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CYIWLLK D’ALEXANDRIE (SAINT

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Thésaurus, ass. 15, P. G ?., t. lxxv, roi. 292 ; cf. III. /do., vi. 72, /’. G., l. i. xxiii. col. 632 ; Pusey, t. i, p. 578, sans avoir besoin de raisonnements ni de réflexions. Ci, il. Julian., I. 1, P.’<'., i. lxxvi, col. 536. Entre lui et la créature il y a une distance infinie ; pourtant il n’a pas d’intermédiaires : tout ce qui n’est pas Dieu est créature, In Joa., i, 3 ; iii, 31, /’. G, t. i.xxiii. col. 80, ’272 ; Pusey, t. i. p. 07, 244. Ses œuvres sont souvent mystérieuses pour nous ; nous n’avons pas le droit de lui en demander raison. Pourquoi a-t-il créé Adam qu’il savait devoir pécher’.' Pourquoi a-t-il choisi Judas qu’il savait devoir trahir ? Mystères de la volonté divine que nous devons adorer en silence. In Joa., mu, 18, P. G., t. lxxiv, col. 128 ; Pusey, t. H, p. 357 sq.

La doctrine trinitatre avait déjà été précisée dans tousses détails ; Cyrille n’eut qu’à recueillir les fruits des travaux antérieurs. Il dépend surtout de son prédécesseur Athanase, pour lequel il montre en toute circonstance la plus grande vénération. Il doit aussi beaucoup aux Cappadociens, spécialement pour le perfectionnement de son vocahulaire ; par exemple, à la suite de saint Basile et de saint Grégoire de Nysse, il distingue nettement oLiia et JTrÔTTac’. :, qu’Athanase confondait encore. Cf. De Trinit. dial., i, P. G., t. lxxv, col. G97, 700. C’est dans le Thésaurus et dans le De Trinitate, qu’il faut chercher l’exposé complet et méthodique de la pensée cyrillienne sur la trinité.

Le dogme trinitaire est un mystère inaccessihie à l’intelligence humaine. De Trinit. dial., il, P. G., t. lxxv, col. 750. Il ne saurait donc être question d’en apporter des explications ralionnelles convaincantes ; tout ce qu’on peut faire, c : est de croire fermement par la foi ce qui a été révélé et d’essayer d’en prendre quelque idée très imparfaite au moyen d’analogies à notre portée. Thesawus, ass. (i, P. G., i. lxxv, col. 80 sq.

Voici comment Cyrille résume sous forme de symbole sa croyance à la Trinité. De recta fide ad Reginas 1, P. G., t. LXXVI, col. 1204 ; Pusey, p. 156-157.

riiaTEjo|j.£v….e ! ç êva Nous croyons en un seul

0EÔv riaTépaTravTOy.piTopa, Dieu Père tout-puissant, créa 7tâvT(ov ôpaiôiv te zai aoteur de toutes choses visibles

pctTMV irot^TTiV xai Etç É’va et invisibles : et en un seul

Ivjpiov TfjOroOv x’v) Xpiarcr/ Seigneur Jésus-Christ, son

tôv Yïb’i ocJtoû, YevvrjBéVTà Fils, engendré de lui par na v.atà çutrtv i ocÙto-j ?rpô ture, avant tous les siècles et

7ravrô ; a’tdïvoç xcù "/povo-j’tous les temps, car il est,

xai "|’ip â<m o-uvâvapxo ? comme son Père, sans com y.’xva £pôvov xoù <juva18to ; mencement dans le temps et

T<T> l61( ;) yevvrjxopc, <7’jvs8po ; éternel ; assis sur le même

te xoù î<70x).E-f|Ç aurai, xai trône et jouissant de la même

t<TÔTï)Ti xoct£’7TE[X ! J.e’voç tyj gloire ; égal à lui en tout, car

Ttpbç 7tàv ôxioCv, yapaxxTip il est le caractère et le rellet

yâp Èctte xoc à7ta’JYa<T(j.a de son hypostase ; nous croyons

Vrfi ûirouTâ’jstoç kOtoO" mvaussi semblablement auSaint teJo[j.ev Ss ôu.oiu)ç xai EΠ; Esprit, ne le regardant pas

tô IIvEÙu.a tô "Ayiov, o-jx lui-même comme étranger à

àXXoTptov auTÔ tïjç ÔEt’a ; la nature divine, car il pro ç’icrEa) ; xoccaXoyiÇôfi.EVOi’xal cède naturellement du Père,

yip ÈdTiv èx IlaTpô ; cp’JTirépandu par le Fils sur la

xû> ; upo/EÔp-Evov 81’YioO créature. Et ainsi nous re tï} xti’<jsi. NoEÏtai Y"P oô- connaissons comme une et

tw ; u.t’a te xai 6p.oo’J<710ç xai consubstantielle et dans l’iden ev TauToV/ju ôôÊr, ç ï) âyi’a tité de gloire, la sainte et ado Ttpouxuvou|J.Év/) Tpii :. rable Trinité.

