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CYRILLE D’ALEXANDRIE SAINT

l S, -n.

bien qu’il fût toléré dans l’ancienne loi. /'. <., t. lxxiv, cul. 870..M ; iis après la mort de l’un, l’autre peut se n marier. /6k/., col. 800. Les chrétiens solides dans leur foi ne redoutent pas les mariages avec les infidèles. Ibid., col. 87li.

, 'S. L’extrême-onction. — ~n seul passage y fail une rapide allusion en citant le texte de saint Jacques, . 14. /'. G., t. i.xviii, col. 472.

1. La confirmation est indiquée deux fois très clairement sous le nom de /piTixa ty, ; tïî.cioitîuk, In Joa., xi. 26, P. G., t. lxxiv, col. 49 ; Pusey, t. H, p. 276 ; lu Joël., etc., /'. G., t. LXXI, col. 373 ; il y est fait allusion aussi P. G., t. j.xix, col. 1100 ; t. lxx, col. 561. Elle apparaît comme le complément du baptême, et se confond avec lui dans une seule cérémonie.

5. Le baptême est la porte d’entrée du royaume des cieux, l’instrument de la sanctification ; il lave toutes les souillures de l'âme, sans qu’il soit besoin de s’humilier par les exercices de la pénitence. P. G-, t. i.xviii, col. 501, 853. Il unit les néophytes avec Dieu et tous les fidèles entre eux. P. G., t. LXXI, col. 145, 801. Il donne au plus humble néophyte une dignité incomparable qui le met au-dessus de.lean-Bapliste, le plus grand prophète pourtant de l’ancienne loi. P. G., t. lxxiii, col. 757. Il n’est pas fail pour guérir les maladies du corps, mais celles de l'âme. /'. G., t. lxxvi, col. 877. Il ne peut être réitéré ; pour ceux qui tombent après le baptême, il n’y a pas un second baptême. P. G., t. lxviii. col. 413. C’est de l’eau baptismale que vient la sanctification, P. G., t. lxx, col. 96 ; sous l’influence du Saint-Esprit, elle a acquis une vertu ineffable et divine. /'. G., t. lxxiii, col. 245. Selon la recommandation du Seigneur, c’est au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit que le baptême est administré ; mais quand on parle du baptême au nom du Christ, ce n’est pas d’un autre baptême que l’on parle, lu Rom., VI, 3, /'. G., t. LXXIV, col. 792 ; Pusey, t. iii, p. 188. Les ministres du baptême sont les apôtres et leurs successeurs, tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit avec le pouvoir de remettre les péchés. In Joa., xx, 22-23, P. G-, t. LXXIV, col. 721 ; Pusey, t. III, p. 140 sq. Baptiser faisait partie de la mission de saint Paul, mais pour réserver plus de temps à la prédication, il laissait ce soin aux évêques. In I Cor., i, 17, P. G., t. lxxiv, col. 860 ; Pusey, p. 252. Bien que l’institution du catéchuménat fût encore en pleine vigueur, P. G., t. LXVIII, col. 836 ; t. LXXll, col. 217, on conférait cependant le baptême aux nouveau-nés. In Joa., xi, 26, P. G., t. lxxiv, col. 49 ; Pusey, t. il, p. 276. Il arrivait souvent qu’on devait aussi le donner aux moribonds, P. G., t. lxxiv, col. 49 ; mais Cj rille recommande avec insistance de ne pas différer de recevoir l’initiation chrétienne. « Celui, disait-il, qui reçoit le baptême au dernier moment est sanctifié assurément, mais il n’obtient que la rémission de ses péchés ; il remet au père de famille le talent qui lui avait été confié, sans y avoir ajouté aucun profit. /'. G., t. i.xix, col. 432. Le baptême était précédé par une triple profession de foi que devait faire le catéchumène, P. G., t. lxxiii, col. 1008 ; voilà pourquoi, chez Cyrille, le baptême est souvent désigné par l’hendiadys mari ; /.où fjâirTi(T(jLa. P. G., t. lxx, col. 40, 573 ; t. LXXIV, col. 696.

6. La pénitence.

Ceux qui pèchent après avoir été sanctifiés, perdent tout ce qu’ils avaient pu acquérir jusque-là ; cependant ils ne doivent pas désespérer : leurs souillures peuvent être encore lavées dans le Christ. /'. (, '., t. lxviii, col. 1018. Dieu est bon et miséricordieux ; il pardonne et oublie les fautes, si on les confesse avec humilité et si on prend la résolution de les éviter à l’avenir. P. G., t. LXX, col. 1268 ; I. i.xxi. col. 669. Il n’y a pas de péché que Dieu ne remette, si on en a le repentir sincère, même le péché contre le Saint-Esprit. P. G., t. lxxii, col. 409. Il ne faut donc

pas cacher ses fautes an fond de sa conscience ; mais il faut les révéler au médecin des âmes, bien qu’il les connaisse déjà toutes. P. G-, t. i.xix, col. 956. Dieu

