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CŒUB SACRÉ DE JÉSUS DÉVOTION A’"

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péni ; mi ni où la chah ni - lurail

J’ai donc choisi le i’h ne i" a’’'"

pi m.. je i.1 donc plai i*e à I ouvi rture du Cœur divin

, iin que tu puisses en tin r | ni la dou

< i la consolation que, dan on lu uillonnement pi rpi i im mr divin répand avec impétuosité mr tout

ceux ! " Ifi désirent. Loc. cit., p 27. Ponvait-on

mil u représenter 1 1 la nécessité d un objet sensible

notre dévotion, el le rapport de la dévotion au

Sacré-Cœur avec la lu côté percé ? Mais ce n’est

que la première partie de la scène : i Comme elle vail une ce ini [Table aux pulsations In b

sainte s, qui faisaient battre le Cœur divin s. m- ; interruption, elle ilit à saint Jean : « Est-ce que vous n’avez t pas, bien aimé de Dieu, senti le charme de ces suaves a pulsations, qui ont pour moi en ce moment tantdedou ceur, lorsque vous reposiez à la cène sur ce sein bén II répondit : « J’avoue que je l’ai senti et ressenti, et i. la suavité en a pénétré mon âme, ainsi que le doux « hydromel imprègne de sa douceur une bouchée de’i frais : il plus, mon.’une en.i été aussi échauffée que « le devient une chaudière bouillante, au-dessus d’un « feu ardent. » Loc. cit., p. 27. C’est la seconde phase de la grande manifestation. Le divin Cœur bat d’amour, ei l’âme qui entend ce battement en est toute ravie à la fois et tout échauffée. De plus ;, la dévotion est rattachée au passé dans la dévotion même de l’évangélisie de l’amour qui, suivant la parole liturgique, « but à la source sacrée du Cœur < I i in les Ilots jaillissants de l’Évangile. » La troisième phase de la seine regarde surtout l’avenir, g Elle reprit : t Pourquoi donc avez-vous gardé là-dessus un silence si absolu que vous c n’avez jamais rien écrit, si peu que ce fut, qui le donnât o à entendre, au moins pour le profit de nos âmes ? » Il répondit : « Ma mission était de présenter à l’Eglise « dans son premier âge, sur le Verbe incréé de Dieu le l’ère, une simple parole, qui suffirait jusqu’à la l’indu

< monde à satisfaire l’intelligence de la race humaine « tout entière, sans toutefois que personne parvint jamais « à la pleinement comprendre. Quant à ce qu’expriment o de douceur ces pulsations, il est réservé aux derniers

temps de le faire connaître, afin que le monde, engourdi î | ar l’âge, reprenne dans l’amour divin quelque chaleur, c< en entendant ces mystères. » Loc. cit., p. 28. N’est-ce pas que toute la dévotion au Sacré-Cour est là, dans sa substance et dans son histoire ? Cette page seule suffirait à mettre Gertrude tout près de Marguerite-Marie : elle n’a pas été choisie pour être l’apôtre du Sacré-Cœur, mais elle en a été, en même temps que l’amante radieuse, le poète exquis et le prophète.

4° xiii’-xvie siècle. Propagation du culte ; les âmes privilégiées ; pratiques et faveurs. — La Vigne mystique, sainte Mechtilde et sainte Gertrude, résument, on peut dire, la dévotion au Sacré-Cœur, telle qu’on la connut et la pratiqua au moyen âge. Cela nous dispense soit de recueillir les textes où il est question du Sacré-Cœur soit de rappeler les noms des âmes privilégiées qui furent, durant cette période, en communications intimes avec le Cœur de Jésus. On a déjà des listes nombreuses, et tous les jours il s’y ajoute ici des textes, là des noms. Voir Baruteil, Liste chronologique, op. cit., p. hi-17 ;

et ci encement du culte prive, p. (iit-’.ii ; Galliffet,

Addition au livre II. a. I, -J ; Nilles, I. I, part. 111, c. i.

