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i ESSION DO [ « Ai’Xlll SIÈCLE

prise* ;, v.r lei < i i ni. m 1 1’qui présentent lei I , i 11, 1 m.i di uinl Ambroise inr l’unité de la pénitence ipp ! baptême, prétendit que, lotu le nom de première pénitence <>u d’unique pénitence, il (allait comprendn probablement loua lea actei de repentir qui -"Ht produits dana la de présente et exclura l’i conde pénitence dana l’autre rie. Ou bien encore, dit-il, le Péri en niant la possibilité d’une seconde pénitence avaient en rue la pénitence

anelle qui, en effet, ne devait jamais être réil De lacramentit, part. ii, c. xiv, /’. /.., t. clxxvi, col. 557-550. In de ses disciples répète la même chose. s, iii, , sent., vi, 12, ibid., col. li’J. Cette explic était |iiu> ou moins heureuse. Mais les contemporains parurent B’en contenter. Gratien, De peenitentia, dist. III. n. 2-12, /’. /-., t. ci.xwvn, col. 1594-1596 ; Pierre Lombard, Sent., I. IV, dist. XIV, 1, P. L., t. cxcii, col. 869 ; Roland, dana Gietl, op. cit., p. 238. a’approprièrenl les raisons de Hugues. Gralien et le Maître des Sentences invoquèrent en outre l’autorité du pseudo-Augustin nui était un partisan décidé de la réitération de la pénitence et de la confession. Plus tard les scolastiques, laissant au second plan les preuves patristiques et scripturaires, recourront plus particulièrement aux raisons théologiques pour justifier leur thèse.

î Matière de la confession. — La règle posée par saint Augustin s’imposa à toute l’Église latine : fut considérée comme matière nécessaire de la confession toute infraction grave à la loi divine. La difficulté fut seulement de déterminer quelle violation de la loi était vraiment grave. Un des disciples de saint Augustin, saint Césaire d’Arles, qui distingue deux suites de péchés, les péchés « capitaux » , (n/iitaha, et les « menus » péc minuta, range parmi les capitalia, les péchés suivants : le sacrilège, l’homicide, l’adultère, le faux témoignage, le vol, la rapine, l’orgueil, l’envie, l’avarice, et, si elle est de longue durée, la colère, et, si elle est fréquente, l’ébriété, SSerm., civ, c. ii, P. L., t. xxxix, col. 1946 ; cl. ccxciv, c. vi, col. 2305 ; ccxcv, c. iv, col. 2308 ; une autre liste ajoute : odium in corde 7-esen-atites, malum pro malo reddentes, speclacula vel cruenla et furiosa vel turpia diligentes. Serm., clxxxiii.coI. 1876 ; cf. xii, c. v, col. 1767. Quant aux péchés minuta, qui ne sont pas soumis à la confession, Césaire en dresse deux listes un peu différentes et assez longues. Serm., civ, c. iii, col. 1946 ; CCLVII, c. ii, col. 2220. Voir Césaire, t. ii, col. 2180. On y peut remarquer certaines fautes qu’une théologie sévère rangerait parmi les péchés graves : « la haine, l’envie, la colère, les sordides pensées, les conversations grivoises dans les repas. » Il est visible que les circonstances seules, et des circonstances atténuantes, peuvent rendre dans la pensée de l’auteur ces péchés légers ou minuta.

Les moines introduisirent dans rénumération des péchés et, par suite, dans la matière de la confession, un ordre tout particulier. Cassien emprunta à l’Orient son catalogue des huit péchés capitaux : la gourmandise ou gastrimargia, la fornication, l’avarice ou phylargyria, la colère, la tristesse, l’ennui (acedia ou ta’dium cordi<, la vaine gloire (ou cenodoxia) et l’orgueil. De cœnobiurum institutis, 1. V, c. i, P. L., t. xi.ix, col. 202 sq. ; Collât., V, c. x, ibid., col. 621 sq. lieux particularités sont à remarquer dans celle classification, d’une part la distinction de la tristitia et de Yacedia, qui ont cependant entre elles une étroite affinité, et d’autre part, le dédoublement de la vaine gloire et de {’orgueil, qui ne forment qu’un même vice à deux degrés. Voir t. ii, col. 1689-1690.

