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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT


npo<Tf(j)vi, Ttxb ; rai « e-joe6£0-TâTai « |Jaai>fffffaiç. P. , l. lxxvi, col. 1201-1336 ; Pusey, p. 151-2(53. — Celle seconde apologie fut adressée aux princesses Arcadie et Marine, sœurs de Théodose firpbç Ta ; i-fiz ; jtapOévouç, lit-ou ailleurs, P. ('.., t. i.xxvi, col. 1311), vers le même temps où la précédente était envoyée à l’empereur. Mansi, t. iv, col. 1109 ; /'. G., t. lxxvi, col. 464. Après un mot de félicitations et de louanges à l’adresse des jeunes princesses (i), l’auteur annonce qu’il va leur expliquer la vraie doctrine de l’incarnation et leur rappeler comment l’Emmanuel est vraiineni Dieu et la sainte Vierge vraiment ûeotoxo : (ii). Le symbole de Nicée (m) enseigne que le Verbe s’est incarné (iv, v), qu’il n’y a pas deux Fils (vi) ; donc l’Emmanuel est Dieu et homme en même temps (vu) et la Vierge est bien 9eotôxo ; (viii, IX). 'Pelle est d’ailleurs la doctrine des Pères ; suivent des textes patrisliques (x) : Pseudo-Athanase (Apollinaire), Atticus de Constantinople, Antiochus de Ptolémaïs, Amphilochius d’Iconium, Ammon d’Adrianopolis, Jean Chrysostome, Sévérien de Gabala, Vital (évêque apollinarisle), Théophile d’Alexandrie. Tous les Pères orthodoxes ont admis le 6eoTÔ/.o ; et la divinité du Christ (xi). L'Écriture aussi enseigne la divinité du Christ (xii, xiii) ; suivent de nombreux textes empruntés aux Évangiles (pas à saint Marc), à saint Paul (écrits apostoliques) ; et aux Epitres catholiques (Jac, I et II Pet., et I Joa. ; Jud.).

4. Le De recta fide ad Avguslas (ad Reginas II). Upoir : pG)VY)Tlxb ; raî ; EUTEêECTOtTai ; |3aa M.}, î(71v itepi tyjç opOri ; ulitew ;. P. G., t. lxxvi, col. 1336-1425 ; Pusey, p. 263-331. — Ce traité fut écrit vers le même temps, mais après les deux autres, P. G., t. lxxvi, col. 1341 ; il est adressé aux impératrices, Pulchérie, sœur aînée de Théodose, et Eudocie, sa femme, col. 1337. L’auteur veut ici, dit-il, pénétrer plus à fond dans l'étude du mystère, puisque ses augustes lectrices sont capables de cet effort (i-iv). Il examine en effet successivement toutes les questions les plus délicates soulevées par le dogme de l’incarnation ; et pour les expliquer et les résoudre, il fait appel à l'Écriture ; en somme, tout le développement est un long commentaire dogmatique de textes scripturaires. Voici les grandes divisions : a) Le Christ s’est anéanti (vidé) par sa mort et sa passion : textes de saint Paul et des trois évangélistes Matthieu, Luc et Jean (v-xxi). b) Le Christ a été obéissant : textes de saint Paul et de saint Jean (xxii-xxviii). c) Le Christ est prêtre et sanctificateur : textes de saint Paul et des trois évangélistes (xxix-xlvi).

d) En quel sens Jésus-Christ a-t-il été glorifié par le Père ? textes de saint Paul et de saint Jean (xlvii-l).

e) Il a été ressuscité par le Père : textes de saint Paul et de saint Jean (li-lvii). f) Il est Dieu, bien que Fils de l’homme : textes de saint Luc et de saint Jean (lviii,

LIX).

5. Adversus Nestorii blasphemias. Ka-à Tàiv Neotoptou 6uatpyi|j.t(ov 7r£VTOcëië), oç àvTÎppïjan ;. P. G., t. LXXVI, col. 9-248 ; Pusey, p. 51-240. — Nestorius parle de ce traité écrit contre lui et reproche à son adversaire d’avoir faussé le sens de ses citations en les détachant de leurs contextes. Cf. P. G., t. lxxxiv, col. 588. Cyrille le signale lui-même dans deux de ses lettres. Epist., xliv, xlv, P. G., t. lxxvii, col. 228, 237. Il est difficile de préciser exactement la date de sa composition ; ce fut en 430 certainement, à une époque sans doute où déjà tout espoir était perdu de gagner Nestorius par la persuasion, après les traités De recta fide, car, dans ces traités, il s’abstient encore de nommer Nestorius, tandis qu’ici il le nomme au moins deux fois : dans le titre, et dans la préface du 1. II. P. G., t. lxxvi, col. 9, 60. Cet ouvrage parut pour la première fois en grec et en latin (traduction d’Agellius) dans l'édition romaine des conciles en 1608. Apres Aubert et Migne, Pusey le réédita en 1875. Dans cette

