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CONSTANTINOPLE (IP CONCILE DE)


Xdyov èx ttjç àytaç 6eox5xou xai dsenrap8évou Mapîaç o-apxwOÉvx* avQpamov ysy£vi, ffOai" Àîyo’jTr] ; 8È vptXôv av0pto7rov èS ; « yxïjç yevrjGr, vat, ô’v vaov àixoxaXsï" uç aXXov elvai xôv 6sôv Xôyov xa aXXov t’ov avGpu>TtoV xôv èv àyt’ot ; K’jptXXov xviv 6p0ï)v tôw -/ptcrxtavcov 7cicxtv Xï)p’ji ; avxa 8 ; a8aXXovffï |ç toçaipet’.xôv, xai ôp, occoç’AltoXXlvapUi) Xfô SuaaEêst Ypatpavxa’xai ptsu.fop.evr) ;

xriv èv’Epj<j(j 7tpa>Tr É v ày-av o-jvoSov (oç x<opi ; xpiaEwç xai Çï)X7Ît£io ; NETxôptov xa-OcXo-jcrav xai xà SwSsxa xstpâXata xoû èv àytot ; KupîXXou àiTEoT, xai svavxîa r/j ôpO/j rctorst, àuoxaXsï y) a’JTï) a<i£o-i-’ç ditifffoXy|, xai èxôiy.îï QôôSwpov xat Ne-OTÔptov xai xà iaeêrj aùxtov Sôyp.axa xai CTuyypâp.p.axæt xtî rotvuv xr, ; Etpv]u, Évi, ; ilttffxoXr, ; àvxt-oiEÎxat xai p.)) âva8Ep.ax[Çsi a-JxT, v xai xoù ; àvxtTtotovpivouç aùxrjç xai Xiyovxaç aùxY)v opO-^v eivat, r] |a.époç aùx-r, ;, xai ypit^avraç xai ypàçovxa ; Û7tkp a-jx- ?) ;, r, x<ov 7tEpt£-/ouivaiv aùxrj àdsëetûv, xai xoXu, ù>vxaç xa’jxrjv èxotxEÏv, r] xàç TtepiS’/opiEvaç a - jxvj àuîëeiai ; ôvo’u.axt xûv âyt’ojv 7raxèp<j)v, r] x^ç âyi’a ; èv XaXxï)86vi quvôôou, xai xovixotç (J-e/pi xÉXouç è|X[X£i’vavxaç - ô x- à. e.

To’JXWV XOIVUV OUXCOÇ ôp.o Xoyv)6lvxa)v, a xai TrapeXâ60p.sv ex xt, ç ÛEtaç ypaçr, ? xa x-f|C xû)V àyitov Ttxxépwv SiSaaxaXtac xai xùiv ôpcaÛÉvrtDv TEp xrjç p.tàç xa’t Tïj ; « Ûtt( 71[’(7XE(oç uapà x<ôv îipoetpY|U, évtov âyc’cov xeiaipeov (TUvôSuv, fevop.Évïjç fis xai rcap’r|U.ù)v xf|Ç èrc’t xoï ; atpextxoï ; xa’t x^ç a’jxaiv à<7E6Eiai ;, Tipôç ys xai xf, ; xàiv éy.ôtxriaivxiov r) èxotxo’jvxwv xà EipYip-Éva xpîa XEfâXata, xai Èva710p.£tvâvxwv TÎ) OÎxEta JtXdtVT], y.axaxpt <T£0) ;, si’ttç àTTi^ctpr^oi èvavxia xotçirap’r^xàiv sù-CEêôjî & ; aTu-(oO£Î’71 71apa-Soûvai, îj 813â5at, î) ypâ( ! /a(, et tj.Èv ÉiitaxoTTOç eï/, , ïj èv y./r, o’:) àvaçepô(J.evoç, ô xoioOxo ; àXXdxpta iEpèwv xa x ?, ; èx/Xr, TtaiTTty.f, < ; xaxaTxiTîo > ; 7rpixxa)v, yu[j.vwOï : l’j£xai xf t ; ènto-xOTtr, ?, t, toO xX^pou, et 8è tiovayôi ; 4) Xatxô ;, àvade^aTiffOriæxat.

de la sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie, soit devenu homme ; qui dit au contraire qu’il n’est né d’elle qu’un pur homme, qu’elle appelle le temple (de Dieu), comme si autre était le Dieu Verbe et autre l’homme ; qui cul.imnie saint Cyrille, ce héraut de la vraie foi chrétienne, en l’accusant d’être hérétique et d’avoir enseigné par écrit les erreurs de l’impie Apollinaire ; qui reproche au premier saint concile d’Éphèse d’avoir déposé Nestorius sansjugement et sans enquête ; car elle déclare, cette même lettre impie, impies et contraires à la vraie foi les douze chapitres de saint Cyrille, et elle justifie Théodore et Nestorius et leurs théories et leurs écrits impies : si donc quelqu’un prend la défense de la susdite lettre et ne l’anathématise pas, elle et ceux qui la défendent, et qui disent qu’elle est correcte en son entier, ou du moins en partie ; et ceux qui ont écrit ou écrivent en sa faveur, ou en faveur des impiétés qu’elle renferme ; et ceux qui ont l’audace de la justifier ou de justifier les impiétés en elle renfermées, et cela au nom des saints Pères ou du saint concile de Chalcédoine ; s’ils ont persévéré jusqu’au bout dans ces erreurs, que celui-là soit anathème.

