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DOGMATIQUE


Parmi les écrits dogmatiques de cette époque nous citerons particulièrement : Jean Cassien († 433), De incarnatione Domini libri Vil, P. L., . ii, p. 9 sq. ; S. Vincent de Lérins († 450), Commonitoriumprimum seu Tractatus peregrini pro cat/iolicse fidei antiquitate et universitate adversus profanas omnium hsereticorum novitates, col. 657 sq. ; S. Pierre Chrysologue († 450), Epistola ad Eutychen, P. L., t. liv, col. 739 sq., et plusieurs serinons dogmatiques, notamment les sermons xxx, xxxii, xxxiv, lvi-lxii, lxxx, lxxxix, ciii, CXL, cxviii, cxli, cxlvii, clxviii, P. L., t. lii, col. 284 sq. ; S. Léon le Grand († 461), dont nous possédons plusieurs lettres dogmatiques exposant d’une manière très parfaite le mystère de l’incarnation, notamment la lettre xxviii à Flavien universellement reconnue dans l’Église comme règle de foi en cette matière, les lettres lix, cxxiv, cxxix, cxxxix, clxv, P. L., t. lvi, col. 755 sq., 865 sq., 1062 sq., 1075 sq., 1103sq., 1155 sq., et le sermon xcvi contre l’hérésie d’Eutychès, col. 466 sq. ; S.Prosper d’Aquitaine (f vers 463), Responsiones pro Augustino ad capitula gallorum calumniantium, ad capitula objectionum vincentianarum, ad excerptagenuensium, P. L., . Li, col. 155 sq., 177 sq., 187 sq. ; Liber de gratia et libero arbilrio contra coilatorem, c’est-à-dire contre les erreurs de Cassien sur la gr ; ’ice et le libre arbitre dans sa xiiie conférence, P. L., t. xlx, col. 1793 sq. ; Carmen île ingratis, dirigé surtout contre les semipélagiens, P. L., t. ii, col. 91 sq. ; enfin une lettre à Augustin et une à Rufin sur l’erreur des semipélagiens, col. 67 sq.’; Fauste de Riez († 490), De Spiritu Sancto libri duo, P. L., t. i.xii, col.9sq. ; Libri duo de gratia et libero arbitrio, P. L., t. LVin, col.783sq., dans lesquels il ne s’éloigne point assez de l’erreur semipélagienne ; Gennade de Marseille († 493), dont le principal ouvrage encore existant est le Liber de ecclesiasticis dogmatibus, P. L, t. LVIII, col. 979 sq. ; S. Avit de Vienne († 523), dont nous possédons quelques lettres dogmatiques, où il défend la divinité du Saint-Esprit et la doctrine catholique sur l’incarnation, Epist., i-iii, XXVIII, P. L., t. LIX, col. 199 sq., 244 sq. ; Vigile de Tapse (f vers 520), Dialogus contra arianos, P. L., t. i.xii, col. 155 sq. ; Libri quinque contra Eutychen, col. 95 sq. ; S. Fulgence († 533], Libri très ad Monimum, P. L., t. i. xv, col. 151 sq. ; Liber contra arianos, col. 205 sq. ; Libri très ad Trasimundum regem Vandalorum, col. 223 sq. ; Liber de sancta Trinitate ad Felicem nolarium, col. 197 sq. ; Liber ad Yictorem contra sermonem fastidiosi ariani, col. 507 sq. ; Libri duo de remissione peccatorum ad Eulliymium, col 527 sq. ; Liber ad Scarilant de incarnatione Filii Dvi et vilium animalium auctore, col. 573 sq. ; Libri très de veritate prsedestinationis et gratix Dei ad Joanneni et Venerium, col. 603 sq. ; Liber de ftde ad Petrum seu de régula verse fidei, col. 671 sq. ; S. Grégoire le Grand († 604), qui traite, dans beaucoup de lettres, de sujets dogmatiques que nous ne pouvons indiquer ici en détail, P. L., t. lxxvii ; S. Isidore de Séville’-j- 636), De ordine creaturarum, P. L., t. i.xxxiii, col. 913 sq. ; De fide catholica libri duo, col. 449 sq., et plusieurs passages des Etymologiarum libri viginti, P. L., t. lxxxii, col. 73 sq., et des Sententiarum libri 1res, P. L., t. lxxxiii, col. 537 sq. ; S. Ildefonse de Tolède († 667), dont nous possédons seulement De virginitate sanctæ Marise, P. L., t. xevi, col. 53 sq. ; De cognitione baptismi, col. 1Il sq. ; De progressu spiritualis deserti seu liber deitinere deserti quo pergitur post baptismum, col. 171 sq.

