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CULTE EN GENERAL


Denzinger, Enchiridion, n. 180 : « Si quelqu’un prétend que le Christ est adoré en deux natures ; ce que disant, on met en avant deux adorations, l’une s’adressant au Dieu Verbe, l’autre à l’homme ; ou si quelqu’un, pour supprimer en lui la chair, ou pour confondre la divinité et l’humanité, ou imaginant cette « hose monstrueuse une nature ou essence des éléments qui s’unissent, adore ainsi le Christ et n’adore pas dans une seule adoration le Dieu Verbe incarné, avec sa propre chair, suivant la tradition primitive de l’Église, qu’il soit analhème. » Voir col. 1250-1251. Le nestorianisme et le monophysitisme sont attaqués par cet anathématisme ; au premier, le concile interdit de prétendre que l’adoration du Christ est double et vise deux natures. Il ne faut donc donner au Christ qu’un seul culte ; quelle que soit la différence de ses deux natures, il ne reçoit qu’une seule adoration, parce que celle-ci s’adressant à la personne n’en trouve qu’une en Notre-Seigneur. Mais cette adoration contient une profession de foi et cette foi doit confesser en Notre-Seigneur deux natures : on doit comprendre que si l’adoration est une, elle ne prétend pas pour cela, et à aucun prix, attester l’unité de nature du Sauveur, soit que cette unité de nature provienne de la disparition de la chair, soit qu’elle se produise par la fusion de la divinité et de l’humanité. Finalement, le concile, avant condamné les intentions hérétiques du culte de Xotre-Seigneur, établit l’intention droite et orthodoxe, celle que l’Église a toujours professée et qui consiste à honorer par une seule et unique adoration le Verbe incarné avec sa propre chair. Le 12e anathématisme, Denzinger, Enchiridion, n. 183, condamne celui qui dirait que, « comme il en est d’une image royale, le Christ est adoré en la personne du Dieu Verbe. » Voir col. 1252. Le concile prohibe ici le culte relatif donné à l’humanité du Christ comme si on la vénérait à la façon d’une image, non pour sa dignité propre, mais pour sa relation extrinsèque avec le Verbe, Fils de Dieu. C’est donc d’un culte absolu et direct qu’il faut adorer le Christ, Homme-Dieu.

.Vous ne rapporterons pas les décisions du VIIe concile œcuménique, Il il Nicée, dans l’affaire des iconoclastes, ni cilles du V » concile de Constantinople,

Ylll oec inique. Voir col. 1296-1299. Elles concernent

le culte des images du Christ. Pour la croix, voir col. 2339 sq. Rappelons seulement le concile de Trente, sess, XIII. c. v, qui affirme la parfaite légitimité du culte il latrie rendu au très saint sacrement de l’autel : Nullus iCaque dubitandi locus relinquitur quin omnei christi fidèles, pro more in Ecclesia calholica teniper recepto, Jairim cultum qui vero Deo debetur, huic tanclissimo sacramento in renrratione exhii, . nui, m i :, iilum eumdeni Deum prsssentem in eo imj, /, , , , , , Pater aternus mtroducens in , , , du, 1 Et adorent eum omnes angeli h, Ps. mai ; I loi)., i. Denzinger, Enchiridion, n. 759, Si qui » dixeril < eucharislim sacramento

Çhristum unigenitum Dei I ilium non esse cultu lait me , 1, ’iu, extern i, , , , , … gjut adoratores esse

idololatras, anatliema tit. Denzinger, n. 768. Enfin, lart. Cm n sacré m h-is. col. 293, justifie la condamnation des deux prop 62 et 63 du synode de Pistoie relati i i ii dévotion du Sacré-Cœur, Denzin n 1 125, 1 126 Sou 1 1 t< i - seulement la proi

tionfil, Denzinger, n. 1424. Les membres du concile de

ie préli ndaii ni qu idorer directe ni l’huma

m iiil n Christ ei lurtoul quelqu’une de si partit toujours rendre un honneur divin i la créature

