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CONFIRMATION D’APRÈS LES PÈRES GRECS ET LATINS

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chez In 1

s. Augustin, III, « vi, ’-' P<’t. xi m. col. 149 ; la divini ehri$matU unctio, SaJvli ii,

/ ;. ; ’r, m. 2, /’. /.., t. lui, col. 58 ; l’onction,

m ; ’.. I. G., t. i. col. 1045 ; le m » ro i, s. Augustin, Cont. lit, Petit.,

III. /’. /.., t. i m. i.1 343 ;  ! chruma

. i….n ii Grand, ! >< nativ. Dom., si i m. iv,

6, /’. /-.. t. i.iv, col. 207 ; i.- piuimxôv /v : rii. s. Cyrille

.h’Jérusalem, t.’« i., xxi. 4, /’. ( ?., t. xxxiii, col. I902 ; le

.’, -.i.’. :  ; i TtX(r>)( ! '> ; -’-'. pseudo-Denys, De i

/ucc, IV, III. 12, /’’'., t. III, Col. 185 ; I’&yioV /’. ! i : ii,

concile do Laodicée, can. 7. Hardouin. Act. concil., X. i, col. 782 ; le chrême de l’onguent spirituel, Théodoret, In Cant. cant., I. i, 2. /’. G., I. i.xxxi, col. (30 ; la oypcLylç, Corneille. Epitt. ml Fabianum Anlioch., dans Eusèbe, II. K-, m. !  : ’. P.’'. t. xx, col. 624 ; le siguaculum frontium, Tertullien, Adv. Marc., ni, 22, P. t.-, t. il, col. 353 ; le sirjnacuhiiii dominicain, S. Cyprien, Epis t. ad Jvhaian., iaxiii, 9, P. L., t. iii, col. 1115 ; le spiritale signaculum, S. Ambroise, De mysl., vu, 42, /’. L., t. xvi, col. 103 ; pseudo-Ambroise, De sacr., ni, 2, ifrid., col. 134 ; le signaculum vite aterna. s. Léon le Grand, Joe. et ?. Plus particulièrement, à cause du r61e que joue la confirmation dans la régénération chrétienne, on l’appelle la perfection, le complément du baptême, pseudo-Denys et pseudo-Ambroise, loc. cit. ; concile d’Elvire, can. 38, 77, Hardouin, t. i, col. 2ôî-, 258 ; le baptême du Saint-Esprit, De rebaptismate, 10, P. L., t. iii, col. 1195 ; parfois aussi le moyen de donner aux néophytes la force de confesser la foi, de glorifier le nom du Christ. Chez les Latins, l’acte collateur du Saint-Esprit s’appelait la consignatio, et l’endroit, où se pratiquait cette consignation, le consignatorium. Mais c’est du verbe confirmare, employé par saint Léon le Grand, Epist. ad Nicet., eux, 7, P. L., t. liv, col. 1139, par le concile d’Arles, de 455, Hardouin, t. il, col. 780, et par Gennade, Deeccl. dogm., lu, P. L., t. lviii, col. 993, que dérive le mot confirmation. Ce mot, paru d’abord au concile d’Orange de 441, can. 2, Hardouin, t. i, col. 1783, et employé ensuite par saint Isidore de Séville, De of/ic. eccles., ii, 26, P. L., t. lxxxiii, col. 823, est celui qui a été adopté par la langue théologique du moyen âge comme le mieux approprié pour désigner le second des sacrements. Il est du reste appuyé sur ce texte de saint Paul : « Celui qui nous a confirmés avec vous dans le Christ et qui nous a oints, c’est Dieu. » Il Cor., i, 21. Il correspond à la pe6ai’ti)<Tiç des Constitutions apostoliques, III, xvii, P. G., t. I, col. 800, et se trouve dans le Sacramentaire grégorien.

Sous la diversité de ces expressions, il importe de saisir l’idée que se faisaient les Pères de ce sacrement ; et c’est ce que nous allons essayer de faire en parcourant successivement tout ce qui a trait à l’existence de la confirmation, à sa matière, à sa forme, à son ministre, etc.

II. Existence du sacrement.

La confirmation n’est-elle, aux yeux des Pères, qu’un simple rite, ainsi que le prétendent les protestants ? N’est-elle pas plutôt un vrai sacrement ? La question est donc de savoir si, dans l’espèce, se vérifie la définition du sacrement. Et c’est à quoi on ne peut répondre que par l’affirmation. Impossible, en effet, de nier que la collation du Saint-Espril soit un signe sensible d’une grâce invisible, car l’imposition des mains et l’onction, dont parlent les Pères, tombent sous le sens ; que cette imposition des mains ou cette onction confère une grâce, c’est ce que proclame toute l’antiquité chrétienne ; et qu’enfin ce signe ait été institué ou indiqué par Xotre-Seigneur, c’est ce que l’on déduit du témoignage du Nouveau Testament et de la pratique des apôtres.

