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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT

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[j.t’a puai « roO 0eoÛ Aéyou aerap'/coiiivr), col. 192-193 ; on trouverait 1rs mêmes idées dans les epist. xi.iv et i, /'. G., t. i. xxvii, col. 224-228, 256-277 ; Epist., xi.v, première lettre à Succensus de Diocésarée, P. G., t. i. xxvii, col. 228-237 ; c’est une réponse à un mémoire envoyé par l'évêque de Diocésarée ; Cyrille se justifie des accusations que l’on colportait contre lui ; il repousse surtout avec énergie l’apollinarisme, et il explique en quel sens l’expression SJo pûaetç est légitime ; h’jiist., xlvi, deuxième lettre à Succensus, P. G., t. i. xxvii, col. 237-245 ; Cj ri lie répond à quatre objections que ses adversaires prétendent tirer de la fameuse expression j.ia. çûciç toû ©eo-j Aôyou o-Eo-apy.a)[j.év/i ; c’est la lettre qu’il faut consulter pour avoir la véritable pensée de Cyrille sur cette formule qui lui a été' si souvent reprochée. Cf. J. Ma lié, Les analhémalismes de saint Cyrille d’Alexandrie, dans la Revue d’histoire ecclésiastique, juillet 1906, p. 540-541.

V. OUVRAGES DOUTEUX OU APOritYPIIE*. — 1° Douteux : le traité' Adversus anthropomorphitas, P. G., i.xxvi, col. 1065-1132. Il a été réédité par Pusey (1872) d’après un manuscrit de Florence, cod. medic. Laur. Plut, iv, cod. ii, avec une autre disposition des chapitres et avec d’autres titres, p. 545-602. Il est divisé en deux parties : i. De dogmatum solutione, qui correspond aux c. i, ii, v-ix, xvi, xin de Migne ; 2. Responsiones ad Tiberium diaconum, qui reproduisent, après un chapitre en syriaque, les c. xviii, xix, xiv, xx, xxi, xv, x, xxii, iii, xii, xi, xxiii, iv, xvii de Migne ; un tableau, Pusey, p. 545, donne la correspondance des deux textes. La Lettre à Calostjrius, mise par Mrgne en tête du traité, est considérée par Pusey comme indépendante, p. 603-607. La critique hésite à se prononcer nettement sur l’authenticité de cet écrit. Rardenhewer, par exemple, après avoir dit dans la première édition de sa Patrologie, 1894, p. 338, qu’on n’avait aucune raison d’en douter, écrit dans sa seconde édition, 1901, p. 320, que le doute est très fondé-. Il faut évidemment retrancher du débat les cinq derniers chapitres imprimés dans Migne, c. xxiv-xxix, et qui se trouvent déjà parmi les Spuria de saint Grégoire de Nysse. P. G., t. xlvi, col. 1129-1137. Pour le reste, surtout si on tient compte de l’ordre établi dans l'édition Pusey, je ne vois rien qui empêche d’y reconnaître une œuvre de Cyrille et qui permette de contester l’attribution qui lui en est faite par les manuscrits. Cf. Pusey, préf., p. vin. Le c. xvi, P. G., t. i.xxvi, col. 1104 sq., ou c. viii, De dogmatum solutione, Pusey, p. 564, se trouve aussi dans P. G., t. lxxii, col. 821.

La première partie, De dogmatum solutione, explique comment il faut entendre les textes de l'Écriture qui parlent des mains, des yeux, etc., de Dieu, c. i ; quelle est la véritable interprétation du verset de la Genèse, H, 7 : Koù êveçii<nf)<rev si ; tô TrpôacoTrov a-JToO tcvoyjv Çoi^ç xai iyivETo o av0p(o7toç eîç tyvyrp) Çàxrav, c. II ? Y a-til une différence entre xai-'eixôva et xa9'rju.otWiv dans Gen., i, 26, c. iii, iv ? L'âme progresse-t-elle dans la vie future ? Pourquoi soutirons-nous de la faute d’Adam, c. vi ? Suivent quelques mots sur la résurrection future, c. vii, sur la rétribution due à chacun, c. viii, et sur la toute-puissance divine, c. ix.

La deuxième partie, Responsiones ad Tiberium, traite d’abord diverses questions se rapportant au Verbe incarné : en se faisant homme et en venant sur la terre, il n’a pas quitté le ciel ni son Père, c. ii, ni ; il n’a rien ignoré, c. iv ; il faisait ses miraclesavec le concours de sa chair, c. v, ix, il est monté au ciel avec sa chair, c. vi ; grandeur du bienfait de l’incarnation, c. Vin ; puis viennent des chapitres assez disparates sur la confection de l’eucharistie, c. xi, sur le soin de diminuer nos passions, c. xii, sur l’impeccabilité du Christ, c. XIII, sur les anges, c. xiv, sur les lîls de Dieu ri lis Biles des hommes, dont parle la Genèse, vi. 2, c. xvii.

Apocryphes.

.le ne m’occupe pas de ceux qui onté'té faussement attribués à Cyrille dans les ancienn éditions ; je ne parle que de ceux conservés dans l'édition de Migne.

