Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

LMI

CLÉMENTINS IP0CRYPH1

912

IhikI.iiii.iii.iI ioui lei yeux : tous < ien draient de Syrie de 150 à 170 à l’exception d< H gnitiona écrites.1 Romi pea iprèi I"" pour r l’ouvrage du christiani me. Lehmann 1868 ., un poinl di vue inti 1 mi diain entre Hilg< nfeld hlhorn. Il partagi a I nitions actuelh - a « I. u parties, 1 ui et iv-x. Poui laæcondi partie, il reconnatl avt c 1 hlhorn, que les Homélies oui la priorité, mais la première partie est la j’i’i-^ ancienne et a con. mieui que les Homélies, l’écrit londamental. Il place.unit tout le Kry.--<n rjerpou dont on a le sommaire, Recog., ni, 75. Cel ouvrage remanié donna les I. I, i-lll des Récognitions. Il n’y.était pas (ait mention de Clément. Vers ITo, le rédacteur des Homélies ajouta à l’écrit précédent, Recog., I. I, i-xiii. et Recog., I. 1V-X. et forma la présente édition des Récognitions. Lipsius (1872) va encore jjIus loin dans cette voie. Il suppose que l’écrit le plus ancien aurait été les Acla Pétri, composés longtemps avant 150 avec une tendance antipauliniste ; ils racontaient les luttes du véritable apôtre des nations, Pierre, avec Simon, c’est-à-dire l’apôtre saint Paul. Us se terminèrent à Rome par la chute mortelle île Simon et la mort de Pierre sur la croix. Les restes de ces Actes furent conservés en rédaction orthodoxe dans les Acta Pétri et Pauli, édites par Tischendorf. Acta apostolorum apocrypha, Leipzig, ’1851, p. 1-39. In fragment de cet ancien ouvrage fut remanié dans un sens antignostique et intitulé Kv-pvfiJ-a Tiéxpo’j de 140 à 145 ; à ce K^purua se rapporte la lettre de Pierre et la Statjiaprjpia. Ce dernier ouvrage remanié et interpolé

— en particulier on y introduisit Clément de Rome — conduisit aux llepi’ocoi riÉTpo-j àvaYV(opiiu.ol KXqucvtoc, dont il nous reste deux rédactions, l’une, celle des Homélies, à tendance antimarcionite, l’autre, celle des Récognitions, à tendance plutôt morale que dogmatique.

Frommhcrger (1886) rejeta au second plan toutes les préoccupations religieuses et vit surtout dans les Clémentines le roman de Clément ; pour lui, les passages ébioniteset judéo-chrétiens ne sont que des traits accessoires et accidentels, d’ailleurs les passages ethniques sont nombreux. Langen (1890) vit dans les Clémentines un écrit destiné à établir l’apostolicité et la primatie de diverses Églises. L’écrit fondamental serait un KiQpvYU, a Ilé-rpcrj, composé à Rome vers 135, pour substituer cette dernière ville à Jérusalem ; peu avant la fin du IIIe siècle, il fut remanié à Césarée dans un sens judéo-chrétien avec l’intention de gagner la primatie pour Césarée, d’où les Homélies ; au commencement du II’siècle, un nouveau remaniement fut fait en faveur d’Antioche, ce sont les Récognitions. Toute cette construction est artificielle, car, dit Uhlhorn, la question du primat, au 11e et au 111e siècle, n’eut pas la signification que Langen lui donne. Bigg (1890) supposeque l’écrit fondamental n’était pas hérétique, mais catholique, p. 185 ; il fut écrit vers l’an 200, p. 188, puis fut altéré et remanié par un ébionite, p. 188, ou par un chrétien arien de nationalité syrienne qui aurait cru trouver dans la doctrine ébionite une théorie historique et quasi philosophique d’un sauveur arien, p. 192. Les Homélies n’ont pu être écrites par un Grec, ni par un Grec romain, mais par un Grec oriental, p. 160-161 ; on peut rapprocher cet ouvrage d’Apamée et du livre d’Elxaï apporté à Rome, vers 220, par Alcihiaded’Apaméc, p. 182 ; il a cependant des points de contact avec Alexandrie, p. 190-191.