Une fois donc faite cette profession de foi concernant les vérités que nous avons recueillies de la divine Écriture, et de l’enseignement des saints Pères et des définitions portées par les quatre saints conciles susdits, touchant l’unique et invariable foi ; une fois cette condamnation portée par nous contre les hérétiques et contre leur impiété, et aussi contre ceux qui ont tenté ou tentent de justifier les trois chapitres susdits et qui ont persévéré ou persévèrent dans leur erreur ; si quelqu’un entreprenait de prêcher, d’enseigner ou d’écrire des choses contraires aux pointa pieusement définis par nous, au cas où il serait évêque ou inscrit au rang des clercs, celui qui s’écarterait ainsi de la manière de faire qui convient à des prêtres et à l’état ecclésiastique, devrait être privé de l’épiscopat ou de sa fonction ecclésiastique ; s’il est moine ou laïque, il sera anatbématisé,

Le. IVe anathématisme est la conclusion du débal soulevé au cours do la VIe session sur la lellrc d’Ibas à

Marcs. Ibas était prêtre à Édesse à l’époque où Rabu1ns, évêque de cette ville et atni de saint Cyrille, anathématisait les écrits de Tbéodore de Mopsueste et de Diodore de Tarse, Epist. ad Mar., Mansi, t. vii, col. 241, et provoquait par son intervention auprès des évêques d’Arménie toute une campagne contre ces deux écrivains. Mansi, t. v, col. 421, 971, 974, 993, 1182-1185. Cf. Ilefele, Concil., t. il, p. 209. En 435, Ibas succéda à Rabulas sur le siège d’Édesse. Douze ans après, il se vit accuser par un groupe de clercs auprès de Domnus d’Anlioclie, entre autres eboses, de favoriser la dillusion des écrits de Tbéodore et d’enseigner les erreurs nestoriennes. L’accusation fut examinée d’abord par une commission épiscopale qui se réunit à Beyrouth, puis à Tyr (vers 448). Acla, Mansi, t. vii, col. 198-204, 211256. Déposé par le synode (lalrocinium) d’Éphèse, Ibas soumit son cas aux Pères de Chalcédoine qui lui consacrèrent deux sessions, la IXe et la X e. Mansi, ilàd., col. 193-271. L’un des principaux chefs d’accusation contre Ibas était sa lettre à Mares, évêque d’Hardaschir en Perse, lbid., col. 241-249. A côté de formules très orthodoxes, duse naturse, itna persona, cette lettre contenait des passages que n’aurait pas reniés un ncslorien ; et surtout elle lançait contre saint Cyrille et le concile d’Ephèse des accusations passionnées et injustes. On la relut au concile de Chalcédoine en même temps que les comptes rendus de l’enquête faite à Tyr et à Beyrouth. Puis, sans l’examiner plus en détail, on réhabilita son auteur, mais en lui demandant d’anatbématiser Nestorius et ses erreurs. Seuls, parmi les Pères, les légats et Maxime d’Antioche s’exprimèrent dans leur vote en faveur de l’orthodoxie du contenu de la lettre : les autres n’y firent aucune allusion, se contentant de demander à Ibas l’acceptation de la lettre de saint Léon et une condamnation générale des erreurs de Nestorius. Ibid., col. 255-270. Lorsque fut soulevée la polémique sur l’affaire des Trois-Chapitres, deux opinions extrêmes prévalurent touchant l’altitude des Pères de Chalcédoine vis-à-vis de la lettre d’Ibas. Les uns soutinrent que la lettre avait été approuvée par le concile comme orthodoxe ; donc qu’on ne pouvait la condamner sans contredire aux décisions de ce dernier. Ce fut la thèse défendue par les Occidentaux, adversaires de la condamnation, en particulier par le pape Vigile. Constitutum, Mansi, t. ix, col. 98-99. Les autres prétendirent qu’elle avait, au contraire, été rejetée à Chalcédoine. Cette dernière manière de voir, longuement développée au cours de la VIe session par Théodore Askidas, Mansi, t. ix, col. 304-307, finit par prévaloir et s’incarna dans le présent anathématisme. La formule xyjç Xev op.£vi, ç irapà "Iêa ysypâçOat s’explique par ce fait que l’on mit en doute dans certains milieux l’authenticité de la lettre. Et ce, pour la raison suivante exposée par Askidas au cours de la discussion. Ibas aurait affirmé devant ses juges de Tyr n’avoir rien écrit de semblable (il s’agit du contenu de la lettre), après le pacte d’union conclu entre saint Cyrille et les Orientaux ; or, le contenu même de la lettre amène à reporter la rédaction de celle-ci à une date postérieure à ce pacte d’union ; donc Ibas aurait par le fait nié être l’auteur de’la lettre. L’argument n’était pas très probant ; attendu que la protestation d’Ibas à Tyr n’était pas aussi explicite que le voulait bien dire Askidas ; attendu surtout qu’elle n’avait pas été renouvelée à Chalcédoine. On en tint compte ci pendant dans la rédaction du 14 » anathématisme et, tout en condamnant la lettre, on introduisit une réserve touchant son authenticité’. Cette réserve avail peut-être pour but de renilre plus acceptable au parti adverse la condamnation d’un homme que le concile de Chalcédoine avait réhabilité. Cf. Vigile, Constitut., Mansi, t. i, col. '15'>744. Pour le reste, les points condamnés dans l’anathématisme appartiennent bien réellement au contenu de