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CŒUR SACRÉ DE JÉSUS DÉVOTION M

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Sbrd une WU propre et particulier ! adorable de I ourlant |i i

eu intention d. s que Dieu

si étroitement en ble, ce sont le.<"’"' "’Ju Fih de Dieu et celui de sa bénite Mère, ntraire, notre dessein a toujours été, .1- - I- < <> » >mena mt de notre congrégation, de regarder et honorer ces deu » Cœurs comme un même Lœur en oniu d’esprit, de sentiment, de volonté et daffection.

Op. cit., p. 143…, i pieux fondateur explique ensuite ! comment la divine providence… a voulu faire marcher la fête du Cœur de la Mère avant la tëte du Cœur de Jésus pour parer 1rs voies dans les cœurs des (idèlea à la vénération de ce Cœur adorable » , et comment cette ardentration des vrais enfants du Cœur de la Mère d’amour… I :, bHgée d’obtenir de son Fils bien-aimé cette faveur très signalée qu’il rail à son Église, delui donner laféte de son Cœur royal, qui sera une nouvelle source d une infinité de bénédiclions, pour ceux qui se disposeront a la célébrer saintement » . Op. cit., p. 144445. Suit un beau développement sur l’excellence de la fête et sur l’excellen.e de son objet. < Quel cœur plus adorable, plus admirable et plus aimable que le Cœur de cet Homme-Dieu qui s’appelle Jésus ? Quel honneur mérite ce Cœur divin qui a toujours rendu et rendra éternellement a Dieu [tant) de gloire et d’amour ! … Quel zèle devons-nous avoir pour honorer ce Cœur auguste, qui est la source de noire salut, qui est l’origine de toutes les félicités du ciel et de la terre, qui est une tournaise Immense d’amour vers nous et qui ne songe nuit et jour qu’à nous faire une infinité de biens, et qui enfin s’est rompu… de douleur pour nous en la croix ! b Op. cit., p. 145. Conclusion : « Reconnaissons donc… la grâce infinie et la laveur incompréhensible dont notre bon Sauveur honore notre congrégation, de lui donner son très adorable Cœur avec le Cœur très aimable de sa sainte Mère. Ce sont deux trésors inestimables.qui comprennent une immensité de biens célestes et de richesses éternelles, dont il la rend dépositaire, pour ensuite la répandre par elle dans les cœurs des fidèles. » Op. cit., p. 147. Marguerite-Marie ne sera guère plus explicite, quand elle parlera de la mission confiée à la Visitation et à la Compagnie de Jésus. Sur ce don du Sacré-Cour à ses congrégations, voir encore le testament du P. Eudes écrit en 1674, art. 10, 11. Op. cit., p. 130.

La fête que le P. Eudes promulguait ainsi fut adoptée par quelques congrégations religieuses, notamment, dès 1674, par les bénédictines du saint-sacrement ; l’office composé par lui se répandit également, et c’est celui dont se servaient les visitandines dans plusieurs de leurs monastères jusqu’à l’approbation de la fête et d’un office propre par Clément XIII (1765).

La l’été venait naturellement avec la confrérie. Or. le P. Eudes et les siens profitaient de toutes les occasions pour en établir. C’est ici que le pape intervient. Le P. Eudes obtint en 1674-1675 six brefs de Clément X en faveur de ces confréries. Op. cit., p. 165. C’était une approbation, au moins indirecte, de la dévotion au Sacré-Cœur, et les postulateurs qui viendront plus tard le feront remarquer.

Cependant le P.Eudes travaillait à son grand ouvrage où il devait mettre le meilleur de son âme, et résumer l’œuvre de toute sa vie. Moins d’un mois avant de mourir, il écrivait : « Aujourd’hui, 25 juillet 1680, Dieu m’a l’ait la grâce d’achever mon livre du Cœur admirable de la très sainte Mère de Dieu- « L’auteur mourut le 19 août suivant, et l’ouvrage ne parut qu’en 1682. I le premier traité de la dévotion au Sacré-Cœur. Non p is que la dévotion au Sacré-Cœur en fasse l’objet principal. Comme l’indique le litre, il y est question surtout du Cœur de Marie. Mais, des douze livres qui le composent, le douzième est tout consacré au Cœur de Jésus.

et comprend envii

in’, sur 700 i nviron. I n’corn dit le P I Doré, < un i ta lient ti

votion au I "’du Fi

p. 234.

