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COMMUNION EUCH IRISTIQUE FRÉQUENTE]

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in.’j, i, ni iui n ligh ml la eommu Dion quotidii une, elli i doivent tre averties de communier sus jours ii x -, [ur ; de l’ordre. Si qum vero puritate mentit eniteani et ft piritui lia

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itlatur. D’ailleurs, que les prédicateurs, en exhortant le » fidèles i la communion fréquente, leur recommandent en même temps de j préparer avec beaucoup iin. Enfin, que l’évêque n’épargne aucun effort pour que tout soupçon d’irrévérence ou de scandale dans la réception de cet auguste sacrement soit écarté. Analecta /mis pontifiai, ’Bérie, col. 789 sq. Les Analecta rapportent aussi la demande de l’évêque et deux vota des consulteurs.

2. L’enseignement théologique continue à louer la communion fréquente ou quotidienne. Mais un certain nombre de théologiens en rendent l’accès difficile par une étroite réglementation, tandis que d’ardents propagateurs de la communion quotidienne ne se défendent point toujours de quelques exagérations répréhensibles ou du moins y donnent occasion.

a) Parmi les théologiens qui limitèrent alors la communion fréquente, l’on doit citer les théolof jésuites, lidcles à la règle xxvt » des Requise sæerdotum : Ut l’iiim est ad fréquenter conimunicandum fidèles exhortari, ita quos ad id propensos oiderinl, admonere debent ne crebrius quam octavo die dont, prxserlim si matrimonio sittt conjuncti. Saint Ignace, en présence des graves inconvénients auxquels pouvait exposer un trop brusque changement dans les coutumes des fidèles si malheureusement déshabitués de l’eucharistie, avait recommandé une grande prudence dans la fréquence de ce sacrement. Kn conséquence, l’on s’était accoutumé à exhorter les fidèles à communier au moins tous les huit jours. En 1559, cette coutume fut consacrée par un règlement de Laynez recommandant à ses religieux de ne permettre la communion quotidienne qu’à des âmes vraiment saintes et de veiller à ce que, dans l’administration et la réception du sacrement, rien ne choquât les simples. Ce règlement devint bientôt la règle XXVI e. Nous n’avons pointa exposer ici son histoire nia indiquer les raisons qui ont occasionné sa longue persistance. Observons seulement que des dispenses furent plusieurs fois accordées par les supérieurs, quand les circonstances ambiantes ne leur paraissaient point s’opposer à une communion plus fréquente. Mais, quoi qu’il en soit de l’histoire de celle règle, il n’est guère douteux qu’elle ait porté beaucoup de théologiens jésuites à réglementer la communion Iréquente surtout pour les laïques et à justifier cette réglementation par des raisons théologiques. Cette influence semble particulièrement manifeste chez le cardinal Tolet, Suarez et Lugo.

Le cardinal Tolet (-j- 1596) limite très strictement la fréquence de la communion pour les laïques, non suivant la perfection de leurs dispositions, mais selon leur connaissance de ce sacrement et le temps qui leur est laissé pour vaquer aux choses divines. A ceux qui ont une connaissance moindre de cet ineffable mystère, la communion mensuelle peut suffire, jusqu’à ce qu’ils soient mieux instruits par le don d’intelligence et de sagesse divine. A ceux qui ont une connaissance plus grande, mais sont absorbés par le soin de la famille et les affaires séculières, il suffit de communier tous les quinze jours. Si cependant, bien qu’occupés par les affaires, ils n’en étaient guère distraits, il leur serait avantageux de communier ions les dimanches. Instrur ctio sacerdotum ac pœnitenlium, 1. I. c. rrv, Venise, 1667, p. r>i ; i sq. Bien que Tolet ne prenne point les dispositions de l’âme comme bas.’de sa réglementation de la communion, il détermine ce qu’elles doivenl être. Il laisse entendre que le veniale in proposito ou

habituais 1. peeeawtdi venialiter, en d’autres

tenues, l’affection au péché réniel, empêche le fruit de la communion fréquente, in Sum. theol. 8. Thonut atio, In ni-, q. lxxx, » . 1°. Rome, 1870, t. iv, 1. croyons-nous, la première affirmation théologique de la nécessité de l’exemption de toute affection au péché véniel pour obtenir le fruit de la communion fréquente.

