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CLÉMENT IX

in. ambassadi ur Btipri a du coni lave, le nom de Ri gliosi figurail < n bon rang parmi ceuxdi candidat commandés. L’Espace l’ayant i nlement appu cardinaux de la faction indépendante dite l’Escadron ni - mdifficulté ralliée à iii, n nom. il fui élu pape le 2Il juin liiiiT. apn - dix neuf joui cl ive. Le i ardin il de Reti et le <lu<- de Chaulnea lurent se faire honneur de cette élection, 1 1 ce dernier écrivait A Louia l’avec une singulière exagération : a Le roj ne fait pat plus absolument à Paria le prévôl des marchands qu’il a fail le pape i’il juin HitiT). i.. mu. Louis XI, p. 192. Cf. Gazier, De> née » ,

p. 1 10 sq. De lait, le pape se proclama toujours le sinini de la France, et malgré les terribles exigences du roi, conserva pendant son pontificat trop court d’ex cellentes relations avec lui.

Les dépêches des agents français à Rome rendent sans cesse témoignage des vertus de Clément IX : i piété, assiduité aux fonctions publiques de sa charge, tendresse pour les pauvres, modestie…, qui rappelaient les plus saints de ses prédécesseurs, i Gérin, Louis XI Y, p. 229 sq. Il prit d’excellentes mesures pour diminuer les Impôts ipii pesaient trop lourdement sur son peuple, el faciliter les relations commerciales entre les divi provinces de l’État pontifical, pour introduire à Rome diverses industries. Ciaconius, Vitæ, t. iv, p. 776 sq. ; Brosch, Geschichte, p. 136. Il avait abandonné à neveux ses biens patrimoniaux ; il leur refusa toute autre faveur. Clément IX. mourut prématurément le 30 novembre 10(59, et l’abbé de Bourlémont, chargé d’affaires de France, écrivait avec raison à Louis XIV : g Votre Majesté y perd beaucoup, et toute la chrétienté. »

11. Guerre de Candie et politique française. — A peine élu, Clément IX s’occupa activement de réconcilier la France et l’Espagne, afin d’unir leurs efforts contre les Turcs, qui depuis plusieurs années assiégeait nt Candie. Louis XIV, tout entier à ses complètes de Flandre et de Franche-Comté, protestait au pape de ses intentions pacifiques, mais ne s’arrêta que quand il vit la Triple Alliance se former contre lui. Du moins, aux conférences d’Aix-la-Chapelle, en mai HitiS, le nonce de Cologne, Franciotti, légat du pape, présida les séances, et le préambule contint une mention honorable des efforts faits par C.li nient IX pour terminer la guerre. Gérin, Louis XIV, p. 227 sq.

La « guerre de Candie » fut la grande préoccupation du règne de Clément IX. Le pape harcelait Louis XIV de lettres ou il l’exhortait à la croisade. l’es indulgences furent accordées aux Gdèles qui prieraient pour la délivrance de l’Ile assiégée ; les liiens de diverses congréins que le pape venait de supprimer attribués aux Vénitiens pour les aider à défendre leurs possessions contre l’ennemi commun. Bullarium, p. 7-27. 737, 739, 71s. Enfin un jubilé spécial fut accordé au royaume de France en 1669 pour tous ceux qui contribueraient à la guerre sainte parleurs prières et leurs aumônes, Ibid., p. 7(13. En fiance, l’enthousiasme était grand, el de loutes parts les volontaires se présentaient ; la politique île Louis XIV, qui voulait garder son alliance avec le Turc, empêcha tout résultat sérieux. En 1668, il se décida à faire partir La Feuillade, duc de Rouannez, avec 500 gentilshommes de la première noblesse ; Clément IX leur avait concédé pour plus de 1)0000 livres de rentes sur les liiens d’Eglise du royaume ; enrôlés, non sous la bannière de France, mais sous celle de Malte, ils ne purent s’entendre avec la garnison vénitienne de Candie, et revinrent i ;  : France au début de 1669, Une expédition de (5 000 hommes, commandée par te duc de X.iv ailles, s’embarqua alors sur la Hotte du duc de Beaufort ; elle partit en juin 1669 sous pavillon pontifical ; à peine arrivés, les Français exigèrent une sortie qui échoua, malgré leur f ir(251uin 1669.

