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COMPLICITÉ — COMPRÉHENSIVE SCIENCE)

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Toutefois, lei commentateurs te partagent, quand il lutiuii i tsl valide, quoique

le pénitent fûl de bonne foi et bien disposé, SI on’en tenir i la lettre de la loi promulguée par Benoit XIV, const. Sacramentum pœnitentia ?, il but, avec aombn de théologiens, conclure à la nullité absolue de I sacramentel. Sublata propterea Illi, ipso jure, quacumque auctoritale <"’qualenxcumque penonam ab hujumiodi culpa absolvendam, adeo quidem « t absolu tio, si quatn inipertierit, nullaatqv mninorit,

tanquam impertita a tacerdote’/< « j facultate ad valide absolvendum neceuaria prit* existit, quant ei j, r, prsesentet ha » nostras adin intendimus. La déclaration de nullité est radicale, l’incapacité du confesseur formellement dénoncée. Ce do nobstant, d’autres auteurs se prononcent pour la validité, à raison de la bonne foi des intéressés et du danger du salut des âmes, dans le cas contraire. Les uns, comme les docteurs de Salamanque, tiennent que le confesseur, dans ce cas, absout directement des fautes ordin ;. et indirectement de la prévarication commune. D’autres n’admettent l’incapacité légale que pour le cas de mauvaise foi, de témérité présomptueuse. Car, selon la constitution de Lienoit XIV, il s’agit de sévir contre ceux qui abusent criminellement du sacrement : qui, dxmonis, polius quant Dei ministri… aninvis in profundum iniquitatis baratlirum nefarie submergunt. Ces termes, pas plus que ces expressions du même document, qui secus facere ausus fuerit… qui excipere (complicis confessionem) audeat, ne peuvent convenir L celui qui absoudrait le complice par inadvertance.

8. Comme sanction des régies établies en la matière, un confesseur ordinaire, non muni de pouvoirs spéciaux, ne peut absoudre le confesseur qui a violé ces interdictions rigoureuses. Naturellement, il ne s’agit pas de l’article de la mort, où toute réserve cesse. Il n’est pas question non plus de cette situation spéciale du confesseur, en instance d’absolution auprès du saintsiège, et provisoirement relevé conformément à la décision citée précédemment. La difficulté d’application de cet interdit se présente, lorsqu’il s’agit d’un curé ou d’un vicaire que les nécessités du ministère appellent au confessionnal. Atteint par la censure pour absolution de complice, peut-il, à raison de cette urgence, de la crainte de scandale ou de diffamation, être relevé de l’excommunication encourue ? Plusieurs commentateurs le nient, parce que, devant les défenses formelles du saint-siège, il doit s’exciter à la contrition parfaite, et se mettre ainsi en état d’exercer son ministère, en attendant de s’adresser à Rome. Toutefois, d’après un sentiment que saint Alphonse de Liguori trouve plus probable, un simple prêtre peut alors l’absoudre indirectement, à l’ellèt de conférer ou de recevoir les sacrements. Theol. moralis, De eucharistia, 1. VI, n. 265, q. m. Il s’agit en effet, ici encore, d’une nécessité très grave devant laquelle les règles générales fléchissent. Si, après s’être excité à la contrition parfaite, l’excommunié peut, dans une circonstance exceptionnelle, recevoir la sainte eucharistie, pourquoi, en vertu du même principe, ne pourra-t-il pas bénéficier de l’absolution sacramentelle ? Il devra ensuite recourir au saint-siège, ou à l’ordinaire si ce dernier est muni d’induits spéciaux.

