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CŒUR SACRÉ DE JÉSUS (DÉVOTION AU)

A cette Idée de recours e’i tpn qui i<.n]<.n i celle de repenlii. di n paralion el <i amende honorabW Après 1871, vient s’j joindre en l rance et Ile de relèveiii. nt par le Sacré Cœur. Il auflit de rappt 1er IV glise du

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laite ; i Para) en 1873 par un groupe de députés catholiques, en attendant la consécration nationale. Para] >t Montmartre, Montmartre surtout, allaient devenir un foyer vivant de dévotion au Sacré-Cœur. Que d’idées j ont germé ou s’) sont épanouies, de dévouement au s.ur. Cœur et de relèvement par ce Sacré-Cœur ! Que d’oeuvres sont sorties de la. ou vont b’j retremper !

Après l’idée de relèvement par le Sacré-Cœur, c’était l’idée d’hommage au Sacré-Cœur, hommage des individus, hommage surtout des groupes sociaux, en attendant l’hommage solennel de lu nation elle-même.

Une des formes de ce recours ou de cet hommage a été le drapeau du Sacré-Cœur. Le Sacré-Cœur laail demandé au roi par Marguerite-Marie. Lu France catholique du XIXe siècle a rêvé, ici encore, de reprendre l’héritage du passé’, tombé en déshérence. On sait comment l’image du Sacré-Cœur servit de drapeau à Patav et combien glorieusement il fut porté, en 1870, par les zouaves de Charette. Ce n’était pas le drapeau national, mais il le préparait, et peut-être il en donna l’idée. Celui-ci, le drapeau tricolore avec Sacré-Cœur sur la bande Manche, a fait son apparition à Montmartre le 21) juin 1890. Il était porté’par une délégation du Syndicat des employés du commerce et de l’industrie. Depuis, il a été adopté pur nombre dissociations particulières, et les yeux des Français pieux se sont habitués peu à peu à voir l’image du Sacré-Cœur se détacher en pourpre sur le fond blanc du drapeau tricolore. Voir René du Louays de la Bégassière, Le drapeau national du Sacro-Cœur, Paris, s. d.

Ce n’est pas là confisquer le Sacré-Cœur au profit de la France. Nous savons bien que le Sacré-Cœur est pour tous. Mais comme le Tvrol s’est distingué par sa consécration en 1796 et par son dévouement au Sacré-Cœur, comme l’Equateur lui a fait sa consécration solennelle en 1873, pourquoi les Français ne garderaient-ils pas l’espoir que la France, redevenue chrétienne, serait la France du Sacré-Cœur, et, iidéle à sa mission de prosélytisme, ferait rayonner partout le Sacré-Cœur’.'

Ces idées et Ces aspirations, vivantes dans les âmes des catholiques français, ont donné à la dévotion un caractère social très marqué. Le régne social du Sacré-Cœur est maintenant dans les perspectives des âmes catholiques. Voir des aperçus très pénétrants et des renseignements précis ù ce sujet dans René du Bouuys de la Bégassière, Notre culte catholique et français du Sacré-Cœur, Lyon, 1901. Et celu, non seulement en France, muis un peu partout. Pour ne parler que des catholiques allemands, ils parlent souvent, dans leurs congrès généraux annuels, du Sacré-Co/ur et de son règne dans les familles et dans la société. Voir dans Kix, p. 35, les recommandations du 47e congrès à ce sujet en 1900. L’encyclique du 25 mui 1890 est pleine de ces idées du règne sociul de Notre-Seigneur Jésus-Christ pur le Sucré-Cœur.

I. Sources et répertoires. — Avant tout, les vies ou écrits des personnages dont il a été question dans l’article. Comme recueils ou compilations : Dufau, Trésor du Sacré-Cœur de .h sus, ou Becueil d’exti aits de l’Écriture, des sut un Pères, etc., disposés en ordre alphabétique, 8 vol., Bruxelles, 1840-1850 ; cet ordre alphabétique gêne plus qu’il n’aide ; Granger, Les archives de la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus et au Saint-Cœur de Marie, Ligugé, 18’Ki. is’.k. ; larges extraits de sainte Mechtilde, de sainte Gertrude, de la B. Marguerite’Marie ;  !.< règne du Cœur de Jésus ou la doctrine complète de lu B. Marguerite-Marie fuilu dévotion au Sacré-Cœur, par un prêtre pblat de Mai’ie-lrnmuciuée, cliupelain de Montmartre (le P.Jenveux),

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Rome, 172H. L’ouvrage (Ut traduit en tro (mente sous

le titre : L’i de la dévotion au Cœur adorable de

Jésus-Christ, Lyon, 1738 ; réédition, avo es, en

17W, dédiie a Benoit XIV. Souvent réi dite, mais rarement avec toutes leeplècee. Nos renvois sont a la petite édition de Paris, 1861.

