Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/617

Cette page n’a pas encore été corrigée
2501
250
CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT

'2

A commentary upon the Gospel according to S. Luke by S. Cyril, patriarch of Alexandrin, now flrst translated into english from an ancient syriac version. — V. Wright, en 187'i. a édité à Londres, Fragments of the Homilies of Cyril of Alexandria un the Gospel of saint Luke, edited from a nictrianmanuscript. — M « 'Lamy a préparé l'édition syriaque des liomélies de saint Cyrille sur saint Luc pour le Corpus scriptorum ecclesiasticurun/ orientalium de M. Chabot. Sa mort en retarde la publication.

Dans l’ouvrage de Neumann : Juliani Imperatoris librorum contra christianos qux super sunt, Leipzig, 1880, E. Nestlé a édité : Cyrilli Alex, librorum contra Julianum fragmenta syriaca, p. 42-63, et Neumann loi-même a donné une traduction latine des fragments grecs et syriaques des 1. XI-XX, p. 64-87.

A signaler encore Pitra, Analecta sucra et classica, Paris, 1888, p. 38-46 : ce sont quelques extrails du Thésaurus ; J. H. Bernard, On some fragments of an uncial ms. of saint Cyril of Alexandria, written un papyrus, dans Transactions of the royal irish Academy, part. XVIII, Dublin, 1892, t. xxix, p. 653C7J : ce sont des fragments des 1. VII et VIII du De adoratione ; Mercati dans Studie Testi, 1903, t. xi, Varia sacra, fasc. 1 ; Bouriant, Fragments coptes sur le concile d'Éphèse, dans les Mémoires publics par les membres de la mission archéologique française au Caire, Paris, 1892, t. Vin ; W. Kraatz, Koptische Akten zum Ephesinischen Konzil vom Jahre 431 ; trad. allemande dans Texte und Untrrsuchungen, nouv. série, t. xi, fasc. 1° ; Fr. C. Conybeare, The armenian version of révélation and Cyril of Alexandria’s Scliolia on the Incarnation and Epistle on Easter edited from the oldest ms., and englished, Londres, 1907 ; Mercati, Zur lateinischen Uebersetzung des Osterfestbriefes xvii des h. Cyrill von Alexandria, dans Theolog. Revue, Munster, 1007, t. xxvi, p. 385.

Une grande partie des œuvres de saint Cyrille se trouvent aussi dans les collections conciliaires de Labbe, t. I ; de Mansi,

iv : et d Hardouin, t. t.

Poui le détail des éditions anciennes, consulter Fabricius-Hark-. Bibliotheca grseca, t. ix. p. 454-457.

m. Travaux. — Photius, Bibliotheca, cod. '19, 51, 136, 169, 229, 230, P. G., t. ciii, col. 85, 93, 416, '19 : i, 969, 1024 ; A. Ehrhard, Die Cyril von Alexandrie// zugeschriebene Schrift i-, r, -. -, , ~, Kupiou £, v, 'j-, ..-, i£., :. ein Werk Theodorels /m/ Cyrus, Tubingue, 1888, dans Theologische Quartalschrift, p. 179-243, 406- 't50, 623-653 ; Id, Eine unechte Marienhumilie des M. Cyril von Alexandrien, il s’agit de Y Encomium in sanctam Mariam Deiparam il'. G., t. i.xxvii, col. 1029-1040), dans ROmische Quartalschrift fur christl. Altertumskunde und fur Kirchengesch., 1889, t. iii, p. 97-113 ; Hurter, Nomenclator, . Inspruck, 1903, i. i, col. 35 I

III. Doctrine.

Cyrille d’Alexandrie est avant lout, et presque uniquement, un théologien : ses œuvres étiques elles-mêmes ont des visées dogmatiques. ii, 'oluniineuxécrits, ils eu occasion de toucher

à toutes les gTandes questions doctrinales ; cependant il n’a traité systématiquement et ex professa que la 1, /nii/ il {'incarnation. La trinité l’a occupé pendant lo quinze premières années de son épiscopat, jusqu’au jour où Nestorius a commencé ses prédications hétérodoxes. A partir de ce moment, il a tourne son attention sur l’incarnation du Fils de Dieu. Les autres questions lonl abordées dans la mesure de leurs relations

ces deui mystères Fondamentaux, Pour montrer, par exemple, le bul et le résultai de l’incarnation, il reviendra souvent sur l'état misérable de l’homme di puis la chute, sur la rédemption par la croix, sur la

ifleation. Pour prouverla divinité du Saint-Esprit, il expliquera son rôle dans la déification des âmes jusi