Santi-Leitner, Prxiectiones juris canotiici, 3e édit., Ratisbonne, 16 !  ! >. I. V, Appendix in l. V Decretalium ; Ferroris, Prompta bibliotheca, v* Complex peccati ; Bucceroni, Comment, m const. Sacramentum pxiiitentim ; S. Alphonse do Liguori, Theologia moralis, I. V, Malinos, t. vi ; Sabetti, I

théologies moralis, 16e édit., Ratisbonne, 1902 ; Revue des sciences ecclésiastiques, t. lxiv ; Nouvelle revue théologique, Tournay, t. i, iii, x, xi, xiii, xiv, xxii ; Pennachi, Com as tedii, appcridix i,

i i, I’i., ai ]*ndu ix : 1

i.uiii, Theologia br. vii, Di

B. DOLHAGAJUY.

    1. COMPRÉHENSIVE (SCIENCE)##


COMPRÉHENSIVE (SCIENCE). I ou

(.iin.n tance d un objel donné est dite par opposition h celle qui se trouve seulement « y

ive. Le mot s’applique i l’idée ou concept, comme i la proprement dite. — I. Notion générale.

H. Caractère spécifique. III. Espèces multiples selon les divers sujets. IV. Significations diverses. V. iJitlérents

sujets.

I. Notion Générale.

Quand par l’ai

ou de connaissance, un sujel doué d’intelligence, tout en atteignant réellement son objet, ne l’embrasa adant tout entier, il le s., isit incompb lement, (tellement ; il l’appréhende sous certains rapports i ment. Une telle science ou connu

appréhensive. La psychologie, qui observe l’homme en t.inl qu’âme spirituelle, la physiologie, qui l’étudié comme corps vivant, l’anatomie, qui expose sa structure, sont des sciences appri’hensjes. r.ir aucune d’elles n’enveloppe l’homme tout entier. Klles sont telles encore, parce que ni l’une ni l’autre, si parfaite soit-elle, n’arrive à embrasser tout entier même l’objet spécial de ses recherches.

Au contraire, quand le sujet connaissant saisit l’objet dans tout son être et quand il épuise son intelligibilité, il l’enveloppe complètement et le comprend totalement. Une telle science ou connaissance, à la différence de la précédente, est vraiment compréhensive, selon une image empruntée au monde matériel et sensible. Là, en effet, deux quantités étant données, si l’une mesure ou embrasse l’autre selon toutes ses dimensions et dans toute son étendue, nous disons qu’elle l’enveloppe, la contient ou la comprend.

II. Caractère spécifique.

C’est donc l’objet entièrement connu qui donne à la science compréhensive son caractère spécifique. Sans doute, puisqu’il s’agit deconnaissance, l’analyse peut distinguer deux éléments nécessaires. L’un est objectif : il faut que l’objet soit saisi dans toute son étendue intelligible ; l’autre est subjectif. : il faut que la faculté connaissante offre une vigueur, une intensité de pénétration proportion ! cette intelligibilité objective. L’idée seule de compréhension emporte ces deux éléments. Mais ce sérail abuser de la distinction que de proposer la science compréhensive ratione exlensionis et la science compréhensive ralione intensionis. L’intensité proportionnelle de l’intelligence est bien la condition sine qua non de la compréhension, mais celle-ci se détermine et su mesure à l’objet seul, en tant qu’il est ou n’est pas embrassé de façon adéquate. Un objet se trouve compris, écrivait saint Augustin, quand rien de lui n’échappe à la connaissance : Totunt autan comprehenditur videndo, quod ila videtur ul nihil ejus lateal videntem. EpitU, cxlv, c. ix, P. L., t. xxxiii, col. 606. Précisant sa pensée en ce sens, Suarez conclut de même : Si cognilio liabct cam perfectiotum et claritatem quæ sufficit ad cognoscendum objectum ex parte ejus exacte et perfecte…, talis cogmtio est vera comprehensio. In 111" » , q. x. a. i, disp. XXVI, sect. I, n. II. Cf. S. Thomas. Hum. theoL, 111’, q. x. a. ï : q. xii. Cont. gent., I. III, c. i.v, lvi.

Il suit de là que la nature ou le mode de la connaissance ne touche aucunement au caractère spécifique de la science compréhensive. Que la science soit d’intuition ou d’abstraction ; qu’elle soit acquise ou infuse, divine, angéliqne ou humaine, elle est compréhensive, pourvu qu’elle saisisse intégralement SOU objet, bien qu’à sa manière.

III. Espèces m i unis selon les divers si-jets. — Il importe cependant de l’observer : il peut y avoir, il y