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CYRILLE DE JÉRUSALEM (SAINT N


de la peine due au péché et qui n’a pas encore été soldée. Et c’est précisément dans ce cas, et dans ce sens, que s’applique la doctrine catholique du purgatoire, considéré comme état intermédiaire et transitoire où l’âme, d’ailleurs justifiée, satisfait à la justice divine pour la peine due aux péchés commis et qu’elle n’a pas, en tout ou en partie, expiée ici-has. L’expression xav àjj.ap-îw>o wo-iv, etiamsi peccatores sint, dont se sert le saint docteur, ne peut pas s’entendre d’un péché grave, non remis quant à la coulpe avant la mort, puisque dans ce sens il n’admet lui-même ni repentir salutaire ni pardon divin. Dom Touttée, col. 1117, note 1.

2. Résurrection des corps.

Dogme d’une très haute importance, à cause de l’influence souveraine que la foi en la résurrection exerce sur toute notre vie morale, xviii, 1, col. 1017. Aussi le saint docteur le traite avec un soin particulier. Non content d’en rappeler les fondements scripturaires, soit en général, iv, 31 ; xv, 19 sq., col. 494, 896, soit en particulier contre les Samaritains, xviii, il sq., col. 1029, il le défend encore longuement contre les attaques des païens, iv, 30 ; xviii, 2-10, col. 492, 1018 sq. Aux objections courantes, tirées des vicissitudes, plus ou moins étranges, par où passent les restes des mortels, il oppose la toute-puissance de Dieu, pour qui toutes ces difficultés ne sont rien. Et que d’exemples dans la nature où la vie succède à la mort dans des conditions providentiellement voulues pour nous faciliter la foi en la résurrection I La chose en elle-même ne répond-elle pas à la justice divine, qui doit donner à tous nos actes une sanction pleine et définitive, et au témoignage intime de la conscience humaine, qui se traduit par le respect naturel pour les tombeaux ? Le corps du ressuscité sera substantiellement le même que celui qu’il aura porté ici-bas, a-jrô toOto âyet’pe-ai, n. 18, col. 1040 ; ses propriétés seules seront changées : infirme maintenant et corruptible, il réapparaîtra vigoureux et immortel. Mais, parce qu’ici-bas le corps a coopéré à toutes nos actions, bonnes ou mauvaises, par une juste disposition de Dieu différente sera sa condition dans les justes et dans les impies. Glorifié dans les uns, spiiitualisé en quelque sorte et resplendissant, il n’aura pas dans les impies d’autre conséquence de son immortalité que la vertu de supporter l’action d’une flamme éternelle, sans être jamais consumé, n. 19. Scbwane, t. iii, p. 267.

3. Second avènement </ « Christ, et (in du monde. — La doctrine de saint Cyrille sur le retour glorieux de Jésus-Christ et les événements qui le suivront, jugement universel, fin de ce monde et commencement de la vie éternelle, bienheureuse ou malheureuse, n’offre rien de particulier ; c’est la)doctrine de l’Évangile, Mallh., xxiv-xxv. et ( !, s ; i iril Paul, I Thés., iv, 15 sq., rapp> lée et commentée d’une façon sommaire dans la seconde partie de la catéchèse i. Dans la première, l’orateur s’arrête plu-- longuement ans signes précurseurs du second avènement ; non pour en déterminer cure ment l’époque, mais pour mettre ses auditeurs Bur leur garde, n. i, 18, col. 876, 896. Presque tous ces si lui semblent di jâ réalis s apparition de faux Christs, guerres et bruits do guerres, luttes fratricides au sein même de l Église, prédication de I Évangile dans presque tout le monde, défection dans la foi i. venir l’Antéchrist, gicien consommé don) le démon

iment ; il usurpera l’autorité dans l’em in, n donm ra i r le Chris !

titre d’emprunt, séduii il en même temps qu’il

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|ui L’Antéchrist viendra, quand l’empire ro main dors la fin du monde - ra | I

n- 12, col i i l. xplication de cette affir mation repo’ut sur un passage du prophi h Daniel, vil,

24. Dans l’interprétation de ce texte, comme dans celle des signes précurseurs du second avènement, le docteur palestinien n’a pas évité l’écueil où sont tombés tant d’anciens Pères ; il est manifestement inlluencé par ses conceptions et ses appréhensions personnelles. Cette catéchèse est celle où il mêle le plus, au moins dans la première partie, l’élément subjectif aux données positives du texte sacré.