Beauforl y lut tué ; le 31 août. Navailles découragé re mit a la voile pour I > I i

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Louis X I V et de Lionm, ton ministre, devinrent mto 1. rallies a la fin du règne du pape. I l liapcaux

de cardinaux étaient réclamés pour < ! pré la U peu dignes de cet honneur ; elle-, ministres imploraient de nouveaux bénéfices pour leurs parents ou leurs les évéquei français prenaient sur eux de supprimer un certain nombre de fêtes chôi prévenir Clément IX. qui ne demandait qu’à ace. les dispenses n ; et malgi lamalions

pape, le roi leur interdisait de rapporter ! ordonnances. Tantôt des modifications prolondi apportées à la condition dereligieux français ; tel ce célèbre arrêt, donné par le conseil d’Ftat le i mars 1669, et connu sous le nom d’arrêt d’Agen, parce que son occasion fut un différend entre l’évéque cer tains réguliers de son diocèse ; il soumettait ente ment les réguliers exemptaux ordinaires pour la prédication et La confession, cf. Pi t. V, pièces juMil’.. p. 21 sq. ; aux plaint Clément IX. LouiXIV répondait simplement i que s Sainteté vouloit bien expédier une bulle qui contint les mêmes règlemens portés dans l’arrêt, il la ferait recevoir dans son royaume, en l’autorisant de ses lettres patentes » . Cette affaire ne fut le sous le pon tificat suivant. Gérin, Louis XIV, p. 370 sq.

Les égards témoignés au pape par le roi dans ses lettres, la permission donnée par Louis XIV de démolir à Rome la pyramide élevée par Alexandre VU à la suite de l’affaire de la garde corse, le choix fait de Clément IX comme parrain du dauphin étaient de maigres compensations à tant d’affronts. a

La politique de Louis XIV apparut dans toute sa dureté lors de la négociation connue à cette époque sous le nom de i démariage de Marie de Savoie » . Cette prince--, ’, fille de Charles-Amédée de Savoie, duc d> mours, avait été m. niée en 1666 à Alphonse VI. roi de Portugal ; le roi de France espérait maintenir par ce moyen le Portugal dans son alliance. L’époux imp Marie de Savoie était « un monstre au physique et au moral, infirme depuis son enfance, aussi peu propre au mariage qu’à la rovauté » . Après quelques mois d’une vi<’intolérable, la jeune reine s’enfuit le’21 novembre 1667 au couvent des religieuses de l’Espérance de Lisbonne, et déclara qu’elle n’en sortirait que pour rentrer en France ; son beau-frère, iloni Pedro, vint à son aide ; et une révolution de palais par lui. le lit r

du royaume, Alphonse VI étant considéré comme incapable de régner. Pour maintenir les résultats de l’union négociée par lui deux ans auparavant, Louis XIV conseilla à la reine Marie de faire casser son mariage avec Alphonse, pour cause d’impuissance de celui-ci. et d’épouser dom Pedro ; pour éviter les intrigues de Il spagne à la cour de Home, on demanderait les dispensenécessaires, non au pape, mais au chapitre de Lisbonne, le siège patriarcal étant vacant. I IbtiS. trois juges délégués par le chapitre annulèrent le premier mariage de Marie de Savoie, niais n’osèrent Concéder la dispense de l’empêchement d’home publique qui lui interdisait d’épouser le frère d< premier mari. A ce moment, le cardinal de Vendôme. oncle de la jeune reine, se trouvait en France, avec les pouvoirs de légat, pour représenter le pape au baptême du dauphin ; Lionne eut l’idée de lui demander d’accorder la dispense, en vertu d’une phrase de ses bulles qui lui donnait le pouvoir de lever certains empêchements