Pendant les deux premiers siicles.

Dès l’origine

du christianisme, I un rite particulier,

dément a usai i pour conférer : aux néophytes ; c’est un rite qu’accomplissent le* apôtres. Le Saint-Espril lé d’abord ;

mis par Jésos-Christ eux qui croiraient en lui,

puis communiqué m ment aux apôtres, le jour

de la Pentecôte. Conformi nient aux dés -on premii i à i

voir non seulement le baptême mais encore le don du

1 prit Act., n.’S*. Or les Actes nous appreni que cette communication du Saint-Esprit aux bapi

taisait par la prière et l’imposition di Act., VIII, 14-17 ; xix. l-<). Il arriva parfois quel suivit pas immédiatement la collation du bapti les apôtres ne tardaient pas à intervenir pour coiif le Saint-Esprit, connutce fut le cas pour les San tains, déjà baptisés par le diacre Philippe.

Il est impossible de ne pas voir ici un rite spécial, servant à communiquer une grue spirituelle, qui est le Saint-Esprit, au moyen d’un signe extérieur et sensible. Sans doute, à ces premières origines de l’Église i sanle, outre l’infusion de la grâce intérieure et invisible. il y a des manifestations charismatiques qui i veillent lous ceux qui en sont témoins et qui sont de nature à susciter de nouvelles conversions. Ces manifestations, purement accidentelles et transitoires, étaient destinées à disparaître ; mais l’infusion du Saint-Espril ne continua pas moins à se pratiquer comme l’expression réelle et vivante d’un rit’Pères eurent soin de la distinguer de= manifestations charismatiques des débuts.

Fidèle donc à la pratique des apôtres, l’Église baptisa les catéchumènes, puis, dans la même cérémonie, leur imposa les mains, les oignit pour leur donner le Saint-Esprit, c’est-à-dire pour les confirmer. Et lorsque, par l’effet des circonstances, le baptême seul avait conféré, elle imposa aux néophytes l’obligation de se présenter aussitôt que possible a l’évêque pour recevoir de lui le Saint-Esprit.

Il est vrai que, chez les premiers écrivains ecclésiastiques, il n’est pas fait mention expresse de ce rite particulier ; on n’en trouve pas la inoindre allusion dans la Didachè, le pseudo-Barnabe, les Pères apostoli et apologistes. Car tantôt ils ne parlent d’aucun sacrement, tantôt ils ne signalent que celui du bapt’tantôt ils joignent l’eucharistie au baptême. Mais il ne faut pas oublier qu’aucun de ces Pères n’a eu la prétention de nous laisser un exposé complet, soit de l’enseignement, soit des pratiques de l’Église, l’usage ordinaire et la tradition vivante suppléant largement à l’insuffisance de la tradition écrite. Toutefois, même dans ces deux premiers siècles, la tradition écrite n’est pas aussi muette qu’on pourrait le croire. Certains passages, peu explicites, il est vrai, et par suite sujets à contro semblent pourtant renfermer quelque allusion au rite de la confirmation. Aussi, sans vouloir y insister outre mesure, contentons-nous de les signaler. C’est saint Clément de Home, par exemple, qui. énumérant les vertus et le ? grâces reçues par l’Église de Corintbe, cite la pleine infusion du Saint-Esprit. -~/r, ç, r ; £x) I Cor., n. 2, l’unk. Patres apost., Tubingue, Ï91’l, t. I. p. 100 ; c’est, dans le Pasteur, l’ange qui rappelle à Hermas qu’il a été fortifié par le Saint-Esprit, i.vs8uva|iû8T) ;, "7/y ; x ;. Simil., ix. i. 2, ibid.. p. Ô7ti. Théophile d’Antioche, qui tire l’origine du nom chrétien de l’onction reçue, Ad Autol., I, 12, /’. G. I col. 1041 ; c’est Irénée, qui rappelle quelques-uns modes employés par les hérétiques pour baptiser et pour oindre. Cont. Iixr.. I. xxi. 3-5, /’.(.’.. t. vu. col. 614-615, et qui dit que le Saint-Esprit est donné, non au moyen de la magie, comme le prétendait Simon, mais l’imposition des mains, ibid., I. xxin. I, col. 670 ; faisant allusion ailleurs au reproche qu’adressait saiut Paul