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CLEOPAS — CLERCS

ÛttôtoO àoi ? ! y.ovi ITarpidepyou rciiv Tepo50).’J[JL tl)V’A"v6ï[J.o — j, Îj ; TiporétaxTat Pioypaçia xoû (Tuyypaçéd) ; xai da-ayur, ’?) eΠ; ty)v fh’ëXov Ttôv’i/a)>(j.à)v, 2 vol., Jérusalem, 1855 ; 4° ToO ev àyiotç Ttarpôç r^àiv Ppriyopiov’ApyieiuaxÔTio’j WEffaaXovixrjî toC na).ap.à, ’OjMXiac Teuaapâxovta xa (j.t’a wv Ttpo^yoOvTai 5’jo ifxwijuaiTTixoi Xôyoi i/.oOéo — j xai Net), ou Ilarpiap^’ov KwviTTavTtvo-jTT^/.Eto ;, Jérusalem, 1857. Il est encore l’auteur du commentaire des catéchèses de saint Cyrille de Jérusalem, publié par Photios Alexandridès.

Photios AlexandridÔS, T& (Tw^ôfitva TGÎÎ ay. KuçcXÀOU T ? ;  ; ’Isçouffa), * ;  ; *, 7 : o’.ç àç/a^a ^Eipôfjasa xat Tàç Soxtjjnutiça ; TÙiv êx50ff£iov &VTMCOCç0[6Xl}6svTa,

Jérusalem, 1807, p. i’-X, ’’HuepoWYiov’Avkto’/.^ç, Athènes, 18R’i, p. 320-321 ; Eû » . rï cA.x ! > ? Ki]çu5, 5° année, Athènes, 1801, p. 238-240 ; Kyriakos, Gescliichte der Orientalischen Kirchen, Leipzig, 1902, p. 216 ; Chrys. Papadopoulo, ’H îspà |*ovij —coS EtoupoS x » .î A, tv aitij OtoXoyixSi a-ioi, Néa Etùv, 2* année, Jérusalem, 1905, p. 71J738 ; Sokolov, L’Église de Jérusalem, dans Pravoslavnaïa Bogoslovskaia Entzilctopediia, Saint-rétersbourg, 1905, t. VI, col. 416.

A. Palmieri.


CLERCK Jean, prêtre catholique anglais, mort à Londres le 10 mai 1552. Il fit ses études à l’université d’Oxford et vint les terminer sur le continent où il acquit une grande connaissance des langues modernes et du français en particulier. Après quelques années de voyages, il revint en Angleterre et fut secrétaire privé de Thomas, duc de Norfolk. Quoique vivant dans les temps difficiles de Henri VIII et d’Édouard VI, Jean Clerk se tint fidèlement attaché à la foi catholique. Pour ce fait, il fut jeté à la Tour de Londres et, le 10 mai 1552, on le trouvait étranglé dans sa prison. Il a publié les ouvrages suivants : Opusculum plane divinum de mortuorum resurrectione et extremo judicio, in quatuor libris succincte conscriptum latine, anglice, italice, gallice, in-4°, Londres, 1545 ; Declarations of certain articles, with the recital of the capital errors against the saine, in-8°, Londres, 1546.

J. Gillow, Bibliographical dictionary of the english catholics, 5 in-8° Londres, 1885, t. i, p. 506.

B. Heurtebize.


CLERCS.
I. Nom et situation juridique. II. Obligations. III. Prohibitions spéciales.

I. Nom et situation juridique. —

La ligne de démarcation traditionnelle établie dans l’Église classe les fidèles en clercs et en laïques. Cette division correspond à la distinction de l’Église enseignante et enseignée, dirigeante et dirigée. Les protestants ont essayé de bouleverser cette notion hiérarchique, comme ils ont voulu dénaturer le caractère du sacrement de l’ordre. Leurs objections à ce sujet ont été réfutées par les théologiens orthodoxes ; voir par exemple Petau, Dogmata l/ieologica, 1. III, De hierarchia, c. i-vm, Paris, 1867, t. viii, p. 1-51 ; et le concile de Trente a anathématisé leurs audacieuses afiirmations, sess. XXIII, soit dans la partie doctrinale, c. ni, iv, soit dans les huit canons promulgués à la suite. On trouvera à l’article Hiérarchie la démonstration de cette distinction hiérarchique. Ici, on expose seulement la signification du nom et la situation juridique des clercs.

Nom.


