Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/638

Cette page n’a pas encore été corrigée
1253
1255
CONSTANTINOPLE (II CONCILE DE^


irapà toû 0a>u.5 :, a).), ’eu ! zm 7 : xpa6d|(i » tr, ; ava<T77.(7£a) ; É/.-XayEVTX tov 00>u.ïv ûu. v/, aai tôv 8eôv tôv iysîpavTa

tôv XpcTTÔv. To Se -/sïpov,

xai èv Tïj Tà)V 7rf-àÇecov TtlJV aTToatdXtov y£vou.Évï) itap’a-jTo-j 8r, 0sv Épu.vjvEta avyxpivcov ô a’jroç ©EoSwpoç

TOV XpiCTTOV IIXetTIDVt xa

Mxv[-/at(i) xai’Eitixoup :  ; >,

xi’i Mapxitovt, Xsysi, ’art,

<î'>77rep exsi’vwv É’xaaToç eûpàu. cvoç o’cxeîov Sôyu.a,

TO’J ; ajt(ô aa9/]T£’j<TavTaç

7r£7TO^xE xaiXe^crOai IIXaTtovtxoùç xai Mavi/at’ou ; xa’Emxoupetouç xai Mapxuo vt<rriç, TGV 8|10lOV Tpditsv

xai toO Xp’.7To-j EÛpauivo-j

ôôyu.a, il auToO Xpi^Tia voù ; xaXsioOai. Ei’tcç xoi VVV àvltUOtElTat TO’J E’ip/)U.£ vo - j àire6£irrâTou ©EoSiipo’j xai twv amôiôv a-jro-j <TJy ypau.u, àxtov, êv oiç tâç te

eîpv)[j, £vaç xai aXXaç àva piOij.yjtouç pXa<j3ï)(j.t’aç £ ?é /ss, xaxà to-j p.EyâXou ôeoù

xai crtoTripoç /)[J.û)v, ’Iï]<toO XptfffoO" àXXà u./| àvaŒ(j.at : ^£i a-JTOv xai ta àffEërj

a’jToO crjyypâ[xii.axa xa’i

uâvTaç to-jç Sexojj-Évou ;, yj

xai èvSixoOvTaç aûxov, ï)

Xsyovxaç ôpÔoSoÇto ; aùfôy

èxÔiaOat xai xo-jçypâij/avtac

JTTsp auxoû xai xcov aTEotôv

a-jxo’j <7uyypau.u.âx<i)v xai

Tov ; rà op.oia opovo-jvtaç,

P) 9povi, ffavTa ; 7ra>7roxs xai

u.£/pi TÉXo’j ; Èjj.u.sivavxa ; x » ) Trjf/JTY) aipioet, à. £.

Thomas stupéfié du prodige de

la résurrection une exclamatii n de louange à l’adresse de Dieu qui avait ressuscité le Christ : et qui pis est, dans le commentaire qu’il a rédigé sur les Actes des apôtres, ce même Théodore

mettant le Christ sur le même

pied que Platon, Manichès,

Épicure et Marcion, dit que, de même que chacun de ces der niers, auteur d’un système spécial, a transmis à ses disciples la dénomination de platoniciens, ou de manichéens, ou d’épicu riens, ou de marcionites, de

même le Christ, auteur d’un

système, a laissé aux siens

celle de chrétiens ; si donc,

quelqu’un prend la défense de

ce parangon d’impiété qu’est

lo susdit Théodore et de ses

ouvrages impies, dans lesquels il a déversé contre le Dieu très grand et contre notre sauveur

Jésus-Christ les blasphèmes

précités et d’autres en nombre incalculable ; au lieu de l’anathématiser, lui et ses ouvrages impies, et tous ceux qui sont

pour lui, ou le justifient, ou prétendent que les théories

expesées par lui sont ortho doxes, et ceux qui écrivent en sa faveur ou en faveur de ses

ouvrages impies, et ceux qui

sympathisent ou ont pu sym pathiser avec ces théories et ont persévéré jusqu’au bout dans

une pareille hérésie, qu’il soit anathème.

Le 12e anathématisme reproduit, avec quelques additions en plus, le 12e anathématisme de la Confession. Mansi, t. ix, col. 561. Les deux finales offrent aussi quelques divergences. On ne s’explique guère la place qu’il occupe dans la série des anathématismes. Il est consacré tout entier à quelques particularités du système christologique de Théodore. Il eût donc dû passer, tout au moins, avant le 11e anathématisme, de portée plus générale, et où il n’est même plus question de Théodore.