On voit que pour le P. Eudes, la dévotion adorable de Jésus s’épanouit, pour ainsi dit

dévotion au Cour admirable de Mai

., peu. Dès l( débuts, elle y était, uivant la pensée du P. Le Doré, comiru cieux sang danle calice ; elle était, maidans I morale, dans l’unité d’amour, dans la conforn et d’affection, entre le Cour du I ils et celui d

I ceur moral, si je puis dire, que le I*. Lud ut en vue : le Cour de Jésus et le Cour de M , , t pour lui qu’un seul cour. Aussi, dit-il de Jésus et de Marie, et non les Cu-urs. Il a él cependant à s’occuper distinctement d< Alors il a vraiment en vue le cour de chair, non pa lui-même et pour lui-même, maicomme syrnl symbole et lover d’amour pour Dieu autant que d’amour pour les hommes, symbol* ! de toute la vie in time du Christ.

La dévotion, telle que l’entend le P. Eudes, fore confond dans l’ampleur de son objet plus de choses que n’en comprend celle de la B. Marguerite-Marie : objet est moins précis, moins saisissable. C est um ms qui devaient l’empêcher de devenir popul la phraséologie de l’auteur et tout un Û se

ressent des précieuses y contribuent aussi.

Mais le P. Eudes a préparé le terrain ; il a créé une agitation, un mouvement d’opinion dans le sens de la dévotion, il en a été le premier théologien et le pr. chantre liturgique ; les confréries qu’il a établies ont aidé a en établir d’autres : enfin il a obtenu et propage la fête, il a été, comme dit le décret du 6 janvier 190 !. qui introduit sa cause et le déclare Vénérable, auctor lilurgici culluB SS. Cordium Jesu et Maris. Le culte, tel qu’il s’est propagé dans le monde, tel qu’il est approuve par l’Église universelle, est Celui qui fut révèle a Marffuerile-Marie ; et, pour conclure avec le P. Le Doré, B Marguerite-Marie est, par excellence, 1 apètre de cré-Cœur de Jésus. C’est pour être celui du Cœur de Marie que le 1’. Eudes a été choisi avant tout ; mais il serait injuste de refusera l’ardent missionnaire la gloire d’avoir servi de puissant auxiliaire et de digne précurseur à la Bienheureuse visitandine. i Op. cit., p. Voir, outre le P. Le Doré dont le livre est si ne ! renseignements précieux. Baruteil, loc. cit., p.. » M06 ; 1 etierce, Élude, t. i, p. 105-114 ; NiUes, passim, voir la table au mot Eudes ; Mlles donne. 1. 111. pari. 1. c. i. S 1. p. Il ; S "2. p. 48, 148, les messes et les offices composés par le P. Eudes.

;. LA B. VARGVBRITB-UARIB (1647-1690). - I » htat

de la dévotion au moment où Notre-Seigneur se révéla à la B Marguerite-Marie. Quelques contemporain*. - La dévotion au Sacré-Cour existait donc avant la 1 ! Marguerite-Mairie. Avant de se révéler à elle. avait découvert son cour à des âmes déchois et leur en avait montré les richesses. La piété chrétienne, « n méditant sur la plaie mystérieuse du côté, y avait vu le cœur blessé ; vu toutes les n sortir avec 1 eau cl

le sang ; vu le refuge qu’il offrait à l’âme coupable ou harassée, et les trésors qu’il renfermait ; vu la blessure d’amour dans la plaie matérielle : vu enfin le < divin tout aimable et tout aimant, symbole expi d’amour résumé vivant des vertus et de la viedu Christ

|’objet du culte était donné. 1 6 culte lui-même

tait avec la plupart.les pratiques, l.cs ascètes, talent

venus après les mystiques : ils avaient, sinon oi ?

la dévotion, au moins indiqué les divers éléments qui

devaient en faire le fond, marqué- les divers exercices