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430 COMMUNION DES SAINTS ISPECT DOGMATIQUE ET HISTORIQUE 410

Bartoul à la prière’'.’*'>

1 wi. ii. 7. édit. Ilarti I. dan

tel., Vie 1868, I m /-, p. 833 < : toil une coutume

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(il nos inviceni foveamus, etutodiamua, <"memus. Oremu* pro lapait ut erigantur, orem "- /si, , , , t, tn, s…, Epist., xxx, n. < ;. Hartel, ib <’.. p. 561, ’t saint Cyprien lui-même noue transmet équivalemment l.i formule de Voremus pro inviceni, dana sa lettre au pape Corneille : Mémoires nostri invieem timut, concorde » atque unanimes, utrobique pro nobis semper nw. Epist., i. n. >, Hartel, ibid., p. 694. L’application faite : « u x pl. heure du mérite des bonnes œn ci spécialement’lu martyre est nettement établie, bien que la rétribution finale soit remise au jour même du jugement, lii, minus orandus est, Dominas nostra satitfactione placandus est…Credimusquidem posse apud judicemplurimum marlyrummeritætoperajtuloruni, sed ciim judicii dies venerit. De lapsis, c. wii, Hartel, ibid., t. m a, p. 219. Entre lis justes, cette mise en commun des liims spirituels est l’ondée sur la charité, dont lus salutaires effets ont lieu de s’exercer surtoi t du haut du ciel. Epist., i.x, n. 5, Hartel, ibid., t. m, p. 69’i ; De habitu virginum, c. xxiv. Hartel, ibid., t. in a, p.’21)1. Cf. L. Atzberger, Geschichte der christlichen Eschatologie, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 534538.

3. Constitution de la doctrine.

a) Église d’Orient.

— Bien que l’esprit oriental se soit toujours montré plus enclin à décrire les aspects extérieurs de l’Église que sa constitution interne, il n’est pas impossible de retrouver dans la doctrine des Cappadociens et des docteurs grecs contemporains une conception très nette des relations mystiques établies entre les membres de l’Église. Les formules sont brèves, mais caractéristiques, et la doctrine de la communion des saints dans la prière et dans les œuvres bénéficie d’une façon manifeste de l’évolution imprimée, à la suite de la profession de foi nicéenne, au dogme de la Trinité.

La pensée de saint liasile est particulièrement explicite : elle relève étroitement d’ailleurs de la pensée d’Origène qu’elle précise et complète. La prière des uns pour les autres n’estplus mentionnée seulement connue un bienfait de pure surérogation, mais comme une commune nécessité. Aux évéques des Iles méditerranéennes qui dans des occurrences difficiles lui ménageaient leurs témoignages de sympathie, Basile oppose le grand principe de la solidarité chrétienne. Il ne faut pas dire que l’on n’a pas besoin des secours qui se puisent dans la communion avec les autres : Te ; jjuîv y.pEe’a rïjç ~sô ; £T£pou ; y.01v(.)v : a :. Epist., CCIII, n. 3, P. G., t. X.XXI1, col. 741. La prière est l’un de ces grands moyens d’assistance mutuelle ; tous les membres de l’Église, puisqu’ils font partie du même corps, se doivent entr’aider.’Eitpr r ToOjj.ev Tr, v aûiMivotav &|iô>v< Oi’6a(jL£v yàp 6tt… tïj ôtà Ti.iv e’jy/ôv por, 6cî"Ji J-eyx. irapéÇere r, u.îv èi toi ; àva- ; xaiorctTOtc xae’poe ; oçe/.o ;. Ibid. Il serait superflu de relever tous les passages où le grand évêque de Césarée implore l’aide spirituelle des autres Églises. Epist., ccxi.iii, ad episcopos Italos et Gallos, a. 1, /’.’.'., t. xxxii, col. 90ï ; Epist., cxxxviii, Eusebio epi Samosatorum, n. 2, col. 581. L’efficacité’de cette intervention surnaturelle et sa raison d’être proviennent de l’unité d’action et de la sympathie qui doivent relier l’une à l’autre, dans une bienfaisante réciprocité d’influences, les parties du même tout, qui est le corps du Christ. Wolvïx | ;.£v ôulo’j ffup.itVqpot tô (T’niia t<t3 XpiaroO £v T/j ÉvOTr, T ; TO’j IIvE’jjxaTo :. i’/'/r’i.’, :  ; Ô£ à---/-/-/.a : ’av : rv

Èz Ti".)’/ y_apiii|iâTO)v avTiSffibxrtv ùçéXeiav, Liber de Spiritii Sancto, c. xxvi, n. 61, P. (’.. t. vxxii, col. 181. Cf. Epist., i.xx, col. 133. Pour Origène, le principe de cette unité mystique n’était autre que les liens qui nous

I..llribuc à laclion

de’l il. prit-Saint. Ksi - a i’j'

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i. n. pl. col. 181. N< de t., communion

i Esprit.’EvoO|icQa ->, nerrà ro II.

lalibus, n. 1, col.

