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CYRILLE DE TOUROV — CYRILLE TRANKVILLION-STAVROVETZK1
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cou, 1846, i. ii, p. 222-244-j ld., Obozrienie ruskoi slovesnosli v xiit uiekie i ipen » sur la littérature russe du r siècle,
dans Izviestiia de l’Académie impériale des sciences, I 1. iii, p. 1-7, 83-84 ; Nouveaux manuscrits des instructions morales de Cyrillede Tourov, ibid., p. 2’i-25, 367-381 ; Macairo, Histoire de l’Église russe, Saint-Pétersbourg, 1868, t. iii, p. 125181, 816-320 ; Katæv, Otcherk istorii russkoi tzerkovnoi prodi < idessa, 1883, p. 39-55 ; Dobroklonsky, Manuel d’histoire de l’Église russe, Riazan, 1889, t. i, p. 72-73 ; Goloubinski, Histoire de l’Église russe, Moscou, 1901, t. i, p. 793-810 ; Rit biographitcheskii Slovar, litt. k, p. 647-653 ; L. K. Gcetz, Die Echtheit der Monchsreden des Kyrillvon Turov, dans Archiv fur slavische Théologie, 1905, p. 181-195 ; Martinov, Annus ccclesiasticus grseco-slavus, 1864, p. 117.
A. Palmieri.
4. CYRILLE II, métropolite de Kiev et de toute la Russie (1242-1281). On ne sait rien sur sa vie antérieurement
à son élévation au siège métropolitain. Goloubinsky
soupçonne qu’il fut higoumène ou même simple
moine d’un monastère de la Galicie-Volynie. Le prince
Daniel Romanovitch lui confia la métropole de Kiev.
Cyrille prit possession de son siège, mais dut attendre
jusqu’à 1247 pour se rendre à Constantinople et y être
confirmé dans sa charge par le patriarche grec. Le nom
de Cyrille est attaché à deux monuments de l’ancienne
littérature russe. En 1270, il s’adressa au despote bulgare
Jacques Sviatislav, lui demandant un exemplaire du
Nomocanon grec traduit en slave avec des commentaires.
Kormtchiaia kniga. Le despote fit faire une
copie du Nomocanon slave gardé au patriarcal de Tirnovo
et l’envoya à Cyrille. Dès lors, la Kormtchiaia
kniga, qui répond au terme grec de Il/jgâXtov, exerça
une influence considérable sur l’Église et la théologie
russes ; mais au cours des siècles, elle s’accrut de nombreuses
tirades contre l’Église latine. En 1274, Cyrille,
accompagné de l’archimandrite Sérapion, higoumène
de la laure Pétchersky de Kiev, se rendit à Vladimir,
et y tint un synode. Il présenta aux évêques réunis un
règlement ecclésiastique, Pravilo, comprenant une
série de mesures prises en vue de déraciner les abus
qui s’étaient glissés dans le clergé russe. Le Pravilo
fait autorité dans l’ancienne Église russe. On le trouve
inséré dans la Kormtchiaia kniga, ou recueil de
canons que régissent l’Église orthodoxe. Les actes du
synode, le Pravilo et le discours de Cyrille qui lui sert
de préface contiennent de nombreux détails sur la théologie
sacramentaire et la discipline du clergé russe à la
fin du XIIIe siècle. Parmi les sermons du métropolite,
un des plus intéressants est le Poulchenie k poponi
(Instruction au clergé) qui retrace la vie des prêtres
de cette époque, condamne les abus contre la discipline,
et indique les moyens à prendre pour amener les pécheurs
à la pénitence. Philarète attribue à Cyrille II
une dizaine de pièces ; d’après Macaire, ce nombre doit
être réduit à deux seulement.
Le Pravilo de Cyrille a paru d’abord dans les Ruskii Dostopamiatnosti (Monuments russes), Moscou,
1815, t. I, p. 106-118 ; ensuite dans Pavlov, Pamiatniki drevne-russkago-kanonitekeskago prava (Monuments de l’ancien droit canon russe), dans Russkaia isloritcheskaia bibliotheka de la Commission archéographique de Saint-Pétersbourg, 1880, t. vi, p. 83-102. Le même volume contient aussi les lettres attribuées à Cyrille, p. 229270. Le meilleur travail sur les œuvres de Cyrille IIe ?t celui de Macaire, O sotchineniiakh mitropolila Kievskago Kirilla II, Izviestiia de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (section de langue et littérature russes), 1859-1860, t. viii, p. 161-185 ; kl., Histoire de l’Eglise russe, t. x, p. 383-108 ; Chévyrev, Istoriia ruskoi slovesnostipréim ucliestvenno drevnei, Moscou,
1816, t. ii, p. 222-244 ; [à, , Obozrienie russkoi slovesnosti, dans les Izviestiia de l’Académie impériale des sciences, 1853, t. iii, p. 83-84.
