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ce] I.int vr.iii’pour i * 1 1 communiant, quia dévote

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termine par un blâme adressé aui nombreux pn qui, de son temps 1 1 même dans I n ligieux,

li ii.ii, ni facili mm ni de la célébration de la mi sous pn texte de révén nce pour ce divin sacrifice, mais m réalité par tiédeur et par négligent e. < Ibservons « ! *-, coin nu- ^.lini Antonin, Denys reproduit, Bans aucun correctif, l’appellation de communion fréquente appliquée

i la communion mensuelle par Albert le Grand, lu IV

Sent., dist. XII, q. v, Venise, 1584, t. IV, ». 164 Bq.

Gabriel Biel (fl495), In IV Sent., dist. XII, q. ii, i. iv sq., reproduit Gdëlement l’enseignement de saint Thomas et de Durand de Saint-Pourçain.

Au xvr siècle, pendant que renseignement doctrinal de Cajétan (y 1534), In 1 1 /"’, q. i.xxx, a. 10, el de Dominique Soto (fl560), In IV Sent., dist. XII, q. i, a. 10, reste celui de saint Thomas, les régies pratiques telles

qu’elles sont tracées par Solo et A /]>i fin- 1 t.i sont à pi u prés relies que traçait au siècle précédent saint Antoiiin de Florence.

Suivant Dominique Soto, les prêtres et les religieux. dummodo intégra tint et probatæ vitss, peuvent sans aucune témérité célébrer la messe chaque jour, m n modo nulla est temeritatis effigies, venttn estreligionis exempltim quotidie celebrare. Les religieux qui ne sont point prêtres ne communient de fait que deux lois par mois, pour cette raison que l’on ne peut convenablement exiger que tous communient plus souvent et qu’il y aurait inconvénient pour la réputation des autres, si quelques-uns seulement s’approchaient du sacrement plus fréquemment. Quant aux séculiers, s’il se trouvait parmi eux quelque personne, et probitate et modestia insignis, nulla est irreverentia, imo deceret forte semel in hebdomada communicare, crebrius autem nullatenus approbare possem. Mais d’une manière générale, aux séculiers qui dans l’état du mariage vaquent à leurs affaires, Soto ne permet la communion que tous les quinze jours, même en l’absence de fautes mortelles. Il en donne ces deux raisons qu’il trouve lui-même peu convaincantes : les embarras provenant de l’état du mariage, du soin de la famille et qui s’opposent à la ferveur de la charité, et surtout l’inconvénient de permettre à ces personnes une communion plus fréquente que celle des religieux non prêtres. Pour ceux qui sont habituellement hésitants entre le péché et la vertu et tombent assez souvent, bien qu’ils se relèvent presque aussitôt, non est sanum contilium quotidie ad sacramentum accedere, etiamsi sinl sacerdoles. In 1 V Sent., dist. XII, q. I, a. 10, Douai, 1613, p. 300 sq.

Suivant Azpicuelta ou Navarrus (j- 1586), si l’on constate pratiquement que la célébration ou la communion quotidienne augmente la ferveur de la dévotion envers Dieu sans diminuer le respect envers ce sacrement, on doit s’en approcher chaque jour ; sinon, l’on doit quelquefois s’abstenir pour exciter sa dévotion et son respect. Azpicuelta observe que les laïques les plus religieux devraient communier tous les mois, bien que la communion pascale suflise pour l’accomplissement du précepte. Enchiridion sive manuate confessariorum et psenitentium, c. xxi, n. 59, Rome, 1590. t. I, p. 306 sq.

Les règles pratiques tracées par Soto et Azpicuelta, comme celles de saint Antonin au siècle précédent, mettent à nu un des grands maux de toute cette période, l’excessive rareté des communions parmi les laïques et leur fréquence trop restreinte même dans les ordres religieux. La cause de ce mal n’était point le llécli ment de la doctrine, mais la profonde négligence du clergé, dont les ordres religieux eux-mêmes ne surent

poinl se défendre entièrement.