Saint Césaire observait de trop près le progrès de la discipline monastique pour ne pas s’en inspirer dans ses ouvrages. Aussi a-t-on signalé dans une homélie OÙ il a mis la main les oclo vilia de la tradition orientale. Humilia sacra, publiée par Klmenhorst dans son édition

de Gennadius, Hambourg, 1614, p. 18-49. Son énui lion ne i il.- d’être cil’il en

tire Cupiditas, guta, fornicatio, ira, tristitia, }

tut, vanti, //.I. sutil (M |

i. furlutn, falsum I

apacilat, satui-itat, ebrietas,

slultiloquium, i

canlationes vante et luxuriusm, / brium, hoc e$l injuria, invidia, odium, mumiui delfactio, contentiones.

Saint Grégoire le Grand, qui fut aussi un moin’visa dans n Uoralia la lisU liés capitaux. H

mil en léte l’orgueil, superbia, et lui donna le ti

uncti malt. Sous la

tyrannique autorité- de l’orgueil, les sept autres ices -..lit comme autant de lieutenants qui cornmai toute l’armée des péchés, ce ^ont la raine gloire, 1, -nvie, la coi’fit, la tristesse, Vavarice, la gourmandise .Mi, rai., I. XXXI, C. xiv,

/’. /.., t. l.xxvi. col. 620 - | C’est, a peu de chose ; la liste île Cassien, mais dans un ordre inverse. Voir t. ii, col. 1690.

A partir « lu vir siècle, les auteurs ne firent guère que reproduire la classification de Cassien ou celle de Grégoire le Grand. S. Colomban, Inst., 17. /’/.., | t. i.x.xx, col. 259 ; s. Eutro to riliis,

col. 9-1 i ; S. Boniface, Honiil., vi. /’. /.., t. l.vxxix, col. 855 ; S. Pirmin, d/id., col. 1036 ; le PénitentieJ de Mersebourg, de la fin du vue siècle, dans Schmitz, Die Bussbùclier, t. i, p. 700 ; celui du manuscrit I vers 800, tl’id., p. 707 ; Alcuin (7 804. Liber de virtutibus et vitiis, c. xxvii sq.. /’. L., t. Cl, col. 032 sq. ; Théodulphe d’Orléans 1788-822’. Capitula, c. xx.vi. P. L., t. cv. col. 201 ; cl. Capilulare, ibid., col. 217219 ; le concile d’Ansa (994), can. 31, Mansi. t. xix, col. 188-189 ; le prone du xie siècle, publié par dom Morin, Revue bénédictine, octobre 1905, p. 020, s’inspirent de Cassien. tandis que saint Isidore de Séville (7’Differentiarum, 1. II. n. 161 sq.. /’. L., 1. i.xxxiii, col. 96 sq. ; Halitgaire de Cambrai, Pxiiitentiale, I. I, c. 1, P. L., t. cv, col. GJ7 sq., dont le Pénitentiel parut entre 817 et 831 ; Leidrade de Lyon, Epist., ii, 19, P. L., t. xcix, col. 881 ; le pseudo-Egbert, Pxiiitentiale, c. 1, dans Schmitz, op. ut., p..">75 (2 « partie du ixe siècle), adoptent la liste de saint Grégoire le Grand. Cette dernière devait finir par prévaloir dans l’École, grâce à l’inlluence de Pierre Lombard, le Maitre des Sentences, qui, après Hugues de Saint-Victor, l’avait faite sienne. Sent., 1. III. dist. XLII, n. 8 sq., P. L., t. cxcii, col. 753754.

Nous venons de citer divers Pénitentiels. On désigne sous ce nom les recueils canoniques destinés à guidée les confesseurs dans l’accomplissement de leur office, soit pour procurer l’intégrité de la confession, soit pour appliquer à chacune des fautes accusées une pénitence proportionnée à leur gravité. Ces manuels tirent leur apparition au plus tard dès le vie siècle dans le monde celtique et anglo-saxon, qui ne connut jamais la pénitence publique. Cf. lioudinhon. Sur l’histoire de la pénitence, dans la Bévue d’histoire et de littérature religieuses, t. Il (IS97), p. 196 sq. ; P. Fournier. Éludes sur les Pénitentiels, ibid., t. vi (1901), p. 289. Voir PÉNITENTIl

On conçoit que des ouvrages de ce genre aient suivi un ordre régulier dans la fixation des péchés, afin d’en faciliter l’examen, tant pour le confesseur que pour le pénitent. Les premiers Pénitentiels se taisent cependant sur le mode de procéder du confesseur : mais à partir du IX’siècle les manuels recommandent aux minide la pénitence d’interroger, au besoin, le coupable qui se présente à leur tribunal : « Que le prêtre, dit Théodulphe d’Orléans, ait soin d’en u mère r au pécheur chacun des huit vices capitaux et de lui faire avouer sur