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ni de l’homme, et il décrète -"ii octroi. I dom - rai de dire, en un certain sens, que Dieu accorde i etti pai ce qu’il la sait efficai

dire que, voulant absolument une liii, il choisit < i donne i. Mais u aurait ei reui ière < interpréter cette formule : Dien donne la e i fHcace parce qu’il la s. ni eflli ice, i n ce teni qui l.i libre adhésion de l’homme i ci lu i.ii la

raison du chois et du décret < 1 1 in. et constituerait, par avance, une sorte de litre méritoire pour obtenir une telle faveur. Cette opinion ne laisserait pas d’emporter, d’autres inconvénients, celui < l * - présenter des allures m ttemi al semipi lagiennes. Non, dans le Bysti me des théologiens que nous mentionnons, m Dieu choisit uniicace parce qu’il la s ;, j| efficace, c’est

d’abord parce qu’il veut, antérieurement à toute autre considération, de façon ferme et absolue, que tel sujet, placé dans telles circonstances, produise un acte surnaturel déterminé, et il ordonne le moyen proportionné à cette lin. Que si l’on demande ensuite pourquoi Dieu déi ide ainsi, antécédemment à toute considération de l’homme lui-même, de façon ferme et absolue, la duction d’un acte surnaturel et méritoire par un sujet donné, la réponse sera que cette divine décision est purement gratuite de sa part, La raison dernière île son choix, de son décret de prédéfinition, est loui entière de son côté, c’est sa prédilection particulière, s-i bienveillance toute gratuite envers l’homme qui a le bonheur d’en être l’objet.

Le cardinal Mazzella observe avec raison que cette théorie de prédéfinitions antécédi nti s et absolues ne s’impose pas de soi, qu’elle n’est nullement nécessaire. Elle ne manque pas, du reste, de prêtera de très graves obji étions, et elle n’a pu recueillir le suffrage commun des théologiens. Le cardinal Franzelin, qui la discute longuement, en accorde la possibilité, mais soutient vivement qu’elle ne cadre pas. en fait, avec ce que nous savons positivement de notre ordre surnaturel. Cf. Mazzella, De gratia Christi, disp. III, a. 7, n. 689, Rome, I880, p. 409 ; Franzelin, De Deo imo, th. xun, Home, 1870. p. 434-450.

_’. D’autres congruistes achèvent leur solution, en se rapprochant plutôt de Molina. A leur jugement, Dieu ne eut pas, d’abord et de façon absolue, l’acte salutaire. Il voit toutes les grâces possibles, et, par la science moyenne, il découvre à quelles grâces, d’ailleurs par elles-mêmes sul’lisantes et indillérentes, chacun des hommes donnera ou refusera son consentement dans tel les circonstances données. Alors il décide l’octroi d’une grâce qui sera et qu’il prévoit efficace, el non l’octroi d’une autre qui serait et qu’il prévoit devoir être inefficace. La raison de son choix n’est pas l’adhésion prévue du libre arbitre ; elle n’est pas non plus la volonté divine antécédente de faire absolument produire à l’homme tel acte surnaturel. Cette raison est uniquement sa grande bonté pour sa créature, la particulière dilection dont il l’enveloppe, bonté’et prédilection toutes gratuites, qui demeurent toujours un mystère, selon que l’observait saint Augustin : Si ad illam prof umli taie m scrulantlam quisquam nos coarclet, car illi tt>i suadeatur ut persuadeatur, illi aulern non Ha, duo sola occurrunt intérim qum respondere mihi placent. allitudo divitiarum ! Et, nvmquid est iniquitas apud Deunif De spiritu et littera, c. xxxiv, P. L., t. xi.iv. col. 241. Cf. De do » o persévérant iæ, c. IX, n. i, J’. 1… t. i.v. col. 1004.

Cette théorie se trouve expressément et très nettement eiposée par Molina. Lui aussi tient pour la prédi finition divine dis actes humains ; il le déclare de la i la plus catégorique et la plus générale : £’.'/",

écrit il, di m commune Pal mm pronun tialvm « i /n n oliut

minalionem i Imitait ! d

ill.r ni i i, ii, m.1., , , , , , /., ;

pii’ib finition ne |< *. au i autonomie du

libre arbitre : elle enveloppe simplement la pi.de i lr re et normal. I

dente il absolue, comme le prétendent

l’artisans. mais elle w<. elle suit I de la volonté- agissant librement avec : rante la qu

ij istaut, ine illa n / alia (/nat, Irai, nota

Irai io, ideo Deum

diam ea futura pra ipothes’x s<

hi’iic r, -1111, 1 ortliuem ce, ijina pu,

berlale erant futura : scitttrus tamen r, eadem In/pntltesi pro eailetn ml euet

jatiiriim : ni tjuod oniniao >’. htm ut

hominis libertatetii, h nue

n peccati esse, neque voluntatern no

}u aluni determinare aut inclinare, tum ut i< ri tique ac demeriti re pussint. lbid., p. Ô87. Au--i bien celle pi finition i ! surnaturels en Dieu est absolut

gratuite. Elle ne procède nullement d’une vo’rieure et absolue de faire produire par un sujet tel ou tel bien surnaturel ; elle ne procède pas davai d’une volonté antécédi nie de prédestination abso la gloire. Jtai/ue dti prsscien liant tisus i

arbilrii pranlestinataruiii, futurœve tnlis IH purationis eorum cum ilonis et auxiliis Dei, ul niant selernam in Une oi /’cré aie statut !, pervenin ut, ami laisse causant, aut conditionem, quare cet jirudestinatione in </ hi essent prædestinali, aut lu potius quant aln. quare ea ipsa numéro prédestinai ione, </na n prxdestinati sunt, fuerint pr.idestinati, quasi Lt voluerit ex sua parte illis ennferre ea ipsa média, qum donare illis staluit, per caque eos prtedestinare, quia prxvidit illns ita pro sua liberlate cooperaturos, ut ea via ad vilain alternant pervenirent, aut quasi id fueril conditio, qua CTistenle aut qua prævisa id Deus erat facturas, et sine qua id non erat voliturus : sed piv sua tantum libéra voluntate ea média illis conft voluisse, per quai eos prxdestinavit. Licet enim Deus nulli adultorum denegel auxilia ad salutem >< saria, non t amen pro ratione usus liberi arbilrii prxvisi, sed pro sua tantum libéra voluntate distribuât sua doua, quibus vull, quando vult, quantum vult, atque eo modo quo vull ; pro eadem sua libéra voluntate ex sua œtemitate eo pacto illa distribuere statuit quo in tempore ea dislribuit. lbid., p. 5IÔ-5I6. Cf. i cordia, q. xxiii, a. 4, 5, disp. I, m. v. ibid., p. 153 sq. C’est le congruisme ainsi entendu que continuent à soutenir la plupart des jésuites modernes. Palm Mazzella. C. l’esch, et beaucoup d’autres théologi Ils ont retenu les principes communs à Su Molina, tout en les développant chacun à sa mani Il s’est trouvé que cette manière était le plus généralement conforme à la théorie et à l’exposé de Molina.

3. L’on peut ainsi comprendre la distinction que les congruistes de toutes écoles retiennent entre la grâce efficace et la grâce suffisante, ratione bene/icii. Comme la première apporte à l’homme non seulement la faculté’d’agir, mais l’agir lui-même, et cela, en vertu d’uni lonté bienveillante et toute gratuite de Dieu, il est dent que la grâce efficace est. de la part de Dieu