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CONSTANTINOPLE (ÉGLISE DE)


fort approximative. Chassiotis, L’instruction publique chez les Grecs, Paris, 1881, p. 491, donne un chiffre à peu près analogue ; il estime la population grecque de l’Asie-Mineure à 966 585 habitants. Et cet auteur est un Grec, qui s’est servi presque exclusivement de renseignements oraux ou écrits provenant de ses compatriotes.

POPULATION GRECQUE-ORTHODOXE

EN ASIE-MINEURE

DIVISIONS ADMINISTRATIVES.

    1. CHEF-LIEU##


CHEF-LIEU.

POPDliTIOJ

TOTALE

porruTii »

CREtQl’E.

I. Aïdin

Sm nie.

1 396 477

208 282

2. Angora

Angora.

34 009

3. Lfi^ba

Bigha.

129 438

16 413

Castamouni.

1018 012

21507

1 5. Constantinople (l*ir).

Constantinople.

240 381

44164

6. Ismidt

Ismidt.

222 760

40 795

7. Khodavendi : hiar..

Brousse.

1626869

230 711

Kc.niah.

1 088 000

73000

Sivas.

1086 015

76 068

Trébizonde.

1 047 700

193 000

8 749 453

937 949

Pans la Turquie d’Europe, par suite des rivalités de race, la situation est encore plus inextricable. Grecs, Bulgares, Serbes, Koutzovlaques, Albanais y luttent pour asseoir la prépondérance de leur nationalité. Tous n’obéissent pas au patriarcat orthodoxe et ceux mêmes qui lui obéissent et qui ne sont pas grecs d’origine ne voudraient pour rien au monde être confondus avec ces derniers. Ne pouvant donner de statistique sûre, je vais [n’efforcer d’indiquer les forces dont dispose actuellement chacune de ces nationalités. En Bosnie-Herzégovine, il y a, d’après les statistiques les plus récentes du gouvernement austro-hongrois, 673000 orthodoxes, d’origine serbe, que le Phanar compte parmi ses Sdèles, bien qu’ils échappent de plus en plus à sa juridiction.

Dans la Turquie propre ni dite, deux métropolites

nvernent les diocèses d’Uskub et de Prizrend, qui sont en grande partie composés de leurs compatriotes. Là, depuis la cathédrale jusqu’à la dernière chapelle de village, le cli i ain célèbre la n

et les offices en slave. Ces victoiri du moins

n ce qui concerne la nomination des métropolites, sont de date réi le 21 janvier 1896 qu’un

Serbe fut élu métropolite de Prizrend, et le 30 octobre I qu’un auti fut promu au siège d’Uskub,

après une sérii de démarches diplomatiques, qui mirenl en mouvement tou i européennes.

L’éparchie de Prizrend comptait, vers 1900, près de 90000 familles. V.n donnant à chaque foy< r serbe une moyenne de huil à dix personnes — ce n’est pas

irions 160000 < 200000 habitants pour ce diocèse. Le cler| séculier ou régulier était au nombre de 159, les paroisses de 145. Voir / d’Orient, 1900, t. ni. p. 348. Le diocèse d’Uskub comprenait, à la même date, l 000 familles environ, soitde 64000 à 80000 personnes, 88 paroii es, 114 pn « nie i Orient, t. iii, p. 851. Voir

i dans la m< ri d’I / » ". I. i,

p. 67-69, 195 ; Le cat de l Firnnlien d’Uskub, t. v. I. 310-31 2. Le *aae du

. v, p. en Turquie, t. m.

p. 341-351 ; La / monastère » de Vieille -, t. vi, p, -i inl ; l., i. serbe en I

g t. vii, p. M5 q.

Si l’irad impérial D’à pas encore paru, qui recon naîtra en Turquie d’Europe la nationalité serbe, un autre a été promulgué le 10/24 mai 1905, qui reconnaît la nationalité roumaine. C’est déjà une cruelle amputation que se prépare à subir le patriarcat œcuménique. Du fait de la constitution d’une Église serbo-rouméliote, le Phanar est exposé à perdre environ 250000 fidèles, en attendant que les consuls et les agents serbes découvrent des compatriotes ailleurs que dans les deux diocèses d’Uskub et de Prizrend ; du fait de la constitution d’une Eglise koutzo-valaque en Turquie, laquelle n’est plus aujourd’hui qu’une question de jours, la perte sera encore plus sensible pour les Grecs. D’après des statistiques détaillées, parues dans des journaux roumains et qu’il y a tout lieu de croire exactes, la population roumaine de la Macédoine proprement dite serait de 394700 âmes, auxquelles il convient d’ajouter 20000 Roumains en Albanie, 160000 dispersés çà et là dans les vilayets d’Andrinople et de Constantinople, 220000 en Thessalie et en Grèce..Même en supposant quelque exagération dans ces chiffres et en les réduisant d’un tiers, il n’en resterait pas moins 530 000 fidèles destinés à échapper dans un avenir prochain à la juridiction du patriarcat œcuménique. On comprend que, devant de telles menaces, la question roumaine de Macédoine soit devenue présentement la question vitale pour les Grecs. Déjà un évéque roumain, Mo r Anthime, est établi à Monastir, sans titre épiscopal, il est vrai, et l’on sait quel scandale a provoqué dans le monde orthodoxe, en 1904, la venue en Macédoine de Ma* Gennadios, ex-métropolite roumain de Bucarest. Pour le moment, Monastir possède un gymnase roumain, deux écoles de garçons et deux de filles ; Krouchova un gymnase, une école commerciale et quatre écoles primaires ; Janina une école commerciale et deux écoles primaires ; Salonique de même. Il existe dans les autres villes ou villages 98 écoles primaires de garçons et 73 écoles primaires de filles. De plus, la langue roumaine était employée, avant l’iradé du 10 24 mai 1905, comme langue liturgique dans 18 églises de Macédoine. Par le fait de cet iradé, le sultan a accordé à tous ses sujets de nationalité valaque le droit d’enseigner le roumain dans leurs écoles ; d’avoir des prêtres à eux célébrant tous les offices liturgiques dans leur langue nationale ; de nommer, conformément aux lois établies, des moukhtars (maires) à eux ; d’avoir pour leurs écoles des instituteurs et des inspecteurs, qui ne devront rencontrer aucune entrave dans l’exercice de leurs fonctions et s’adresseront directement au ministère de l’instruction publique ; enfin, d’être admis dans les élections des moindres conseils administratifs.

Le tout, remarque ironique nt l’iradé impérial,

accordé, « à condition de ne point toucher à la dépendes Vainques vis-à-vis du patriarcat œcuménique. " C’est-à-dire qu’on enlevé à celui-ci tout* prérogatives sur les orthodoxes de nationalité roumaine et qu’on ne lui conserve plus qu’une autorité moral spirituelle.

lui comptant les Serbe et de Turque

Roumains de Macédoine et de ["hrace, cela fait donc un total de 1 228 000 orthodoxes, que le patriarcal œcuménique range habituellement parmi soumis i Bon autorité, alors qu’en réalité ils ne sont pas Grecs et qu’ils ne ge bou mettent que le moins possible ou ne lu toul à la houlette œcuménique.

Ce n’est pas tout. D’apn - un document officiel fourni I i.i r l’exarchal bulgare en 1902, il j avait en Turq d’Eun 1 < j i.i i cbies bulgares. Cette population de 1350000 âmes entout entii i nationale ;

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