Tandis que le nom de J.aVxo ; est employé déjà par saint Clément de Home, 1 Cor., xl, 5, Punk, Paires apostolici, 2e’édit., Tubingue, 1901, t. I, p. 150, pour désigner les simples fidèles et les distinguer expressément des divers membres de la hiérarchie sacrée, les mots y.Xr, po ; et xXripixo ; ne se lisent pas chez. les Pères apostoliques. Tertullien distingue dans l’ordre ecclésiastique les évêques des autres clercs. De rnonogamia, c. xii, /’. L., t. ii, col. 917. Devenu montaniste, il nie même la distinction entre laïques et clercs. De exhorlatione caslilatis, c. VII, ibid., col. 922. Origène i 253) oppose les clercs aux laïques au sens technique de ces mots. Homil., xi, in Jer., n. 3, P. G., t. xiii, col. 369. Au iv siècle, le nom de clercs est courant. Constantin, dans une lettre au proconsul Analinus, dit expressément que les ecclésiastiques, attachés au service des églises, sont communément nommés « clercs » . Eusèbe, H. E., 1. X, c. vii, P. G., t. xx, col. 893. Dans les canons 11, 12, 11, 15, dits des apôtres, Mansi, t. i, col. 32, ce nom est employé, ainsi que dans les canons 1, 2, 19, du I er concile de Nicée (325). Mansi, t. ii, col. 668, 669, 677. Le traité De singularilale clericorum, attribué à saint Cyprien, P. L., t. iv, col. 835-870, mais qui est du milieu du IVe siècle, emploie ce nom non seulement dans son titre, mais encore dans son texte. Saint Epiphane, Epist. ad Joa. Hierosol., n.l, P. G., t. xlii, col. 379, parle de la dignité des clercs. Au ive siècle donc, le nom de clercs était le nom générique des ministres inférieurs, y compris même les fossoyeurs. Toutefois, la qualification de clerc, sans désignation de l’ordre, est très rare dans les anciens monuments. Martigny, Dictionnaire des antiquités chrétiennes, 2e édit., Paris, 1877, p. 549, en cite cependant un exemple. Cf. Thoinassin, Ancienne et nouvelle discipline de l’Église, part. I, 1. II, c. xxxiv, édit. André, Bar-le-Duc, 1864, t. I, p. 524-528.

Ce nom de kleros, qui marquait la préséance des clercs sur les laïques, a été expliqué de deux façons différentes par les Pères de l’Église. Saint Jérôme a déclaré que les clercs étaient ainsi nommés, vel quia de sorte Domini sunt, vel quia ipse Dominus sors est, idest, pars clericorum est. Epist., LU, ad Nepolianum, c. v, P. L., t. xxii, col. 531 ; cf. Epist., lvii, n. 12, col. 578. Le saint docteur comparait ainsi les ministres ecclésiastiques aux prêtres et aux lévites de l’ancienne loi, qui n’avaient pas de part ni de possession en Israël, parce que le Seigneur lui-même était la part de leur héritage. Num., xviii, 20 ; Josué, xiii, 14, 33. Celte explication est devenue dominante, et il en est résulté qu’au pontifical romain, dans la bénédiction des tonsurés, on applique à ces prémices de la cléricature la parole du psalmiste : Dominus pars hæredilalis mcæ et calicis mei ; tu es qui restitues hsereditatem meam mihi. Ps. xv, 5. Comme les lévites en Israël, les ministres ecclésiastiques sont spécialement appliqués au service du culte ; ils sont constitués à part et n’ont d’autre partage que le Seigneur lui-même qu’ils servent et qui leur donne part aux fruits de l’autel. Tout en conservant cette interprétation et la comparaison avec l’ordre lévitique, saint Augustin a proposé une autre explication et il a vu dans le nom de clerc une allusion à l’élection de l’apôtre Matthias par le sort, Act., i, 20 : Nam et cleros et clericos hinc appellatos pulo, qui sunt in ecclesiastici ministerii gradibus ordinali, quia Matthias sorte electus est. Enar. in Ps. LXVII, n. 19, P. L., t. xxxvi, col. 824. Saint Isidore de Sévflle a reproduit les deux explications, celle de saint Jérôme et celle de saint Augustin. De ecclesiaslicis of/iciis, 1. ii, c. i, P. L., t. lxxxiii, col. 777 ; cf. Elym., 1. VII, c. xii, n. 1, 2, P. L., t. lxxxii, col. 290.

Situation juridique.


Un texte du Corpus juris, attribué à saint Jérôme, caractérise en quelques traits incisifs, la situation juridique des laïques et des clercs : Dis laicis concessum est uxorem duccre, terrain colère, inter virum et virinn jut Heure, causas agcre, oblationes super altare apponere, décimas reddere, et ila salvari poterunt, si vitia tatnfen benefaciendo evitaverint. Décret, part. II, causa XII, q. i. Voir Laïques. Celle des clercs est ainsi caractérisée au même chapitre du droit ecclésiastique : Unum genus quod mancipatum divino of/icio et deditum contemplalioni et orationi, ab onini strepitu lemporalium cessare convertit. Cf. F. Hallier, De sacris eleclionibus et ordinationibus ex antiques et novæ Ecclesia ; usu, Prolog., c. i, II, 3e édit., Home, 1749, t. i, p. 1-20.

Toutefois le titre de clerc a, dans le droit ecclésiastique, deux acceptions différentes qu’il importe de signa iii. — a