L’abandon général de la communion se manifeste

particulièrement dan

ni admis i la communion quotidiens « i*i avec les plus gr ; u om muniaient que chaque semaine ou m ment. Dalgairns, La’.', ..iii.. P t. i, [). i’, sq. ; Lejeuni

tique de la tainle communion, Paris, 1900, p. 1°

Cependant vers la On de cette période comm une n n tissance de » ie eucharistique, particulii n n en Italie avec saint Anto iria, fondateur

li rcs réguiii i - de Saint-Paul aiol

Cajétan de Vicence, fondateur des Ihéatins h ! 541 Burtoul avec saint Ignace de Loyola et ses prem

pagnons ou disciples. Parmi les nombreux* de la profonde estime d Ignace pour la communion fréquente on quotidienne, i u particulièrement s ;, lettre du "> novembre 1543 a une reli§ reloue, ’| heresa Rejadell, et l’opuscule De frequenti usu

tiee, lioiue. r, "’piration d’Ignace et reproduisant sa véritable p< : eucharistique.

Dans sa lettre du 5 novembre 1543, Ignace s’exprime ainsi : En la primitive Église tons communiaient tous uis. Depuis ce temps, il n’existe aucune décision ni verbale ni écrite de notre ne re la sainte Kglise, aucun enseignement des saints docteurs qui empêche les personnes qui y sont inclinées par leur dévotion de communier tous les jours. Saint Augustin dit, il est vrai : communier Ionles jours je ne le loue ni le bl.’uue ; et, en un autre endroit, il exhorte tous les lidc’. communier chaque dimanche, mais il dit plus loin au sujet du corps sacré de Jésus-Christ Notre-Seigneur : ce pain est quotidien, vivez donc de manière à pouvoir le manger chaque jour. Tout cela posé, établi, quand même on ne verrait pas en soi d< - signes de disposition tellement bonne, quand même des intentions tellement parfaites ou des impulsions tellement sûres ne nous porteraient pas à communier, la bonne, l’excellente décision en cette matière, c’est le dictamen de la propre conscience. Je m’explique. Tout ce qui ne nous est pas interdit est permis d.ms le Seigneur. Vous supposant donc exemple de péchés mortels clairs ou que vous puissiez tenir pour tels, si vous juge/, que la communion quotidienne donne à votre âme plus de secours, l’enflamme davantage de l’amour de notre créateur et seigneur, si vous avez appris par expérience que ce très saint manger spirituel vous sustente, vous calme, vous apaise, qu’il vous conserve et vous augmente, qu’il vous fait mieux marcher dans la voie du plus grand service, louange et gloire de Dieu et que pour tout cela même vous désiriez la communion, n’en doutez pas, il vous est loisible, il vous est meilleur de communier tous les jours. »

L’opuscule De frequenti usu sacramenti eucharistiæ, écrit par Salmeron (+ 1585) et Christophe de Madrid ou Madridius (jl573), sur la demande de saint Ignace, soutient directement cette simple thèse que communier dignement tous les huit jours au moins est plus utile que de s’en abstenir. Mais, malgré quelques prudentes réserves conseillées par les vives oppositions pratiques que l’on rencontrait à cette époque, il est manifeste que les aspirations de l’auteur se portent vers la communion quotidienne. Suivant lui, l’état de grâce suffit pour rendre cette communion fructueuse, bien que le fruit soit d’autant plus abondant que les dispositions sont plus parfaites. Ces dispositions plus parfaites on doit d’ailleurs les chercher dans la fréquente communion, car il n’y a point de plus facile moyen de se bien dispos ce sacrement que de le recevoir fréquemment. Même pour les laïques engagés dans l’étal du mariage rien ne laisse supposer que la communion quotidienne est peu opportune. Quant aux personnes dévotes, tant sécul que religieuses, la communion quotidienne est jugée