2. Du viiie au XIe siècle, la même marche fut habituellement suivie dans la lutte contre les hérésies de cette époque, notamment contre l’adoptianisme d’Élipand et de Félix d’Urgel, contre l’erreur des Grecs sur la procession du Saint-Esprit, contre le prédestinatianisme de Gottescale et dans les controverses sur

certains points secondaires du mode de présence eucharistique. Les ouvrages dogmatiques de cette période offrent généralement une riche documentation scripturaire ou patristique, du moins selon les ressources documentaires de l’époque et la manière dont on y comprenait la critique. Nous citerons particulièrement

Alcuin

)4), Libellus adversus hæresim Felicis,

P. L., t. ci, col.87sq. ; Adversus Felicem lib>i septem, col. 127 sq. ; Adversus Elijiandum libri quatuor, col. 243 sq., et plusieurs lettres ou passages de lettres, voir t. i, col. 689 sq. ; Paulin d’Aquilée († 80b), Sacrosyllabus contra Elipandum, P. L., t. xcix, col. 151 sq. ; Libri très contra Felicem, col. 343 sq. ; Agobard de Lyon (-j- 840), Liber adversus dogma Felicis Urge’Jensis, P. L., t. Civ, col. 29 sq. ; Liber de imaginibus sanctorum, col. 199 sq. ; Raban Maur († 858), sans avoir aucun ouvrage strictement dogmatique, traite incidemment de plusieurs questions dogmatiques dans ses De uni verso libri XXII, P. L., i. exi, col. 9 sq., et dans ses De clericorum institutione libri très, P. L., t. cvii, col. 293 sq. ; Paschase Radbert († 860), De cor pore et sanguine Domini, P. L., t. cxx, col. 1267 sq. ; Liber departu virginis, col. 1367 sq. ; De fide, spe et cari taie, col. 1389 sq. ; Florus, diacre de Lyon († 860), Tria opuscula adversus Amalarium, col. 71 sq. ; Liber adversus Joannis Scoti Erigenx erroneas definitiones sur la prédestination, la prescience divine et le libre arbitre, col. 101 sq. ; Prudence de Troyes († 861), Epistola ad Hincmarum et Pardulum, P. L., t. < : v, col. 971 sq., sur les trois questions de la prédestination des réprouvés, de la mort de Jésus-Christ pour les seuls élus, et de la volonté de Dieu de ne point appeler et de ne point sauver tous les hommes ; Liber de prsedestinatione, contre Jean Scot Erigène, col. 1009 sq. ; et une courte lettre à Venilon, col. 1365 sq. ; Loup de Ferrières (-j- 862), Liber de tribus quæstionibus, P. L., t. exix, col. 621 sq. ; Colleclaneum de tribus qusestiouibus, col. 467 sq. ; Ratramne de Corbie († 868), De prxdestinatione libri duo, P. L., t. cxxi, col. 13 sq. ; Liber de nativitate Chris ti, col. 81 sq. ; De cor pore et sanguine Domini, col. 103 sq. ; Contra grxcorum opposita libri quatuor, col. 225 sq. ; S. Rem y de Lyon (-J- 875), Liber de tribus epistolis, col. 985 sq. ; De générait per Adam damnatione omnium et spécial ! per Christum exeadem ereptione electorum, col. 1067 sq. ; De tenenda immobililer Scripturx veritate et sanctorum orthodoxormu Patrum auctorilate fideliter sectanda, col. 1083 sq. ; au Xe siècle, Rathier de Vérone († 974), Epist., I, De corpore et sanguine Domini, P. L., t. cxxxvi, col. 643 ; Gerbert ou Sylvestre II († 1003), Libellus île corpore et sanguine Domini, P.L., t. cxxxix, col. 179 sq.

3. Pendant toute cette période en Occident, les arguments rationnels n’occupent qu’une place très restreinte dans les travaux ou dans les discussions théologiques. Du Ve au IXe siècle, les seuls auteurs qui suivent saint Augustin dans cette application de la méthode rationnelle sont Iipèce († 524), De sancta Trinitate, P. L., t. i.xiv, col. 1247 sq. ; Liber contra Eutychen et Nestorium, col. 1337 sq. ; et Alcuin († 804), De fide aanctse et individum Trinitatis, P. L., t. ci, col. Il sq. ; De Trinitate ad Fredegisum qusestiones, col. 57 sq. On peut encore citer dans le même ordre d’idées l’insistance avec laquelle Raban Maur recommande aux clercs de son temps d’étudier la dialectique et d’en faire l’objet de méditations assidues : quapropter oportet clericos hanc artem nobilissimam scire ejusque jura in assiduis meditationibus habere, ut subtiliter liserelicorum versutiam liac possint dignoscere. De clericorum institutione, 1. III, c. xx, P. L., t. cvii, col. 397. Mais au ixe siècle l’abus que Scot Erigène († 820) lit de la métaphysique pour prouver dans son De divisione naturse, P. L., t. cxxii