seul peut l'émettre les péchés, puisque c’i st lui qui a

i i offensé ; mais il a donne ce pouvoir aux apôtres et a leurs successeurs. In Joa., xx, 23, P. G-, l. LXXIV, Col. 720 ; Pusey, t. III, p. 140. « .Nous aussi, dit Cyrille, nous avons le pouvoir de remettre les péchés, t I'. G., i. lxxii, col. 569 ; Smith, t. i, p. 81. Le pardon que procure la pénitence est-il de même nature que celui accordé par le baptême'.' Les textes de saint Cyrill sont pas clairs à ce sujet. A certains endroits, il semble distinguer et opposer l’açeo-i ; obtenue par le baptême ei Vï- : /.y.'i-yl'.i ou iu.vT)OTto obtenues par la pénitence. /'. G., t. LXIX, col. 865 ; t. LXX, col. 884. Ailleurs, tous ces mots açeireç, à|i.v7)<ma, Êmy.â).uJMç, etc., semblent élre employés comme équivalents. De recta fuie ail Theodosium, P. G., t. lxxvi, col. 1I85, 1188 ; Pusey, p. 1 16, 120 ; P. G., t. lxviii, col. 717. Enfin un passage, P. G., t. lxxiv, col. 721, dit expressément que, par la pénitence, les péchés sont remis (àotâTi) et que les pécheurs sont purifiés et lavés (î'.xcuvy/ovTai) dans le Christ.

7. L’eucharistie.

Saint Cyrille insiste beaucoup sur les effets de l' « eulogie mystique » dans ceux qui la reçoivent. On peut consulter spécialement : ht Matlh., xxvi, 26-27 ; In Luc, xxii, 14 sq., P. G., t. lxxii. 452 sq., 905 sq. ; In Joa., vi, 48 sq., t. lxxiii, col. 560585 ; Pusey, t. i, p. 514 sq. ; Adv. Kest., 1. IV, c. IV, P. G., t. lxxvi, col. 189-208 ; cf. Anath., xi. t. i.xxvii. col. 121. Voir J. Mahé, L’eucharistie d’après saint Cyrille d’Alexandrie, dans la Revue d’histoire ecclésiastique, octobre 1907, p. 677 sq., où tous les textes sont indiqués et étudiés. La chair du Christ nous vivifie, nous sanctifie, corps et âmes. P. G., t. lxxiii, col. 481. Pusey, t. I, p. 410. Elle nous rend forts contre le démon et contre la corruption. P. G., t. i.xviii, col. 285 ; t. i.xix. col. 428. Par la communion, nous sommes unis avec le Christ aussi intimement que deux morceaux de cire fondus ensemble. P. G., t. lxxiii, col. 584 ; Pusey, t. I, p. 535 ; P. G., t. lxxiv, col. 341. Nous sommes pénétrés et transformés par le Christ, comme la pâte est pénétrée et transformée par le levain. La plus petite parcelle A’eulogie suffit pour opérer cette transformation. P. G., t. lxxiii, col. 581 ; c’est que XotreSeigneur y est tout entier. Quand on partage Yeulogïe entre plusieurs, le Christ n’est pas divisé. P. G., t. LXXIV, col. 660 ; Pusey, t. iii, p. 88 sq. Puisque les effets de l’eucharistie sont si grands, il ne faut pas s’en éloigner par négligence ou par piété mal entendue. Il faut être pur assurément pour participer à l’eulogie sainte ; mais ce serait mal de s’en laisser détourner par ses fautes et ses faiblesses ; on doit prendre la résolution de bien vivre et participera l’eucharistie. P. G., t. LXXIII, col. 584. La communion, il est vrai, ne produira pas sur les âmes malades les mêmes effets que sur une âme sainte ; mais elle leur donnera la force de s’abstenir du péché, de mortifier leurs passions et leur procurera la santé spirituelle. P. G., t. lxviii, col. 793.

L’eucharistie produit tous ces effets, parce qu’elle

  • '~l la chair du Verbe incarné ; la chair d’un homme

ordinaire en serait incapable. P. G., t. lxxiii. col. 601 ; Pusey, t. i. p. 551 ; /'. '.'., t. lxxiv, col. 528 ; Pusey, I. il, p. 707. Le corps et le sang du Christ sont réellement présents sur les tables de nos églises. « Le Seiyneur a dit d’une façon démonstrative (Seixtixùk) : Ceci est mon corps, et : Ceci est mon sang ; pour que nous ne considérions pas ce qui paraît comme de simples ligures, mais afin que nous sachions bien que lesoblals ont été en toute vérité transformés au corps et au sang du Christ par la puissance ineffable du Dieu qui peut tout. » P. G, t. i xxii, col. 452, 912. On peut conserver l’eulogie ; elle garde toujours sa vertu sanctili-