I pél liques traitant du Sacré-iUeur ou de quelques dévotlon i a a avre y ayant irait. I. le Messager du

Cœur du Jésus (mensuel), Toulouse, depuis 1861 jusqu’à l’JOl ; oai, depuis 19 rgane central de l’Apostolat de la

prière, et il est en rapport étroit avec une trentaine d’autres 1/ agers, organes de la même association dans le monde entier. Voir la liste de ces périodiques qusqu’à 1880 ; dans NUies, I. ii, part. II, t 11, p. 517-019.

Comme répertoires bibliographiques, outre Nilles, toc. cit., l il, p. 517-642, on peut indiquer 1.A mi du clergé, tables, au mot Sacré-Cœur ; les Études, tables 1800-1880, 1888-1000, au Sacré-Cœur.

II. Dévotion en général. — Pour la théologie de la dévotion, inutile de tout indiquer. Voir Nilles, loc. cit. Voici, par ordre de temps, les ouvrages qui semblent mériter une mention spé Jean Croiset (1606-1738 ;, La dévotion au Sacré-Cœur de. Christ, par un l’ère de la Compagnie de Jésus, Lyon C’est le premier ouvrage de lond sur le Sacré-Cœur ; il a été vu et approuvé en grande partie par la B. Marguerite-Marie ; souvent réédité jusqu’à ce qu’il fut mis à l’index en 1704 ; il en a été retiré en 1887. Nouvelle édition d’après la 3’de Lyon, Il Montreuil-sur-Mer, 1805, par le P. de Franciosi ; c’est à elle que nous renvoyons. Elle est suivie, avec pagination nouvelle, de l’Abrégé de lu Vie de la sœur Marguerite-Marie Alacuque, religieuse de la Visitation Sainte-Marie, etc. ; l’édition de 1C01 ne donnait pas le nom. — Nicolas Bouzonié (1645-172C), Entretien de Théotime et de Philothée sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, Poitiers, 1698 ; réédité, Montreuil, 1899, | ar le P. de Franciosi. — François Froment, La véritable dévotion uu Sacré-Cœur de Jésus-Christ, par leP-- de la 1 pagnie de Jésus, Besançon, 1699. Le P. Froment avait vécu à Paray et connu la B. Marguerite-Marie ; son ouvrage était, paraît-il, écrit avant celui du P. Croiset ; la Bienheureuse qui l’avait stimulé d’abord, vit ensuite en Croiset l’élu de Dieu. Comme celui de Croiset et de Bouzonié, comme plus tard celui de Golliffet et la dissertation de Languet, il explique très bien la dévotion. On est étonné de cette justesse et de cette précision dans des ouvrages de déblaiement. Il a été réédité à Bruxelles en 1891.— A Pont-à-Mousson, un jésuite publiait des 1099 une Instruction pour la dévotion au Sacré-Cœur, qui contient ta manière dont cette dévotion s’est établie, la méthode de la pratiquer et quelques prières qui lui sont particulières. — En 1711, Simon Gourdan(1646-1729), chanoine de Saint-Victor, donnait au cardinal de Noailles une lettre sur le Sacré-Cœur, qui a été insérée dans plusieurs recueils du xvill’siècle sous le titre : Éloge de la dévotion ou Sacré-Cœur de noire adorable Sauveur Jésus-Christ. Extraits dans l’Ami de la religion, 1822. t. xxxiii, p. 20 ; analyse dans Letierce. t. 1. p. 129. On cite encore de lui : Instruction et pratique pour lu dévotion au Sacré-Cœur île Jésus ; Le cœur chrétien formé sur le Cœur de Jésus. — En Allemagne, le P. Joseph Waldner donnait à Strasbourg, des 1723, Vas liueli des l.ebens. où il représentait l’amour infini du Sauveur Jésus, afin d’enflammer les nommes à un parfait amour do retour et les enduire à une vie parfaite, ( ar le culte du très saint et très divin Cœur de Jésus (tout cela est dans le titre » . En 1780, paraissait à Mannlieim Relatio cotnpendsoea de origine et scopo pietatise Jesu, m iisum Serenù PhUippi, eleel ris l’ulatmi. — L’un de ceux dvnl. firent beaucoup pour la diffusion du culte en Allemagne fut la P. Schauenburg. On a de lui, entre autres, Daa lied nswûréigste

Ile, : Jesu. tlin. 1760, réédité parle P. Hatllri je crois, qu’une traduction de son Amabilissimum Cor Jesu Dei-Hominis ad amaudu, n et redamandum proposition, M in’.CU, 1706.