Pie I réprouve ci tte doeti ina coi feu. cap tien-. d<’e pour le culti

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Il mi’du Christ, i n effet, les hérétiquei enten

daii m n ji ! i pu le mol directement, le culte d ado

ration que les fidèles dirigent vers l’humanité du Christ ; comme si une telle adoration, par laquelle l’humanité et spécialement la chair vivifiante du Christ est adorée, non assurément à cause d’elle-même et en tant que chair seulement, mais en tant qu’unie à la divinité, était un honneur divin accordé à la créature et non pas, bien au contraire, cette seule et même adoration par laquelle le Verbe incarné est adoré avec sa propre chair, selon le canon 9 « du Ve concile œcuménique de Constantinople. Proposiiio quse asserit adorare directe humanitatem Christi, magis vero aliquam ejxs partem, fore semper honorent divinum datant créatures ; quatenus per hoc verbunt directe inlendat reprobare adorationis cultum, quem fidèles dirigunt ad humanitatem Christi, perinde ac si talis adoratio, qua humanilas ipsaque caro vivifica Christi adoratur non quidem propter se et tanquam nuda caro, sed proul unita divinilati, foret honor divinus impertitus creaturse, et non potius una eademque adoratio, qua Verbum incarnatum cuni propria ijisius carne adoratur (ex concilio C. P. V gen. can. 9) : falsa, capliosa, pio ac debito cullui humanitati Christi a fidelibus præslito ac præstando detrahens et injuriosa.

3° Avec tous ces documents nous sommes en possession des éléments suffisants pour établir la doctrine théologique du culte du Christ.

1. Tout culte, allant à la personue, honore nécessairement en elle et avec elle tout ce qui est du domaine de cette personne. Quiconque vénère la personne d’un roi, vénère par le fait, non pas seulement la dignité de ce roi, son âme, son intelligence ou sa volonté, mais encore son corps et jusqu’à la pourpre dont il est revêtu. Pareillement toute adoration donnée à la personne du Verbe incarné est dirigée du même coup vers tout ce qui lui est uni hypostatiqiicinent et donc vers son humanité, dans son humanité vers son âme et vers son corps vivant et adorable. Il n’y a donc pas deux adorations, mais un seul culte du Christ ; et l’humanité du Christ est une partie intégrante de 1 objet de ce culte. File est dès lors honorée d’un culte absolu de latrie, culte accordé aussi à chacune de ses parties vivantes, considérées distinctement, mais min séparément de l’être total du Sauveur. — 2. On s’est posé la question de savoir s’il ne nous serait pas permis d’user, dans le culte, de notre faculté d’abstraction, pour laisser décote la divinité du Sauveur, considérer séparément son humanité, et accorder à celle-ci un culte proportionné qui n’irait qu’à elle et dont ne profilerait nullement la divinité. Nous pouvons certes, intellectuellement, faire abstraction de la divinité du Christ et considérer son humanité seule ; en celle-ci nous trouvi ron une vitalité propre, une intelligence surnaturellement illuminée des rayons de la gloire, une volonté libre. une sainteté réelle, distincte de la sainteté du erbe, en un mot une perfection indicible, el créée, très supérieure .i la sainteté el à la perfection que nous v> m rons dans les saints, si cet homme n’était pas uni

pei onnelle ni s la divinité et que, par impossible, il

eût néanmoins toute cette sainteté^ nous pourrions el nous devrions loi accorder un culte, non de latrie, mais de dulie. même d’hvperdulie. mais il est uni i la divinité el Bi, logiquement, nous pouvons feire abstraction de cette union, reli’ii 1 1 culluellement

ne le pouvons pas. i d effet, le culte appartient à la catégorie des hommages Or, quand il s’agit de rendre hommage à quelqu’un, on ne peut, sans mau quer à cet hommage même, oui, lier les litres supérieurs de la personne i honorer, i - ne rappelei en

1 1 gloi iii.uit que a titres moindre I ne tei lit pas

honorer un toi que de De le traiter que COI un lim-on nn comte, encore qu’il le fût. L’honneur m rend d abord i 1 1 dignité pi incipale ; ensuite on peut fein hommage auzdignlti imoindn - mais seulement