La foie ouverte par Tolel fut suivie par les théologiena subséquents. Selon truques. le

plus approuvé est que la communion plus qu hebdomasoit bien rare et réaei ; I une

vertu éprouvée et que la communion quotidienne

ime et paucissimis. Le jugement doit toujours en être laissé aux confesseurs pieux et do’In III-, q.LXXX, a. M. disp.CCXiV, q.cui, n.28. Vasques ne mentionne point la nécessité d lemption

d’affection au péché véniel. Suarezf/j- 1617), solidement prouvé qu’il est en soi meilleur de < munier plutôt fréquemment que rarement, établit qu’on aura bien rarement à conseiller une communion plus qu’hebdomadaire. C’est ce qu’enseignent les leurs, ce que pensent les hommes prudents, ce qu indique l’usage commun dans l’Église, lout en tenant compte de la diversité des âmes et des états de rie, on ]> ut facilement suivre cette règle ferc in omnibus qui timoratam conscient iam habent. Le reste doit laisse’- à la prudence des confesseurs’t des pasteurs. In l]l iiii, q. lxxx. a. 11. disp. LX1X, q. LV, n. I

Les auteurs subséquents enseignent également que la communion hebdomadaire seule doit être habituellement concédée aux laïques ou que la communion quotidienne ne doit être concédée qu’à un liés petit nombre. Laymann (fl635), Theologia moralit, I. V, tr. IV, c. v. n. 7, Lyon, 1654, p. 87 sq. ; Lugo († 1660), De eucliaristix sævamento, disp. XVII, n. 27. On sait avec quelle insistance Lugo défend la règle xvj f contre les efforts de Marzilla : Frustra tanien talem tpenx de nostra Societate concejiit, quod Iam facile dissuaderetur ab eaopinione quam a primis ]>arentibus adeo prudenter intbiberat. Loc. cit., n. 15. Il est facile de constater que les auteurs ascétiques de la Compagnie de Jésus gardent alors la même discrète réserve relativement à la communion fréquente surtout chez les laïques.

La formule de Tolet, Suarez et Lugo fut adoptée par plusieurs autres théologiens de cette époque, notamment par saint François de Sales. Le saint docteur, s’appropriant la pensée de Gennade, encore attribuée a Augustin, déclare qu’il ne loue ni ne blâme la communion quotidienne. Il déclare même qu’il n’est pas bon de la conseiller généralement, parce qu’elle exige une disposition fort exquise. Dépassant même la pensée de Gennade, il exige pour la communion hebdomadaire, outre l’absence de péché mortel, l’absence même de péché véniel, quand Gennade dit simplement : in lame » mens in affeclu peccandi non sil, ce qui exclut seulement l’affection au péché mortel. Avec cette absence d’affection au péché véniel, l’on peut utilement communier plus souvent que le dimanche, si le p> rfl spirituel le trouve bon. Mais, pour communier tous les jours, il faut en outre avoir surmonté la plupart des mauvaises inclinations et que ce soit par avis du père spirituel. Introduction à la vie dévote, part. ii, c La même doctrine esi généralement suivie dansdivi lettres spirituelles. Un peu plus tard. Bonacil limite aussi la communion des laïques à une fois par semaine. De sacraniento eucharisties, disp. IV. q. vii, p. 11, n. 16, Opéra, Lyon, 1684, t. 1, p

h) Cette période compta aussi de nombreux défenseurs ou apôtres de la communion quotidienne, particulièrement en Italie et en Espagne. En Italie, l’on doit mentionner nommément saint 1 bilippe de Néri