Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/259

Cette page n’a pas encore été corrigée

MMUNION EUCHARISTIQUE [DOCTRINE GÉNÉRALE

196

été, m effet, condamné par le concile d’Ilipp ean. i. Ifanii, i ni, col. 919, dont la décision a c té renouvelée au lll’concile de Carthagi n. 5,

col. B05, et en H9, can. 23, ibid. col. H8. U cadayrea De peuvent ni recevoir, ni manger cette nourriture. La même prohibition étail encore portée parle synode d’Àuxerre 588. can. 12, Manai, t. ix, col. 913,

par le c : ile m TruUo (692, can. 83, Manai, t. xi,

M3, ’i par les Statuta de saint Bonilace (745 n. -jo. Manai, t. xii, col. lis."). Elle eal reproduite dans la collection d’Angelramme sous le titre de canon 19 de Carthage. /’. /.., t. xcvi, col. 1049. Elle eal aussi commi ni’idans lis recueils dea conciles grecs par Balsamon et Zonaras, P. (’., t. cxxxvii, col. 792-793. I pratique dérive probablement de la coutume, constatée i n divers lieux au iv « Biècle, de donner la communion aux mourants, de telle sorte que l’eucharistie était encore dans leur bouche quand ils rendaient l’âme. Voir Viatique, t-t cardinal Rampolla, Santa Mclania giure, in-fol., Home, 1905. p. 254-256. Lorsque ce dernier viatique n’avait pu être donné aux mourants avant leur dernier soupir, il était peut-être placé dans leur Louche même après leur mort. La communion des morts ne doit pas toutefois être confondue avec celle d’enterrer l’eucharistie avec les morts. C’était la coutume de déposer une hostie consacrée sur la poitrinévéques lors de leur sépulture. La Vita (apocryphe) de saint Basile, c. iv, P. G., t. xxix, col. cccxv, rapporte que le saint évêque voulut être enseveli avec la troisième partie de la communion qu’il reçut peu d’instants avant sa mort. Saint Benoit lit placer une hostie sur la poitrine d’un jeune religieux qui était mort sans avoir communié et dont le cadavre avait été rejeté plusieurs fois hors du sépulcre ; après quoi, le corps reposa en paix. S. Crégoire le Grand, IHalog., I. I, c…iv, /’. L., t. lxvi, col. 182. On constate encore l’existence de cet usage jusqu’à la iin du VIIe siècle. On en trouve une allusion dans le sermon ccxi.viii, faussement attribué a saint Augustin, n. 4, P. L., t. xxxix, col. 2205.

3. Il n’est pas nécessaire non plus de démontrer que le communiant doit être baptisé. Saint Justin, Apol., i, n. 06, P. (i., t. vi, col. 428, déclarait déjà que seuls les chrétiens baptisés pouvaient participer aux saints mystères. Au ive siècle, les Canons d’Hippolyte, can. 206, et la Constitution ecclésiastique égyptienne, qui en dépend, recommandaient aux clercs de veiller avec soin à ce que seuls les fidèles reçoivent la communion. Achelis, Die Canones Hippolyti, dans Texte und L’nlersuchungen, Leipzig, 1891, t. vi, p. 119. Cependant, si un non-haptisé avale une hostie consacrée, ne communie-t-il pas ? Très certainement il mange le corps du Christ, mais d’une façon purement matérielle qui ne produira en lui, quelles que soient ses dispositions, aucun effet sacramentel, c’est-à-dire aucun effet ex opère operalo. Aussi l’Eglise n’a jamais donné l’eucharistie même aux plus fervents de ses catéchumènes.

4. Les enfants baptisés n’ayant pas encore l’âge de raison peuvent recevoir l’eucharistie avec fruit. — a) L’usage de communier les enfants aussitôt après leur baptême a été pendant très longtemps en vigueur dans une grande partie de l’Église. Il est mentionné par saint Cyprien, Epist., LXin, ad Csecilium, n. 8, P. L., t. iv, col. 380, par le sacramentaire de saint Grégoire, /’. /.., t. lxxviii, col. 90 ; cf. col. 347 ; par l’Ordo romanut 1, n. 46, ibid., col. 937-958, et pour la France par Robert Paupulus, qui écrivait au xii° siècle que le prêtre devait administrer l’eucharistie aux nouveau-nés en trempant son doigt dans l’espèce du sang pour le leur faire sucer. Postérieurement encore, Pascal II prescrivait de ne communier les enfants que sous l’espèce du vin. A Carthage, au llle siècle, il en était déjà ainsi. S. Cyprien. De lapsù, c. xw. /’. L., t. iv, col. 184-485 ; s. Augustin, Epist., XCVHI, 4, /’. L., t. xxxiii, col. 361. En Orient.