même principe que ent natunlle ment l’efficacité d< la prière eu commun, Mondai, reg. lvi, n. 5 ; ixi, n. 2, P. G., t. xxxi. col. 78."), et les avantagea de 1j vie commune pour l< Reg ils / — trætatm, interrog. vu. n. I, 2, col.’930. Entre l Eglise de La terre et la céli ilem

la plus étroite union l’Esprit de charité,

i plut i 1 1 deux Eglises n’en font qu’une seule, qui est la cité de Dieu. Jl v.)i-j.i -i, . », ’', > xtéaev aro tôjv LI1tepXOa|li(<d’ÎM / « U*MV >’./’: -> < a /)’.'..- ;, „, .-/_> -, < r. y, r, voetv eûq>pouvouivi)v Oirb -.’, , ; E-ippor, ; -. : ’. iyiov U lûrroç. Hom. in l’s. -v/i, n. i. P < ;., t. xxix. col. 121.

Saint Grégoire de Nazianze condense en une bi formule toute cette doctrine, en l’appliquant à l’action différente dea chefs qui gouvi meut et des lid’les qui doivent se laisser conduire : la coopération des uns s’harmonise avec celle des autres sous la direction de

1 Esprit-Saint de façon à n’avoir pour terme qu’un Christ, riverai àu.çÔT£pa : / i ; êva Xp19rô iruvap|M>XoYoû|ieva *aV suvriôéiieva IIve’ju.g[To ;. Oral., xxxii, de moderatione in disputando, a. ii, P. 6’., t. xxxvi, col. 185. Saint Grégoire de Nysse insiste particulièrement sur les rapports mystiques des élus et des fidèles. Laudalio S. Stephani, a. 2, /’. G., t. xi.vi, col. 732 : Vit" Ephrsem Syri, I’. (i., t. xi.vi, col. 849. Les mêmes pensées se retrouvent dans saint Cvrille de Jérusalem, (.’« /., xviii, n. 25, /’.’» '., t. xxxvii, col. i comme aussi dans saint Cyrille d’Alexandrie avec la doctrine, rigoureusement formulée, de l’incorporation au Christ par l’Esprit. *HvedU « 6a yàp àXXr, Xot{ t-ttuiijo : te Y£Ydva(i£v £v Xpiorû, « ruvEYii’pavTo ; f, |xâî /.x : |J.OVOVOU/l iTJvBeivTo ; ô : à toC évô ; /.-i : vi nâ<nv âfiou I Iv :, ’j ïto ;. In 1 ad Cor., c. xii, /’. G., t. i.xxiv. col. Nss sq. Cf. In Joa., l. XI, c. xi, P. < ;., t. i.xxiv. col. " » <>0 sq.

Les témoignages de saint Épiphane, Adv. loir.. 1. III, hær. i.xxv. n. 8, /’.’.'., t. xi.n, col. 513. et même de saint Jean Chrysostome, Hom., ii, in Epist. ad li n. 2, P. C, t. i.x. col. lui sq. ; Hom., il, in Epiât. // re/ Co)-., n. 1 sq., P. G., t. LXI, col. 396 ; Hom., xi.l. ii » Epist. I ad Cor., n. i sq., P. (.’., t. LXI, col. 360 sq., n’ajouteront plus que des nuances à cette doctrine universellement reçue. On peut voir toutefois par les homélies de saint Jean Chrysostome que le peuple avait quelque peine à saisir la raison d’être et le si ns profond de cette communion des mérites, surtout lorsqu’on lui conseillait de satisfaire pour les coupables devant la justice de Dieu. La faute de l’un était-elle donc imputable aux autres ? T : >££’. :  ; ë-spoç T, u.apT£. xotl àyo* Kevfrrjofe). Ni’:, r 1’*' 7’-. <7111yx-.’jvip -/a ilùmii ê : ’xt, v i/’/r.’/o :  ; iuih iruv5efiÉu.Evot. Hom., i. de pnrnitentia, n. 2, P. G., t. xi. ix. col. 280. Saint Chrysostome invoque la solidarité des membres : la tête se ressent de l’épine qui blesse le pied ; que le virus attaque un seul point, tout le corps se trouve contaminé. Ibid., col. 281. Cf. Théodoret de Cyr, Intcrpret. Epist. ad Rom., c xii. 5-7, /’. G., t. i xxxii. col. 188 ; Pseudo-D Dr cselesti hierarchia, c. ni. S I. 9, /’. G., t. iii, col. ! >">. 136 ; S. Maxime le Confesseur, Uystag c. i. /’.’'., t. xci, col. 668 ; S. Jean Hamas, ne, De fide orthod., c. xv. /’. G., t. xciv, col. 1168.

6) Église d’Occident. — La doctrine des Orientaux sur la communion des saints se rattache surtout à In théologie du Saint-Esprit ; celle des docteurs latins à la théologie de l’Église. De là les différences appan dans la conception >h) dogme. Mais les conclusions s<-nt Foncièrement les mêmes, plus abstraites et plus cinctes chez les Pères d’Orient, plus systématiqu