Le Père, le Fils, le Saint-Esprit sont Dieu, et c’est pour cela que nous sommes baptisés au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. De Trinit. dial., il, P. G., t. i.xxv, col. 721 ; cf. P. G., t. lxxv, col. 1077. Cependant il n’y a pas trois dieux, il n’y a qu’une seule divinité dans la Trinité, <rj tl 7to’j cpa|j.sv etç ipEî ; Sti Gsov ; t] ttîittiç, à’/j-’s'. : u. ; av ÔEotriTa tï)V Èv Tpiâôt npoo’iiuv/’l T^v, De Tri. ml. dial., ni, P. G., t. lxxv. col. 793 ; car il n’y a qu’une

seule divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ). » yàp Ilarpo : xai ftoû xai’Ayfou IlveûiiaTO ; /, Uvr.r, ;, lu Joa., x, 31, P. G., t. i.xxiv. col. 29 ; Pusey, t. il, p. 260 ; il n’y a qu’une seule nature divine en trois hypost pua yâp ï| Ûeôti-.to : fvffi ; èv 7p : ?iv :, 7 : o’77 : z’; j’7 : v Ecixatg vooup.éviri. Adv. Nestor., I. V, c. VI, P. L.’., t. LXXVI, col. 250. Dans cette Trinité adorable, il n’j a d’autre distinction que celle des hypostases et des noms Père, Fils et Saint-Esprit. De Trinil. dial., i, vu. P. G., t. lxxv, col. 712, 1092. Le Père est l’ère et non Fils ; de même le Fils est Fils et non Père ; et le Saint-Esprit est proprement Esprit. In Joa., xiv, 11, P. G., t. LXXIV, col. 210 ; Pusey, t. ii, p. 431-432. Les noms sont relatifs, ô’vojva… tûv irpo ; -.’: ïr ; -.’. tô lli.r.’p iaoxç, 611u>i Ô£ TO’JTU 7.a t’o V’iôç, Z)e Trinit. dial., iv, P. G., t. lxxv. col. cf. P. G., t. lxxv, col. 553. 732, et indiquent les caractères hvpostatiques. In Joa., xvii, 0-8, P. G., t. lxxiv. col. 500 ; Pusey, t. il, p. 681 ; cf. P. G., t. lxxv. col. 869. Par ailleurs tout est commun, même gloire, même volonté, même opération ; le Père opère tout par le Fils dans le Saint-Esprit. De Trinit. dial., vi, P. G., t. lxxv. col. 1053. Les trois hyposta : -es sont consubstantielles. De Trinit. dial., i, P.’G., t. i.xw, col. 669.

Parfois cette consubslantialilé est expliquée par analogie avec la consubslantiali té qui existe entre les hommes en vertu de leur nature, mais il est évident que c’est là pour Cyrille une simple comparaison : ailleurs l’identité, l’unité de nature en Dieu, rccnÔTr, ; évott : p-jcucq, est expressément indiquée. De Trinit. dial., vu. P. G., t. lxxv, col. 1092 ; cf. P. G., t. lxxvi, col. 949 ; De Trinil. dial., i, P. G., t. lxxv, col. 676.

Les hypostases sont distinctes, mais inséparables l’une de l’autre, De Trinil. dial., i, P. G., t. lxxv, col. 697 ; In Joa., xiv, 11, 23, P. G., t. lxxiv, col. 237, 289 sq. ; Pusey, t. II, p. 451, 496 sq. ; le Père est dans le Fils, et le Fils est dans le Père. Thésaurus, ass. 12, P. G., t. lxxv, col. 181. La Trinité était déjà indiquée dans l’Ancien Testament, In Joa., xvii. ti. 8, /’. G-, t. lxxiv, col. 500 ; Pusey, t. n. p. 682 (à propos du texle ; Faisons l’homme à notre image) ; cf. P. G., t. lxxiii. col. 532 (anges visitant Abraham i ; ibid-, col. 533 (Moïse connaissait la Trinité).

1° Le Prrc, HocTrjp, ce nom est le meilleur, parce qu’il précise le caractère hypostatique, Thésaurus, ass. 1. / G., t. lxxv, col. 25 ; cf. col. 712 ; il est préférable à 0e<k, In Joa., xvii, 6-8, P. G., t. lxxiv, col. 500 : Pnse. t. ii, p. 681 sq.. à’AvivvY)roç. Thésaurus, ass. 1.7’. G., t. lxxv, col. 25. Le Père est appelé i 0eo ;.’Apyr, . Ilr.yr, . parce qu’il est le principe, la source, la racine dela divinité. In Joa., i, 1, P. G., t. i.xxui, col. 25 : Pusey, t. i, p. 18 sq. Cependant aucun de ces noms ne donne au Père une gloire spéciale, supérieure à celle du Fils ou du Saint-Espril. In Joa., xiv. 28, P. G., t. LXXIV, col. 316-317 ; Pusey, t. H, p. 518 sq. ; cf. P. (.’.. t. lxxv, col. 98. Quand Notre-Scigneur dit : le Père est plus grand que moi, ou bfen il faut entendre : le Père est plus grand que le Verbe incarné considéré comme homme ; ou bien il faut comprendre : le Père est le principe du Fils qu’il engendre. Thésaurus, ass. I.P. (.’., t. lxxv, col. 141. Contrairement à ce que pense H. Turmel, Bisloiredela théologie positive, Paris, 1904, p. 52-43. saint Cyrille a toujours admis simultanément les deux interprétations comme possibles. Cf. In Joa., xiv, 28, /’. G., t. LXXIV, col. 316 sq. ; Pusey. t. il, p. 518 sq. : //i //</*., i, 4, P. G., t. lxxiv, col. 9.">7 ; Pusey, i. iii, p. 372. Si le Père est nommé avant le Fils et le Saint-Esprit, ce n est pas pour indiquer une priorité d’origine dans le temps. In Habac, iii, 2, P. G., t. lxxi. col. S97 ; Pusey, t. ii, p. 120. Le Père est Père ab seterno ; il engendre son Fils i(6 seterno ; il est Père en même temps que Dieu. De inuit. dial.. n. /’. G., I. I XXV, Col. 780. H est Père, non par une génération charnelle, mais par mie généralion spirituelle d’un caractère tout spécial et mysté-