la menu continue était ob ser vée et l’eat encore snjoord nui. Denzinger, RUut orientaUum, t i, lubaptittno,

Pargoire, L’i tzanline da 521 à847, Pai

1905, p. 95 Là s i niants communiaient au ; ors

du jour de leur baptémi nlutn h. N. J.-C,

édit, Rahmani, Mayei p. 47. Voir Connut

les deux i ode de Ircves 1231

fend de donner aux petits enfants la communion, pas même une hostie non cou l. t. xxui,

col. 2H. Celui de Bordeaux | liVj interdit de U Dr dooni r .us une hostie consacre ; on peut leur donner un pain commun bénit Can. 5. Mansi, ibid est naturel de rattacher à cette coutume celle de doi aux enfants les restes de l’eucharistie. On taisait ainsi nstanlinople au témoignage de Nicéphore, // E., I. XVII, c. xxv, P. a., i. cxi.vii.col. 2>o, en France lement, comme le prouve le 6e canon du II « concile de Maçon, tenu en 5K5. Mansi, t. IX, col. 952. Cet us disparu dans l’Église latine vers le xiue siècle. Au U de saint Thomas il était partout aboli. Suin. theol., III’. q. i.xxx, a. 9, ad 3um. Cf. de Lugo, disp. XIII. sect. ii, n. 1199. — b) Déjà au xviie siècle, les théologiens mettaient communément que les enfants sont capables de recevoir l’eucharistie : on peut « lire qu’aujourd’hui cette doctrine est unanimement enseignée. Elle repose sur une double preuve. — C’est un principe général que les enfants peuvent recevoir validement tous les sacrements excepté ceux dont la nature spéciale exige raison. Ces derniers sont au nombre de trois : la j tence. l’extrèrne-onction qui supposent que le sujet a commis quelque péché actuel, et le mariage pour lequel le libre consentement des contractant.’lellement

requis. Du reste, si l’on considère la nature de l’eucharistie, la capacité des enfants baptisés par rapport à ce sacrement ne peut faire de doute. Il est le sacrement de l’alimentation spirituelle ; que faut-il de plus pour en ressentir les effets que d’être né par le baptême à la vie surnaturelle ? — b Les théologiens arguent de la pratique ancienne d’une grande partie de l’Église. Si, en tant d’endroits différents et pendant tant de siècles, on a donné la communion aux enfants, c’est évidemment dans la persuasion qu’elle leur était profitable. — c) Parmi les théologiens modernes, le D 1 Oswald a cru devoir s’écarter de l’opinion commune. Die dogmatische Lettre von den Sakramenten, 5’édit.. t. i. p. 613. D’après lui, une certaine intention est nécessaire pour recevoir validement les sacrements. Oui, chez les adultes, mais le baptême, la confirmation et l’ordre ne peuvent-ils pas être validement conférés aux enfants ? alors pourquoi pas l’eucharistie ? L’explication que le même auteur donne de l’ancienne pratique n’est pas plus heureuse. On voulait, dit-il, édilier les fidèles en leur montrant que ces enfants étaient de vrais membres du corps de Jésus-Christ. Soit, mais les fidèles devaient nécessairement croire en outre que la communion produisait chez les enfants les mêmes effets que chez eux. d’autant plus que les catéchumènes n’y étaient pas admis. Pouvaient-ils admettre que l’Église voulait les édilier en les trompant.’Puis, l’Église se serait montrée peu respectu vis-à-vis de l’eucharistie en l’administrant dans des conditions où l’ellet propre de ce sacrement ne pouvait pas être produit. Le D’Oswald avance, il est vrai, que l’eucharistie sanctifiait les enfants à la façon d’un sacramental, mais cette explication laisse subsister tout. raisons précédentes. L’erreur des fidèles eût été la m< et l’Église n’en aurait pas moins montré peu pour l’eucharistie en communiant les enfants, puisqu elk aurait pu leur assurer les mêmes effets au moyen de ses prières, des bénédictions et des autr. - - Ml

proprement dits, ou encore, si l’on veut, par le simple contact de la sainte eucharistie.

5. C’est un principe général que les adultene rvent validement les sacrements nue s ils en ont eu l’m-