Du xiii* au xvie siècle le culte se propage ; on ne voit pas qu’il si’développe en lui-même. Le plus souvent il se rattache à la plaie du cœur ; çà et là il va au cœur indépendamment de la plaie, le cœur étant regardé comme organe île vie affective et symbole d’amour. Les faveurs faites aux privilégiés sont : d’être admis à coller ses lèvres sur la plaie du côté pour puiser l’amour et les richesses du Cœur ; de pénétrer dans ce Cœur pour s’y reposer comme dans une oasis, ou pour s’y pronie dani on.- f. -uni.. ir. ml >

i une élini elle pai lie di’: de ne vivre en quelque

que par le Cœur divin ; de i moia lui

pour louer hou. ou mémi de sentir qui nou i offrir au l’eni. i. -t.- comme notre bien pi

l.e symbolisme, « m l<- voit.

dam < - faveurs 1 1 vi-ions ; il va combien Jésus nous a aimés, comment

et devons l’aine r en retour, l’n mol d.

Catherine de Sienne résume bien l’idée dominante d dévotion. Elle lui demandait pourquoi il av. ut voulu

son côté’fut ouvert. « Je voulais surtout, lui répondit . révéler aux hommes le secret de mon Co’ur, afin qu’ils comprissent que mon amour est j, « pie les signes extérieurs que j’en donne. I souffrances ont eu un terme ; mon amour n’en a p.> Cité, par Baruteil, p.

.". 1 1 ; - iù, i, . Noui elle phase : b> déi otion au Sa Catur comme dévotion ascétique ; I.’m* de Bloi Lansperge. — Il semble que dans la seconde moitié- du xv » siècle et dans la premii re du xvi la dévotion I un pas nouveau. (In pourrait peut-être chercher traces de ce progrès chez lienvs le chartreux | 1171, ou chez Pierre Borland ; 1507). Voir dom Boutrais, Un précurseur, p. 183-181. Mais je les vois surtout i le dévot Louis de Blois (litosius), bénédictin, abbé de

ies, en Hainaut >’1566), et chez le pieux I. de la chartreuse de Cologne (} 1539). Ici la dévotion au Sacré-Cœur n’est plus seulement atlaire de relations personnelles outre Jésus et l’âme ; elle s’objective quelque sorte : c’est une dévotion que l’on propose exercices déterminés, dont on préconise la valeur, dont on conseille la pratique. La dévotion au Sacré-Cœur, ou du inoins certains exercices de cette dévotion, pa pour ainsi dire, du domaine de la mystique dans celui de l’ascétique chrétienne. Louis de Blois nous conseille de nous réfugier dans le Cœur de.lés U> par la plaie ouverte de son côté dans les tentations, les n les afflictions de la vie pour y trouver force et mit corde et y puiser la consolation et la joie. Margarilum spirilale, c. xix. Opéra, in-fol., Anvers. 1632, p. 503507. Il recommande i d’offrir nos bonnes ouvres au très doux et très sacré Cour de Jésus-Christ, afin qu’il les purifie et les perfectionne » . Conclave au lis, part. I. Spéculum spirituale, c. vu. ^ 1. n. 1 cit., p. 568. Il a pour cet usage une formule très belle : « Je vous offre, 6 Père céleste, l’amour embi désirs ardents du Cœur de.1. Filfi bien-aimé

pour suppléer à l’aridité et à la froideur de mon chétif cour. » Conclave, part. IV, Scriniolum spirituals, loc. cit., p. 641. Il a pour saluer le cour divin des mots d’une tendresse exquise : * Salut, cour très aimant, très bon, très doux (mellitissimum), blessé pour moi. Salut, trésor [gazophylacium), incomparable de tout bien et de toute béatitude. De giàce [eia. sojes pour moi un agréable abri [umbraculuni) à la mort et après la mort, ma demeure éternelle. » Institutio tpiritualU, Appen-dix m. endologia tî. p. 341. Il nous reco mma nde de nous approprier les intentions du Sacré-Cour, et d’offrir toutes nos prières, actions et peines en union lui, pour la gloire <le Dieu et le salut de son Eglise. lnstilutio spiritualis, c. ix. p. 318. Voir les t, indications bibliographiques dans Galliffet, 1. III, c. iii, et dans Nilles, l.’l. part. III. c. 1, s I. p. 124-425. I la pratique que l’apostolat de la pr’nre devait vulgariser, un Jour, à travers le monde.

Lansperge indique des exercices tout semblables. Il a des modèles admirables de prières et d’allectiolis au

Sacré-Cœur. I.e premier, peut-être, il a parle d’un.’.

en avoir. Pour le détail, je renvoie à dom Montrais.

Mais comment ne pas citer au moins cliniques Ijf