10° Église : notion, vie pratique. — Saint Cyrille traite de l’Eglise dans la catéchèse xviii, en expliquant ces mots du symbole : Ka si ; uiav xyia » xa60Xixv)v’Ky.x)r, <7 : av, n. 22-28, col. 1044 sq. Esquisse rapide d’un grand sujet où, pour tout dire, des heures entières lui eussent été nécessaires, n. 27, col. 1049. L’Eglise est l’assemblée des fidèles ; son nom d’èxii^T^t’a lui vient précisément de ce qu’elle convoque et rassemble tous les hommes, n. 24. Épouse de Jésus-Christ, elle est la mère de ceux qui sont régénérés, n. 26 ; ou encore, le bercail où les brebis du Christ doivent se tenir, loin des loups, vi, 36, col. 601. Le saint docteur insiste surtout sur la catholicité, qu’il n’entend pas seulement de l’extension dans l’espace, ni de la mission inhérente à l’Église de soumettre au vrai culte tous les hommes sans exception, mais encore de son universelle efficacité pour enseigner tous les dogmes qui doivent venir à la connaissance des hommes, et pour soigner et guérir toute sorte de péchés, n. 23. Elle a succédé à l’antique synagogue, mais avec des promesses d’indéfectibiîité faites pour elle à saint Pierre, Mal th., xvt, 18 ; aussi saint Paul l’appelle-t-il, I Tim., ni, 5, la colonne et la base de vérité, n. 25. Elle a, du reste, le Saint-Esprit pour grand docteur et pour grand protecteur, (jiyav ôtSàffxaXov’ExxXvjfffaç, y.iytxv iJ7rspaT71 ! <7Tr, v inïp 7, u.à>v, xvi, 19, col. 945. Elle est hiérarchique. Elle l’était du temps de saint Cyrille, puisqu’il fait mention des évêques, des prêtres et des diacres, xvii, 35, col. 1009. Elle l’était auparavant, puisqu’il parle des apôtres et des anciens évêques, chefs de l’Église, de qui nous tenons le catalogue des Livres saints, iv, 35, col. 497. A saint Pierre, en particulier, il donne des titres remarquables : c’est le prince des apôtres et le prédicateur-coryphée de l’Eglise, !, KÇM-na-zà.-r, - twv à-OTTo).(.)v, xctl ri|t’ExxXy]ViX( y.opuça ; o ; XYJpuÇ, XI, 13, col. 693 ; il tient les clefs du royaume des deux, iv. 26, col. 860 ; en pleurant son péché, il obtint du Seigneur non seulement le pardon de son reniement, mais encore la conservation de la haute dignité qui lui avait été conférée auparavant, II, 19, col. 408.

Le culte divin consistant en deux choses indispensables, la saine doctrine et les bonnes (mures, l’Église n i pis seulement pour fonction de nous instruire des vérités nécessaires au salut ; elle nous forme encore dans notre vie pratique en réglant nos mœurs, StSsvxôpevoi te xal ivaarpefôiisvoi xaXcoc, xviii, 38, col. 1049. Là encore les Catéchèses ont leur importance : non qu’il faille y chercher un code de théologie moral

des chrétiens du ive siècle, mais paire que les

Sujets traitestamentnt l’orateur à indiquer, en passant

<i m aucun ordre déterminé, des principeou des préct pfe ! ’le vie morale. Ainsi, à propos de cet article : Ksù £ :  ; z-i, ’</- : "71 a |MTavofa( i’:  ; - laptl&V, il

parle, dans la catéchèse ii, du péché, de sa malice, de sa nature, de son origine, et insiste mmla pénitence

((e moyen’t’en obtenir de Dieu la remis ion, Si,

en expliquant le mot niottvu, il prêche, dans la catél’obll’iion. l’excellence et l’efficacité de la loi. il n’avait pas moins énergiquement affirmé aupai la néci i’" de bonnes œuvres pour le salut I t i"i sans les bonni a > re i n’est p de lieu, i iv,

2, COl p.air la nié raison que i

Ii ml’existi nie du libre ai bitre i t proclamer rflli ouverain dans la question du bien

et du mal. Par ilenx fols, - ont Cm il le entre dans plUS