Les différents points du système relevés ici et condamnés sont les suivants : 1° On s’en prend d’ahord à la théorie du développement moral du Christ et de l’union progressive de l’homme avec le Verbe. Cette théorie, d’après les rédacteurs de [’anathématisme, se réduit à ceci : par son effort personnel, et aidé de la grâce, le Christ a acquis peu à peu cette perfection morale éminente qui l’a placé au premier rang parmi les parfaits et les saints. L’union avec le Verbe n’a commencé pour lui qu’avec le baptême. Pur homme jusque là, ùs ; il/iXbv avOpedirov, il est sorti des eaux du baptême comblé des grâces de l’Esprit-Saint et honoré de la filiation divine adoptive, ulo8e<naç à$uobrpxi ce n’(’s l qu’après la résurrection toutefois que son union avec le Verbe, union qui lui vaut les honneurs de l’adoration, est devenue définitive, entraînant avec elle les privilèges de l’immutabilité dans le bien et de l’impeccabilité. Que cet exposé reproduise fidèlement la pensée do Théodore, les références suivantes le prouvent sans

conteste. Fragm. dogm., col. 979, princeps gratia, quse îlli eral apud Dcum, accessioneni et incrementum accipiebai. El in Itis omnibus proficiebat apud Deum cl /tontines : /tontines quidem progressant videbant, Dcus vero non videbat solum, sed testintonio approbabat, et in iis quee fiebant cooperabatur ; col. 976, 977, habuit eliarn propensionem non vulgarem ad vidiora ex unione cum Verbo, cf. col. 998 ; col. 995, m-agis enim perturbabatur (thylzïto, èvo/Xo-ju-evov) Dominus, ntagisque cerlabat cum passionibus anintx quant corporis ; car l’effort vers le bien implique la lutte contre les passions de l’esprit et tes désirs de la chair. Cf. le début de l’anathémalisme, ibid., col. 980, liane enim (adoptionem = uîoOsiriav) accepit ipse secundum Itumanitatem baptizatus primttm in Jordane. .. et Spiriltts descendons mansit super eunt, sicut fttlurum erat, ut nos etiam in ipso Itunc Spirilum participaremus : toutefois la présence de l’Esprit-Saint en Jésus présente un caractère spécial, qui quidem excellenlius præ nobis, per unionent cum Verbo, ipsi advenit, hœc participant ! qttæ Filius secundum naturam ; sur l’action de l’Esprit-Saint en Jésus, cf. col. 995 ; col. 902, honorent vero omnem sic atlr’tbuunt, lanquam imagini imperiali cum quasi in ipso sit divina natura, et in ipso specte*ur ; co. 9915, 997, post. resurrectionem auteni ex mortuis et in cselos ascensum, impassibilis faclus et immutabtlis omnino ; col. lOli, 1015, utpote autem impeccabilem virtute Spirilus Sancti factum, resuscitavit de mortuis et ad vilam constitua meliorem. Cf. Mansi, t. ix, col. 201, 205, 206, 207, 210, 218. Il faut observer que, si Théodore ne fait commencer la filiation adoptive du Christ qu’au baptême, il admet cependant bien avant le baptême, et des le début même de l’exislence du Christ, un commencement d’union entre lui et le Verbe : les progrès de cette union vont de pair avec les progrès dans la vertu et dans la grâce. Cf. Fragm. dogm., col. 980, 989. — 2° Vient ensuite une allusion à la comparaison, défectueuse et erronée si on la presse trop, par laquelle Théodore assimile l’union de la nature divine et de la nature humaine dans l’incarnation avec l’union de l’homme et de la femme dans le mariage. En celui-ci l’union réalisée entre deux êtres n’est qu’une union morale et accidenlelle qui laisse intacte la personnalité physique de chacun d’entre eux. Appliquer cette comparaison à l’incarnation, c’est supprimer l’union hypostatique en y laissant subsister la personnalité humaine. C’est bien en effet cette conclusion que Théodore tire de l’analogie établie par lui entre le mariage et l’incarnation. Ibid., col. 981 ; Mansi, t. ix, col, 215. — 3° On reproche à Théodore l’interprétation qu’il donne du texte de saint Jean, xx, 22 : In&ufflavit et dixit cis : Accipite Spiritum Sanctum. Il voit en effet dans cette parole la pure et simple annonce de ce qui se produira un peu plus tard, au jour de la Pentecôte, et non une communication réelle du Saint-Esprit aux apôtres en ce moment-là même. Cf. In Ev. Joa., P. G., t. xt.vi, col. li-’3 ; Mansi, t. ix, col. 208. — 4° Remarque analogue à propos du commentaire qu’il donne de l’exclamalion de l’incrédule Thomas, Joa., xx, 28 : Dominus meus et Drus tneus. Ce n’est pas, d’après lui, une affirmation de la divinité du ressuscilé, mais une simple exclamation d’étonnement et de louante tout à la fois. /)/ Ev. Joa., ibid. ; Mansi, t. ix, col. 209. — 5° Donne également lieu à critique l’interprétation du texte des Actes, il, 38 : Baplketur unusquisque in nomine Jesu Cltrisli. Théodore fait remarquer à ce propos, qu’il n’est pas question de remplacer la formule tri ni taire du baptême par une formule où ne serait mentionné que le nom de Jésus-Christ : mais, de même, dit-il, que les platoniciens, les épicuriens, etc., ont été désignés du nom de leur maître et initiateur, ainsi les disciples de Jésus-Christ devront, à partir du baptême, emprunter le nom de leur sau-