Pour Waitz (1901), il y a un écrit fondamental qui n’est pas différent des Clémentines, mais en est simplement une plus ancienne rédaction, p. 48 ; les citations des Pères nous montrent son existence, p. 3$1-$28 ; c’était une apologie du christianisme et une polémique contre les hérétiques et les païens, écrite sous forme de roman et destinée à convertir les païens et les juifs des sphères élevées et cultivées aussi bien qu’à fortifier les néophytes, p. 50 ; il fut composé à Rome, p. 60, de 220 à 332, p. 75.

ni fondamental, qni est la source dei Homélii’i di i. nitioi ii lui-même sur deux 1

plus anciens, zta W’.--.-.. H

u’i II’: -.'/> que l’oi

constituer grâce a l’analyse qui en estdonné< m. 75, sont eux-méræt an remaniement d un ouvi plus ancien judéo-chrétien gnostique écrit vers l’an 135, irée, p. loi. 160. La lettre de Piei 1 1

rapporte.ï ce dernier ouvrage qui était donc un li’. p. 125.

Aux tlpâliii i-. : <, j appartiennent l’histoire de Simon le Magicien et les luttes de ville en ville de saint Pi et de Simon. Ces Actes, conservés dans les Clémenti ont d’ailleurs de nombreux pointde contact an autrevctes de Pierre et de Simon, ou de Pien Paul. etc. édités par ailleurs, |>. 189-194 ; on admettre qu’ils sont une partie des Acti re el

de Simon, lesquels sont une source des Actes di I et de Paul conservés dans di rsions, 1

L’auteur des c : j".. ::Il ;  : -, ’, , serait un clerc d’Antioche, qui écrivait de 150 à 220, p. 255, probablement de 211-217, p. 218, d’après d’anciennes traditions.

A côté de ces deux sources principales on peut encore placer deux sources secondaires au nioin- : le A : v/ EUrpou /.ai’Anxfuvoc mentionné par Eusèbe, II. E., m, 38, P. G., t. xx, col. 296, qui a servi d< dialogue de Clément et d’Appion, et le dialogue de desane avec ses disciples r.iy. elixapiiivi, ; cité déjà par Eus » l>e..Nous avons donné plusieurs raisons tendant à prouver que les Récognilions n’ont pas puisé directement dans le dialogue de l ; ardesane ruais seulement dans la citation qu’en fait Eusebe. Nau. Une biographie inédite de liardesane l’astrologue, Paris. |, s ; 17, p, ’, -,, . M. Waitz suppose que les Récognitions et Eusèbe ont puisé à une source commune p. 257, qui est la traduction grecque de l’original syriaque, p. 2’*8. ce qui n -t pas impossible non plus M. Ilarnack croit cependant qu’il est plus facile de tirer le texte des Récognitions du texte d Eusèbe. Die Chronologie, Leipzig, 1904, t. 11, p. 535. Telles sont les quatre principales sources de l’écrit fondamental des Clémentines. Plus tard, les Homélies remanièrent l’écrit londamental, rejetèrent à la lin. tlom., xvi-xx, 10. divers traits du commencement, s’attachèrent surtout aux passages philosophiques au détriment des passages historiques et anecdotiques, apiconcile de Nicée, mais avant la fin du i - Syrie,

p. 368-370. L’n autre remaniement de l’écrit fondamental produisit les Récognitions. Le rédacteur oriental. préoccupé surtout des questions morales, est postnicénien et semble être arien, p. 370. Il ne peut pas avoir écrit avant 350. ni après 411, du moins pour Hecog., i-iv, l.p. 372. L’n grand nombre de. rthodoxes

figuraient déjà dans l’original grec qui a été traduit fidèlement par Rulin. car plusieurs passages que M. Waitz croit avoir été modifiés par Rufin. p. 371 ; cf. p n. 3, se trouvent tels quels dans la traduction syriaque. On peut admettre aussi l’existence d’une rédaction orthodoxe citée par Maxime le Confesseur au vif siècle, puis par Jean Damascène le jeune. Nicon, Cédrénns, Michel Glycas, Nicéphore Calliste, p. 372-373. H :

du moins deux Epi/orne orthodoxes ; l’un qui port

appendice le martyre de Clément (E*) d’après Siméon le Métaphraste ne serait pas antérieur au xe siècle et pourrait même être attribué à Siméon le Métaphraste comme l’a dit Cotelier. c’est le texte dos Menées ; l’antre Epitome est encore plus récent.

Enfin, M. A. Ilarnack. Die Chronologie der aU Lit. bis Eusebius, Leipzig, 1901, t. ii, p. 518-540, admet la plupart des conclusions de M. Waitz. Il distingue aussi trois couches superpo » es 1 un écrit judéo-chrétien d’un caractère syncrétique (K antignostique sur Pierre et Simon le Magicien (QpâCm