Macaire, Histoire de l’Église russe, t. iv, p, 7-13, 305-306 ; Philarète, Aperçu sur lu littérature ecclésiastique russe, Saint bourg, 1884, p. 58-62 ; Cyrille II, métropolite de Kiev ci
ute la Russie, Additions aux traductions russes dis
rUs Pères, 1843, n. 1, p. 414-432 ; A. Pavlov,
Pervonatchatii i/i sloviano-russk ii
non slavo-russe primitif), Kazan, 1869 ; Phila Ille II,
métropolite de Kiev, et le synode*
mosti de l’éparcliie de Vladimir. 1867, n. 22 ; Dobroklonsky, Manuel d’histoire de V Église russe, l’.iazan, 1889, t. i, | 139 ; Znamensky, Manuel d’histoire de VÉgli.Saint Pétersbourg, 1896, p. 79-80 ; Goloubinsky, Histoire de il. russe, Moscou, 1900, t. ii, p- 50-89.
A. Palmieri.
5. CYRILLE NAOUMOV, théologien russe, né à
Kalouga le 25 décembre 1823 ; en 1851 professeur extraordinaire
de théologie pastorale à l’Académie ecclésiastique
de Saint-Pétersbourg, évêque de Melitopol en
1857, il est mort le 10 février 1866. Il est l’auteur d’un
cours de théologie pastorale : Paslyrskoe Bogoslo
Saint-Pétersbourg, 1853, 1855, 1857, très estimé dans
l’Eglise russe. Il y fait souvent appel à l’ancienne et
nouvelle législation russe et aux décisions du saintsynode.
L’exposition est sèche et aride.
Titov, Preosv Kirill Naumov, episkop Melitopolskii, byvchii nastoiatel russkoi dukhovnoi missii v Jerusalimie (Cyrille Naoumov, évêque de Melitopol, ancien recteur de la mission russe de Jérusalem), Kiev, 1902, biographie très détaillée ; Elisabeth Bulgakov, L’évêque Cyrille de Melitopol d’après ses lettres au métropolite Macaire Boulgakov, dans Russkaia Starina, Saint-Pétersbourg, 1889, p. 795-801 ; 1890. p. 131-112. 187-208, 211-220 ; Pamiati preosv. Kirilla, episkopa Melitopolskago, Kazan, 1904.
A. Palmieri.
6. CYRILLE TRANKVILLION STAVROVETZKY,
hiéromoine et prédicateur de la laure Pétchersky
de Kiev, en 1628 recteur du monastère de l’Assomption
d’Életz à Tchernigov. Sa mort eut lieu après 1646. Il a
publié un ouvrage intitulé : Le miroir de la tltéotogie
(Zerlzalo bogoslovii), imprimé au monastère de Potchæv
en 1618, et réimprimé en 1679, 1692. 1695. Karatev,
Opisanie slaviano-russkikh knig, Saint-Pétersbourg,
1883, p. 343-344. C’est un essai de théologie
dogmatique divisé en trois parties : dans la première
il est question de l’essence de Dieu, dans la seconde
du monde quadruple, c’est-à-dire des anges, de la terre
et du ciel, de l’homme et des esprits diaboliques, dans
la troisième des ténèbres et de la lumière et de l’éternité
bienheureuse. Dans ses démonstrations l’auteur utilise
les données des sciences naturelles de son temps.
parle des éléments de la terre et considère l’homme au
point de vue physiologique, etc. Un autre ouvrage intitulé :
Perlo mnogotziennoe, imprimé à Tchernigov en
1646 et à Moghilev en 1690, Karatæv, p. 516, contient
des considérations sur les remèdes contre le péché, sur
le jugement dernier et la fin du monde, et des lou ; i
à la sainte Vierge, aux esprits angéliques et aux apôtres.
Cyrille Trankvillion eut du renom comme prédicateur.
Ses sermons sur les évangiles des dimanches et
des fêtes eurent plusieurs éditions au xviiie siècle et
avaient été brûlés à Moscou par ordre du tsar en J627
on les accusait de soutenir les doctrines de l’Église
romaine.
Philarète, Aperçu sur la littérature ecclésiastique russe, Saint-Pétersbourg, 1884, p. 187-188 ; Id., Histoire de l’Église russe, Saint-Pétersbourg, 1895, p. 554-555, 573-586 ; Zapiskiûs la faculté d’histoire et de philologie de l’université impériale do Saint-Pétersbourg, 1900, t. Liv, p. 156-157 ; Philarète, Description historique et statistique de l’éparchie de Tchernigov, Tchernigov, 1873, t. iii, p. 2-11 ; Éfrémov, Matériaux pour servir A l’histoire de la littérature russe, Saint-Pétersbùiug. 1867 ; P. Zabielin, Utchitelnoe evatighelie Kirilla Trankvillionastavrovetzkago, dans Rukovodstvo dlia selskikh pastyrei, Kiev, 1873, t. I, p. 272-279, 302-309, 403-411, 448-453, 568-573 ; t. u. p. 71-79, 200-205, 271-278, 328-334, H6-422, 466-471, 486- V.’I. Katæv, Otcherck istorii russkoi tzerkovnoi propoviedi, Odessa, 1883, p. 11H18.
A. Palmieri.