réfutation, Cyrille procède, comme il fera plus tard

contre les Orientaux, contre Théodoret, et contre Julien l’Apostat : il cite d’abord textuellement le passage répréhensible de son adversaire, puis il le critique. .Nous devons à cette méthode la plus précieuse partie des textes de Nestorius qui nous soient parvenus. Connue l’indique le titre, l’ouvrage comprend cinq livres. L. I : la sainte Vierge est véritablement Eteoréxo ;  ; c’est la réfutation de onze passages de Nestorius. l’hotius, Bibliolheca, cod. 169, P. G., t. ciii, col. 493, dit seulement dix. Cf. Loofs, Nettoriana, p. i ! -2'i. a. "143, 77. L. II : le Christ n’est pas simplement un homme théophore ; treize textes réfutés (Photius dit quatoi Cf. Loofs, p. 25-26, n. 44-56. L. III : il y a entre le Verbe et son humanité Ivaxiiç za’j' {.rcôora-T'./ et pas seulement truvoçEia t/sti/.ï, ; six textes réfutés. Cf. Loofs. p. 27, n. 57-62. L. IV : la gloire dont le Fils est glorifié ne lui est pas quelque chose de surajouté ; sa chair dans l’eucharistie est vivifiante ; sept citations. Cf. Loofs. p. 26-28, n. 63-69. L. V : le Verbe incarné a souffert, est mort, est ressuscité- dans sa chair ; sept citations. Cf. Loofs, p. 28-29, n. 70-76. 6. Les anathématismes. P. G., t. lxxvii. col. 120-121.

— On a indiqué déjà leur origine et leur but. Voir col. 2480. Ces « chapitres » , selon le mot communément employé au temps de Cyrille (xe^âXotta), sontau nombre de douze. Les trois premiers posent les bases de la doctrine christologique. — i. L’Emmanuel est Dieu et la sainte Vierge est Seoxôxoç. — il. Il y a union hypostatique (évfcxjic v.a6' {.uÔTrao-iv) entre le Verbe et sa chair.

— m. Cette union est une union physique (ëvtoait bvwxtJ et pas seulement une union morale (auvâsE'.a) ; le Christ est vraiment un et ne doit pas être divisé en deux. — Les neuf autres anathématismes tirent les conséquences plus ou moins directes de ces principes. — 1 v. Donc toutes les paroles dites du Christ dans l'Écriture doivent être appliquées à une seule et même personne.

— v. Donc le Christ n’est pas simplement un homme théoplwre. — vi. Donc on ne doit pas dire du Verbe qu’il est le Dieu ou le Seigneur du Christ. — vu. Donc on ne doit pas dire que le Christ a reçu la gloire du Fils unique comme quelque chose de surajouté et qui ne lui appartenait pas. — vin. Donc l’Emmanuel, Dieu et homme, a droit à une adoration unique, et il n’est pas permis de dire que l’on coadore avec le Verbe l’homme qu’il s’est uni. — ix. Donc la gloire, dont le Christ est glorifié par le Saint-Esprit, n’est pas une gloire qui lui soit étrangère, car le Saint-Esprit est son propre Esprit. — x. Donc le Verbe incarné est notre pontife, et c’est lui qui s’est oll’ert pour nous en odeur de suavité à son Père. — xi. Donc encore la chair du Christ, qui est la propre chair du Verbe vivificateur, est vivifiante. — xii. Donc enfin le Verbe < souffert, a été crucifié, est mort dans sa chair.

7. Apologeticus contra Orientales. 'ATroXovr.Tixb : t<ov SwSsxa xssa/.aiiov Ttpb* : to’j : xri 'AvaroXf)Ç è-i^xo-oj ;. P. G., t. lxxvi, col. 316-386 ; Pusey. p. 260-382. André de Samosate avait, à la demande du patriarche Jean d’Antioche, publié une critique des anathématismes ; c’est pour y répondre que Cyrille composa cette Apologie, au commencement de 431. avant la réunion du concile d'Éphèse. Chaque anathématisme est d’abord textuellement reproduit, puis la réfutation qu’en a prétendu faire André, et alors vient la réponse de Cyrille. Nos éditions actuelles ne fournissent rien sur les anathématismes n. v, vi. La défense de Cyrille consiste le plus souvent à montrer comment on l’a compris de travers. André avait surtout cherché à mettre les anathématismes en contradiction avec les autres écrits de son adversaire ; Cyrille n’a pas de peine à faire voir que ces contradictions n’existent pas. Sa terminologie choquait les Orientaux ; il s’applique à justifier les expressions les plus importantes : -e ;  ; w^ ;