démons, Paris, 1617 ; Denys le Chartreux, De discretione spirituum, AschatTenbourg, 1620 ; H. de Hassia, junior, De discretione spirituum, Anvers, 1652 ; Thomas de Vallgornera, Mystica theologia, q. iii, disp. V, Barcelone, 1662 ; Turin, 1890 ; Godinez, Pratique de la théologie mystique, 1. VII, c. ii, La Puebla de los Angeles, 1681 ; B. Holtzhauser, Tr. de discretione spirituum, Rome, 1682 ; Laurent Brancatus de Laurea, De oratione christiana opuscula VIII, opusc. V, c. vii, Venise, 1687 ; Montreuil-sur-Mer, 1896 ; Nicolas Wiempf de Argentina, De discretione spirituum, dans Pez, Biblioth. ascetica, t. ix, cf. Hurter, Xomenclator, t. il, col. 1090 ; Bossuet, deux sermons sur les démons, Paris, 1881, t. vi ; Plearius.Œ probatione spirituum, dans’Thésaurus dissertaliunum, 1732, t. Il ; De la Reguera, Praxis theologix myslicæ, 1. IX, Rome, 1740-1745 ; Eusèbe Amort, De revelalionibus, visionibus et apparitionibus privatis regulx tutse ex Scriptura, conciliis, sanctis Patribus aliisque optimis aucloribus colleclæ, explicatx atque exemplis illustratx, Augsbourg, 1744 ; dom Calmet, Dissertation suites apparitions des anges, des démons, des esprits ; et sur les revenans et vampires de Hongrie, Paris, 1746 ; Einsiedeln, 1749 ; Benoit XIV, De servorum Dei beatiflcatione et canonizatione, Rome, 1747 ; R. P. Schram, Instituliones theologicse mystica}, 1776 ; Sarnelli, La discrezione degli spiriti, Naples, 1864 ; Jaugey, Dictionnaire apologétique de la foi catholique, art. Possession diabolique, Paris, s. d. (1889) ; Masénius, Introduction il la vie spirituelle, trad. Jourdain, Traité de l’élection, c. I, S 4, Paris, 1892, p. 715 ; M.-J. Ribet, L’ascétique chrétienne, c. XL, Paris, 1898 ; H. Joly, Psychologie des saints, c. iii, Paris, 1898 ; Gombaull, L’imagination et les états préter naturels, Paris, 1899 ; M"’Kiie Méric, L’imagination et ses prodiges, Paris, 1905 ; Saudreau, Les faits extraordinaires de la vie spirituelle, c. x, Paris, 1908.

A. Chollet.


DISCIPLINE. On entend par là l’ensemble des règles qui assurent le bon fonctionnement d’une institution.

Appliquée aux choses d’Eglise, la discipline, prise au sens le plus large, se confond donc avec le droit canonique. C’est ainsi qu’on oppose les canons disciplinaires des conciles aux canons dogmatiques. Les premiers servent de règle aux canoiwstes, les seconds tracent la voie aux théologiens.

Mais le mot discipline prend parfois » un sens plus restreint.

La constitution Sapienti consilio du 29 juin 1908 a

établi une Congrégation de cardinaux De disciplina sacramentorum . Or, en déterminant la compétence de ce dicastère, le document pontifical prend soin de noter que non seulement il n’a pas à s’occuper des questions dogmatiques se rapportant aux sacrements, mais que les questions d’ordre rituel lui échappent aussi. Au sens strict, la liturgie n’appartient pas à la discipline.

Il en est de même du contentieux entre particuliers, qui, tout en relevant du droit canonique dans les matières spirituelles, se distingue de la discipline au sens strict.

Dans son sens le plus restreint, la discipline s’étend seulement à ce qui concerne la correction des coupables. C’est le sens qu’a le mot disciplina dans le préambule de l’Instruction de la S. C. des Évêques et Réguliers, De processu in causis clericorum du 26 mars 1886.

En droit canonique, on n’oppose pas le droit criminel aux règlements disciplinaires comme dans la législation française. Cette dernière a institué des juridictions disciplinaires dont la compétence s’étend à des i actes qui ne sont pas des contraventions, délits ou crimes de droit commun. Ces institutions destinées à sauvegarder l’honneur de certains corps (conseil de discipline de l’ordre des avocats, chambre de discipline des huissiers, etc.) ou à assurer le bon fonctionnement de certaines administrations (conseil départemental de l’Instruction publique, conseil supérieur, etc.) n’ont pas d’analogue dans le droit ecclésiastique. Tout ce qui se rapporte à la correction des coupables y est un acte disciplinaire, que le juge exerce son action par procédure judiciaire proprement dite ou par correction paternelle.

P. FOURNERET.


DISHYPATOS David, moine, polémiste du xive siècle, partisan de Grégoire Palamas. On connaît de lui : un poème en 468 vers iambiques contre Barlaam et Acindynus ; une "E-/.ç>pa<xt ; t<i"iv to-j Bap’/ocàu. y. ai to-j’Av.ivSjvo’j ; un discours sur les « blasphèmes » de ces deux personnages, adressé à Nicolas Cabasilas ; un autre discours contre « l’hérésie du maudit Acindynus » , composé à la demande d’Anne, femme d’Andronic le jeune. Ces quatre ouvrages sont restés inédits. M. ïreu a publié, AeXffov t>, ; l<rropiXTJç /.ai iClvo/.oyix/, ; Iraipi’a ; Tr, ; "E), ).â80 ;, t. iii, p. 229 sq., une lettre de Grégoire Palamas adressée à David vers 1354. Enfin David Dishypatos est peut-être l’auteur d’un canon à saint Georges inséré dans les menées au 23 avril. Cf. Echos d’Orient, t. viii, p. 298.

K. Kiumbacher, Gescliiclite der byzantin. Litteratur, 2 édii., Munich, 1897, p. 105.

S. PétridLs.


DISPARITÉ DE CULTE. —
I. Définition et distinction.
II. Motifs qui ont déterminé l’Eglise à établir cet empêchement de mariage.
III. Historique.
IV. Nature et étendue de l’empêchement.
V. Cas divers dans lesquels il existe. VI. Difficultés pratiques.
VII. Cessation de l’empêchement.
VIII. Dispense.
IX. Difficultés provenant des législations modernes.

I. Définition et distinction. — On entend par disparité de culte la différence de religion. Cette différence peut être absolue ou partielle.

Au sens propre et strict, la disparité de culte est la différence de religion existant entre deux personnes, dont l’une est baptisée, et l’autre ne l’est pas. Dans un sens plus large, c’est la différence de religion existant entre deux personnes baptisées, dont l’une appartient à l’Église catholique, et l’autre à une des sectes dissidentes, hérétiques ou schismatiques.

La première de ces disparités de culte, comme étant plus absolue, constitue un empêchement dirimant de mariage ; la seconde, connue étant moins profonde, et