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i, .ii. i. par exemple, De la signalent Théodore) affirme que Jean après avoir conféré le baptême, imposail les mains, Qumst. m Num., q. xlvii, /’. G., i. lxxx, i "l 397 ; mais on i| non qui I i ai il fout faire de cette affirmation. Quant au cours de la cérémonie dans laquelle le rabbin aujourd’hui encore place Bes deux mains Bur la tête de l’enfant juif [unir le faire » lils du précepte » , cf. Mason, op. cit., p. 10, elle ne rappelle que de très loin le rite décrit par les . ri d’ailleurs on ignore l’époque de son introduction dans le rituel juif. On pense généralement qu’elle n’a été adoptée que par imitation des usages chn ti

Il faut donc conclure que l’imposition des mains dont parle le livre des sentiellement chrétienne,

mais que l’auteur de ce rite voulut donner satisfaction à d’antiques espérances, qu’il adapta à des besoin à des effets nouveaux une cérémonie de I Église juive déjà préparée à ce rôle par sa signification générale et par certaines affirmations de l’Ancien Testament, et qu’enfin on put à bon droit voir dans ce geste une onction au moins spirituelle.

2° L’existence d’un rite distinct de l’ablution et dettiné à communiquer une surabondance de l’Esprit divin n’est pas niée par les plus anciens documents chrétiens. — Deux témoignages ont été opposé* à celui de Luc : les premières lettres de saint Paul et les sources du livre des Aeles.

1. Si l’apôtre ne mentionne pas l’imposition des mains dans ses plus anciennes Epîtres, du moins, son langage ne contredit pas les dépositions de Luc. — Des théologiens et des exégètes ont cru découvrir dans ses lettres des allusions à la confirmation primitive. Mais il faut convenir que les indices relevés sont d’une valeur très faillie, sinon nulle. De plusieurs textes parfois invoqués, Rom., v, 5 ; viii, 15 ; I Cor., Il, 12 ; vi, 11 ; Gal., ni, 2, 5, on ne peut dégager que l’idée de la présence de l’Esprit dans les chrétiens. Si saint I’aul appelle un baptême le passage à travers la mer Rouge et le séjour sous la nuée, I Cor., x, 2, faut-il conclure que le sacrement de l’initiation se compose de deux actes et entraîne deux bénéfices distincts, la traversée miraculeuse signifiant la libération de l’idolâtrie et de l’esclavage du péché, la marche sous le nuage symbolisant la direction continue de l’Esprit divin ? Mason, op. cit., p. 40-42. Il semble bien difficile de le prouver. Et si on y réussit, on ne sera guère plus avancé ; car le texte ne détermine pas si les deux grâces sont des ellets de la seule ablution ou le produit de deux cérémonies différentes.

La dualité des rites est en apparence mieux marquée dans une autre phrase de la même Épitre, XII, 13 : « Nous avons tous été baptisés en un même Esprit pour faire un corps unique… et tous nous avons été abreuvés d’un même Esprit. » Deux actes distincts, deux faveurs distinctes, conclut-on, Schell, op. cit., p. KS, ou du moins, deux moments dans l’initiation chrétienne, et une double action de l’Esprit. Mason, op. cit., p. 42. Celte interprétation suppose donc que les deux propositions ne se répètent pas, ne sont pas deux membres parallèles d’une même phrase. Pour le démontrer, on observe qu’elles sont reliées par la conjonction et, que les deux images sont disparates et que la seconde rappelle assez mal une ablution. — L’argumentation n’est pas péremptoire ; ponrrait-on affirmer sans hésitation aucune qu’il ne s’agit pas ici de deux effetdistincts du baptême ? Puis, si on veut bien croire que la phrase

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ris, 1905,

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neni pourquoi une telle faveui guée par

cette métaphore. Ainsi, di comme do

premier, rien à tirer, sinon des conclusions hypothétiques.

S’il était permis de si

verbales, il faudrait souligner avec plus de confiance une phrase de la II- Épitre aux Corinthiens, i. 21, 22 :

I i celui qui nous affermit [confirmai, selon la Vuldans le Christ et qui nous : > oints, c est Dieu qui nous a aussi marqués d Un sceau et qui a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. Janssens, op. cit., p Et plus d’un théologien disent que ce texte leur « semble probant en faveur de la confirmation et même du caractère sacramentel qu’elle imprime. — A n’en pas douter, il > est parlé « lu don de l’Esprit. Mais est-il dit que cette grâce est accordée à la suite d’un acte distinct « lu baptême ? Si, à l’époque ou la phrase fut écrite, le

ad racrement, appelé confirmation, avait déj.i accompagné d’onction et de formules comme celles-ci :

Je le marque d’un s i ^ ne de la en.. iu du don

du Saint-Esprit, » déjà il avait été d.-tini qu’il imprime un caractère, il serait presque impossible d’en douter. Mais, au temps de l’apôtre, le mot affermir n’est pas un terme technique ; on parle volontiers de sacre au sens figure : d’autre part, la locution : mettre au cœur les arr/tes de l’Esprit semble attester que l’expression : nvarquer d’un sceau pourrait bien signifier seulement donner une caution, un gage, une assurance. Voir dans l’onction « une grâce. i qui peut se perdre, » dans le sceau « un signe distinct de la première et de sa nature permanent » , n’est-ce pas trop préciser le texte, le lire à la lumière des affirmations d’une théologie p rieure’.' Et ne faudrait-il pas démontrer que la grâce et le caractère dont il s’agit sont bien imprimés par la confirmation et non p.ir le baptême ?

Conclusions hypothétiques, points d’interrogation, c’est encore par là qu’il faut terminer l’étude d’un dernier texte. Gal., iv, 4-7 : i Quand vint la plénitude temps. Dieu envoya son I ils… pour racheter ceux qui étaient sous la Loi afin que nous recevions l’adoption. Et parce que vous êtes fils, il a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père. » Ainsi. deux missions à effets distincts mais coordonnés. Le Fils nous délivre de l’esclavage et nous fait enfants adoption I prit vient en nous pour parler par nous le langage et prendre par nous l’attitude des enfants. — Mais qu’. que l’apôtre distingue ici’.' Est-ce l’ablution et l’imposition des mains’.' Ne serait-ce pas plutôt l’incarnation et la Pentecôte, l’avènement historique de Jésus et l’avènement historique de l’Esprit ? Cependant, puisque l’apôtre s’adresse aux Galates qui n’étaient pas dans le cénacle avec les cent vingt, puisqu’il parle de l’adoption des chrétiens en général (nous recelions l’ado ption), il est peut-être permis d’ajouter que Paul voit dans la vie individuelle des disciples une reproduction de ces deux grands faits. Ablution et imposition des mains seraient entre elles comme incarnation et 1 teeôte. Mason. op. cit., p. l(i.

Impossible donc de montrer avec assurance dans les premières lettres de l’apôtre des t> - en foveur

du rite mentionné par Luc. A plus forte raison, semblet-il téméraire de vouloir reconstituer a l’aide d’une ou de deux phrases des Epitres la formule primitive qui accompagnait l’imposition des mains. Déjà Nepefny. Die Firmung, Passau, 1869, p. 201 sq.. avait pensé que Paul faisait allusion à la forme de la confirmation dans