L’enchaînement de si i idées théologiques, tel qu’il

apparaît en particulier danles Homélie* pascales, impie. Dieu a la fois un et trine, infiniment parlait 1 1 pui ut créé, li le monde

visible et l’homme. L’homme, rail a l’image de Dieu et m h in d< dont les plus pré li ux, naturels et surnaturel mbé è la tentation et perdu la gi le bonheur. Mais Dieu, dans sa miséricorde, lois pré. et, dam l< d< rniei temps, le i ni dan li sein de Marie. il sanctifié m In i hair en s’unissent à elle ; il nous s remis

dans le chemin du ciel ; et il est mort pour nous tous. Par son sang divin, l’homme a été racheté et la grâce a été acquise pour purifier et sanctifier les âmes. L'Église, fondée par le Sauveur, fournit aux~fidèles les moyens de s’approprier celle rédemption salutaire. Ces moyens sont le baptême et l’eucharistie. Enfants de l'Église, sanctifiés par le Saint-Esprit, nous sommes par le fait fils de Dieu et héritiers du ciel. Si à la foi nous unissons les bonnes œuvres, nous recevrons une récompense éternelle, pendant que les méchants seront éternellement punis en enfer.

L’exposé, souvent didactique comme une thèse scolastique, est toujours précis et clair. Au premier abord peut-être, le style semble pénible ; la phrase surchargée et enchevêtrée ; le vocabulaire, peu assuré. Mais cette impression passagère disparaîtra assez vite, si l’on veut bien se donner la peine de surmonter les premières difficultés ; et l’on se trouvera amplement payé de ses efforts.

Rien de plus traditionnel que l’enseignement de Cyrille ; il ne veut rien avancer que sur la foi de « l'Écriture inspirée » ou des « Pères orthodoxes » . Les textes scripturaires fourmillent dans son œuvre. A chaque instant aussi, il en appelle à la croyance des saints évoques qui ont défendu la foi avant lui ; il a même constitué un dossier patristique, dont il sait faire bon usage dans les circonstances importantes. Si par aventure des textes apollinaristes (pseudo-Athanase, pseudo-Jules, pseudo-Félix) y ont été admis, il faut reconnaître d’abord que leur sens est pleinement orthodoxe et que d’ailleurs ils sont relativement peu nombreux.

I. mf.v UN et trine. — La théodicëe de Cyrille d’Alexandrie se trouve dispersée dans presque tous ses ouvrages, mais c’est principalement dans le Contra Julianum qu’il explique et justifie le monothéisme juif et chrétien. L’ordre et la beauté de la création, écrit-il après saint Paul, Rom., I, 20-21, prouvent l’existence d’un Dieu créateur et maître de toutes choses. Contra Julianum, 1. II el III, P. G., t. LXXVI, col. 577, 625, 654, Au reste, notre âme porte en quelque sorte en ellemême une connaissance innée de Dieu (v<5u.o : ô èv y, [j.îv t ?, ; £|x3jto - j 6eo-|'v<o(j['a ;) qui nous incline à l’honorer et à le servir. Glapht/r, in Gm., 1. I. P. C., t. lxix, col. : J6 ; cf. Cont. Julian., 1. IV, /'. G., t. LXXVI, col. 688. Il nous est difficile de parler de Dieu comme il convient, car la nature divine est bien au dessus de nos conceptions. Cont. Julian., 1. I, P. '.'., t. LXXVI, col. 548-552. Nous sommes obligés de nous servir de notre langage humain, mais les mots que nous employons pour désigner Dieu « ne disent pas ce qu’il est par essence ; ils indiquent plutôt ce qu’il n’est pas ou le rapport qu’il .i.i un ter différent de lui » . Thésaurus, ass. : il. P. -.

I. LXXV, COl. i-V2. Cf. Cont. Julian., I. V, P. G., t. LXXVI, col. 7(>i. Nous ne pouvons arriver à pénétrer et à comprendre l’essence divine ; cependant il ne faudrait pas en conclure que notre connaissance de Dieu est

ell t imparfaite, c’est vrai, mais pas erronée.

Thésaurus, ass. : î|. I'.c.. t. lxxv, col. 162. Et puisque notre raison rsi impuissante è nous fournir tout ce que nous voudrions savoir de Dieu, i aux Êcri illes nous apprendi oui qu’il est puissant, bon. juste, éternel, immortel, incorruptible. In J//a.. viii, 55, /'. '.'.. t. lxxiii, col. 238 ; Pusey, t. ii, p 134 sq. Son domaine est universel, lu Atnoê, . T. /'. G., t. lxxi, col. 498 ; Pusey, t. t. p. 168, Sa egle toutes

lui échappe, el rien ne peut lui résister. Sa providence s'étend à tout et dirige tout, mêm plus minimes choses. Cont, Julian., I. III. V, / t. lxxvi, i I II sali toutes chosi

il peut savoir ainsi. / » 1°., m iii, (.'. /'.'..

t. lxx, col. 808. De toute éternité, il connaît tout, les

ées les plus Intimée et ni mi nts futurs,