1. Le Ihpi tf, ç toC Kuptou £v£v8pu>injo, £ti>c, De incarnatione Domini, P. G., t. lxxv, col. 1419-1478. publié pour la première fois par Mai sous le nom de saint Cyrille, sur la foi d’un manuscrit de la Vatican.. Bibl. nova Pal., t. il, p. 32-74. Mais Alb. Ehrhard a démontré que ce traité n'était pas de Cyrille, que c'était une œuvre antiochienne, probablement de Théodoret de Cyr. Cf. Theolog. Quartolschrift, 1888, p. 179-213, 406-450, 623-653. De fait, une grande partie de ce il :  ;  ; xfii-- êvav8pci>TOrçffEa>{ se trouvait déjà imprimée parmi les œuvres de Théodoret sous le nom de Pentalogium. On peut comparer, par exemple, P. G., t. lxxv, col. 1425, 1432-1433, 1437, 1437-1444, 144 4, 1445-1448, 1460-1461, 1461, avec P. G., t. lxxxiv, col. 68, 77-85, 65-68, 72-73.

2. Le De Trinitate, Qepî -r, ; « ytaç -/.a, i/uoiroioii Tp-.iSo ;, P. G., t. lxxv, col. 1148-1189, a été trouvé par Mai dans le même manuscrit Vatican. 841, qui avait fourni le lUpi tr, ; toô Kupiou êvav6pti>irq<TEb>ç ; et il semble former avec lui un exposé complet de la doctrine chrétienne. P. G., t. lxxv, col. 420. La méthode est la même dans les deux traités ; et l’un comme l’autre semble plutôt destiné à l’instruction des fidèles qu'à la polémique contre les hérétiques. C’est peut-être de cet ouvrage que parle Théodoret dans une lettre à saint Léon : "Em

(j.oi… o-uyycYpau.(*iva… Sfiepa 8s ~-.ç, 9sooyiaç xac ttç Bsîai ; lv « v8piûjt^<T6ù>ç, Epist., cxiii, P. G., t. lxxxiii, col. 1317 ; il aurait en ce cas été composé entre 430 et 437, c’est-à-dire douze, quinze ou vingt ans avant la date de l’epist. cxiii.

3. Le De sancta Trinitate, P. G., t. lxxvii. col. 1 1 191174, inter dubia. C’est le De fide orthodoxa de saint Jean Damascène, reproduit textuellement, sauf quelques passages vers le milieu. Pour s’en rendre compte, il n’y à qu'à comparer P. G., t. lxxvii, col. 1120-1145 (c. i-x), 1145 (c. xi-xii), 1164-1172 (c. xxm-xxvi), 1172 (c. xxvii), 1173 (c. xxviii), avec P. G., t. xciv, col. 789833, 836-841, 1181-1192, 997-1000, 1108-1109. Les c. xiiixxii de P. G., t. lxxvii, manquent dans P. G., t. XCIV.

4. Les Collectanea, imprimés dans P. G., t. lxxvii. col. 1176-1289, sont impossibles à utiliser comme œuvre de Cyrille, car on ne peut distinguer à coup sûr ce qui est de lui, ce qui est de saint Maxime ou d’autres interprètes.

5. Le De incarnait one Verbi Dei, P. G., t. lxxv, col. 1413-1420, et le Dialogus cum Nestorio, P. G., t. lxxvi, col. 247-256, sont des écrits insignifiants ; ce sont probablement des compilations de date postérieure faites avec des phrases prises çà et là dans l'œuvre authentique de Cyrille.

I. Éditions complètes. —.1. Aubert, 6 vol.. Paris, 1638 ; lligne, Paris, 1859, reproduit l'édition d’Aubert, en y ajoutant les nouveaux écrits publiés par le cardinal Mai sous le nom de Cyrille, 10 vol., P. G., t. lxviii-lxxvii.

II. Éditions partielles récentes.

Pusey avait commencé une édition plus scientifique que les précédentes, mais il n’a pas eu le temps de l’achever. Il a publié sept volumes à Oxford : S. P. N. Cyrilli arch. Alexandrin i in mprophsUu, 2 vol., 1868 ; S. P. N. Cyrilli arch. Alex, in D. Joannis Evangelium. Accédant fragmenta varia (in Rom., in I, II Cor., in Hcb., Cont. synous., Cont. Diodoruni et Theodorutn, neenon tractatus ad Tiberium diaconum duo), 3 vol., 1872 ; S. P. -Y. Cyrjlli arch. Alex. EpistoUe très œcumenicx ; libri V contra Nestorium : mi capitum explanalio ; xii capitum de/ensio utraque ; Scholia de incarnations Unigeniti, 1875 : 5. P. X. Cyrilli arch. Alex, de recta fide ad Imperatorem De incarnatione Unigeniti dialogus) ; De recta fide ad Principissas ; De recta fide ad Augustas ; Quod unus Christus dialogus : Apologetieus ad Imperatorem, 1877. — R. Payne Smith a publié à Oxford en 1*58 : S. Cyrilli Alex, archiepisc. commentant in I.ucx Evangelium q sunt syriace. L’année suivante (1859), il en donna une traduction anglaise en 2 vol. :