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VIII. Propriétés di la conscience horai i.

I Immutabilité et mobilité de lu humaine. — Celle-ci est une comparaison et une Iran

t-à-dire intermédiaire entre la loi objective et immuable et la liberté subjective et mobile de l’hom d’où, chez elle, de l’immutabilité et de la mobilité. Il > a dans la conscience humaine droite et sincère un fi commun de préceptes. La loi morale apparaît à tout le monde et imprime en i haqne homme quelque choi

inviolabilité el de son absolu. Mais ce fonds commun’|ni es) le patrimoine de la race humaine est assez restreint ; dès qu’on veul en appliquer les exigences, des variations apparaissent multiples et fatales ; et cela pour des raisons d’ordre objectif et d’ordre subjectif.

I. Les raisons d’ordre objectif sont tirées des mai’mômes que doit examiner et apprécier la conseil morale, lesquelles sont contingentes et communiquent quelque chose de leur contingence à la loi qui les règle. Dans sa s, mime théologique, I* II", q. iciv, a. i, s ; iint Thomas explique < mment l’homme, étanl un être rationnel, n’arrive à savoir que par le proi discursif. Il ne sait le tout de rien, et le peu qu’il sait, il en obtient la connaissance par le travail du raisonnement. Or, ce raisonnement porte sur des vérités spéculatives ou sur des vérités d’ordre pratique, huile premier cas. l’objet îles investigations rationnelles étant If nécessaire et l’absolu, il ne peut pas avoir de divergences entre les savants ; ils tirent de principes identiques des conclusions pareilles. La seule différence qui puisse exister, c’est que certains poussent plus loin que d’autres leurs explorations scientifiques. Ils sent plus savants les uns que les autres : il y a, par exemple, des géomètres plus instruits que d’autres, mais les théories connues de tous sont invariables.

Quand on aborde l’ordre pratique, comme on entre dans une région de contingences et d’exceptions, les dilférences s’accentuent. Il y a toujours accord sur les principes preinicrs.il n’est personne qui conteste qu’on doive agir conformément à la raison ; il y a aussi communion d’idées sur les conclusions générales et immédiates de ces principes ; mais dès qu’on s’écarte un peu de la sphère des principes et de leurs conséquences immédiates, les exceptions arrivent et empêchent de tirer des conclusions universelles et absolues. Par exemple, il est vrai de dire qu’un objet confié en dépôt doit être rendu à son propriétaire, cependant cela n’est pas toujours vrai, il y a des cas exceptionnels où il faudra se garder de rendre l’objet confié. Cet objet est un glaive, son maître devient fou et le réclame pour s’en frapper ou en frapper autrui. Ou bien, c’est un dépôt d’argent, dont le propriétaire demande la disposition pour le mettre au service des ennemis de la patrie. Huis l’ordre pratique, les conclusions, à cause des conditions diverses d’application, ne souffrent donc pas la g inéralité, ni la nécessité qui caractérisent les principes. D’autre part, là, plus que dans les questions de nature purement spéculative, il y a de grandes dilléi i’investigation. A cause d’intérêts engagés, à cause de passions soulevées, de préjugés invétérés, à cause de leur incurie ou de leur incapacité, beaucoup ne cherchent pas a savoir, ne veulent pas savoir. Il se fait ainsi que d’aucuns sont dans l’ignorance invincible d’un bon nombre de conclusions de la loi naturelle ; que d’autres se divisent en partis opposés à cause des difficultés des

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ainsi comment les Germains ont pu, :

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A égalité d’instruction, la différence d’éducation i’aussi étrangement -nv la formation de la const : morale. Innombrables sont les angh vent être présentés les d la vie. Celui-ci

rendu, par les traditions familiales et I éducation. ; sensible aux considérations de l’honneur : celui celles de la religion, de la charité ou de la justice. Suivant qu’un point de vue moral aura été mis en plus éclatante lumière, les sentiments et les actes se cl rontd’après leur rapport avec ce point de vue. L’hon d’honneur établira entre les obligations de la vie une hiérarchie basée sur le principe de l’honneur. Le philanthrope donnera à ses actes une valeur morale proportionnée au degré d’amour ou d’assistance pour le prochain qu’ils contiendront. La psychologie de chacun entrera dans la détermination de sa conscience morale et celle-ci sera variable avec < haque Allons même plus loin, chez le même homme, la conscience varie d’heure en heure et change suivant qu’il est dans la pleine possession de ses moyens, ou dominé par une passion, une idée fixe, le demi-sommeil, la fatigue ou un excès de nourriture ou de boisson. Rien donc n’est variable comme la conscience, elle a autant de degrés qu’il existe de civilisations, de familles, d’individus, de moments dans la vie de ceux-ci.

Il y a un mélange normal de mobilité et d’immutabilité dans la conscience morale. S’il est disproj si l’un ou l’autre élément domine plus qu’il ne faut, le jeu de la conscience est faussé. Llle devient perplexe, quand sa mobilité est trop grande et si elle ne trouve nulle part de sécurité ni de stabilité : obstinée ou aveugle, si, imprudemment ou de bonne foi. elle en principes immuables ce qui n’est qu’applica : contingentes.

2° Certitudes et incertitudes de la conscience humaine. — De même qu’elle joint l’immutabilité à la mobilité, la conscience morale mêle à une certaine infaillibilité un bon contingent d’incertitudes. Elle a. en effet, une double face : elle constate et elle apprécie les actes de la vie morale. — 1. In tant qu’elli

i.ate, elle est pure conscience psychologique, regard interne porté par l’esprit sur lui-même. Là, pas d’intermédiaire, ma pensée est immédiatement présente à elle-même, ma volonté jaillit du sein de l’âme même qui la perçoit. Les faits intellectuels évpillent la conseil l’enveloppent, se passent sur son théâtre, elle ne peut ne pas les apercevoir, elle ne peut se tromper à leur endroit. Je sais infailliblement que je pense, à quoi je pense. — 2. Mais lorsqu’il s’agit d’apprécier, cdire de comparer un acte avec la loi morale et de ji s’il lui est conforme, s’il la viole et dans quelle mesure, ici la situation de la conscience est parfois hésitante.